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Photographie
Sciences
Corporation
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23 WEST MAiN STREET
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(716) 872-450a
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□
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Cartes géographiques en couleur
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26X
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12X
16X
20X
24X
28X
32X
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Library
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générosité da:
Séminaire de Québec
Bibliothèque
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of tha original copy and in kaaping with tha
fllmlng contract spacificatlona.
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baginning with tha front covar and anding on
tha laat paga with a printad or illuatratad impraa-
sion, or tha back covar whan appropriata. AH
othar original copiaa ara filmad baginning on tha
first paga with a printad or illuatratad impraa-
aion, and anding on tha laat paga with a printad
or illuatratad impraaaion.
Tha laat racordad frama on aach microficha
shall contain tha symbol — ^(moaning "CON-
TINUEO"), or tha symbol V (maaning "END"),
whichavar appliaa.
Maps. plataa, charta, atc. may ba filmad at
diffarant raduction ratioa. Thoaa too larga to ba
antîraly includad in ona axposura ara filmad
baginning in tha uppar laft hand cornar, iaft to
right and top to bottom, aa many framaa ac
raquirad. Tha followlng diagrama iliustrata tha
mathod:
Laa imagaa suivantaa ont été r signifie "A SUIVRE ", le
symbole V signifie "FIN ".
Laa cartea, pianchoa. tableaux, etc., peuvent être
filmée à daa taux da réduction différents.
Lorsque la document est trop grand pour être
raproduit en un seul cliché, il est filmé à partir
da l'angle supérieur gauche, de gauche à droite,
et da haut an bas, en prenant le nombre
d'images nécessaire. Les diagrammes suivants
illuatrant la méthode.
1
2
3
1
2
3
4
5
6
(
I
/
/
CÉRÉMONIES
RELIGIEUSES
DE TOUS LES
PEUPLES DU MONDE
TOME V.
Contenant Us Glrànonifs P.digienfcs des Mahoni/tans & des Idolâtres»
1
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"I
HISTOIRE
GÉNÉRALE
DES
/-.■
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CÉRÉMONIES.
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MŒURS. ET COUTUMESU
RELIGIEUSES
DE TOUS LES
PEUPLES DU MONDE.
'*,.
''• i.
RcpnfentiTes en 243. Figures deJftniTcs de la main de
BERNARD PICARD:
Avec des Explications Hifloriqucs , & curieufes ;
r^^
s^
^>
Par M. l'AbbiT B a n i y r , de l'Acadi^mic Royale des Infcriptinns^.^^'
& Belles-Lettres , & par M. l'Abbif /^ M a s c; r 1 l k. ^
r,.. .., .-, ^\,.lf:„!
A P A R I S,
Chez R O L L I N Fils , Quay des Auguflins , à Saint Athanafe ,
& au Palmier.
M. D C C. X X X X T
AVEC APPROBATION ET PRIVILEGE DU ROY.
h i
j ' '
14
INTRODUCTION
PRÉLIMINAIRE,
L' H I S T O I R E
D U
MAHOMËTISME
< l
(
M
h
ï
II
HISTOIRE GÉNÉRALE
DES
CÉRÉMONIES,
MŒURS ET COUTUMES
RELIGILUSES
D E TO V i LES
PEUPLES DU MONDE.
PREMIERE PARTIE DU TOME V-
Contenant Us C/r/monifs Religieujcs des Mahomâans.
il
Tvme y^
* A
• I
I
INTRODUCTION
A
L* H I S T O I R E
D U
MAHQMETISME.
L y auroit tic l'iniufticc â confomlic les Maho-
•nutani avcc Ici N.u.oni MoLitrci. Ouo.m.c
compris avec r.nli,,, (ou, |c titre gcncuî dîn-
hdclci , iHiilmiili rcfi.lcnt de rcfonnourc le
Sauveur dci honinu-i , le Fili de Dieu venu fur
la rcrrc pour racheter \c^ péchci du .-cnrc lui-
imm , lU tonnoillcnt le vrai Dieu . il, ont dc«
lilccv aile/ rai(<,nnahlcs de les pcricdlions , ,|,
cktcllcnt Ici Idoles , fie portent 1 horreur qu'ils
en ont luUiuà la Cuperftition. IN mentent Ln-
(i.uvc,u , nom lcrv,ro,u i |. |Ô,"L iàlw ■• 1 '' ""'"'"l'"-'""»
.um""c /(,.t., di.ut l,lv do AA.,. & |,o,c .|„ anccn. Ar.,l,«. 1)1'
' a
I.
i
i I
f
I
N !
S INTRODUCTION A LUISTOIRF.
trcs ont ptâendu c^uc le nom ilc cccte vallc contrée vient de les dcfercs ,
ou du ni(;Iingc de l'es j-ciiplti , &c. L''s anciens Auteurs Chrétiens ont
aufli appelle gcnér.dcmcnt tous les l'ciiplcs de l'Arabie Sét^^fris. Le nom no
Sarafin vient d'un mot qui (l'unifie Orient ou (elon Docharty d'un mot qui
veut tiuc fillcr. On verra dans la luite que cette Etyinojogie déplaît i
(a) L'Arôoie eft divifce en pluficiirs PioNinccs princinalcs,, fans compter
j^luricurs petits Pais qtftllc rcnlerme, &: qui ont des non. s particuliers. La
plus conlid^-aç^ff de ces Provinces cil l'}fwf«,que nous appelions jiruluc
tlei^eHfe y oit \eè Hémimits ont régné plus de deux mille aim avant l'origi-
ne du MahomctilnK. Les Provinces de Tahamah ôc t.\' i'imamJ) ibnt (ituees
vers le cœur du païs. Ç'*ilc *.\'Hc^ias, tii devenue la piuj célèbre, i caliie
tleiyii.es 4? iaM^c*!»!». <^ de Médine, & fait ave les cl«ux daniérest/^c
nous avofiii noninitcs, ce que nous appelions \'^iabic l^éjine. Celle qui
porte !e nom de Ht^r , ou Hj^ «r , répond à ['^r.tbie Pétrît: \ car Ion nom
en Aiabc figniJio Pierre, & f.i Capitale portoit aulll ce jiom , ainfi que cc-
kii de K4rai. Les Anti««s l'ont nommée Peira Defcni , &c nos Modernes
Krak (le Momrouil.
Chacune de ces Provinces a eu autrefois fes Rois particuliers i car ou-
tre ceux de l' femcn qui ont été tes plus considérables , nous trouvons
ceux de \Hegta$ , de Hendah , de H/r.r/j, &: de GaJJan , quoique ces deux der-
niers Etats aient été établis par l<'s Arabes hors de leurs hmites.
Il y a plufieurs Livres qui naitcnt de l'cxtellence des Arabes au-deiTus
des autrcj Nation*. D'autres au contraire les ont tort décncs, &. ont fou-
tent' qu'ils (ont r.ppelWs Tites de DiMes dans l'Altor.'n.-
Origine des ARABES.
L K s Hiftoriens de cette Nation divilent les Arabes en trois ClafTcs ,
qui lont ,
I. Les Arabes Prhtutifs ou Anciens. Ceux-ci habitèrent les premiers VA-
ruhic après le pcluge, & leur pollerité s'ell ou éteinte, ou confondue avec
U$ Arabes qui lont venus après eux.
I I. Les ArMi purs , ëc non meLniis , c'eftà-dirc , ceux qui après la con-
fulîon des Langues, vinrent s'établir d-is cette Partie de i'Ardtey appel-
lée Yemen, ou Arabie Hcuicufe: ceux ci lurent les Dekendans de Kaihin o\i
Yokian. Kaihan eut deux hls , Yarab &: Gicrham. Varab fiit le fondnteu'^ du
Roiaumc aYemen , Giorham de celui d'h.eyaz ou Hc^tax,.
' 1 L Les Mofiarab'S , p.ir où on entend ceux qui le l'ont faits ArMs ,
foit en Te mêlant , Toit en s'alliant avec les Ardes purs. Ces Moihiiabes
l'ont la pollenté d'ij/fi.ul , iils d'Ibrahim eu d'Abraham , -rie qui Aîahomet
fc difoit dekendu en Ligne dircdc. Connnencjons par les deux premières
Clafies d'Arabes. Nous n'en dirons que ce qu'il ell; necelLiirc d'en l^a-
voir , pour tonnoitr- les commencomens du Mahométilinc.
Scion M. Gaoniet , •• Le premier des Akauks Primivii-s, ou
- Ancilns, qui habica I'/Îjj^/p nnmédiatement après le Dtkigc , fut ce
.. Gtorh.xm, que j'ai nomme, dit-i!, & que l'on appelle Giorham premnr ,
'■ pour le diflinguer d'un autre Giofham. Ce Gior'uam l. ètoit un des del'-
" cendans de Sith , fils d'Adam. Il fut du nombre de ceux oiii Te làuve-
{•*) Tiré de d' J-ZiritUt litm fa iiiHitt. Orient, au mot yiraè.
DU M A M O M E T I S M E. ^
- rcnr dans l'Aichc ilc Nue. les HilKnicns /lan, continuc-t'il , veulent
- «luil y au eu dans l'Arche )ulqu\i t]u.ure-vint;t [Kilonnes , quoique l'iicrù
- ture ne talFc mention que de luut. Au lurtir Je l'Anhe Ciorhum alla
- s établir dans l'/lrdie, &c c'efl tout ce que l'on (^ait de ("on Hiftoire. H
- ne rcdc pas même la moindre traee de ià polUritc .. On n'cll obliçc
d'ajouter toi à cette tradition , qu"aut.MU que l'on croit les choies de-
nuées de preuves certaines Se de moiuimens autentiques. Telles ibnt aulh'
les origines des Chinois , des Suédois , &c.
On comprend aulll Icus le nom ,\'/lrjl;ei Primitifs, ou Ancicm , quure
Tribus qui ont forme quatre Peuples; les Adites , les TktmHdiics , les G'/i-
di/iies, 8c les Tafmm, toi\s delcendans de Sem,iiU de Noè. C'ell* pour cet-
te railon que l'on a appelle Sem le Père des Ardes. Rapportons en peu de
mots rinlloire de ces quatre Peuples , que lAlcoran cite comme des exem.
pics de la vengeance divme liir les impies.
I. Ad, Père des Adiies, ctoit rils d'Avvs appelle ZJ^i dans la Bible
fils i\'Ar.m , HIs de Sem , Hls de Noe. Après la conFulion des Langues *
Ad s'avaiKja julques dans la partie Méridionale de lArahe, appellce H.i,/r4 *
muvvi, dans un quartier nommé Al-Alhf, c'crt-à-dire , Suhles moHvans.
Ce quartier s'étend depuis \'Yemen , julqu'au Pais d'Ow.w.
SchedAd^dh i\'Ad, fut le premier Chef, ou Roi , [\ on veut , de ce*
Adites. Selon les Auteurs Orientaux , il régna avec beaucoup de ma & c'ell à quoi l'Alcoran fait allufion , quand il dit : Smvenc;^-voHS
du tems auquel Dieu vous fit fucçédcr au Peuple de Noé , lorfqu'il augmenta votre
fiât Me (a).
Hud prêcha donc aux Adites : mais ils rcjettcrent fi milTion , & perfé-
vererent dans l'impietc. Dieu punit ces incrédules , & il cnvoia contre eux
un vrnt étouffant, qui fouffla fept nuits &: huit jours continuels. Ce {h)
vent étoit fi brûlant & fi dangereux , q^u'en le rcfpirant , il caufoit une
entière dilTolution du corps. C'ell ainli que périrent tous ces incrédu-
les , à l'exception de Hiid , & de ceux qui crurent à les Prophéties. Hùd
vécut encore plulîcurs années i fie fon tombeau :ll , félon les uns , dans
le Pays d'Hadramavvt , félon d'autres , à Hegr , dans le Territoire de la
Mecque.
La même tradition porte audl qu'il y avoit parmi les Adites un grand
Pcrfonnage nommé Locman , diffèrent du Philofophc Locman , qui vivoic
du tcms de David le Prophète. Le Locman dont il s'agit ici , etoit dans
une telle réputation à caufe de fa faintetc , que les compatriotes affliges
d'une extrême fechereffe , qui détruifoit &: les hommes & les bêtes ,
le crurent feul capable de fléchir la colère de Dieu par l'es pricrsc.
Après que les Adites incrédules eurent été extermines , ce Locm.in relia
dans le Territoire facrè de la Mecque. Dieu lui dit : Owifis ce que tu
Aimeras le mieux. Je te l'accorderai excepté ! immortalité. Il répondit : Sei-
gneur , accordex moi de vivre l'â^e de Jept Aigifs. Dieu lui accorda fa deman-
de : il prit un Aiglon fortant de l'œuf; après la mort de celui-ci il en
prit un autre , & ainli de fuite jufqu'au nombre de fept. Chacun de ces
( 4 ) GelM'Mn explique ainfi ces paroles : le
ptui tiMtt d'imre eu.\ itiii di cent f tuâtes , & It fini
pttit de fmxétntt.
Aigles
{k) Voï. dans ChurMii ic autres Voiageurs la
defcription de ce vent , & de fcb d.inkîcrtux
ettcu. ^
¥.'
I
Algies
DU MAHOMETISME. p
Aigles vècm quatre-vingts ans , & Locman niouiut .ivcc le clcinicr.
Le vulgaire, concliui ylUfrtla HiUoricn M.ihoinctan , tio.t bonne*
ment cette fable. Répondons-lui avec ingtnuitc c|uc l.i nânnc (inuilicit«
fc trouve ailleurs, les l'ottes ylraUs n'ont pas mantjuc non plus de ccic-
bier ce conte dans leurs vers.
D'autres Auteurs de la nicnic Nation font mention de ces /IcLtes , qui
^tant relies à la Mecque avec Locman , évitèrent pour lors d'être cnvilo*
pcs dans la ruine de leurs Compatriotes i mais qui dans la Cuite ne fini-
rent pas d'une manière moins tragique que les premiers, puiCquc Dieu irrite
contre eux i taufe de leur méchanceté , les métamurpliolà en Singes.
C'eft ce qu'on trouve dans un pallage de l'Alcoran , que Ion pourroii
bien regarder comme une fidion allégorique très conforme au gcr.ic des
Orientaux. Au relie c'ell la coutume parmi les Arabes, que quand on
parle d'une choie ancienne, ou de quelque vieux conte du tems pallè ,
on dit en Proverbe : ce font des clmjes arrivées du lems d'Ad , comme on »
dit chez les anciens Grecs : ce font des chojes armées du tems de Saturne
C (i'Ogyges.
i.Thamud, pérc des Thamndites , fîls de Geiher , fils d'z/ruw, fils de Sem ,
fils de Noe, vint après la conùilion des Langues s'établir dans le pais de
He^'r , (Itué entre la Province de He^Jà:^ , Oc la Syrie. Sa pollerité s'aban-
donna à ridolàtrie comme celle d'^d, & on rapporte qu'aiant appris que
les Mlles avoicnt été preCque tous détruits par un vent impétueux &
ctoufFant , ils Ce trculcrent des mailbns dans les cavernes des rochers ,
pour fe mettre à couvert de ce redoutable fléau. Les Ad i tes, di-
'joient-tls infolemment, ne font péris , que parce que leurs maifons étaient lâiici
fans cirnent. Dieu , pour les ramener dans le droit chemin , leur cnvou
leur frcre SM , qu'on nous avertit de ne pas confondre avec Selah ,
comme l'a tait (a) d'Herbelot dans {\\ Bibliothèque Orientale ; mais qu'on
pourroit prendre probablement pour Phaleg , conuiie l'a cru le (c.ivanc
Bochart,
Ahulfeda cité par Mefi: Sale & Cagnier raconte ainf] cette Hiftoirc. Dieu ,
dit-il , cnvoia Saleh aux Tamudttes. Sâlth etoit fils dObaïd , fils d'Afaf'
fils de Alâfa^, fils d'un autre Obaid , fils de Hadher , fils de Thamid. sl
leh leur prêcha l'unité de Dieu : mais très peu de ces Thamudites cru-
rent a ix parole , & même ce peu de croians ne fe trouva que dans la
lie du peuple. Les autres demandèrent au Prophète un miracle cap.i'-
blc de les convaincre, promettant de croire à cette condition Ils
vouloient ciue Sâleh fit fortir une Chamelle ( la femelle du Chameau ) d'un
CCI tain rocher qu'ils lui m.arquérent. Sàleh le mit donc en prière &c
demanda ce miracle à Dieu. Aufli-tùt il Cortit de ce rocher une Cha
mile c^m venoit de mettre bas. Mais bien loin de croire, comme ils
layoïent promis, les incrédules T/wWm coupèrent les jarrets a la C/w-
mlk. Dieu irrité les détruifit trois jours après par des tempêtes eflVoia-
bles & des tremblemens de terre mêlés de tonnerres, au milieu dd'-
quels , lelon la tradition Arab.- , la voix de l'Ange Gabriel le failoit en-
tendre &: crioit d'une manière èpouventable , pènjjt:: tous. Apres cette
deftiudion , SM ie retira dans la Paleftine : mais il revint dans la fuite
s'habituer en H^jâ:^ , &: il y perfèvera dans le culte de Dieu jufqu'à
la mort , qui ainva la cmquante-huiciemc année de Cou .ige. La Tribu
(4) Cette Remarque eft de M. Sale,
Ton;- p\ ^ r-
' (I
i!'
li:
'.1
II
et
:ii
\o INTRODUCTION A i; H I S T O I R E
des Tfumudiies n'oit pas moin? cilic tians l'Alcoran c]iic celle tics AJit?»
aux peuples Mahomctaiis , pour moiicrcr les ertcts de la colère de Dieu
lur les incrédules.
3. CijMiis , frtie i\cTliamu(ly & pcrc des Cja'lif^ies , vint nprès la con-
fudon des Langues , habiter le l'.iis ijui ell litiic entre I'uik- & I autre
(4) KcbLh , c'ell-à-dire , entre laMeque, &: Mcd'ne , fie tout le plat pais
de la pre(i|ulle d'Arabiv , appelle Al-YemÀm.
4. Tafm , lils de Lûd , hls de Stm , fils de Nnë , pcrc des Tafniie! ,
vint aulll s'habituer dans les niêiues Pais t]ue les CjMuftes ; &: ces tribus
réitèrent conlondues cnlenible lous le gouvernement de Tafm.
jihulffda raconte l'hiltoirc de ces deux Tribus de la manicrc fuivante.
•• Un des deicendans de Tafm , qui rcgnoit (ur les deux Tribus des Tuf-
• miiei & des CjMli/iiei , Prince méchant & voluptueux, fit une Loi, par
•• laquelle il déterdoit de marier aucune fille des CjA^ifiti , avant qu'il en
• eût pris ce qu'on appelloit autrelois ( h) le ilroit ( c ) du Sei'i^ncur. Cet
• excès aiant infiniment déplu aux Cj.tdi/ïiti, ils conlpirérent entre eux pour
- le défaire de ce Tiran ; &c dans la réfolution d'exécuter ce pro)ot , ils
• invitèrent le Roi & les principaux de la Cour à un grand Icltin , qu'ils
• avoient tait préparer en pleine campagne. Lorique la joie eut com-
- mencc d'animer ces milcrablcs conviés, les Gjadifiies y qui avoient caché
•• leurs épées dans le fable, Te jettérent fur le Tiran, ôc le mairacrcrent
•• avec tous les conviés. Us firent le même traitement aux Tajmites. Ceux qui
• cchaperent du maflacrc, implorèrent le ("ecours duRoi de iT^wf» , autre-
» ment l'Arabie Heureufe. Le Roi qui régnoit alors étoit Haftn , fils d'/lfaaJ,
" Ce Prince aiant écouté leurs plaintes, attaqua les Gjadi/itcs , &c les dé-
- truilit de telle manière , que depuis ce teins là il ne tut plus parlé ni
• des Gjadijiies , ni des Tafmiies ; cnlorte que quand on veut parler de quel-
» que choie d'incroiable , ou de douteux , on dit par manière de Prover-
» bc : ce Joni des Fuhles de Tafin, c'elt-à-dire , des contes faits .-i plaidr.
Voilà tout ce que l'on peut dire des anciennes Tnbus des premiers Arabes.
Il n'en relte que les monumens incertains &: fabuleux que l'on vient de
iionumens que
& en général les Rcrivains de la Nation établifll-iit leurs fictions , leurs al-
rapportcr ; & c'ett cependant fur ces monumens
Poètes Arabes ,
lufions ôc leurs Proverbes. Les plus graves Hiftoriens citent fort lericu-
fement ces fables, oc l'Alcoran même, fuppoic qu'il faille le prendre à
la lettre , les regarde louvent comme le fondement de fa Morale. Mais
à bien prendre la choie , chaque Peuple n'a-t'il pas tes fables i &: leurs
commencemens n'en tont-ils pas toujours remplis .<'
Mais pour dire quelque choie de plus raifonnable , il cft certain que
les Arabes font un des Peuples des plus anciens de la terre i qu'ils fe ionr
rendus très-recommendables en cultivant les Sciences &c les Arts, paiticu-
lièrcment l'Aftronomie & la Médecine i que nous leur devons pliilieurs
connoillances utiles que les Mores leurs deicendans portèrent d'Afrique en
Efpagnc , & en particulier les Livres d'Ariftote. On ne fçauroit douter
de même qu'il n'y ait eu parmi eux un très grand nombre d'Auteurs ; oc
(a) Voïez p!ub bas h (igiiilication J'.- ce mot.
(bj (,)n fublHtm; C'.s paiDlcs à la traJuition
que nous Joimo de te pad'av^u i\' jlhulftiiA un des
Auteurs de la I'k de M.thumet , ijui coiiiioit lans
doute iiiliniintnt mi(.ux la poliicire de l'Arabie,
que cellt dtf la France fon Paii n»tal.
Cf ) Sans alléguer Ictcnduc de ce dioir (taldi
dans les Indes Oricnralts , en I urcipe , en Atii-
c]ue, îVc. on remaitjuera leulemcnt tjue 1 Ani^lo^-
tcrrc &: l'Ecofle en leconnoilloient eiKoie lau-
turitc.
I
I
4
.4
■J
DU M A M O M K T / s ME. " ||
ce nu'il y .1 de fingulicr , ccft c]irils cultivoicnt Ici Sciences d.ini le tcmi
<)ii"cllc-s ctoicnt ncghgccs dans pici;]uc tout le rertc du monde. Mais pour
revenir à la fuite de notre hiiloire , pallbns de tes tcnis f.ibuleux aux
commcnccmenj de la certitude liilloricjuc. Il s'acit di:s Arabes purs.
Les Arabks ruRs ibnt It-, dedend.ms de k'Jjun , Hls dFùer »ils dtf
Sialeih, fiU d'/t,faxaJ, fils d-! Srm , fils de M;f. Ce Uuân HIs d'Fhrr eft
c même que Yoki*» , fils d'£^rr & frère de PhJeg, dont il cil parle dans
U Genclc. Un Arabe nommé Saudiad Gaon tient ce fiit pour h ccrtun
mril na fait aucune ditticulté , tomme la remarque /W, de fubdituer
le mot de Kahiai . à celui de roL-ian dans Ci vcrlion Arabe du Pentvrunuf\
«c £//jf,,on . Auteur Chrétien , a fait aufli fa mcme cliolb dans fon Hiftoi-
rc. Il y dit qu'Eber tut flufewrs fils , tmr'uHtrti Kahtan . qui fut U Pm dei
Arabes , &: qud ,p .ujji appelle Yoktan. Ce Voitan , qui eut pluficurs cn-
fans, établit fur eux trois principaux Chefi : le premier s'appclloit Sah .
ic Iccond ^in>far, & lc troificme HuvviU. Les ciilans de Lhtân habite!
rent I ) emen.
K'dnâncm deux fils : le premier fut Ya'.r^h , le perc des Arabes qm ont
habite irm,f« On a deja dit que quelques-uns croient , que le nom des
Arabes vient d'Y^'an^b. L'autre fils Je Kahàn fut q.rham fécond , fumorn.
me ainli pour le dillin^ucr du prenncr dont on a parle. Ce Gjorham fe
cond fut le perc des Gjorhamàes , qui habitèrent le pais d'Héziir les ma-
rnes chez qui IJmarl fil. d'Abraham, prit alliance, en épouflint imc femme
Dans les généalogies de la Genefe , Saba , ou Sccb. / fc trouve immédi"
ufouï rr r "^ ^ ' "^"^ ' "' '"■" ^"^" '" "'^^-'"^ A^bes le recèlent
jufqua la troificmc génération.
Le nom propre de i..^4 efl Abd Schems , c'eft à-dire, 5.rt.W du Solal ;
ceft a.nf. que fe dit Mfida, qui ajoute qu'aïant remporté plufieurs vie
toires ,& emmené un grand nombre de fes ennemis captif , il fut fur^
nomme Saba c'eflà-dire . fa.feur de captifs. Do ce S'^ba ont o. "e
toutes les Tribus des Arabes de lYcnten : ioici le détail de ces Tribus &
de leurs familles pour ceux qui voudront le fçavoir
Amcll '"' ^'"'""" ^^'' '""' '""" ^'^"'' ^'^^'"^ ^'^' ^^'^^^^ &
LesTr.bus iffues d'HAMiAK , fils de .U., font les AWW; dcfccndus
de kodU^ hls de A/./.C, fils d'H„«Mr, fils de 5<,^.. D'iutres v.n .nr
ce «.'.fût le filsde^/./., fil, a-^^«, fils de Z^l^^T^fi^d ''^^Lr
fiU d H.^M.. hls de Saba. Kodha. croit Roi de la Province de Shtr^
on^^voit encore fon Tombeau fur le fommet d'une Montagne dt'^énfc
fils^d . TA w1 ^^"i. '""!"' '^\C''/^"« . defcendans de C.lb , fils de irdra
fils J^ n.,./i., fils dcHolvvan, fils d'^mri;;,, fils d'>f/-H..r fils de ïj
e;andrrf^rt"T''"''n" ''V'' '''''' °" ^''^'^^^ --"-''V- ' t
dcT Syri " ' ' ^— '/-G;W./, H T.W , & fur les frontières
cil' ^''^.'"'^'^ l^f^^^"^ tiroir fon origine d'une des familles des
n A / '• ' •'*^""''" ^ ^'^ "^^"F'^' ^^-• Mahomet.
/r>. Cctt. dermere Tnbu ctoïc trc. nombreute, &c fe fubd.vifoic en plu.
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4
U INTRODUCTION A LH I S T O I R E
(leurs grandes Fdnullcuiciu Ich lurtics Sc|>(cr)triotulcs ilo h
Province d'He^juz, . vers le» cotes de b Mer de (jioiltb. Les ILlmt» &; Ici
Tanuctnies avoiciu la mcine origine , ainli qu ; l.i 'Iiil>ii tics Sélilnte- , (]iii
lubitoicnt dans les Dclércs de Syrie : ceux ci turcnc vaniius âc deiruiu
par les Rois de (i^y/iw.
De Kndl)A4 lortoient les Nahilitn , tKri]iicU defccndoit /IlSukfuIf, fils
d'/tmru le Nailhitf , qui tut Pcre de Chàled » de les Oiil)rMiet , de qui def-
ccndoit ArvvA hU de Harant.
Des Humiantes l'ortit la Tribu des SuJiMiites , iHuc de ^«M/'un fils d'Hri-
Les Tribus ilHics de C A il L A N , fils de SAt , font nombreufos. On
en remarque leju tonliderablcs , lt,avoir : i. Al-A^i i. Tm. J. Ahdhtfij.
4. Humdàn. 5. k'cnda. 6. Atorud. 7. Ammar.
I> Al A-^d , de qui font lortis les Ardues , ctoit fils d'Al'Gévvih , fils de
JVo^f/, fils de iVijU, fils d'Wic*'* fil* Ji: 2^»«W, fils de CahUn , fils de
Les principales familles venues à'Al-A'^.d, font :
I. Lc% GajjMiies , Rois de Syrie , deltendus d'Amru , fils de yl/rf»u« ,
fils d'At-Az,d.
t. Les Aw/îies , habitans d'Yairelf , depuis appcllcc Môdine.
5. Les KhAX/fgjiiti t aufli habitans d'Yaibrek Ces deux familles embrafl
fcrent le Mahomctilmc , Se furent les (4) Anféricns ^ c'efli-dire, les ^4*.
xiliaircs du faux Prophète Mahomet.
D'Al A:(^d font encore fortis les A'hoZMies , les Dârekitts , les Davvftes ,
les Aiik'ies les Gafehies.
Les Khox.Mtes ont reçu leur nom d'un mot , qui fîgnifîe féparjtioit , ou
Jivijîon ; parce qu'étant iéparcs des autres Tribus de \'Ytmtn par la grande
inondation que l'Alcoran appelle 5// ///-^rfw, laquelle caula une efpccc
de Déluge , & mit fous l'eau beaucoup de terrain , ils furent obligés de
fc réfugier dans le Pais iM-îe^]*:^^ où ils le fixèrent dans un lieu nommé
Batn-Murr, voifm de la Mecque. Dans la fuite ils y devinrent fi puif-
fans, qu'ils fe rendirent Maîtres de l'Intendance du Temple fie de la Prin-
cipauté de la Mecque , par une fupercherie qu'ils firent aux Lntàns d'if-
maél, qui la polfedoîent depuis la deftrudion des Gjoramiies, Ce font là
ces mêmes khaZAites , qui , dans le tems que Mahomet négocioit la paix
avec les KoTojshitts , en l'année de la campagne d'HoduiLia , fe rangèrent
de fon parti, &: firent alliance avec lui. Ilsfe maintinrent tou)ours dans la
potTcfllon de l'hucndance du Temple , jufqu'à ce qu'étant échue à l'un
d'entre eux nomme Ahu-Gahshân , qui vivoit du tems de Coft , fils de KtLh\
ce Coft , qui étoit un des Ancêtres de Mahomet , f uivant l'arbre généalogi-
que du Prophète , trouva moicn d'enlever par fupercherie les C-leti du
Temple à AhuGabihÀn , oc de fe maintenir cnfuite par la violence dans
l'ufurpation de cette hitendancc.
On raconte cette ufurpation de la manière fuivantc. Cof* &: AiuGdf-
hÂn s'ctant rencontrés dans la Ville d'Al-Taief, fc mirent a faire la débau-
che enfemble. Coft rélolut alors d'enivrer le Khofîuie; & quand il vit que
celui-ci commcnçoit d'être en belle humeur , il lui propola adroitement
de lui vendre les clefs de la (b) Ca'aba pour une outre d'excellent vin.
Abu-
*
(a) Anfur Protcâeur, ou Dcfenfeur, Voiez | ( t) I.c Temple de la Mecjiif. Voici ci-
I rr
i'Htrbt'.Qt, artitle d'yinfir, Sec.
I
î
api es.
i '
DU MAHOMETISME. i^
jL C.ifiiLiH convint .ivec lui à ce prix , 6c livra fur le champ les clcri.
Aulli H)t après le nurtlié conclu, C0/4 cnvoia ion i\h ^betoloir porter
les cicti i la Mecque i 6c celui-ci étant arrivé dans la Ville, (c mit a crier
de toute (a force : O Koraïshites , voici Itt citff dn Temple devoire l*ne iCmacl.
^e vom les épporie. Dieu vous les livre par me< niMtis , de tonne fm , fans fraude , faut
jHprnherie. Altu-Cabihan revenu «le (on ivrclie, le reliouvint de la faute, fie
l'en repentit : mais il n'en ttoit plus tenu i & de là cft venu , dit-on , un Pro-
voibe, dont le Icns cil, cjue le repentir après coup ,c'eft le repentir com-
me Ahu-Gahihan. Les Poètes, dit encore Ahulfedâ, le lont tgaics lur cette
avanturc. Il rapporte à cette occallon des Vers Arabes fbrt ingénieux en cette
Langue, mais qui, Iclon M. Ga^nier, trcs-lcavant dans la Littérature Ara-
bel'que, ne plairoicnt pas en FraïKjoisi 6c il faut l'en croire lur là parole.
Cependant Cofi ne perdit point de temx , 6c profita du dcfordre nue
cette nouvelle répandue par toute la ville y avoit caulc. H aljémbla
piomptement les mncipaux A'o>.i//?;i/fj , attaqua i l'improvifte les Kho:^ai.
us , les challa de la Mecque , & les obligea de le retirer dans leur anciea
Quartier de Bam-Marr.
De ces mêmes Ko;^aiies ctoicnt Ibrtis le.' Al-Moflalekiies , qui turent vain-
cus par Mahomet.
Les Bareltites ctoicnt de la pofteritc A'Amru-AîaxiUa AÏA^dite. Ils ha-
bitoient dans les montagnes fituces au midi de \'Ytmen \ 6c c'cll du nom de
ces montagnes qu'ils ont ctc appelles Dardiies.
Les D avv/îies étoicni enfans de Davvs , hls de AJihân, fils A'Ahdo'lU , fils
de U^'ahifàn, fils de Caab , fils d'Al-Hareth , fils de Caab , fils de Me ,
lils de Na/r , fils d'AT^d. Ils ont eu des Rois , qui oiït régné lur les
irontiércs de ['YerA^\ Le célèbre Abu-Horatra , ami particulier du faux
Prophète Mahomet, 6c l'un des fix Auteurs des Traditions, étoit de
la Tribu des Daw/ïies. On ne s'acorde pas fur l'on nom , quoique ia
plupart conviennent ou'il s'appelloit Amir hls d'Amer.
Les Atiliies ôc les Caféines ont deux Tribus , qui le font aulTi rendue»
célèbres au tcms des commencements du Mahomctilme.
D'Al-A^d lont encore delcendus les Al-CjoUndttes , de qui fortirent les
Rois d'Oman, qui tous portoient le lurnom d'Al-Cjolandt. Ce Roïaume
d'Oman lublilla jufqu'au tems du Mahométilmc. Alors leurs deux der-
niers Rois Gjifar & Abda le convertirent , &c firent leur proFeflion de
toi devant Amru fils d'Al-As.
II. Al-Tai lait la féconde branche des enfans de Cahlan , d'où font def-
ccndue les diftércntes Tribus des Taïtes. Au tems de l'inondation d'Al-
Arem , dont il a été déjà parlé , ces Tribus fc réfugièrent en Nai'd
qui cil une Province de \'He^iaz,, & s'établirent aux environs des '
mont.igncs d'A^ja & Salma , que dans la fuite on nomma les montagnes
.. ^'" * ,"?'" '!"'*"'"'''* \>oni:nt encore aujourd'hui. Ta, lui-même s'ap-
pelloit Odad. tdad étoit fils de Zaïd, fils de Cahlan , fils de Saba.
Il y avo.t Hx tamillcs principales de Ta,, qui portoiem les noms de
leurs Chefs i le(i. Son nom ctoic Aîdltc , (tU &O1UJ , (ils de ZjhJ , fiU de
Cjliitn , Hlj de S ah.
De M-ttlhfq font ("orties les r.unillei ilc KéVvUn , fie de CjarA. De cette
dernicie ctoit Aï»ivvi Al kh^ir /tldjanl)!.
Do Aiidhrtj cil ilhie !.i Tribu iX'Axxà.
De AUihiq ibnt ilius .lulli les eiiLiis de .VuW. Ce ^^aA fut furnom*
int W/^ Al-À/ihirA , c'ill a-iiiie , /<• /'uMtes l'ont aulll lortis les C)>J{iri, &: les Zokuiiiiri,
Des Famill s de Ahdhez^i ctoient iflus les Al N.tJuiies , entre lefqucU
jII Ajllur elt remarquable. Son nom étoit dVUlec , HU A' Al - Héittil) ,
Compagnon de MahonK't , & enluite A' Ali , Hls d'/lti* TJtA.
Des NacfjMtei ctoit illu Soman , Hls d'An4$ , qui tua Hoy^i» fils à' Ali , 0C
le CuJhi , ou Jui;e Shoraich.
De Malhe^j «.lekendoit encore ^14; , Pcrc d'une Tribu , do laquelle
étoit Al-A/vvAcl le Menteur, ou le fiux Prophète , qui s'atniluia le don de
Prophétie dans [Yemen. De cette lucmc Tribu A'AnM lortoit encore Amar,
lîls {.{'Yafèr, Compagnon du Prophète Mahomet.
I V. De HuNiiLin ctoit illue la polKritc de Rdia , fil« de Afalec , fils
de Z.ul , rils de Cahbn , qui turent en réputation avant &c après 1 ctablidemcnt
du Mahomc'tifme.
V. Kenda. Son nom étoit Tltavvr, fils de Cofûr, fils d'Al Hareth de la
pofteritc de Zaitl , fils de CJ)Ln : il lut l'urnonunc Ken^Lt, mot qui ligni-
fie inizrat , narce ou'il fiit ingrat & nicconnoillant envers l'on Père. Le
pais de Kenh cil dans ['Yemen , joignant la Province d'HulhtamHt. Ha'j.tr
fils d'AJu compagnon d'Ali , ctoit illu de k'enda. Il fut mis .i mort pat
Moavvia : de cette Tribu ctoit aulli \: Cadhi , ou Juge Shouiuh.
Djs Kendttii fortirent les lamill s de Sacajèc , fie de Smu» , fils d'Aihras,
fils de KenJa. M»avvtit fils de Cunthaf^e, qui tua Alohammed fils d'Aùii-lhire ,
étoit aulh originaire des Sacumus i &: de ces mêmes Sucunites ctoit eiuorc
Hofùn fils de Nomair , qui commanda l'armcc de y'f:^/^/, fils de Alouvvu,
après Modem, fils d'O /«a l'on Lieutenant.
VI. De Morad font deftcndus tous les Moratliies de iTcwc». Leur paï?
cft fitué aux environs de Zal/id , dans les montagnes de ï'Yemen.
VII. D'Anmar (ont dcfccndus \cs AnmAntef , ilivilcs en deux branches,
fij-avoir , les B.t^j.dttes &c les Cl)Ma\wiiey. Des Bai).ditts delceniloit Gjorair ,
fils d'Alfdoibh le Bafi^jJtte , Compagnon du Prophète des Miilulmans 11
fut appelle le Joleph de (a Nacion , à caulc de ia grande beauté, l a
Poète Arabe a loue ce Gjoraïr dans des Vers, dont M. (jAinur a rendu
le fens de la manière fuivantc. •• Si G)orAÏr n'ètoit point de la Tribu de
» Ba^jMa , elle mèriteroit de périr. O le beau gartjon \ o la méchante
*; Tnbu : " Cela ne fiappe nullement l'orcillc de nos fran^ois : nuis
,1^
rc. Le
Ha'JMT
1UIC par
\' A if» as ,
païî
M'$,
m
D U M A n O M n T I s M E. fj
«jui r«;.iir i (|ucl pomt l'élcfgancc ArjlKl»|i»c cft portcc tl.un l'oriLMiulj
ici Tribu» rortio iI'Amru , fiU ilc A4À4, otir eu pour ( hcl»
I. Uclm , His 4lVY,/4, HU tlVfwTM, De ic /.ifAmIont tlclictuhi/loi en-
fani i\jilDMr\ 6c de tcttc tanullc «toit T.tmm le /;,iri/f , autre ( omiu-
jçnon lie Mahomet. Du nuinc /..«U font illiis Ici MoUm, Roij de ///.
frfAi r«,avoir les enlàm d/fwr*. HIs d '//,/.! , Hj» de N^/r le l.éuhmite.
1. Ci'>Jl)4m, frcrc de /.«Awi d eui deux HIs, Cjo/m , & f;/«M« pire
d'une 'Iribu iiombreulc &: lilullre. De C'y»/,» uoit illu /lui, hU ^l/IjUm.
D'AsHAAR, HIs de Sah , deliendoii j.i Tribu i\cs M44riici. /Htii.
AUfA VÂAtàrii, étoit de cette Tribu: on l'.ippcllc communément /IhJo'HJ,
fils de Kuii '
Lci Tribui foriiei d'AMUA , t\U dr S.,1,4, croient du nonUue des luiir,
mic l'inondation d'/fr.i« {or«;a de Ce retirer en Syrie , dans le voilmat'C
de I)4m4,, (il. la Montaigne appellcc encore aujourd'hui /ImrU. L'cnoniic
de cette inondation , que le» htrivams Arabes ont dccrito comme une
elpccc de Dcli.pc, le place à peu près au tems d Alexandre le C.rand.
Telle ea la Généalogie des Tribui des vrais Akaiiks, de la rortcriré
de i4Ù4, petit hIs de KailjM ou roli4H, qui ont habité Wcmm, & n|u,
Iieurs autres l'rovinces. '
On voit par ce petit détail , que toutes ces Tribus ont eu leurs Roii
pendant pludeurs hecles: il leroit mutile d'en dire davantage ici Ceux
qui entendent l'Arabe ne maïuiueron. pas d'aller puiler aux fources i 6^
ceux qui Ignorent sembarralleront peu de pénétrer plus avant dms des
onj^ines obicures & inccrtainev , qui ne peuvent Kiire pladir (ui a iles ner
(onncs conlommcos dans Itrudition ArabeCquo. Nous demandons memj
pardon au Public pour la féehereirc qui Ib trouve dans ces Cénéalocics
Nous avons cru qu'il cto.t nccellaue d'^n donner une idée du moins re-
ncralei nous nous attacherons dans la luitc à des choies qui l'anuilèronc
davantage. '
AïJmmi Se Tes SuccelTeurs convertirent ces Arabes à leur nouvelle Rc
ligion. Les uns le rendirent par la perlualion &: la douceur 1 les autres
par LUorcc des annes i & pK.lieurs par les idées dont le Mahoménfiiu;
flatte les (ens Le P..ganilmc n'éto.t pas la feule Religion établie en An
b.e avant Mahomet Les Juili s'y trouvoient aulli en grand nombre; &
le conunenccmc-nt de leur ctabhUement dans ce p.ùs Femonto.t, dit on
julquau tems de Mode &: de Jollic : mais il eft plus railonnable de lé
mettre au tems de leur d.lperlion. Ils Hrent alors un li grand nombre de
Prolclytcs en Arabie, qu'en peu de tems ,1s y occupèrent des Villes &:
des foiterclles. On prétend qu'W^«.C.rr^ ^fad , dnnt il ell fait mention
dans lAlcoran, &: qui legnoit 700. ans avant M.vhomct dans |>Vw«
c elKa. dire vers lo commencement de l'Ere Chrétienne, introJiulic le pre-*
nier le Juda.fme dans Ion pais. Q.uo.au'il en lo.t . ces Juifs etoiciu L -
les en Tribus, comme les autres Arales, &: comme eux ils avo.ent des
P inces qui les gouvernoient. Mahomet leur iniplacable ennemi les chalPa
tio, rr f.°""^'"^'*'>^, '-,-nnaignit enHn par toutes fortes de pe. Icu^
tmis &: d outrages d'abandonner l'Arabie, tnv.ron 70. ans .iva.u Maho-
me , in certain J.frph Unnommc Du-N,nvas , Prince Arabe & Juif, avoir
raitc les Chrétiens qui s'y cto.ent etal^i.s, avec la UK.ue violence. M,,
iiomer les traita plus humainement ; car il le contenta de leur impoler
un tribut . & d leur permit le libre exercice de leur Religion ^
Urlons prclentcinciu des Araùcs de la troifiemc Claflc : il s'agit des
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%ê INTRODUCTION A L H U T O I R F.
MotT- Araiui , ou ARAHik MkLif. On V4 voir Uur origine U
leurs progrèi ài^ni Ij Géiicjlogic ilc AULmtt , u-llc i|u'oi) lu r.ipuric iii :
nom entreront en même ccn» «bm le Jctail ^c Luii tiirtcrcntci Tribus \
S. noui y oblerveroni le naivic ordie ijuc nous 4voiu luivi , en |UiUin
Jci deux prenuérci Clallês dei /IrJtti.
GplNËALOGIE ^^ MAHOMET,
MoiiAM MfT , OU M A HO MIT , felon l.i proncmiijtion orJiiuire i
l.U]iicllc il dl )ufletlc (ctonlormcr , dckcniloit en ilroitc li^',nc i\'ljm.ul ^ f\\t
&lùr.tijim , [ Abr^Mt ] \ & voui l'ordre de ù Gcncilogic en rcn\onr.»nt
dr M.ihonict i IfimA. Conune M. C,A^nttr x donne dans lintioJu<.lu»n oui
précède ix k^te de Méhomti , le dctail lullorujuc de ce qui concerne lei
Ancêtres de ce Lcgillatcur Arabe , nous rapporterons ce détail dans lei
propres termes de cet Hilloricn , qui n'a piule que dans les Souicck O-
nentales.
- Mauomkt furnommc AluiKAftm , comme qui diioit Pcrc de Ké-
• fem. Son fils premier ne ( 4 ) êtoit hU d'/ll>iiolLth , fils de HMhem , tili
- d'Abd Mttuf , HIs de Cnfa , fils de KeU , ^^U de MonJ) , HK de Cd'Jj ,
• ftls de Low* , fils de Gjdel> , HU de Fthr , hU de MAtri , fils tl/f/-
• N^Sr , fils de KenanJ), fils de Ho:^*im4l)^ fils de MoJré 4 , fils d'/tl-)'4S
-fils de AtoM)dr , fils de N4:(ar, fils de Aij'dd , fils de M/wi.
-Cotte Généalogie, commue M. Gu^nier , qui remonte depuis Maho-
• met julqu'i j4dnan,c(i certaine , felon tous les ClironoiogifUs Arabes,
«qui conviennent pareillement i\ii'AdnMt étoit un des deltendans d7yw.iW:
" mais les Hiftoncns ne s'accordent pas lur le nombre des Gcncrations
- entre Mndn fie Ifmatl. Les uns en comptent environ quarante , &: d'au.
- très n'en nuraucnt que fept. Qiioiqu'il en Toit , en votci le nombre
• dam l'ordre le plus probable , au Iciuiment d'Âl/klftiU , fie des plu»
" Jubiles Chronologiftes.
" ^./»4«etoit fils d'(U/, filsd'OJu./, fils d'/fZ-r^/i, fils d'Al.H^muft,
- fils de SÀUriun , fils de Nàbet , fils de Hum.tl , fils de KiJur , fils d //w.u/,
- fils dlhrahim. Cette Généalogie cil londce fur une Tradition at-
" tribuce à Omm-SuLmu , qm étoit une des L-mmes du Prophète de Dku ,
- fie qui afluroit lui avoir entendu dire , qu'/f«à/i ctoit fils AoJad , fils de
••Zeid, fils de BerMh , fils d'/!ai4kp'l-Thaum. l\xr Zrid ^ ajoute Oaww .V4-
« Unia , le Prophète entendoit HumAifi , Btrjt cft NaLii , m AarM'lTfjo.
» ram fignific IfmAél. Cette exprellion qui veut dire reines ou fourcn dtan ,
H fait allulion à la lourcc d'eau que Dieu fit loi tir dans le Delert (/-) pour
.. ctanchcr la (bitd'//wu(/. On croit que c'ill ce Puits, qui s'appelle aujour-
- d'hui Zem^em , proche de la Ca'uba ; c'ell aind que lesMuluImans appel-
- lent ce laineux lemple de la Mecque , dont on parlera dans la luite.
■• Pallbns à l'ordre dired île la généalogie , depuis Ifm.wl )ii(qii'a Ma-
• homct. {c) Ifmjfl t\U d'il^nthim , naquit dans le Pais de Canaan , Jorl-
- que fon Père croit îigc de quatre-vingt lix ans. Sa Mcie Ha-^ar ttoïc
« lervantc d'Urahm. A l'âge de treize ans il lut circoncis avec Ion Pérc
ll'rAhint.
{a) P«r un ufage tr*$ ancien clicz le» ^m-
iii , k-^ l'tres prcnuient ' ur furnum du iiuin de
Uui 1 lU itixé,
(*) Gen. rii. XXI. V. 9.
XVI. 16. Gcii. XVII. ij. 14. ij.
iï
D U M A H O M Ë T I s M I. i^
• IhJtim. HrJtim éunt ig^
" I4H, ou >V/4« , hï% *\'hitr, jHrc de» Araki puri. l/m^l .'jIIu parmi
- CCI rciij.KM./) : il |,rit junir kinme R44IA, hllc de AUdl,*M, , douTiéme
• Ro» dc-i (,>f/«»»<;.-,. l! eut de R4A4 dou/c i\U , dou (ont dclwcndin
- ceux t]uon anpclia dc|niii AUjl-^r^kti s c'cft-i-dirc Arthii tméi oti
- mtltt , nuis pliii tomimiiuincnt Ifmaeliiet , du nom de leur Père fle
- th^.,rtnirm , de Héj^Ar , Mcrc illfmafl Mais ijuaiu au mot de SAruxmt ,
" Il n y a aucune railon pour croire i|uil vienne de Sérd , femme d/f-
- ^m/ww , d autant plu> (]uil n'y a aucun rapport m dan* I ctymolot;.c ni
- ilan» la diolc. L opinion |,i plus commune vouloir autretou qu'il tùt
- dérive duii mot qui (i^mhc xoUr , comPinitri dti Brif^Mdéftt , ce qui con-
- venoit aile/ au naturel de» Arabes, comme in.' Jtt^ Ca remarque
- Mais le lavant EJoH^rJ Poiock a découvert le premier , fie prouvé in.
- vmcil.Icmcnt, que la vcntabic origine (O de ce nom vient d'un autre
- mot Arabe qui ligmfic lOnent , à laulé de la Situation de ï'^a,, , qui
« tire vers lOricnt de la Terre iamtc. Ainli les .V.r4;çi«, lont proprement
- les Orientaux. On rcnuroucra aulli, que ce mot de Sér4X.m nelèen ula-
- ce que parmi les Grecs, d'où les Latins l'ont tiré. Les Arabes, en par-
" lî'l' f^'^"'-'"'-'"'-;»» "^* *■<■•'> Servent jamais. & pour ce qui ell du mot
" d Arabe &: d Arabie , on peut voir ce qu'en ilit le mcme Pocod:
- H.i^..r Mcre d'//«...f/ mourut à la Mecque quelque tems .iprcs le maria.
- gc de Ion iils : elle ha enterrée dans un lieu nommé fù^ira. Inliiite
- Uieu aiant commande a Uruhim de b..nr la C4'.ii.i , i| «urtit 'de Syrie vint
. trouver ljm.cl (on rtls à la Mecque , & lu. du . 0 Ifr^lul, mon fils . 'l),cu
- ma commande de lui batir une Mailbn. //mor/ répondit , me lou, mt
• prciJ, vous ohcr, Se.zncur. D.eu , reprit Ibrahim, vous commande de
. me fournir ce qui cil nécellaire pour cela. Commande:^ . reprit llmacl,
' Afa./nn, c.r i cft vous ^u, exauu^ , CT >}u, fçave:^ .ou,. Se.^neur , rendrr
"nous Ions Mululmaiis. cr fanes que de notre race ,1 forte une NaL Mululnu-
- ne : montr^^ nous les R„s furés nue mus devons oùfetver , cr mmer vom
- vers nous , urvous vous tourne:^ voUers , CT vous êtes m.fertamLeux. Selneur
"fufatc^ aumheu d'eux nn apôtre d entre eux ( Mahomet ) nu. leur re.l vo\
. ^'gms, ( le mot de St.ne l.gniHe un vcrlet de \'Alcor.n comme on le
*
(4) AkHlf,d4, ibid. Vie ^Vlh^him, n». ,
C«J khuMm, Part. 1. Je U H,(h.ire. paL-e
)5. P;- !;■ c!i ce* tenues : •• Lt ll.r.,hm Ic^ civ.r,
., tmiwiu,x [ Hu4ar & ||mj.| ] Ja„, |^ ,,.,,^.
.. y/'/Mc. ou />«/ ihabitui. m tpoufA «ne
.. jles . illes des ^.J„ \H>i,»t; & //J-vr/ par-
.. 1» ^.uv. ies en(*,„ (uient .ppcllc. IfmJua.
Tome K
,. Dci femmes jlrAti [qu'il /poiiGi il eut dou-
.. ïo hU ^nMlian^ pori.uu Urc.w..nimc I An»
.. Iav.)if prc\lit à ^/f4r, •• °
(''/) I ewfifurc .Sainte dit .lu contraire : H.,H.
l-tVin» ,Ul,'lo n^r.t„,&t.u.f>,l ,lh U.4ltr JHA lui»-
rtm lit itrr,i i/t^ypn,
Cr) Voie, /-.»*,%'.,,. p. ,,. 5^. & j.
(/ ) Alcoiai), Sur, 1, v. iijj.
Ni
*ë
h M'i
f«*:
i
ff INTRODUCTION A LHISTOIRE
• vcffi dan^ b tuitc I , fN if»f r«/ff^ (p |>t,» ( île l'Alcoran ) cr £i f j.
" W < '•» •»«»•»"■» ) , 4itrent de nouveau. L I dirttc de la CVJn (ut Ijit depuis
• Tin «.emiéme de lage d7W»in» , «c entre tct tdiHte 6c 1*1 po.juc de l'Hé.
• gire ou iiiite du riophcie , il y a environ dcu« luitic lept icn» quatre -
• vingt treiic ani. tnluitc Dieu envoii //«*•/ jux Tribut Arjki de b
• Provuue de \yfmn , ( lAr.il.ic hcurculc )' 6c aux /ImJrhtt, , pour leur
•prithcr ï'IjUm/mi h Religion Mululnunc, ) ic <|u il fit .liiijiii Itljuce
• de ^o. ani : nuu cepciuLiiu peu crurent en lui. tnhn , //Àwr/ aprèi avoir
• vécu cent trente - Icpt ani, mourut i b Mccijuc. «c (ut inhunic tlan» le
- tombeau de la Mère fU^^t. La mort iUfriéfl arriva 4». ■»»» aprii celle
• d Ibréfiim. *
- I. Dei douïc fili dirm4rl les Hiftorieni Araliei nen nomment qnt
• deux, dont l'aine étoit NAiiàT. Il luccéda i (im père dan% b .haTr
-de Préfet, Intendant ou Garde du Temple , charge qu'd et. :r«ja luCqu'i
- fa tnort. Aprci lui Ici Cfortidmm l'emparcrcnt de la gariic uu Temple,
• qu'ils confervcrcnt Icfpace de trou cent ans ou environ , julqu à te
• qu'aiant prévanqué dam lobfcrvition de» Lou de Dieu, «c l'ctanc
- étattéi du droit chemin , Dieu leur envoia diverlci nubdici , comme
- Ihcmorragic 6c diverlci (brtci d'ulccrc». Les enfam .{•Ifm.ul sciant au
• contraire multipliés & fbrtifiéi , ils attaquèrent les Gjarl,am,tei leurs on.
• cicj ,lei battirent, les chaflcrent de b Mecque, 6c les pourluivircnt luH
- ques dans le pais de Cfohutna, on lU périrent toui de maladies, & fur-
• tout du Hux de bng , que Dieu leur cnvoia en punition de leurs cri-
• mes.
• ». Le fécond des enfans d'tfifurl fut Kida». {4) Ai,ljr c(\ le mi.
• me mie AV^^r , ou Cr«i.r , dont il eft parlé dans la (h) Gct.clc entre les
- hlî &lfméel, 6c dans la Prophétie de /trémie. Il d\ )oint avec Ici en-
• fans dOnr»r i 6c c'eft par lui i]uc continue b Cencal ^gic »le» Ancctret
- du Prophète depuis ijnuel. Cela fc connoît par la Lumière Prophéti-
- que , qui ecbtoit Iur la face , comme clic avoit éclate de pcrc en hls (ur
. tous tes prcdccelleiirs depuis Mam. Outre cela Dieu lavoit orne de (cpt
- avantages particulicrsi (<,.,v,.,r, hh &.41.VÇ. CXX. ,. .krctn. II. 10 ^^«'- »«•
^•■4,h 0/.H»-»,,, Iur le ccf.ftre d. I. I ,.l,u. (,; Cert-à dire . Fm.f.f,.
(»; (j«n. XXV. ij. Jerem XLIX. j». tù.l
DU M A MO M P. Tl SME v»
• ir cnln il U irouvi. Céunt U fill« «in R«m .Ir, C/Uému, , ifTwi ,lu Pi.
• irMrib« Stih. l.'4Mni époyrcc.il m tut un hit numni«
• |. Ha M Al. I il nit|ui( du f«im Je J^ti. bon p^ri- fiirpri, au.fml.
. tfi I* StUf AfanÀtm, /Ibrahim tsm it Ihtm ,f,t{4)L fmmht l'r^ulm
„ dm htm 4tmé , 4» Mulhphâ , CT Uû /* 4m .Mumuuu^mt, 4«r f^mmu «m mm
• /tmmr, ij/mt, Je U r^e: ir :»c(h , 4i/#ï Ir/^/i «wm ^# /^ r4r<- 4t Céhtt { Ciin)
H m'é hé mëé. HtrnJ eut pour Hli
Va '^***7' .^ '««ï'^re mopWii.|uc de l'Ap^irc de Dieu ëjjramjk.
• nilcfl , amfi nomme i ciurc qu'il avoir U voix Torw II étmi
- de haute ftuture , robuAe ôc nugnih.me ^^n dit nud lut le urcuier
- dei PekeiuLini iil/mufl , k^h 4|>rit a (c Tcrvir du foleau p«uf écrire. ulU
• extclla p.ir dcdu» toui (ei toniemporaini daiu Part de l'écriture (il, U
" lui naijuit un hli noinnic
• 9. Ou , qui eut pour fili
- lo. Ai.r,AN , lur fa late duquel ^toit empreinte la lumière propf^
• tique de lApotrc de Dieu : neanmoini on ne i^faïc pas quelle fut f» Re-
- I.uiun II eut deux his , dum lun lut Ar . de qui font lorti. le A m.
• Le Iccond daiij la Ligne de la Genéaloj;ie prophétique fut
- I .. Ma'ai) La lumière prophétique parut auffi fur ù face : on n«
- [S^«t PJ« 'le quelle Religion .1 éto.t. Il fut nommé .V/^W, nom oui li.ni.
. Je K*x,lj<^ ôc Buf^a, p.,rcc quil fe rendit fameux par le. combats L
. fei courlei contre le. Ijf^Utn. Il iwlloit jamai, i la rucrre qu'il n'en \c
- vint vidtorieux U chargé de, dépouilles de les Ennemi,.' Zohm tll'.
- porte que Moif, aiant eu nouvelle , que le, enKin, de AUéd au noiL
- brc de vingt, avoieiu donne une allarme ^^x^^ le camp de. Ilhelitcr
- qu Ils y avo.ent caulc bien du deiordrc . fie fait un grand butin , mvom a
- Dieu contre eux » nu.s m.', n'en eut point de réponle . quoiqu'il n *
. par troi, foi, Sur quoi il dit . liarneur , Je ^ms ^ \m^o,,ué Im,^ ce IT
- er tom ne «4T«c ^"»/ rrpomHm ! Le Seigneur lui dit : 0 Moife L L'J.
• [TV T' "" ^?f^' '^'^'"^ ''"" ~'"* -^^A" '/'' tems le mnllej J^, „,Zi
- ( le Prophète MJ^met. ) On rapporte auHi que Doch.N.firic) (Ncbû*
- cadne lir ) aiant relohi de conquérir le pai, de, Arabe,\ afin de met"
" trc cnlu.tc a mort leurs Prophète, , fie de Sctruirc leur Temple ordonna"
. au Prophète Wm/. de il- (Iulir de A/.'^, de oui devo.t nait're M
.. mec Mu,l4. ou l'Llu par excellence', do llmmencr en l'e '^
.. de e icparcr d'avec (a icnmie , de cramtc qu'il ne couchât ave dle^
■ ^,, - Îa T '"'. "'"'"'^ f'-"' P""^"- ^ï-"» Nehucadne:^^ ,Js avoir
.. U.b,uguelArabie le renvo.a en liberté dans la Provint de^l^W
..ou clUituc. la Mecque. Qiielques-un, d.lbnt que cela arriva i !î7.1*
.. nu,. I cl plus prob..ble que ce' fut à M.'.J , L. eut pour fil, i^l A
■ o.«ns 1.1 Ligne de la Généalogie
(') V.M./ ci-ipi*, touchant ta Umiirt fr-\AUt,^. p. ,jo
àom Jl^,m lut ui, de» D^fceoda..,. *.. ^/i M/,,/,. ^'^"'^"'•"'H—'o» «*«
tr , i'relécl ou
,, Garde de la Ca\,i>a. Qiiant au p-^rtagc de fes biens ., Na:zàr i'c voianc
, près de fa fin , en fit la dillriL.tion entre fes quatre fils , de la ma-
, niére que la Tradition le rapporte d.uis \c Livre qui a pour titre ,
, M-Eck-Ci. Voici les propres termes de i»)n Tellament , &: coin-
, ment il fur expliqué enfuitc. i. Je lègue à Modhar ma tente rouffè , fatte
y de féaux de cLmiCiM , & aujji d» mes autres biens tou: ce (jui rejjimbk en
, couleur à ma tente, i. Ji lé^ue à Rabi'ali mon tapis no.r , Ô* de mes autres
, biens tout ce aui lui rejjemble en couleur. 3. Je donne « Ayàil cette Iwufje de
, chameau ficquee , qui efl de couleur grtfe , d'un ffis blanc , ou blanchâtre , t3*
y de mes autres biens tout ce qui lui re^emhle en couleur. 4. Je LiJJe enfin «
, Anmar ce coujfin brun aiec fin fié^t , Cï^ de mes autres biens tout ce qw lut
, reffemble en couleur. Puis il ajouta ; S'il firvient quelque dijfculté enire 'vous
y fur l'explication des termes de mon Tejïament , vous n'aurc^, qui confilter Al-
, Afa'a le Gjorhamite , qui demeure dans la Fille de Nagiran. Après (à
, mort , les entans qui ne pouvoient s'accorder entre eux , partirent
, pour aller trouver Al-Âja'a. Mais comme ils tcoient en cbemin ,
, Modhar voiant l'herbe broutée d'une certaine manière dit (.«) i le
, chameau qui a brouté cette herbe , tjl louche ou borgne. Rabi'ah Ton frère dit.-
, ce chameau ejl épaulé C boueux. Ayàd dit , // a la queue coupée. Anmar
, dit i d a le gaiit dépravé. S'etant un peu avancés , U vint à leur ren-
, contre un homme , qui leur demanda des nouvelles de fon ciiame.m
, qu'il avoir perdu. Alodhar prenant la parole , n'cjitl pas botfine ^ dit-il?
, Cela efl vrai, repondit l'homme. Rahi'.th dit eniuite , n'^'Jl-il pas épaulé
, Cr boiteux î Oui , repondit-il. Ajad dit , na-t-il pas U queue coupée ?
, Cela efl encore vrai , dit l'homme. Lnfin Annur lui demanda s'il
, n'avoit pas le goût dépravé ? Par Dieu , il eil ainfi , sécrut cet homme : ce
font là rcurcs les marques parriculiéres aufquelles je le reconnois cer-
, rainenifut. Alors ils lui proteflérent , qu'ils n'avoienr pomt vu un
tel chamcxu : mais lui au contraire infifla diiant , comment pour-
rois. je vous croire , puifque vous dépeignez mon chameau par toutes
fes propriétés , ôc tel qu'il efl en cftct ? Ils continuèrent leur chemin
vers Nagjran ; & dès qu'ils furent arrivés chez Al- Afa'a Roi des
Gjorhamites , cet honnne les prit à partie devant lui. O /(«/ , dit-il ,
fines moi jujlice contre ces gens qui m'ont enlevé mon chameau , CT" ne vculint
(m) m. d'Herleioi rapporte cette Hiftoire avec
de» circonflances diliciciilci , &; comiiie laiaiit
tirée du Nigi^rifun, Voiez la hMtoih. Orient, pai^,
121, Col. I, Il la JuDuecoraïui; un cchantillon
Je l'cfprit fubtil lic; ylnil-n, Jt dit f]ii'c'ls a ce
mife en Vt'is titAck't^ans par J/ir ChufiMii ,1\h-
te l'crian du prcuncr rat'h'.
ceux de
lut liir la
ns, i]iicllc
m trouve
iLtii]uc iJc
i.m|uc de
ic rcg.li-
: la 1)0.1 u-
linan (in-
;urs deux
lyjJ , i]ui
rclccl ou
fc voïant
le 1.1 in.i-
3ur titre ,
&: toin-
# , faite
rjjimùle en
mes autres
V Iwuffè de
Ijûin , O*
'c enfin «
ce qui lut
enire 'vous
fulier Al-
Après ù,
p.mireiu
clicniui ,
(..) i le
tréic du;
Annhvr
cur reii-
cli.inie.iu
p, dit-il?
piii (faulé
te Coupée ?
Liiula s'il
mmic : cc
lois ccr-
: vu un
it pour-
ir toutes
chenun
Koi des
, dit-il ,
w ixiihit
Il c le a ce
ofroll , IVh -
•S
DU M A M O M E T I S M E. u
, pas m le rtndre. Ils rcpondircnt ; Sire , nous ne l'.ivons pu feulement
vu. Comment donc, leur dit le Koi, ave^i lous pu le dépeindre aufli rxac-
temnt que vom a-vex. fut , fi 'Vous ne tAve:^ point mh i Alors Modhar
prcn.int la p.irole dit : fai remarqué que tlierhe n'ctoit hromee que d'un làtéi
d'o'i fa, conclu qu'il rft iny;i^ne. Enluue RoL.'ah dit . /.,/ oih'Xjé qu'un de
Jes pieds de divm appulon plus fortement fur tlyerhe que l'autre ; par ou j'ai
connu qu'il efl épaule , Cr boiteux. Ayâ,l sexpliqua auifi .- fat -vu qu'il
avoit rendu fes excremens en un tas. d'où f ai conclu , qu'il ne dejit point aloir
de queue Anmar ajouta ; /.,/ pris garde que le chameau avoit pajjc par les
endroits de l herbe les plus agréables Û* les plus odonferans fans j loucher , (ST
qu'en fuite étant venu à d'autres endroits , où limbe était Jeche u i.u .. lut
- Le Procès ct.mt ainfi termine à la fatisfaclion des parties , le Roi
les .ntroduiHt d..ns la Salle du Feftin , y Ht entrer L plus K n.ltr
Courtilans , & leur recommanda de s'entretenir avec eux leur o
donnant en même tems de lui rendre un compte exadT [c t" coT
^Z "l^^r"'^- '''^'''''''' '' ^"'"'^'- - Crand-^^I "^:^ë;
roupcaux de taire apprcter un Agneau des plus gras i & a fon Leir n
lu de fournir le meil eur vin ^^ de prcîenter du miel 1 plu "'
ciuis. Apres le rep..s la conveilation recommença. Ils d.reiu m.nî
nement , nue la v.ande étoit très-bonne &: très gralle' r uo 2
ht ah rcponJit -.Cela ef vrai , mais Calba ( . ) tavoit f^uffl^ ^Z r^^,
^^.^(^inf^puicC ^^^:te'nrLT.t ;'nt^t^;r
cence & Tu \ T T ""'"• ^''^'' ''^ lo"crent\ous /, '
ccncc & la libéralité du Roi. A quoi ^nmar du : /.„ conviens
mngniH-
41W Vous.
(•«) C<..'*«. en Ww^^.fignifie untChi;
Tome V.
nxt, ccft I aun; le nom dune Tubu de, Ar^h^. fn ccU
I conlilie 1 tijuivoijuc.
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! M*
'>
li.lf
' •'
^:
If INTRODUCTION A L'HISTOIRE
•• ni.uf .«rfe que la chair de bitbts rejJemUe à celle
- des autres bêtes dont on man^e , qm d'ordinaire ont de la '^raifje fur la chair :
- mais tl en ejî tout aiitnment de celle de chien , qitt n'a Jwnt de _(;>-.«< ait dffjuû
« Or fat vu que la viande qu'on nous a fervtt étoit entièrement Jcmblable à U
- chair de chien ; tP* vous f^ivés que ton dit en Proverbe ( Arab • ) d'une pcrjonnt
- de qut on n'a rcfu aucune faveur ; je n'ai pai même Hairé de lui l'odeur
- de la chair de chien, yjyad répondit i )e me fun exprime de la manière
» que fai fait , parce que je vous protejle qu'en man'ieant de votre miel , fat été
" fatft de l'odeur d'wi crâne de tête d'homr'e , cr que cela m'a caufe un ^rand
» dézput. Enfin Anmar rt-pondit i // ejl vrai que fai taxé le Rm d'une chnfe,
« en quoi tl ne reJJimLL pas à fon pérc. C'ejl qu'aprei nous avoir fut préparer
" unfejhn , // n'a point manqe avcc nous , par où fat connu qu'il ne te/Jemble
.. pas à fon Pire , qui n'en iifoit pas de la (une. Al-Afa'a entra cnliute lui
- même dans la Sale du rdlin , ôc après leur avoit l'aie bien des carellcs,
■■ les conL;edia. C^uand ils tuieiu lortis , il dit , admirant la vivacité
« de leur clpnt , ces gens là l'ont des Démons transformes en hommes,»
( On a hazarJe de rapporter de luite cette hiiloue de Modh.ir & de
fes pères , en emploiant les propres termes de M. Gaqnur. Le Lecteur
la re. .1». I />|'tiii«. Ht iyn.li tiuii ciuprtjiiut iiîr la r.lCC. nl-itU
» .ipnris p.ir rcvcl.uioii qu'elle devoir être l.i dévotion du Prophérc tians 1.»
-tckl)ration du rclenn.ii;e de la Metque, il en fur ravi dadniiration. H
a été celui des cnfàns d7/wdf/, qui s'eit oppofe le plus vtgoureulèinenc
- à ceux qui sVcarrnicnt ile la Tradition &: de la Religion de leurs Pércs ;
- & il fit tant par (à vertu & fès bons exemples , qu'il les ramena à l'ob-
•• fcrvniKC des Traditions de leurs Ancêtres. Il fut auHi le premier qui rc-
•' tablit l'honneur &: la dignité du Temple de la Mecque ; c'tll pour-
" quoi les Arabes le rtvcrcrent ic l'honortrent comme un détènleur de la
•■véritable S.ii^elJe , Se comme un audi grand Philolonhe que l.ocnun. Auf-
- li fut il appelle comniL lui le Pnme du Peuple , (ir l Sa^nenr de Jà Tnùu.
•• Aucune .ifiairc ne Ce décidoit liins lui.
" flors de la ligne généalogique, Afodhurcm pour fils Kaïs furnom-
•■ mé ^/A(« : quelques-uns dilènt qu"^//.j» elt le nom du cheval, d'autres
" dilent du chien de Atodkir. il y en a qui pittendent (\\x'AiUn ctoit fils
- de ModLir & frerc d'W/ Ym , que Kaïs étoit fils de cet ÂtUn. Quouiii 1 en
- loit. Dieu rendit K.m illulhe p.T île grandes choies. On compte entre ceux
- delà pollerité les Trilnis des /-/4txv»:;:f«;rn , d'où font Ibrtis les cnfans de
'Sa'ad, fils de /ifc-re, fils de Hawà^ch , chez lelquels Mahomet l'Apotrc
- des Muliilmans a cte nourri & élevé dans Ion enfance.
- On met encore entre les Tribus illues de A'.t/v celle des enfans de AV-
" Lih , doù font delcendus les Seigneurs de HM ou ylleppe , le premier
"delquels fut S aie h , Hls de Aïmùs ; iJm ttoient les habitans de la ville de
~ Tau'f.
" De A'.»3 font aulli (ortis les enfans de Noniatr , de BàheLi, de Af.i:^en,
" ^[ , ^-"A". qui ^'toit fils de SauI, fils de Kaii-Adun, ôc les enfans d'Wi.tv,
- fils de rv>?^M.Ih , fils de RMih , fils de GMjàn , fils de S.ùtd , fils de Kms-AiU
" l-.ntie les entans de A'.t/j fut Anura Aba/ite , qui , dés qu'il com-
>. mènera de porter le Turban , lignala là bravoure dans les guerres de
- IXthcs Se CM A. De Km font illus les AfyMtes i de lui venoieiu aulli
" les 1 nbus d': Soitim.
■• De A-../i (ortirent encore les enfans de Dhohiàn , fils de Bo'î,i:dh. fils
-de /vt//;, fils de G.ufAn , fils de SX.d , fils de K.,.s-Atùn.
" Entre les ei.»ans de ce Dhobùn etoient les entans de f.ir.iM , du
-nombre dciquds fut Hefn , fils de H.//;.//:., fils de Bulr , dont la li-
"beraice el cdcbrée par le Poète Zoh.ur , un des fept tameux Auteurs
- des M„allak-aks. Fous le vem::, dit le Poète, que M. Cagnicr a la corn-
- plailaïKc de citer avec cette latistacfioii que donne une érudition iku
"Commune, Se peu à la portée du gouc des Lecteurs ordinaires, vuui le
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ft4 INTRODUCTION A L' HISTOIRE
.. venez , lorfjM mus ajiproiheux. de Im , ftutant de joie ÇT tujji f^ai , fjue yî*
» vous lui domieTi U cliaje que loui lui demaïuUx.- Htfn le Ht Mufiilitun , &: lut
" Apollat cnliiitc.
- Il s'allum.i une longue guorrc entre les Dhahiàniies fie ksj4b.t/ides. Cci-
.' te guerre tut appcllcc l.i guerre de Dàhcs flc Cahra : ce ibnt les noms
" des doux Chevaux , qui coururent contre deux autres nonmits Al Chaur
- fie AIFma (4). Une i]ucrcllc ctant lut venue touchant ceux de ces che-
.. vaux qui avoient eu l'avantage, on en vint aux nuuis, &: enllute aux
- armes. La guerre en i]uelhon dura 4"- -ii". De là cil venu le rrovcc-
- bc i c'tjl U guerre de Dahcs tT Cabra , quand on veut parler de procès
» difficiles i accommoder.
•• Du même Kas dclccndoit Mvvàn, fils d'WwroM , fils de Kas-AïUn.
- Ceux de (a Tribu habitoient dans la ville de Tmc/ avant les Thd-i/ites.
- Voilà ce qui regarde Kais fils de AUdktr , hors de la ligne gcncalogi-
- que. Pour revenir à Al -Vas y il eut pour fils dans la ligne gcncalogi-
• que ,
.. 15. MoDRF.CAu. Son nom croit /4wr ; mais il tut lurnommc iWo-
- drecah , mot qui lignifie pourfuivani , ou obtenant , parce qu'il avoir com-
- me recueilli en la pcrlonne toutes les vertus de ("es Pcres. La lumière
• prophétique ne manqua pas d'être empreinte llir là face. U fut qiielt|ues
- années fans pouvoir le déterminer fur le choix d'une femme , julqu'a ce
» qu'enfin il fut averti en fonge de prendre là confine germaine.
- Hors de la ligne généalogique, Al-Vas eut un autre fils nommé T-»-
" hecha. Celui-ci &c Alodrecah ion ftcre furent appelles Khendajites , ^uiW bien
- que les Tribus cuii en font defcendues , du lurnom de leur inére CAm-
ndafllf) , dont le nom propre ctoit Lili , fille de Holvvan , fils d'Amiùn,
nfils d'/f/-Hà/, fils de Kodhauh.
- Les Tribus defcendues de Tàheckt font les enfans de Tumin, de Rd-
» kkh , de DMàh , & de Aloz.ain* , tous appelles Kendafiies du nom de leur
>• mère. Afodrecah eut pour fils dans la ligne généalogique ,
- 16. KozAÏMAH, dont on ne dit rien ,*" li-non c|u'on aflure de lui
- comme de tous les autres , que la lumière prophétique paroiflbit lue
■ Ion vifige.
•• Hors de la ligne généalogique . Mudrecah eut pour fils Hodhail , d'où
» font forties toutes les Tiibus appellécs Hodhadiies. Du nombre de ceux-
-ci étoit AbdoiUh, fils de Mus'oud , Compagnon de l'Apotrc Mahomet 1
.. ic aulïî Abu-Dhovvab le Poëtc, Galeb ^ Sa ad ôc Kuii [c ). Khj:^4!mah dans
» la ligne généalogique eut pour fils
.> i"?. KfcNANA honore aufli de la lumière prophétique. Il fut nom-
.. mé KenànA du mot Ken, qui lignifie ombrage, ou couverture , parce qu'-
- il fut le protecleur & l'azile de Ion peuple.
- Hors de la ligne généalogique Khoxaimah eut deux fils, Al-Huvvn ,
» & Afad. De HAVvn font lorties la Tribu d'Adhal, &c celle d'AlDwsh
" trcrc d'Adh.il. Ces deux Tribus portent conjointement le nom d'AL
•■ Karch
*
4
(etl) Ibnt id'us les enfans d'Al-Llmloze , d'où cil lorti Abu-
» Okudéih, Hls d'AKijarJ) , un des dix inartirs dont il eft parlé dans l'hif-
- toirc de Maliomet. Culeh eut pour Hls dans la ligne généalogique
» 11 L o w A : la lumière prophétique étoit empreinte lur la face.
• Hors de la ligne généalogique Calcù eut pour hls
,, Taiein lui nomme Al-AJrjm, c'elt-à-dire , fans Barbe , d'où ceux de là
» poftentc furent appelles les Adramites. Lovva eut lix Hls, entre lelquel*
• dans la ligne gcnealogiquc fut
- 13. C a'a D : la lumière prophétique croit empreinte fur fa face.
» Il fut le premier qui changea le nom du lixicme )our de la Icmaine ,
.. que nous appelions le vendredi. Avant ce tems là le vendredi le nom-
•• vwoït Arnb,t chez les Arabes (4). Il l'appella Gj^mX* , c'elVà-dirc, jour
» de Congrégation ou d'Allemblée ; par conlequent d'un jour profane il
„ en Ht un jour conlacré au Icrvicc divin. Il allembloit le Peuple, dit-
„ on, lur la toi des Légendes Maiiomctanes, ou des Légendaires Arabes,
„ tous les vendredis de la lemaine , fie leur làilôit un Sermon, dans le-
„ quel il prédifoit la million future du nouveau Prophète de Dieu. Il afluroit
„ en même tems que le Prophcte feroit un de les delcendans i il exhor-
„ toit ôc recommandoit de L- luivre , &: d'avoir la foi en lut. Il réci-
„ toit d cette occalion des vers de la compofition , dont voici un petit
„ fragment : ô pliit à Dnu que je jujjc moi-même le témotn ocuiwe du mifltre
,, de fa Moiotion. Alan htlas ce fera alors que les Koratshites , ritani la vérité qu-
„ tl Itur annoncera , Je iévulteront contre lui , (JP machineront fa perte par la itÔIji.
„ fon , &c. „. ( i.c fublime de ce fragment ne frappera pas beaucoup
ceux qui ont le malheur d'être nés privés du goût Arabelque j.
„ Tant que i^tab vécut , il eut une grande autorité fur les Arabes :
„ mais après ù mort ils le relâchèrent du culte qu'ils dévoient a Dieu.
„ Toutes les belles exhortations de Caab , ic ce qu'il leur avoir appris fut
„ enfcveli dans l'oubli, julqu'à l'année de la Guerre de l'Eléphant. Depuis
„ la mort de Ca'ab julqu'à l'année de cette Guerre, qui fut aulli celle de
„ la naiflance de Mahomet, on compte 510. ans, & julqu'à la Mil-
„ (ion du Prophète, lelon Gjannabi , ^6o. ans. D'où il fuit que Ca'al/ vi-
„ voit dans le premier Siècle de l'Eglile Chrétienne , avant la ruine de
„ Jtrufalem , &c qu'il étoit contemporain des Apôtres : mais on ne l^ait
ni le jour de la naillance , ni combien il a vécu.
„ Hors de la ligne généalogique Lovv4 eue, ielon Ahulfeda^ cinq au.
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( 4 ) ^rniâ veut dire , jonr dt j$n & d* flaifir.
fa face.
au*
D U M A H O M r T I S M E. gj
,, ttes fi!s ; r<;avoir S,t4J, Hoj^anu, Al Hùnih, /tmtr tc /tfàmd. Dc qua.
„ trc ti'cntr'cux (ont (orties autant lic IriUiis j AlHdrtth n'.i point eu de
„ portiiruc. I)c la Tribu A'Âmn itoit Amru HIs d'AUuil ou Aid-ixiM Ame.
„ rue , Cavalier Arabe , qui tut tue par Ali ilans la Guerre « t'ofjé. CWai
ilaiu la ligne ncncalogiquc eut pour fils
,,14. M 0 R R A : la luin
,, Hors de la ligne gcncalogi
4. M 0 K R A : la lumière prophctujuc fut empreinte fur Cx face.
4ors de la ligne gcncaK)guuie Caah eut pour hls Hojius , fie Aila.
D'Hafuis loiit fortis les entans de Cjernaih. tntre les plus remarquable!
,, dc ceux-ci Uirent OmaiA , fils dc Chabf, ennemi de l'Apôtre de Dieu i
„ &: (on frtre Ohha , Hls de CktUf , qui lui rellembluit parla luiuc qu'il
„ avoit pour le l'toplitte.
„ De Hofui (ont encore ilfus les enfans de Salum , dcfquels defcendoit
Amiu , Hls d'Al'As.
„ D'AiU , (ils de Cu'aù , forte icnt les Ailius , d'où Omar tiroit fon ori-
gine. OwAr ctoit Hls d'Al-Chdàlf , fie hit un des fuccoHeurs de l'Apo-
tre de Dieu au CfUfai. De la même origine ttoit Sa'itl Hls de ZmiI un
des dix martyrs. Morut dans la ligne généalogique eut pour Hls.
„ 15. Kklau: fon nom ctoit H^im , ou lèlon d'autres, Ad'vv4.
„ Le furnom de Kdàl) (igntfic Chien ; ce qui donna occafion de taire cette quef-
lion à un Arabe. Pourquoi avex, vous L coutume de donner à vos enfans des
noms, ijui f^nijirnt auelijue chofe dc mauvais , comme ceux de Chien, f/f Loup,
er d'autres fmbUhles animaux > Au contraire vous donne^. A vos ef laves des
noms de chofes a^reabLs. Par exemple, ^ous Us ai>f>ellix Allocic , familier ,
gain , Crc. L'Arabe répondit ( avec fort peu de Jutleile , pour ne rien
dire de pis ) : nous dimnms dc tels noms a nos enfans par rapport à nos ennemis ,
afin (jutls les traitent en Chiens , en Loups ,en Ours , CTc. Pour nos ef laves ,
„ nous leur impofms des noms qui ont du rapport 4 nous : nous leurs in/inuons ijuih
„ doivent fe conduire cnvm nous , comme étant diins nos intéiéts , Cr qu'ils doivent
„ nous faire le bien que portent leurs noms.
,, Hors de la ligne généalogique Aîorra eut deux fils , Taïem , ic Yo.
hdha.
„ Des Taïemites defcendoit Abii.Becr , furnommc AlSeddik, le Tcmoin
„ F/^/f/c , Beau-pcrc de l'Apmre de Dieu, fie cnluite fon iuccelfeur rai
Khahtat : de ces Taiemites delcendoit aulll Talha , un des dix mar-
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„ De Yotdha font ifliis les enlans de Malh:^um , dcfquels tiroit fon cri-
„ ne A7^à/f^, Hls d'Aliralid , & auiVi Abu-Gchel , Hls de Hesham , qui s'ap.
„ pclloit en Ion nom propre Amru , Hls de Heshàm le Mai^h-:^umite. KeUl>
dans la ligne généalogique eut pour Hls.
„ 16. KosA. Son nom étoit Zaïd; la lumière prophétique étoir
empreinte fur ta face. Le lurnom dc Kofa lui tut donne , ou pour
marquer Ion extrême adivité fie fon amour pour la vente , ou parce
qu'on l'cloigna pour un tems de ù Patrie , fie qu'il lut emmené par Ci
mcre Faiima dans le pais des Koéaïtes après la mort de ton pire fie
peu de tems après qu'elle l'eut fcvré. Il revint enfin au mois' de
Moharram en Pèlerinage i la Mecque , accompagné des mêmes AW-
luttes , grand, beau fie bien tait , orné de fagclîe , fie le plus t^avant
„ des Koraishites , qu'il confirma dans le culte du vrai Dieu. Aiant ic-
,. lolu de fe mettre en potfellion de la garde dc la Caaba , voici coni-
„ ment il s'y prit,
,, La garde de la Caaba, (on a dé)a dit que la Caaba eft le Temple
„ de la Mecque ) tut premiéiemcnc encte les mams des Gjorhamites après
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INTRODUCTION A L" H I S T O I R E
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,, Nihtt , fils A'IfniMi Depuis L dccJilcncc de ccux-ii , &, leur fuite pr^.
„ cipitcc de U Mecque , Us cnfan» A'IfmMl rentrèrent en pollcllion de
„ cette charge. D.ln^ l.t luitf lc% AAoîÇ4//rj s'en cntpaicrcnt avec L' fccouri
,, dci encans de flfirr, fîl^ il'/f/J ,l/i«.l, HK do A>ijn.i (a-Iui il'cntrc eux iiiii
„ obtint cette dipiite fut /ttutu , fils d/f/ H4uih le CJ'/Jmdne. l.cj Kot.i:J
<• Hors cfe la ligne généalogique Kttâk eue pour fiU Zdré , de qui
font illut les ZJiriiti.
» De cette Tribu cioit Sd'aJ, fils i\'/1l»t H'âk'ki , un des dix nurtyri|
comme aufTi jimttuJ) incrc de I'Ap«>trc de Dieu , &: Mdol-Dàr tuoit auHi Ion origine AlNÂilInr^
fils d'Al-Hureih , un des plus grands ennemis du Saint Aputre de Dieu
Mahomet. Al-NaMjre fut mis à mort par Ion ordre après la Bataille de
BfJr.
" D'AhdolOxx* étoit ifl'u Al-Zoh^ir , fils d'AlA^vàm, un des dix mar-
tyrs. Du même AbdolO:^^.'^ tiroit fon extraâion Khaih^^j,t , fille tic Cha.
ivailed , femme du Prophète, de même que liy'Auku, fils de NuvifJ.
" Abd'-Aienkf dans la ligne généalogique eut
- t8. Hashkm: celui-ci fut l'Aieul du rrophétc. Son nom propre
étoit Amu , nom qui étoit accompagné du furnom A'Al-OlÀ , ou le Su-
Llime , à caule de fa haute dignité. Il fut furnommé Hà>hem , c'dhà'Ciite ,
celui qui rompt dup,un , parte que , tomme on le va voir , dans le tems de la
cherté il liiilribua libéralement du pain aux habitans de la Mecque. Hu>hem ,
après la mort de ion père, entra en poilenion du ^oMfi & tlu i.tpis. A
l'égard du ^ol/elet & de la piltinc qui avoicnt fervi a l'ufage des Confc-
dcrcs de Aof$ , il les remit dans le vcllibulc de la Ct^Z-rf , &: il s'en fcr-
voit ordinairement pour boire de l'eau fraithc de puits avec les Ptltnns.
Quant au lapn ^ il le dertnu à l'ufage du public. Dans ces tems d'Klola-
trie , les KotAshttcs avoient accoutumé de tirer le faint tapis à chaque tète
du Pèlerinage i ils le dépoloient entre les mains des KhofiUi. Ceux-ti pré-
paroient liir ïc fiint upn un tellin, pour ceux des Pèlerins qui n'avoient
ni argent, m autres moiens. Ils ctoient les bien venus, &: ils pouvoicnt
m.-inger fans qu'il leur en eoût.it rien. C'eft aind c^n'Abd-Menàfcn avoit
ufc après Ko/à , ic que HÀJicm en ufâ après Ahd.AIenàf , lulqu'i
ce qu'une grande dilette étant furvenue , Hàthem voulant fiibvemr aux
beloins publics , amalla une groilc fommc d'argent , fit un voiagc en
Syrie, Se y acheta une grande quantité de farmc dont il fit faire des gâ-
teaux, ttant revenu à la Mecque , il dilbibua ces pains ou gâteaux, fit
tuer &: apprêter des chameaux , dont il fit un fèflin au peuple , lequel
fut foulage par ce moicn de la grande famine qu'il avoit louf^'^-rtv.'.
•• At,t , un des Auteurs des Traditions Mahometanes , en rapporte une
venue d'Al^dollJ) HU d'Aùl^ài. Dans le tems, dit-il , que les KoKthhnes
louflroient une grande famine , Hàdiem les divifa en deux Caravanes ,
toutes deux montées fur des chameaux. Il en cnvou une durant hnl
Tome r. ♦ H
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10 ÎNTRODUCTION A L'HISTOIRE
• ver en ytmen ( l'Arahfc liciiieulc ) ver* le MiUi , & Tauire «Uirjw \'ité
• en Syrie ivcri le Nord. A leur retour il i.iuiiIua au Tciiplc le juuN
» tju'cllci .ivoicnt f'.iirk ce lun lan cna une lelle abcndaïuc , i bc le« imu-
• v«cï, AU i4j»ort dtf \a Trailiiiun, devmiciji auil» luhe» uùe ki lahe»
•• nicincf.
- A|>rt^j H^rAfifi, AhMMM.illrh Te fervic du tapi» d.ini tourci Ici firtei
« du l'cL-rnugc V U .iprè$ lui /lUTM en fit de iiumc , fulqu ju tcmi
• tjuc \l(UmiJmt , ou l.t Religion Mululinanc , lut ét.il»|ic , t»u plutôt tc-
» t.iblic , luivant Mahomet. Le Prophète lui iiuiuc cmuinua tcttc picula
• pratuju." , & paiticuhércmciu l'an neuvième de iHeyirc, lorUpie pour
- eclebter la Itte du rclcrina^e , il envoia jilm lintc de Mulinc i lj
• Met. que , avec une groilc loiiimc d'ar^uu , pour cttc dilhihuce aux pau.
• vrci. Il Ht luMucmc cette cércmoiiu- laiinc.' luivaiuc , en fail.uu Ion
• dernier Pèlerinage a la Mcct]ue , qui lut appelle pour cette railon , |«
• Ptlem^^f d'/1litii. Aprei lui le\ luecvlleur» le> Kiialilet, âU lit^rr ,Om.ir,
• Oihmin, ôc /tli ic 1er virent du iiicine t.ipis a toute» le» ktc» ilu Pcle*
• rinage , & Hrent aulli le tellin. Plulieuu Kliahre» continuèrent la nic<
• tue pratique , )uli|u'à ce qu'enHn cet ulagc »'cll aboli.
- Mais pour revenir à H.t./jrwi , on peut dire t|iic par ù fiqc conduite
• il rcl.-va rcvl.it de Ion peupL- juliju'.iu plu» luut point. Il àvoit conti-
" nujllcincnt tabL* ouv.rtc , Ôc louruie de toute loito d: injti , ("oit eu
• temi de joï.*, (oit en teins de calainttc. El/n Al-SéMÎ avoit loin de
• fervir les viandes : tout le inonde y ttoit admis , lur - tout (i on ctoit
• reconnu gens de bien &: craignant Ui.u. La lumière de l'Apôtre de
• Dieu no pouvoir maïujuer detrc empreinte l'ur le vilai;e d'Hithffu , fie
• il en venoit de (i grands raions , t]u il lembloit nue citoicni ceux da
• Soleil , tant ils dardoi nt la himicre d.' tou» cote» , )uK|ujj-li que Li
• Grands qui s'approelioieiit de lui , ctoient oblige» de meure leur mjin
- devant les yeux , pour n'en ctrc pas tbloui». Les plu» grand» Seigneur»
• des P.is voilms venoieiu à l'envi taire leur Cour a Huhcm , le priant
- avec inftancc de prendre leurs Hlks en mariage. - ( Ceux qui connoil-
lent les Ulitges Oruiu.iux , n'igiu-rent pas qu'une des plus grandes mar-
ques d'tflime que puille tionncr un Prune , ou quelque aune graml bei-
eneur que ce loit , c'ell d'accenter de la main d'un ptre la hlle qu'il
lui oftVe , pour etie renfermée dans l'on Serrail. )
On nous dit aulli que l'Linp.reur Henulm envoia des Arnlvi/Tadcurt
- à Haihem, avec une Lettre dont voiu les termes : Jai une fille nui fur.
- pajje en Leauté louies lis infnnei de fn Sexe : elle n'a aucune lâche fur i vif*-
« ge (jui la (lifi^rMie. l'tntx dune me notai) , afin que je vtre himé , de voire cxullence , (^ de votre difniti
« W? parvenue jujijuk moi. Le deiloin de cet Lmporeur , liileiu graven\eiic
• les Auteurs Arabes, ttoit d'attirer par cette alliance dan» là'tàmille U
" lumicrc de l'Apôtre de Dieu , Il ctlcbrce dans iLvangde ". ( Deux clio-
Ccs méritent d'ctrc remarquées ici, l'une eil l'ignorante des Arabes , qui
font HeraJm contemporain d'H.iJxm , aïeul de Mahomet , tandis que
celui-ci létoirau contraire A'Heradius , &c que l'Ht;2;irr , ou hiite de Ma-
homet , tombe dans l'année ii. du régne de cet Lmpercur. L'autre cft
h hardieilc avec laquelle ces mêmes Arabes inventoient les labiés les
plus groflléres , pour tàire honneur aux héros propagateurs du Maho-
iiictilme. )
- Haihem mourut à Ca:z4 en Syrie. Sa mort arriva vingt ans ou vingt-
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ibes , «.]ui
lulis que
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.uitre cft
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D U M A n O M E T I S M E.
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VUlgt-
- cinq uni avant I.» Guerre de lllcphant. Fntrc Ici Tradition» eurjordU
• nairc» ft: Ubulculci de f lemn nfétit , tr qut ttbtf mettre
- U environ cinq cens ans depuis les Gjorham.tc.. i.,,ulaiu tout ce
„tems-la leau & le puusctoicnt demeures enlevelis. „ ( Pour ce qui
!•
INTRODUCTION A l'HISTOll^E
^H
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concctnc l'ottgUM »lu mof tic Ztmttm , ( 4 ) voki ce t^ii'cn die un*
Aiittiut AmIm Ctfé par M (Mj(ui(t i ic^u ion nom tiu
M verbe Znw, nui ri^jniHe tuurdic ou tbriir iioii de lerte, 6i icion d'au-
Il irei en rcJouoLni \x (yibbc /rm , iourdrc avec un niurmuic ou une
n cip^cc de gJiouitUnuiu , (]ui (c (ait cmendre ju tond du |>uii«. 7,tm-
ii^rwi du un autre Auicut, ctl le nuiii A'IfmMl , <|uc Dieu ht /««riirr ntu
fi racuieufèmcnt de cerre pour étancncr ta toti' de le Tatriarciie dci Ara-
I, Ih:i. La découverte du puttt cH rapportée par l'Auteur du livre iniitulô
H kt Dm* agréable* • 0c voici (ci tcrinei. Lortt|ue Dieu votiUii puiur Ict iif'irfté-
M Mw loi M'fiMIih Ht vccu i Dieu, que s'd lui cnvoiou i (on (écourt dix
Il HN , il lui en oii'tiroit un en (actiiicc. CcpcnJant il continua toûjoura
Il de dilputcr le terrain contre lo» Koranhiiri avci le (cul fil» qu'il avoit ,
Il lulqu'a ce qu'cnlin dans le coûts de certain noinluc d'années Dtcu le
}. fit pérc d'onze auircs (ils • ce qui le pcrfuada entièrement de la vcritô
Il de (a vifion. Il recomtncn(,-a donc à crcullr le puits, nulgrc toute l'op.
I» pofidun dci Kor.t fhiL'i. D'alutrd il ttouv.i les trclors que les G/rir/;4W-
t, lei avoient jettes dans ce puits i enluite crcu(.itit plus avant, il trouva
M de l'eau. Il Ht l'ondrc les cpccs , il en fabriqua une porte de (èr roue
Il la Caultu ', te ai.int pareillement lomlu le» deux iiâxttlet d'or il en
>i Ht des lames , dont tl revêtit la porte. C cil le premier or dont
•■ la CV.i/>4 ait ccc oincc. Dans la (iiite du teins , dit un autre Auteur
• cite aulli par A/. Ctf^nier , { c'ell celui du Livre intitule /a AttJeant deiAid»
• ÏAdies) quelques Kounhitti Idolâtres 1 entre lelquels coït Al»» - iJul^
" tous gens (ans conlciente ôc (ans reli[;ion , (e mirent .1 faire la dtbau-
- chc durant plulicurs nuits. Lmportcs par la tlialcur du viti , ils enic.
• vcrcnt la porte & les lames d'or, fie les veniiirent à des manhandi
• étrangers, pour avoir dcquoi (atisfairc à leur ivrognerie : mais leur
•• crime ne demeura pas longtems impuni ; car aiant ttc découverts Ac
•• pris, les uns furent fuftigcs, les autres eurent les mains coupées.
„ Âbdo'l-Aiotalieb dans la ligne généalogique eut
„ 51. Ardo'lla h , le plus beau de tous les Kcruthittu Toutes Ks Hlles
„ des A'oru iWj l'airnoient li cperdu.-ment , à ce que racontent les Ara-
„ bes , qu'elles en devcnoicnt folles à l'extravagance i en (brte qu'il eut
„ dcsavamurcs fcmblablcs a celle de Jo/?^/; avec iatenimc à'A^^r ou Vutifir. -
( Ecoutons
I
{é) Vgiex encore ci ipiii.
I H) Animal de la grandeur d'un Chevreuil.
il i.
m dii uit*
nom tiu
ihn (l'iu-
ttf ou une
uiii. y.tm'
; «ici Arâ-
'rc intiiutô
U\ iii'>rfhh
iNtciijuc ,
X ici cuu
u le Tem-
rci chorei
iluitc il le
jtue heu-
mi |u((|u'i
I , (|ui lui
(]uc icice
r Je crcu.
11% Ic) itote
jvjil , m
1. Alors
louri dix
.1 tuû|oura
l'il .ivoïc ,
s Dieu le
I.» vcriiô
uutc l'up.
ll tlOklV.l
; (cr puuc
'or il en
or (.{ont
rc Auteur
ne (IfiMéU
la tltl).iu-
, ils cnlc
lunliands
mais leur
ouverts &:
L-CS.
s les Hllcs
les Aru-
i]u'il eut
I I'é4tifar. -
Ecoutons
Chevreuil.
Il
DU MAHOMETISME.
(Uowont uiM hlAorietic Ar4kfi|uc 4U (uftt de «i ^U»tA )
-Un tout Md»'iJt ficonu j Um |i«re un miracle de» plut l'urprcn^nf.
„0 mon Père, éiil , 4|uit mené |>r«Mnené duni le tlump dci uil
„ loutde 4 Mttftf , tomme l'uoii ju li.iuc i\u mont (a) rJ^4, d »or.
- lie »ku« lumkrei de mou do» . lune iclcv4 vcm lOriene , 6i huire veri
• lUvodeni. In même ccmi tcideu» lumi^ei , âpre» avoir bic djiu lnr
. pluficur, tercle» emreUé. l'un dan, iMutre, lé rcioigmrcnt ei.kmble
- Itnij II tonne iï'unt nuée iuNtle àt raitHee, mil Ce dilFipa veri le ciel .
• 6c tiilparur i mci yeu». Un moment anrvi tcitc nuée reiloriii du uel!
-ac le rapfoih.» de moi en un ilm d ail. Comme je inadi» au nuioc luu
- roue laili d'éronncmcm , i'enicndii une vois , mil lemldoir ivtut «le
- ilcHom moi , 6i .|ui me diibit . Pai» loit a loi . • M,UU> , d..ni t«
• ilo» duouel çll tenkrmio l.i lumute .le MJmmr^. 1',,,» junt ilicrilié
• un endroii (ee |...ur m'y alleoi, lou, un ailuc, il me pjriir ciiie l'..rl.rvr
. reverdidoit & rccourboi. le, branche, lur nu»i . & oui- ou.i.ul u- ,„Vu
• «l..iy.n.,„, I, „„c .Hi il écuii »|.uut , Icmhlou (e mouv'nr veri nioi
-toimuc jKuir me Uliciter. Ab.lolMot.dleb, ,frn ^xm ûomf i, tit„*
- tHUé i o m,)i) hb, |e tire un bon au^utc de cette vilion » l'tlbcrc*
- que de ton do. lortira cnHn ce précieux dép«*)t. J'ai eu moi ,mmc une
• vilum , (|tii mo ptclageoit la mcmc choie
- Cependant le v.ïu ciuavoit Cut ^Ul MoiM pcnCi faire tvmouir
. en im momem toute, le, ..aiule. elperaïue, . car .uaïui le nombre dèî
- du hU c,ui avoir dcinan.îe i Dieu lut co.npict . .1 voulut .ucm ,
" le ^.vu .,u . avoir lait de lu, en lacrilicr un/ Pour cet eriec u v [
. c, nom, de ee, hU , afin de tirer au lorr celui .,ui devoir erre ÙJic
- time. Le» aiant )et.c» dan> le creu, de la i:..aL le nom dwJ/V À
- ^': 'î;"'-; -^^^Z f -^V^ rnc par II nuunpiu; i;;;.lt^tn t
. cr.hce. Mau K, A.m.Wi eHra.ci lu. encrent : attende/ . peu "c *
- trouverons. MOU, c,ueb,uc moien do lat.sla.re votre Dieu. Car^Mirii, il
- voii, veiKV a comuiettre un tel meurtre . chacun croira «,u il lui lera
. permis de le ,ceter ur Ion lilv & de limmoler . cela pallera c lu.
- Aile/ d..,K trouver I., l'ithomlle . ( ^'eJlUm U dcvinnJoH U So^nnT
-eu, ubucd.jns la P.ov.nce d'H^eya,. : lans .Une cllf vous prc, n [
- cjueUiue choie c,u. pourra vous .onloler. /A .llam donc tn hÀw o^
' j't-cilc , .we;. vous de chameaux pour lexp.ation du vau i D,.x reZ
"iornU. Retourne/ donc . rcprit-eile . d.lns votre pa.s ; laites l^m
" vor, .„a,tre du., ...té. &: les d.x J,.,n,,.,ux lie lautrc ,; c"'^
-lel.m lur lui Mu. les chameaux. Si le lort to.nbc lur votre ma.trc , /
. n-ire. e n...,.b,e .le dix autres chameaux . ^ reconune::c «^^a^^t
. but. a. s.l tombe encore lur votre Maître , a,.nur/ dix chameaux a ce.
. deux prem^res d.xaines. K.co.nmence/. tou ours de nume . b. i?
- que votre Dieu lou appailé : & cjuand JnHn le lort \o.^T
. I s chan,eaux, cgor^ez-lcs aulli-tot pour en fe un liuriric ■ c [
- a . c,ue vous apiu.lere. votre D.eu; f: .,ue votre maure lera Cu.
; fZ '" ''T '' ^.^'^"^^-^^"^ IH.nduclk.nem tout ce que la Pu , '
^ e avoir ordonne. H arriv.a ..ied.veme.u que le loit \o..t.n , .u
- tomber tou,ours lur MU , .1 Kdlo.t a.outir di.va.ne à .^11;;; VJ!
J'y^ fr I J« I» ville de /t^,/,<„. ""*
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14
INTRODUCTION A L'HISTOIRE
» qu'à ce qu'enfin le fort tonilu lui les th.unc.uix qui le trouvèrent au
" nombre de cent (.1). C'.'cll .und qu'///;(/(///.i/; lut racheté pour lent clui-
" meaux \ fie île là ell venue l.i Loi du prix de cent cIkuiumux pour
- l'expiation d'un meurtre. C'ell aulli i t.uile de ce viru d'//W.// MntMùh ^
" oc du rachat de Ion HIs y^l>ilolLih , que l'Apotre KLilioiuet , qui étoit
" fils d'Akloll.tl) , avoit coutume de due de lui-mcme : je jidis Jih de deux
- hommes y qui avaient été dcfltnés à être immoles m ftcrifiie. Le preuuer de
•• cei deux honimcs «itoit Ifmutl, & le lecond ÂhdolUh.
•• /lôdo'lLh ttant parvenu à l'âge de vingt cinq ans , ou de trente cinq
" (L ) , Ion peie lui donna pour t'emme AmenJ) , fille de //■'''ahti , fils
•• i\\'il)doi-Aîinùf. l.lle avoit ctc réchercliée en mariage par les plus no-
" blés d'entre les A'orAshites : mais elle les avoit tous relults. Dieu avoic
•• orne cette Dame d'une très grande beauté , & de tant de vertu , qu'elle
" llit appellte la plus lage d'entre les tenuiies de (on Peuple.
•• il y a une Tradition d'Elm Abkxs , qui porte que w nuit même qu-
" Abdo'Ilah corifomm.i fan Mariage avec Amena h , on compta jhÇ^ha deux cem
» filles d'entre les enfms de Makhzum , ^'Ad-Sems, CîT* ol - xHoi.d'.eb cm lîx fil-
» les , delquelLs il n'y en a qu'une , qui ait lurvccu aux autres , julqu'au
tems de vljlamifme. Eile s'appelloit Safià.
» Le tems que le Prophète de Dieu dcvoit être conçu étant venu ,
/iblolUl) coucha pour cet effet avec (à lemme Amenai) dans une nui-
fonde campagne d'Abdol-MotulUb , la nuit d'un vendredi, jourreiuarqua-
(d) M. Gagnitr remarque fur la foi îles Ecri-
vains Arabe» , ^ue pour plu» Je certitude,
^bdo'l-Moi.iUth jetta lui nicinc le lort par
iroii fois c Jtirc'cutivci , & tju'il tomba coii(-
tuninieiit fur les Chameaux
[k) la remarqucqui fuit cft aufli de M. fJ.ijr-
nicr, „ Scion yitulfeda il dcvoit t;re de beau-
»• coup plus j.'une , puifcju'il naquit vinut-
•■ cinq ans leulement avant la guérie de llJé-
■> pliant, qui lut l'année de la naiilanci: de Md-
uhmet. jlhmtl . Ben .JofephÎM naître yfUn'Hih
.1 dans laviii.jr quatrième anncî S .iimhervva/i ;
>• d'oùil s'ciifuivroit que .If.iho'iiet étant né l'an
" quarante -deux. cme du m>me ^nHiberwàu ,
>. yiHo-lUh n'étoit à^é que de dix-huit ans ,
•» quand Afalimtei vint au inonde.
(c) M. 0'./^>(if>Temarquo ici ,que .M. d'//fr-
htlot dans la BihlioitifjHt OntmÀlt , \t. jyS, ac
jyp. rcnverli; cnticreraent cet ordre,
1
■i
I
I 7»
ivcrcnt au
• iciit c1j.i-
-Miix pour
/ MatMlrh ,
qui ctoic
Jili (le iliux
irciHicr .' l'on
ic de tous
iiis vu 7.
Ihcm , ("ur-
■lon quel-
utour Ara-
ces oncles
is julqu'au
ire AbiioL
eut (îx lil-
, julqu'au
nt venu ,
une nui-
reiuarqiu-
ître j4bdii'H.:h
étant né l'an
ilnuihenivân ,
ix-liuit ani ,
ne M. àHer-
t, p. jyS. ac
lire,
i) U M A H O M li T I s M n.
M
- blc par la circonflantc du projet. Ce vendredi ctoit lun des trois jours
- de 1.1 ftte , en laquelle on iinnioloit les vidimes dans la vallée de Aîh-
" na; ôc cela prtcjitnient au moment que l'on failoit la ccrcmonie de
- jettcr Ic!. cailloux contre Satan ; autre ciiconrtance remarquable. Cette
. année ctoit la 88 t. de l'I re d'Alexandre le Grand -.
Le jour qui précéda cette conception , /iUoILh palKint dans la vallée
de Aîiin.t , rencontra , dit-on , une certaine Dame de qualité nommée
fatma , la plus belle femme que l'on pût voir. D'abord il ne fit au-
cune attention .i elle : mais cette Dame . qui avoit lu les livres qui prc-
di(oient , qu'il devoit naître d'/HulolUh un grand Prophète , s'approcha de
ui i &: volant leluiiv fur fa Kice la lum.cre'^ prophétique , elle lui dit civi-
Jement : je vous prie de me dire (jui vous ik;. Qiiand il lui eut répondu qu'il
ctoit AUSlLh i rous liiiron-d , coiumua-t-elle avec la même politelle , de
coucher avec moi celte nuit , tr je vous donnerai cent chameaux ; Mais il lui tour-
na brulquement le dos en la refuCant , & s'en alla rendre à ù femme ^-
menah le devoir que F.tcma avoit cxi-e de lui. Le lendemain AUllah ne
put s empêcher de ie rellouvenir avec plaifir de la Dame qu'il avoit vie j
& ians doute plus charme de là beauté que le jour d'auparavant , il re-
tourna au même endroit où Fatenu l'avoit abordé (i librement. Il ne man-
qua pas de l'y trouver ; &: pour lors en l'abordant à (on tour d'un air
plus galant , il lui demanda (i elle feroit d'humeur d'accepter le parti
qu'elle lui avoit oftert le jour précédent. Je le voulais bien alors , répondu-
elle : rnm il n'en ejl pas de même aujourd'hui, k^uave:^- vous fait depuis notre entre-
vue dhier ; Je me luis , repondit-il , approche comme Man A'Amen.h
ma femme. Par Dieu s'ecria-t-elle , ce n'ejî plus ma faute , er perfonne ne me
fcut Mumer. Aiam vu briller la lumière prophétique fur votre vifa.e , /. fouhaittois
avec p'^JJ'on de pouvoir t attirer en moi : mais Dieu ne l'a pas voulu ; ,1 l'a portée
ailleurs. Tel etoit Jon bon plufir. Ils fe féparércnt ainll.
Les Arabes remarquent qu'il n'y avoit aucune PithomfTe , ( Prophé-
telle ou Devinerelle ) parmi les Koraishites , ni même parmi les Tribus de
Ja Nation , qui ne (çût la conception de l'Apôtre des Mufulmans. En ce
même jour finit 'année des Rois , qui avoient fait en vam des clîorts
pour empêcher l'heurcule conception du Prophète. Le Trône d'Eblis , cm
de Satan, tut précipité avec lui au fond de l'enter ;& toutes les Idolesdes Gen-
tils turent renvcriees. On raconte que les Koraishites fouflVoient alors une
dilette extraordinaire , & étoient réduits à une extrême necellité , lorloue
tout a coup la terre reprit la vigueur.: les arbres fe trouvèrent chargés
de truitsi & on apporta de toutes parts abondance de provillons à ces
Koraishites aftames. Un événement ù extraordinaire changea le nom de
année : elle tut appellée ['année de la délivrance & de la joie ( des Koraishites )
Des que Dieu permit que cette année commençât . Û n'y eut plus de femme
au monde, qui ne fouhaitat d'accoucher d'un enfant maie , ( ., ) dans
elperancc que L Majclle du tutur Prophète viendroit réfider en lui. A-
lors aulli Dieu , en vertu de la -loneule conception de fon Prophète Se
de Ion apparition , deiruifit mintcideufement les Maures des Elephans , O* renlif
leur perfidie va^ne Tels lont les propres termes , que M. Gagnier ( b ^ nous
rapporte de 1 Alcoran ; & tels turent les grands & miraculeux évcnemens,
il cclcbres dans iHilloue Arabe , & attribues par tous les Hilloriens de
(.«) Imitation do l'clpérânce qu'avoient les i f^ji^lle
icmiuc. Juive. Je- vjir nditre le Mt-llio dau leur I ( ù) :
(l>) Alcoran , Sur. 10$. v. ;,.
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)f INTRODUCTION A L'HISTOIRE
cette Nation à la naillancc ilc Mahoimt > Lu|Ui.lL' arriva ik-ux mois aprcj.'
Reprenons M. GV^w/tr pour raconter cette Hidoire. •• L'I'lcpliant dont il
- s'y ai;it , tut amène devant la Meci]uc , au nnlieu du mois de Mothir-
" ram de cette année- là.
•• En ce tems-là les Hiki^htia , ou Abiffim , <]ue nous appelions aujour-
» d'iuu Hihinpicm , ttoient les Maîtres de la partie Méridionale de i'Âra-
•> ^/f , fie en avoient dulft 6c luhjujj;ué les hhmuriics , après avoir vaincu
" { .1 ) Dhii No^v.is le dernier de leurs Rois , environ 70. ans avant la
•• naillance de Mahomet. Ce malheureux Prince aiant embrallé le Ju-
» daïliue , exer(,a la cruauté envers les Chrétiens d'une manière li bar-
- bare , qu'il les tailoit jetter dans ime lournaife de feu treulee dans
„ la terre , où ils étoient brûlés tout vits ; ce oui obligea le N.v^aihi
„ ou Ni^us , Roi d'Ethiopie , d'envoicr une puiilante armée contre lui.
„ Elle le défit , &: le réduidt .i une telle extrémité , qu'emporte par le
„ délelpoir , plutôt c]uc de (c rendre , il poulla l'on cheval dans la
,, mer & y périt.
j, Le Viceroi qui au tcms dont nous parlons , commandoic pour le
Ne^^us dans l'Arabie ctoit Ahnihah , l'urnommé Al-Aihram , c'elld-dire
le BJ.ifré , à caulc de la cicatrice d'une bleil'ure qu'il avoir reçue au
viiage. Le liège de Ion Gouvernement écoit la Ville roiale de Sanaah ,
capitale de toute l'Arabie heureule. Il ell appelle par les Hilloriens le
Sei^^neur , ou le M/itre de l'Eléphant. Ce Prince jaloux oc envieux de la
gloire du Temple de la Mecque , fi relpedé dans toute l'Arabie , à
caufe du laineux Pèlerinage des Mutulmans , batic une Eglile magni-
fique dans (x Ville capitale , &: publia en même tems un Edit , par
lequel il ordonnoit à tous les Arabes d'y faire leur Pèlerinage au lieu
d'aller à la Mecque.
„ Il arriva cependant qu'un certain Arabe de la Tribu de Kemn étant
entré lecrétement dans cette Eglile , e.n l'inloLnce d'y taire Il's né-
ccllités. AbrJhth indigné de cette profanation , jura d'en tirer ven-
„ gcancc , en détruif.int le Temple de la Mecque i & pour exécuter co
defl'ein , il le mit en campagne avec Ion Armée. Un Eléphant {b)
d'une prodigieufe grandeur , ùir lequel AbraLtlj étoit monté , rendoïc
cette Armée encore plus formidable.
j, Quand AbrJuh fut arrivé )ulqu'.i Tiûcf , environ à une journée de
la Mecque , il cnvoia un de fes Officiers nommé Al-AfvvaA , fils de
M.ikfud , pour fe iaifir des Bel\iaux & des effets appartenants aux ha-
bitans , .autant qu'il en trouveroit .i la campagne. Il donna à cet Où
ficier une lettre , dans laquelle étoicnt ces mots : Je n'ai pas def-
fein de faire la guerre , je veux feulement détruire le Temple de
la Ca'aha. Abdo'l-Motalleb Prince des Knr.vp)ites répondit : Par Dieu nous
ne confentirons jamais que cette maifon loit détruite. Nous en laiflons
la défenfe à Dieu lui-méinc , puilquc c'eft lui qui en efl le Maure.
Que cette querelle fe vuide donc entre Dieu &: votre Roi , fî notre
foibleffe ne nous permet pas de nous oppoier à votre violence.
„ Abdol- Moulleb J accompagne de l'Envoie, alla enfuite trouver le
„ Roi dans fon camp. Il fut introduit auprès à'AbrJiAh : ce Prince le re-
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1 y en avuic
37
„ çui IionoraMcmoiit. Il deiccndit même de Ton Tr^mc , le ht afll-oir
„ auprès de lui , & l'interrogea fort civilement fiir le ilijct de Ci venue.
,, Ahdol-MotM Kii demanda la reflitution des Helliaux ou'on lui a-
,, voit c \ vcs. "je croiois , dit le Rm , (jiie xoiu me ptvric:^ de ne point déimiff
„ la Ca'aba, tjui efl tol'jet de •votre culte relr^icux. Abdol . Motalleb répondit:
„ Sire y ces Bfjhaux m'appartiennent i je les redemande. A l'ez^trd de L Mm (an
„ de Dieu , c'efl à lut qui en ejl le Maître à L défendre. Alr.J)ah ordonna donc
„ que les Ueftiaux lui fiidcnt rendus. Akdol-MotaM les aiant re(,iis , s'en
„ retourna vers les Korai>hites , &: leur ordonna de le retirer dans de«
„ lieux fortirics , & fur le Commet des montagnes , pour éviter la fureur
„ du foldat , auand les ennemis Icroicn: entres dans la Ville. Après cela ,
„ Abdoi-Moulleb s'en alla à la Caaia , & en embraflant l'anneau de Ki
„ porte , Ht cette prière : ô Dieu , défendez vous-même votre a/ile
„ puiique nous (bmmcs hors d'état de repoufler la violence par la force!
„ Ne permettez pas oue la croix triomphe aujourd'hui de vos lèrviteurs :
„ nos ennemis font les vôtres. Dètruilèz les , oc confervez notre Caahà.
- CepcniLint Abr.thah aiant commandé la marche , l'Armée s'ava nça
- plus près de la Mecque. Mais comme il fàiloit des ertbrts pour y en.
•• trer , il fc trouva arrête tout court toutes les fois qu'il poufToit fon Ele-
•• jihant vers la Ville. Cet Eléphant dont le nom étoit Mahmoud y c'cft-
- à-dire Loué , pliant les genoux , fc jcttoit à terre comme afTouni ou en-
•' dormi, & refufoit d'avancer. Dès qu'on 1^ commandoir de fe relever,
- il le faifoit promptcment : mais il tournoit le dos à la Mecque. On le
- frappa rudement pour le faire retourner, mais il fe mit en fureur. On
- tâcha même de le tromper , en lui fhifant faire volte face vers YYemen ,
- comme pours'en retourner i & en clTct il marcha de ce coté-là. Mais quand
- on tourna la bride vers la Syrie , & vers l'Orient , l'Eléphant fe mit à
- faire des bonds , &: ne ceffa d'être rétif". ( Enfîn on t.kha plufieurs fois ,
& toujours en vain de le ramener vers la Mecque. L'Elcphant fut tou-
jours défobéillant & opiniâtre. )
- D.U1S cette confufion. Dieu , pour punir robftination téméraire des
- Abiflins , envoia contre eux une Armée d'oilcaux (.») , qui parut en
" Tair comme une nuée venant du côté de la Mer. Ces oiléaux fou-
- dirent tout d'un coup fur l'Armée d'Ahrahah. Ils reHembloientà des hi-
- rondelles, & étoient de^^çouleur blanche & noire, entremêlée de verd
- & de jaune. Chaque oïfêau ctoit armé de trois petites pierres de L grof-
- feur d'un poix , ou d'une lentille : ils en tenoient une au bec , oc deux
- dans leurs pieds. La pierre portoit en écrit le nom de .celui qu'elle
- devoïc fl-apper. En même tems les oifcaux lancèrent ces pierres flir la
- tcte des ennemis; elles tombèrent fur euxavcc tant de force &:d'impétuofi-
" te, qu'elles Je* percèrent du haut en bas. Tous ceux qui en furent trap-
- pcs périrent miférablement de cette manière i le rcfte de KArmée Ethio
- piennc fut mis en fuite : une partie fut entraînée 'dans là Mer par un torrent
» d'eau que Dieu envoia i les autres fuirent vers l'iTfw» "avec Al^rahah leur Ro-'.
- & périrent en chemin. A l'égard d'Abrahahy Dieu le ftappa d'une plaie , h-
' quelle courant par toutes les jointures de fcs membres , les f^t peu i peu
- tomber par morceaux ,jufqu'à ce qu'elle pénétra au cœur ôc lui fendit la pou
- tnnc en deux. C'efl ainfi qu'expira ce malheureux Roi , dès qu'il tue
(4) C etoicnt des_ corneilles , dit .M. de Roh- | tout cjucft-ce que cela tait au Lcdeur ?
, . - ~s Bon- i
laimillim. Vie de Malioraet, p. 97. mais apièi j
Tome y.
K
I i 1 -•
i 'P
I
58 INTRODUCT. A LIIIST. DU M AIIOM F.TISM F..
- arrive dans la capitalo , liuvant l.i mci vcilLul'c Lcgciulc des M.ihomé.
„ Cependant los aW.i i/;//ff ,i|ui du haut des montaj'nes avoient appcr^u
„ cette nuce d'oileaux , &: la dtioute de toute rarmcc ennemie , le trou-
voient en ùiCpens entre la crainte & reCpcrance : mais Akio'l • MoulUh \:\\.
voia l'on fils AbdolLh ^ le père de Mahomet, monté fur un l)on che-
val , pour reconnoitre les ennemis , &: |i,avoir ce c]ui Ce palloit. /îb^
dolLh \\Q tarda j;ucrc d revenir, & revint à bride abbatue , en criant i
tArnirt ennmie ejl férte. AUo'l-A^uulhb (ortit avec tout Ion monde. Ou
s'enrichit tout à l'on aiIc des dépouilles de l'ennemi.
„ Les Lcgeniles Arabes aniireiit encore , tjue de toute cette armée il
ne réchappa qu'un leul homme, qui tut AbuYJ-fum. Celui ci le mit
à fuir au moment qu'un de ces funeftes oifeaux voltigeoit l'ur ù tctc ,
Se l'alloit tuer, fie il ne cella de courir qu'après avoir pailé la mer.
Ltant arrivé en prélence du Neji^us , il lui rendit compte de la dcrou-
^ te de l'armée ".Al>u Va/ùm eut à peine achev'ç fou récit, que l'oifeau iiui
l'avoit pourfuivi, le frappa, & le fit tomber mort ^ux pieds du Roi.
Telle fut , fuivaiu les Légendaires Arabes , la fin malheureule de l'en-
trcprile d'/iktU; contre le Temple de la Mecque. Cette hiltoire e(l citée
dans l'Alcorun au chapitre dcl'Elcphant. Si le Ledeur demande quel juge-
ment on doit faire de ce récit , la première idée , & celle qui paroîc
la plus naturelle , c'ell de le mettre au rang des fables Cependant le
fond peut en être vrai i &:*ce ne feroit pas le premier événement extra-
ordinaire , qui fc feroit trouvé digne d'être métamorphoic en miracle. Un
habile homme, tel que l'a été Mahomet, ne mancpoit pas de moiens
pour ajuller certaines circonlbnccs à fes intérêts , &: revêtir le tout d'un
iiiervcilleux , qui frape plus ou moins les Peuples , félon les chimts où
ils naiflcnt. La fuite prouvera cette vérité.
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ioulleù cil-
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oi.
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c c(l citée
[uel jugc-
ui paroîc
L-ndant le
;nt cxtra-
aclc. Un
c moijiis
tout d'un
iimats où
CÉRÉMONIES,
MŒURS ET COUTUMES
RELIGIEUSES
DES MAHOMÉTANS.
PREMIERE PARTIE,
Oà on traite de l'Hifloire & des Dogmes de la Religion
Mahométane.
eus nous propofons d.iiis cette première Partie des
Cercmonics Rdigtcujes des Peuples Mahoméuus , Ac pirlcr
de Mahomet &dc(on Hifloire, de l'orii^ine de fa SecU-
de Tes progrès , &: de fou établiflbmciu , du fond des
Dosâmes quelle cnfeigne , f.: de la Morale qu'elle rro-
pofe aceux qui la fuivent. Ce détail ell d'autant nlus
neccllaire , que de toutes les Religions , la Maho-
niérane ell peut-être encore au)ourd'hui la moins "con-
mic. Accoutumés à regarder tomme des barbares les
cuples qui en font profelllon , nous nous en faifons
lidee la plus grolliére i comme fi llmpolleur qui en x
«V„a% • /• • ■. ''!'-■ ''Auteur, & tant de Nations qui l'ont embrailée
nfl V M ""'P'"^ ' "'^^""/»--"V "- Jui.'cment. & que cette Religion ne fut u'm
.flu de tables mipertinentcs & ndicules. Il eit vra. que pour la illrc recevoir \\1a-
^5. i ■ '"'' Prophètes. Tant d'autres iavo.ent fait auparavant avec fuc-
CCS e. lont encore pratique après lui, avec la même allUrance de réullir. Mais
o ailleurs on ne don pas croire, que les Mahométans foicnt aulli cxtravat;ans & aulfi
deTnl?."' r J^'P^"'"^''"' que quelques-uns fe l'imaginent ; qu'une Religion quiafait
des progrès h A.rprenans , foit aulh dépoiiillée d'idées capables de lurprendre le*
lionuncs,mcme les plus ipiritucls , ni aulli abfurde .jue le fuppolc ordinairement U
'I:
ipi
40 C r. R E M O N I r. s , M (K LT R s ET ( O U T U M IS
|>Uu pr.uulf partii- ilcs Chri'ticiis i qu'en iin mot clic foit aiilli prodiôrc , aiilîl riili-
tulc 6: aiilii omu>lic .ui lum (cns, tpi'ou fc le ihiIiluIc tomtmiiu-mciit. Klic tll
l'oiivMtçc d'un InipolUur, mus il'un Inipulkur Jilniit ôi h,il>ilt' , i]ui , pour Vatcinr
plus lie Scd.iti\irs,.i f«,u t.iirc un nicl.inj;c ilc JiuLiInu-, de Ciinlli.uiirnie, Se de
l'jpinilme, cipable de léduiiet le tout mêlé d'adoueiileniens &; de ditj;nies k\ plu»
lapaMes de flatter le» fens & les p.UDons i & c'clt l'ans doute cet attrait tjui Itu Ht
«,int de ProféUtcs. Quand on l\ait intételler le civur, & wccomnioJcr à Ce» peu-
ihans, on ne mampie guires de rcullir.
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CHAPITRE PREMIER.
Abrège de la Vie th' Mahomet.
O us ne ferons point ii i la foncVion de Tnipies Copiftei; dans tout ccqti'oit
va rallenilMer de reiuarijiiablc de l'Hilloiie de M.thumti , ow prendra la liherct*
de rej'uidre des rail'on'icir'-ni «c des rét'exions iirées du iujet, ôc propres i [a ma-
tière ijue l'on traite. H " donc les matériaux fui\ant la méihodc i]u'on a em-
loiée jufi]u'iei i & lan. de rondanmer avec un zélé aveugle le redoutable
"ondateur d'une Heli};ioii lemWal>le A un torrent, lortant du tond de l'Arabie,
a inondé l'Alie , rAt'ru]ue Ce l'Europe , voions li dans la lurdiellè de l'es projets ,
Mahomet a man(]ué de proportionner ta nouvelle Helij;ion aux idées commîmes des
liommes , &. principalement des Arabes les compatrit)tesi s'il n'a pas feu profiter
adroitement de leurs pallions ; de leurs nuturs, de leurs ulages, ajoutons ni'.'me, du
tempérament fournis au climat comme tout le reltc de la nature i s'il a manqué
de fe prévaloir de l'état du Chrillianilmc de fon teins j enfin s'il a it;noré l'art d'em-
ploïer à propos le grand rellort de l'entouliafine, des preiliges &: ilès faux miratlcj.
L'Introduction qu'on vient de lire elt chargée à la vérité de récits fabuleux > au
ricins clic cil un tiiTu d'incertitudes. Mais a la laveur d'une Morale qui s'accom-
mode à nos pcnchans , ces incertitudes , les fables mêmes les plus abl'urdes ,
tout a été trouvé bon. Qu'on ne s'.ittende p.is au relie , dans l'abrégé que nous al-
lons donner de la \'ie de Mahomet, à trouver par tout cette certitude qui doit fai-
re le fond de l'Hilloire : mais nous tacherons de fuivre les Traditions les moins con-
tellables. Un juitc milieu , li nous pouvons le trouver, c'ell tout ce que nous de-
vons chercher. D'un côté les Mahomét.uis ont tout emploie pour taire va;oir leur
Lcgillatcur : fables abfurdes, récits impertinens ; tout elt tourne à (.1 loiitn.'c. D'un
autre coté,n'a-t'on pas ti\)p cherché a le noircir 6i le rendre même ridicuTe ? En-
core une fois , Mahomet etoit un impolleur, mais plus habile qu'on ne le croit
communément, qui a l'iju travailler, fans autre miracle, fur les difpolitions des l'eu-
pies , s'accommoder à leur génie, à leurs nKvurs , .1 leurs penchans , & protiter de
tout. AuHi le préjugé , l'ignor-ince , l'iiuérêt &: la politique fe font réunis pour éta-
blir le Prophète, & maintenir ion (illème. Apres tout , une Rel'gion , qu du pre-
mier coup d'œil paroît li charnelle &: li himiaine, pouvoir- elle fe dirpeufer de mc.erla
fable, l'incertitude &: l'erreur .1 quelques vérités qu'elle n'a pii s'empccher d'adop-
ter, pour ne pas fe décrier abfolumeut dans 'jfprit des perfonncs rail'onnablesï
Sa NaifTance , & fon Education.
Peu de gens ignorent que Mahomet n.îquit X la Mecque. Il naquit en cette
éfnrtce de i Eléphant, dont on a parlé (/» ; qui elt la 578. l i; de J E s u s - C 11 a i s t,
&I4
(4) Voiez ci-defTus pag. }}. & M. Gâgnier,
Vie de Mahomet.
{t>) La 571. de J. C. dit le Comte de lion-
Ui>nilliert , Vie de Mjhomtt , &c. pajje 1 94,
à la pointe Je l'aurore du Lundi 8. Ju mois de
Rabie premier, qui revient exactement au 9.
d'Avril de cette année 571. On peut voir
ilans B*ylt , articlu de vi/4^0m«t , note (>ijlus
variationî dc< Auteurs fur l'année de cette naif-
fance. Acpies les avoir rapporties , il Huit
la note par cette reticxion. N'elt-ce pas une
honte à l'homme, que Ion ait li nul ob:eivé
lanncc où naquit ce faux Prophète, qui lit tant
parler de lui pendant fa vie. & qui elt devenu
l'idole de tant de monde après la mon ?
k
\liL,
4 ns
rc , ;iiilTi riili*
lit, Kilo fil
pour l'attirtr
miliDC, & lie
;mcs ks plm
.ut (]ut 1(11 fie
icr à l'es pcn*
R'
îoiit ccqtion
lr.i la liberté
iri'i à la ma-
qu'oii a cin«
c rc(l(uu,il)lc
lie rAr.il>ic,
les projetv ,
;>ninuiiies ilef
11, Il pruriter
s nivnie, ilii
il a manqué
é l'art d'tni-
lu miracles,
alnilciix i a»
.)ui s'aeeoin-
t abliirdci ,
i]ue nous al-
(■lui diiit fii-
s moins con-
|iie nous dc-
e vaioir leur
iiinj;e. D'un
lieuie ? Eu-
iie le cri)it
)iis lies l'eu-
: proiiter de
is pour éta-
i]u du pre-
r de mc.erU
lier d'adop-
miablcs }
uit en cette
-Christ,
&la
ik cette naïf-
ttcs , il finit
ll-Cf pai une
I mil obieivc
c , ijui ii: t,inc
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(;IM: Al.iX.ir, |)K MAIl, .IK'I
I>r|)ii|.v Unwi. I hl^ iliil'kIrMtrIlr .Vinllitin .
iïtrv lifM MniKiirc* lc« pliui iiinivfNitit ilr U
'l'iMililiuii ilrj« MnhoiiK'lHiiii
/ Uinnrj /Kctlur.y.Vcliiin ^'•■^|«l> tHriimifii /•'.Ufr
/ Ai\rr .' ,\i\ fl Kiliinl) ^ti/ii/ .fiuf >wr^M,/n,Mi'm
(.'i,in,/f,'i^iV,Mir i''/iii,jm ,/fjJuyi // NiUr •/••»/ /f s /u/\\t
Aifiii.Hi'iri-fii.'f'r / i''/r,„/,i/f it MiiiUr , ;| KliiM
14 Mf-dnk»- <»(1i«/«im«/i*rj«iKmp/«Ni>tUiy,f,VUli''
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& U (^iiacriJmc «Ui r^gnc «le IKmDcrmr Jullin le Jeune En mtui nuniium le
tiitir Ac riiiiirc tic rtice luitljiuci Ici Arâb«« noui apprennent ouc «c JVtiiliontuire
*.v\vl\e furiant du (Vin ilc fu mcrc , eut l'honneur il'étrc 4nnoMtc à lArabit & tu»,
lui» tirtonvtiilini par une liimi^ro extrjorilinairc i)ui tVappj lc% Ville» &. In Va-
\.*f,i\ Il nV(k pji «lifHtiie «l'ini.ij;mcr, «jue tc inirailc clk une inucacion Uc l'Ètuil*,
aui annon«,4 jux Mi^vt Orientaux la venue tic J r 1 iM -(^m n i: pré-
puce» preuve manifillc iju'il nailloit fiilele. l.«\ Juif» avoient attrilun' le nicnie
avantage à «nuKiucj-un» de leur» Patriarche» fie de leur» Prophète», fit. cvaiit »iue
le» Arabe» en rtlfcnt honneur à Mahomet. A fa naillànce, Satan flc fei Ange» hi-
rent précipité» du haut de» étoile» 1 fit par leur «.hiite le» oraele», le» diviiutuin»,
le» lortilégcs, Ali. durent eeller. Ccii ell encore une prérogative iiu'or. peut lup-
pofer ijue IJUorMit i puifée dan» ce ijui ell ilit comiminément par Ici C^hrcticni ,
ijue le» oracle» cellércni i la luillance du Kédemincur du genre humain. \Jt\ fé-
cond miracle fut l'extindion du feu facré de» Magts. Nou» ne dilon» rien d'un
f;rand lac tan , d'un tremblement de terre violent tjui fendit le» muraille» du \U-
ai» dt Cofroe» Hoi de l*erfe,fic lui prédit la prochaine drllruclion de la Monar-
chie Perfane par un Arabe, ni de mille autre» tonte» frivoles & ridicule», mai»
triv-capables d'iilullrer la naillànce du laiix i'ronhétc.
Sept jour» aprc» la naillànce de Mahomet, /iïda'lAhulUi fon aicul fit un fcllui
aux KorMiihitti. C'étoit le fclliii du nom: le petit enfant y reçut celui de (m)
AUhomti. A peu prc» dan» tc tem»-là , ou fuivant c]ueli|uc» Auteurs, deux mois
anrè» fa naillànce, le petit Mahomet perdit fon père» ^: ce pérc le laill'a fans bien.
On varie encore fur I article de la mort de fon pérc , puifiiu'Elnuu in Hilloricn Ara-
be dit iju'il étoit mort deux mois avant la naillànce de fon Hl». Pour ce oui regar-
de le peu de bien qu'il lui lailla, on ell afléid'actord qu'il étoit p.iuvrc: mais il ne
faut pa» pour cela croire avec quelque» Auteurs, que Moreri a fuivi», qu'il fut d'u-
ne balle nailfance, puifquc tous le» Auteurs Arabes conviennent qu'il étoit de la
Tribu des Korsishitei, qui en dignité & en prééminence furpalloit toute» le» autres.
Quoiqu'il en foit , J/ahms fut Ijl nourrice : Dieu la combla de bénédidions pour
l'amour de fon nourrillon, & même tout le pa'i» fe rcllcntit à cette occalion des
bienfaits du Ciel. Pluficur» merveilles caradérifércntaulli l'enfance du petit Prophète:
par exemple , fa pureté icligieufe fut prouvée par une netteté conllante , qui n'ar-
rive jamais aux petits enlans. Mais pour mettre véritablement le f^eau à une pu-
reté qui devoit aller au dcl.i de tous les efforts humains , deux Anges allèrent
prendre Mahomet à la campagne, oii il étoit avec fon frère de lait auprès de» trou-
peaux. Ils le couchèrent par terre , lui fendirent le ventre , &: lui ouvrirent la pum me
d'où ils ôterent une tache noire. Enfuite ils le lavèrent par tout le corps avec dJ
l'caiule neige qu'ils avoient apportée exprès dansun ballln » ficlui aïant remplila poitri-
ne de lumière, ils la retermerent. Après cette opération il relia aulli-tùt guér . nu, f.-aic
au relie s'il n'y a nas Li-dellous quelque allégorie cachée i Par la uch( tum , ne
peut-on pas entendre le péchc originel , dont l'Alcoran (h) p.irlc comme d'un far-
deau . OUI avoit nclé (m- It- iId. ili- Mlhm'n.-r luii.r .-...r — ^ I . ,' .
dcau,qui avoit pelé lur le do, de Mahomet avant cette purification? Le fardeau
dont II s'.igit pourroit bien être aulli cette chaleur criminelle, cette iniquité oue les
Saintes Ecritures placent dans les reins de l'homme. Mai» alors ce feroità tortou'on
attribueroit au Prophète l'inellimable avantage d'avoir été foulage d'un fardeau , que les
plus grands Héros anciens fiéniodernes ont fupporté volontiers, &: que le Léyllateur Ara
be a foutcnu avec tant de force & de dignité, qu'on peut bien dire, que fur cet article-
Jlna pas tede à Hercule. Dilonsdone que l'opération Angélique ne ferv;t qu'a diminuer
.ipefanteurdu fardeau, Se revenons a la fuite du miracle de cette purihcation it)
Il trappa, comme on peut le croire, le petit camarade de Mahomet ; 6i à fon retour il ne
iianqua pas de l'annoncer à la mère. Pour Mahomet , il étoit rcUédebouc , les veux levé»
nianq
(«) AUhMmmtd, tout ou lUnpi. Il fut le
tjuatriéme /fl^miii qui porta Je iium de Md-
homtt ou AUh4mmtd.
Tome y.
(*) Clup. 94.
(f) I.e I'. Mdrtcci rsconte cette liiftgjro
avec d autres circonihnLcs.
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4» C E R r.MO N 1 F. S , M (\f. U U S I T COUT U M r S
rfii Cifl , h tf rnrpt» lom brillitit ili- lnmi.ri-. Iltlim* le iri»«»v4 vn »ii «^i.»! , M vn
JvcriK Aiilli.ièt f'Hi nuri , (]tti bien loin d.iilmircr \x cKofv , oitiiUti i|tu- Mjltiimri
«vmi ru iinr «It4()iie dr mat cjUiic. C'vII Ici U |>rrmH'rr ungtrtf ik U irjtttiuiii ,
*\\\\ A fui aiirihiirr reiir iiulaili* .ut Prorh^ic tk« Miifutmjnv D'jiicn^ j'r.riiuli m
•]iif Mtlinmri ^tim ltvp<'Hhi>iu1ii.U|iii' i tlAtitrci, iiuil ^n»u rnilioululU N. nutgti-
iMt^ir , r>u |H»flt iK*. Au rtllc il nVik iiiitU-itM'iii im)»4iilil>!t , «]u'iin hommv 4iut|iii}
(l'rpiii-n|ic 411 r^ii |*ii)ii((r à tNiiiii nitiitiiio <\t\ .ic(c« «Ki ni4l , pour ptrliutlir i|uo
Dieu liufrirnii alnrv. Pu rclitt rirn n'cmprihtf d'^viuicr Avic h*iU , t|iic U ùiu-
fifiiit & iViuinirurnte vil' Milioimt l'uHvm «ne vorn.ibtc impoiturc t U un mu»
aimiti-r une, «mniuc «m l'.i vu lU un» jmiM , il fyivoii fc tlouiMT ici tintuuti^itm'.
Qiiiiiqn'il ru dui, cc fr« reiKlic l'vnfjm à fi nii-rri
en lui liiÙMi qu'elle i-r.itt»noii ftt^ li Dia^U m /* f»i l'4)fi Jt lui,
1,4 r'i.uriic «U* U {>l.iir fuie p.tr Ut Au^it un viiiiic . ou fur U
foiirino
tiu piiii M.ihitnict , lui rcll.i lotuv i'.i vie. (.eue iiuiriii' rognon, i ee tiuc nom
«i« |*lu> li'unc l.cpixU Ar^lK , iii|Hiii ie enux lie tVlioimc lufiiu'jii lut ViiH
ire. Suppute t|u»' mmi rip,.u»lv tviic vtliun »itmn\e une allei'uric , *|ui j pour nh-
jet I.» rouric (In l'tth* *ri.me nommé .Vr»if/«(i , euniploiapinir le nouveau f.in.itifine. A l'éjîard de
i^et^iui eunnu d.\n> l'Hill'Hre l*.eeléli.»llu)uc par (e% lion lies , »nu Iquet teriv.uiituin
voulu que non-fenleinent il Jic aidé i U tond.tdon ilu M.tlioinétifinc , mai* aulli
h f»i>ri<]i4tr t' /lUiitif. N'uiei te que le Ounite tle HuuUim illitn en du dant (a iie
Je Af/thvft.cil. Il On fuppoCe vu'|^;airemeiu un tonipUu de M.thumed &: du Moiiio
•• .Vrr»/*< , p.ir lequel un pivtend t|tie ee!uict lui apprit let iiuiKni de rétoriner U
•• Keiipion de (on p.iis. ii de remlie celle qu il uimoiieeroit pUu troiiU'e, & plu\
M coiitorine au pvit général det l' euplet , en prenant l'a «mraie dan» le Jud-uuno
M & dans le Chrillianii.iu' , re|titant luannuiiiis le qu'il tiouveroit dans l'une Jt dam
M l'antre de trop contraire nw nu linatiuiu naturelles do homine» vers le plailir de
u l'iilige des liinmet. On prétend encore «ju'il Un apprit ,\ nuttre en ul.ij^e lépi-
•• leplie ,cn faifant accroire que c'éioit l'eliet dune elpéee de ravilKinent , pni-
„ dant Uqiifl un p'^eon linflé .1 venir preiulie quc'qu».» crains de ru daiu Imi
„ oreille, taiioit cro.ie qd'il reeevuu alors par le nnniltorc d'un Anj;e, c'ell l'Ance
„ Ciabriel dont il elk (i louvent tan inentiun dans 1'AUor.iiii les dirféren» articles,
I, ( ch.ipitre» & verlets ) de \'Alt'>rA» qu'il prononi,()it eiduitc au Peuple » nuis que
»» le Moine lui envoioit fecréienient , aptes U. avoir eoin('olis ". i;r conte
p.iioit };roirKrement iiiveiiié à M de Ihiil.tmnlhoi. Il ne Un UinUle pas pollible
a'v a)ouier loi , après avoir fait réflexion livr le caraclére des Arabes // .ulroiti & /Si
clairvoians. Ma's par tout le Peuple n'ell-il pas ton)our< peuple, & touiiuirs dij-
pol'é .1 ctrc la dupe d'un impolleur plus fin que Un f Quoiqu'il en ('mt , UJiénr»
trouva quelque ihnfe de divin a la fii;ure de Mahomet, & outre cela vit uni: mue
ijui couvroit la léte du petit Prophète , & la garaniilloit liu loleil. l,e Mmne u-
niarquoit aufli , ijue U)rlqu'il lui prenoit en gre de s'alleoir, les arbres qui l'envi-
ronufiient (e couvroient tl'un nouveau teuilla|'e , pour le mettre mieux a l'ombre.
Outre des indices (i certains du caiac\ére Prophétique de cet entant, UoIjaiia von.
lut l'examiner de plus pics , &. il trouva le J\(*i* dt PnjikttK imprimé entre les
^paulis du Prophète. Hitourn(z.-toi4s tn , dit il à Abu-falili oncle & tuteur de
l'eiitaiii , c" p>'>'(^ ^aidt qu'il ne tombe diim lis wAim des fuijs , ttr tit enjsnt duii
t\tciiter des (hofe> t>e> tmportAntcs de Ia fan de Dkh. yliiu-Zalcb fui vit le coufeil du
Moine , ta retourna à la Mecque.
(et) iJautics ne loiit ij» un iiicmc lioiniiie i
de iei-^.ki , ou a^irgiuHi , -
I l'oiir «th-
l'IU'» ri'lli'-
ri-vit ii't'lk
4'fi de («t
lit lorli|iMl
. 1(111 (iiititi
iliui .'tfDtrt
ce tlil Jll*
i I Vgjnl (le
.rivjiiisoiii
iiuit «ufli
ail) (a yit
tin Moiiio
olormcr U
'f , & f>l«<
Jlut.llllIlC
iiic Ac ilaiif
(•Uilir
i l'innUrc.
^J4iiA von.
entre Icï
tuteur tic
tnJAnt doit
Lonfcil du
ntie M. Pri.
RlLICn.USES ms MAliUMtlANS. 41
ritmitrs 1,'mploii Ji Mahomet.
l.'Aooi.lioiHC» (lu PM.|.|,.i,f f,„ m^niucrilc fagdU-, de mode ftl« & jvfi.rit.
A tct 4f|.fU f». log.ioif.H II Kuii«f du lorp», «c U dt'tcncc djiii le, ^aïoni.
Ce» qiuliie» lin ftrcn» donner le nom Ji'^l-im,m, t'cft-a dire le M^-k, A niu.
coric an» , daiiirr» difc.» i vin;'i . il «orn Ut ..rrntf» f...i> Mm-TsH datu un*
guerre do A.M,,/,rr. A vingt ti,,., ,f dcvini fjaciir de A'l4i/'f>4 , .ml i^iuu
une riihe Marchande de la IriKi de te. même» A0,4„h„a » k .1 Hi «mr èl^
un fceond volage en Syrie. A H./m , où iWou le moiua^rc »Iu Moine /»/-.„/
U ht de mmveunx mira. le» tjni ...unt pour lenioin , outre le /Ï»W- . U- Mo,„J
Arr/f,r. |.e»duix Monte» Jrapju» d'.idmir.i.ion , ave, deux autre» Pirfoiuiaf. . de inénM
ij.i un niple faveur . ti voua U» Uni» .pu entent la fui j» P.oplu' c avant fa
nuM'Mlaiion. Il» loue doiu U» pi»mier» Mufulni.m». (j.kU l'roMite, f
Mahomet aiaiit r.'^;lé te oui eon.emo.f le» affaire» de A'W/f/4 en 5vric . rt.
aT' Hl^uX;/ L'V•'V^"•7^''^; ^'"" An;.e». on. le ell^vroienr'de jein
a.l. . I.Ue le» vit . k le» ht voir A U, compaj^ne». One vilion (i nie.viillenic
fiifh oit pour cxnter .Vaime U ladin.ra.ion \lL. veuve dé,.» nn pei Uirai , e'
iC rail» doute née avec xm tenipca.nent InlVep.il.le dune pallion . om. .nnd
î jn I ' f"r'' '"■■ '' -""">^'»^^"'^"« 't» retour , ell' hen .Iro Ire à' r
»a.re voir de» Jiole. .•tr.ini;e», «v tout autrement Uue.> dan» la .- iv. . umiu-
avan.ageufe , . , de Mahonut jeune fie roln.lle. |,e» merveille» otle^^ !o i o
)e»' m'^ '"TT"' '""".'" \-V"'" 'l«ù.n eUlave de Ma! Ict avo.tno'
De» Morne» , de» U-mnie» , de» eUlaye». voili les premier» témoin» de la nnll on
de tet Apùtre. l.i veuve am-nirenCe ne put leniî ,ro,» mo.» en ne » .m e S
ulio., , car .1 n'y en avoit tpa- deux *: vin;';, -our» .pie Mahomet éto \ ,„'
lortee par la violence de (on amour . elle ,i. faire une déclaration ai ' oSi
ti .,uou,ue celui-ci eu. répondu livoraNemen: , l'impatiente A'/JS re.L
lan» doute , lui ht une U coude déclaration trc» ener-uie en ecV.c^ff?.'
*../, Ce nVll pa» »e^pluiuer . comtne on du coinnmfirn nu" \XZ
an h II ell ,nnt;lc de due avec M. Chevreau . fur lautor té cle / .u ^I *
M l.omet en.p oia oueUpie fortilé^^e pour fe faire aimer de cette veuve ' '
fr", "" ''' ''''''"' t ,''■ '"■'^'•':^'' 'i •ivamat^eiix a l'AncVre par le» rrinds bien»
jtii lu. procuro,t. U'abord Mahomet ne pcnla .,n'a ,ou/r d'un'e f. lu i ne te
«C dun loiln OUI fan. dôme lui le.vu a méditer fur le- pro.ef. impurtu nu
roulo.ent dan» la tc.e. l'eu.-e.rc navo.t-il alor» d'aut-e» dJllei q ' U .£
de la lu.ime fortune . &: de répondre a la tendreiic de ramc-tircnf? Iwi'; .
hii donna luiii enlaii» . quatre ^M■yu^. & quatre (illes. Pour le» -arcon» K^no..
rc-^t ton» tpiatie en k.s a.;e : les nlles vecurln, . ^ furent nuri^^r f V. M ^i
palla environ quin/e ans dans l'o,(iveté , du mom» on parla f, peu de l . , o Z,
cet intervalle on ne retnarque dans tonte fa eondnui tin'un'anonr ,„ , ^o
la retraite & potir la lo litude. Vo.la précleme.u cette retrait, fein 1 W^ i 1 ïc
de A««4 le l,et;illateur des Romains > retraite t,n. a donné na.llan ce à ne Kel
S-on M- .'-' -e que trop f,.,,le a l'Orient .\,uou,u'il fa I renr ce te
"ll.ce, qte parmi beaucoup de mauvaifes chofes , elle en a conlervé d'exeï
•lu....- . I. .1.,.,. ,.„,,„o. ..■„ :„i:;\.„ ^r ..Ics i;'tr™'v":A":;;,'
La Million de Maho„,ct coulllloit a établir la Lo. de Dieu, félon onVlle Ht
conteiuie dau. lAleoran . & cette Lo. devoit aboli, k. Lo x ,u lei s ' ,
I tant entendre principalement Lù.oluion dn Pa:,anilme. Ce ' p ."ur M
hoinet nen voulue au Judoafmi: ^ au Chnllu.ù.me ; fur tout an ^I: ,^
(-; Vo.e* H.,U . Did. art. de .U*W. J ^^^ r,c, &c. liv.e |. Ch, r.
t?h
•i* l'Uiiii* «If I'
#iflîtnJrc le Chrillumi..
raMni iroit Dicm tirli }••
AUX Chri'iKiH U- imm
44 CIRFMONIES, MOT URS ETCOUTUMr.S
'î ' «tirr^rmrni i iir il «Knt^»""'* •
. . i »,,,ii. tii.i» le* d^imiff «If U %iMiiriivttU' «lui
liir li Oi»iMu»* «le J <;. nui Irt Chri^iun* é»U>.
N. 1(11 âi II» riititlU'iin itiii jiiritHii? h>irJi
S. l'.t M. fféfmtff { »\ MAhomri m pré-
Ion (|nc r^/urnur le JtuI itliru' Ac le Chrtlkuiiilinc , fim Ict AUihr tmtt'rtintm.
CvpendAiii iiHM In D'HWuri Miil'iilm4hi tt« {trâibetu i|iriiiH* Hch^iuii , diiii U<
Îkictk Iriir M^lioni. I .1 tomme toiulii Ict «tcui •iti'un viem «If itoittinvr , (à\\\ let
kirv 4t«(<*Uinicni 4lil|»ir>>ii(i Selon M tic B»til*imUUttt , fAi\\im\^%i k) MXMMi Viu>
Icmmriit le ChnUiiiiiftnc i^lmi^v' ^-iti* U J«'redcruciii . i rrutt- en rui U'tfirc dN
ftiitcu^ tlu pAgantfmc • rempli tk ftip«riliiioiu h«>nieufei , tlit.hir^ pir lei tliviriuni
«11.* i'F.iii , l( li prophaii^ eiiiri trt mAitn dv» Ei%U'lttl(i>|tu"i Je ic icmv-U • ipit
J' C Se Te* Apoirei t\.iuroieni pU le rc«onim)iri' , \\\\ éioieiK revetitM au munUc.
l'.itHtnir» lur qu'il n'i appelle
Vrstt tretsmi que ceux «ini rttcv»)icnt l'Alcoran. Par U il fe décaroit le rclbu-
Mteur de ViJUmifmt , c ell-i-dire , félon lui , de rancienuc 8e véritable Religion
Srofelféc par Abraham & le» l'iophéiei , comme cela fc trouve écrit au Chap 1.
e l'AUoran. I.c l'roi'héte re«,ut dan» uwc vilinn nockurne , 0C cii la nuit connue
foui le nom de nmi Ju dttnt . le» véritable» doin pmphét que» avec la Million.
Il avoit accoutumé daller en retraite dan» fa caverne au moi» de K<%m%i'si. Au
tem» du dttnt il y relia inlqu'à ce que la mut où Dieu devoit lui donner la milRon
fût arrivée. On place communément ta nuit du dnttt entre le ij. & le 14.. tie
K»mitdh»n , & ver» la mi-Janvicr. Alor» l'Ange (,4bntt apparut a Mahomet . SC
lui dit : [ d ) lu i à quoi le futur Prophète répondit : it nt J\ah fsi Int. Mai»
Cskriti reprit aulll-tôi : /// ^u nom dt Ditm jui .$ irtt l'Lmmt ( c'elk«à-dire la pof-
icrité d'Adam ) d'un ft» dt f*»^ tom^dt. Il ne tant pa» être fort verfe d m» \\k-
conomic du corp» humain , pour fi,avoir ce que Mahomet appelle dans Ion ( t )
Alcoran du f»n([ toNgdé. l.n , continua (Jabriel j cdr ion Stij^Ntitr tjl ni/i'umott
honoTAhlt : il s tnjttgni i'ujAgi dt l* flmmt s l'hommt j il lut 4 th/agnt tt qu'il ut
ffAvoit fAi. Cela fe palloii fur la montagne de (f) Hors, qu'on peut appeller
le Sifi4i de Mahomet > 8c c'ell là auiti qu'étoit la caverne qui fervoit de lien de
recueillement à < ei Arabe. Après ces paroles il s'avança jufques vers le milieu
d«
(4) yit , &c. ubi fup. Liv, 1. Clup. 7.
(>) yit d* Mtàtmii , p. 157. & (ucv.
{() Prijéit de M. iit^niir à la ictc de la Vtt
dt Atékhtmtt.
{à) L'Aude tenoit à U main le ^uniincnce-
mcnt (lu Cil. 9ri. de \' AU»r»n,
(/) Voieï StAt, p. 4y(J. du la IradurtionAi
gJDilc de \ Alettén , ivjtc fur le Cli ytf.
(/) Autre imitauon prifu tic Muilc,
i
./
•il'A.
Il
•,»noii ,
»<■ fini
■' t i!i pré
itiu'r«in«(M.
, JUiu U'
rr , fâttt l«i
tllil«|lU VttK
i ii'Éire dU
e% lilVtCttMM
m%-\À , t|ii«
k-omm«nc«r
iiran mulilé
.'lit pruprci
II/ l'enta
iiil iiu en •
i( »|u «>n »'i«
me. Il e(l
li-iirc entra
i« de venin
piiiiUii i|iie
, ntitlcineitt
il bien icr*
) (l'un «lef>
»lcs « yô/l
nr le Pigi-
li» iK'iriiire
n'j appi'llé
le rclkiii-
c Religion
Il Clup 1.
luu coitime
U Million.
%d'isi. Au
r l.i million
: le 1 .|. lie
ilioiiicc , fie
lirt. Mil»
lire |j pof-
' il lll> l'iK-
is fou ( t )
I infiniment
te qu'il ne
Ut appclliT
lie lu II de
i le milieu
RlLICICUils DES MAHOMETANI.
4Î
allusion An*
Ji »6.
^uilc.
tenir c«i *ec,drn. , r * i l'Anije u\fy* M .U„, |. f., ,, ,., l'rf^l^^ L irMiLl
mm lue f.M„ ,,«« forme h„»u.nr, M^h-me. „e m.«.,,M ru»\L \,tnm^'^Zil
U V.1..H, A AA4i/,?/4 , qui munie Jnne y,4.i |Ui p.„,r , „ I» oph^We .1.7 'ln£.ï
*. l'roph ,e . fc fui comme le préeurlenr d« fa l,«,. (> u, ...m a» ..IL.K
c«t« pemi^re v.rton . l'Apéfre re,;ui le ni .le l'uM.i.M,,,' .y... U .né,^ . ^\Z
KWv/- .4.oum4 4 prem.v.rc .le ec, .leu. pr.u,i,oe. fo.„ le» vfo/'i: wlil
Tl'/ "f r ' '^'"^'■* ' ? ''" '"'""* '»'"*"''"«- r''» vil. fur le iVI SinT,
M •• ».•' fsi. -miur. |,e. merveille» Un mnni S,»*, . h nuée mvrt^r ènfc «u
«mivn, U n,.M„.,p,^ ,..,„,c . k- ,.,.„,. rre & le. ^.U.r, enren. p,.«r ..^mm, ,n
Pi pie immenle .,«, rn lu. U.(i .le fra.e.ir, Le» miracle» de litiverne^^re»
fan. .Ijuere Ipccbmir .|iic .dut .|iii u% puLlu,
t.epeiuljnc 4» hr.iii ,lr te» préiendw, pr.Kliw* ue Kkéàtné iuii r.;.
je Mahomet ^i«. «„,,«, ainre» d ,.„ le» ,u,m» (o„. r.a.,,or,.C,. r le» F. r va.,»
para. fo„, num le» rellorr, . un .nie U polu.que ne t... permî. .;„,„. en r J de
^ découvrir ,roo ouver.vmrn. Mm ,1 d\ plu 'vrailcnbUMe . ouJ le» ineiu» mo!
Pici .!.• fc il,.j.,„U.r à eux-rnéme» ai 4 Uur pollériU' le» erreur» & I... il»,. . -
i;;c^'i::mt;,'^u'iur:!;::::;^.::::;^î;[^;--
M < cen.4.ilirc , luivant .uiK|ue» (,ommtiH4teur» de lAltoran ria..lirp, . >
..donne point dan» iVfp.ru.ac de re.evoir heanco^p' U ,! tu n'a d^n,' ""
M p-rv ,o., ( ou pnu,. me.» ta .o„H.UKc ) en Dieii, !■ A^rè itVlT M
iommc
L-mcnt ti avec auto-
irL- . . .1,. v\\ . V '>»^«-»i't- . Il re»,ut dans une vilum ( d v (1 ,„.
rc ,3. Je I AUo an. Se» to,np.itno,es eo.ui.uunt 4 le perfôeuter lur xL .P
tes de nioieni , il fc retira dan» mu- ,u„i „ 1 l^rmiur par toute» (or-
de Chapelle . Us le nom t T A' Vj^Tùt^^'"' "^ **^•^r•'"^'"H• ^'Wce
(^ ) Dan^ toute» lot vifion» de A/Mmu .
AnKo Cut.ruI cl» le S, E(p,„ ; poliq„c fcl„„
le» fccr.vains Ai^lHlm^», . .^t An^c ill le Jc-
pofitairc & le mmillro do toun le, mvfterc»
«livins. \ dci >;utc» i|uc buii i^naml lur le,
homme» . a.c. Voi« a///f^»/#/. Bibl. Drieu-
taie.
(*) Voie? Baiélaintdturi , uh. fup. p. 180.
(t; < «Il le coramenccmeiit du Lh. 7*. do
Tome r.
[fTI" ' f 1""' "" f"" *''•■■ 'f' "«"i Je
.>!. i4//. ubi lup. (eitc revtbtioiM ell ,,0.
jv.r.ic avec .iuol.,ue» diHercnce,. Voiw aulli
I» note du même Auteur lur le (.h. ■'<.
U ; C e ( lupiire tumba Ju t. ici" uar'lemi-
mlli.e de I .\nj;c , ^n,!. *^
(/) BMiih.Stréi, , iiiuee lur li Coljing Jo
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4tf CEREMONIES, M (K U R S ET COUTUMES
a mérité pour a\oir loge Malionut avec fcs dil'tiplcs & fis l'rofclyrcs , qui , fani
compter ceux aiii i'i'toicm rofueic» en E hiopie , ctoiciu ^9. lu tout. l,à il le
Ht «ne recrue Je nouveaux tîdcles , nialpro les outraee» iju'il recevoit continuel-
lement , ôc l'imputation de M.ij^ic dont on ehargeoit les ninaeles. On n'ofc prel-
t]ue pas douter , que ce tra'c de calomnie n'ait été copié de l'HiUoire de J. C.
ou de celle de Moife. Cependant il ell permis de croire auili que dans un nais
où on avoic de très fortes préventions en faveur de la Magie , il étoit naturel de
s'imaginer que Malu>met opérât luautoup de merveilles par le pouvoir de cet art.
Après tout , quelle néeeliite y a-t-il de vouloir qu'en tour & par tout Mahomet
n'ait jamais été qu'ui\ copirte de Moil'e & de J. C- > Il a pris en tant d't)tcalions
des voies li diftérentes , ôc fans palier ici à d'autres exemples que Ion Hilloire nous
fournit , les converfions qu'il a laites font dues à des moiens l\ oppofés ( <» ) à ceux
3ue Dieu mit en auvrc pour la propagation du Chrillianifmc , qu'il ell impolliblc
c faire relleml>ler les deux Religions l'une à l'autre par l'établillement & par l'a-
grandillément. Qu'on life les premiers chapitres de l'hilloirc de Mahomet ; on y
Terra par des exemples feniiWes la dilFérence des commeneemens , ij: la nécellitc;
ou s'elt trouvé l'Apocre des Mululmans , de convertir les gens tout autrement quu
n'ont fait les Apôtres de J. C.
On dit bien , que l'Apûtre de Vlflamifmt ne faifoit aucune diftîeulté d'expofer fa
vie pour la prop.^gation de fa doclrinc ; qu'avec une éloquence limpie & naturelle ,
il a gagné doucLinent un grand nombre d'ames à la nouvelle croianee i que foie
adrellc ou autre chofe , il faifoit des opérations merveillcufes ; qu'il avoir des élé-
vations d'efprit &: de ca-ur , qui ne pouvoient qu'étonner fes ennemis comme fcs
anus , tant elles paroilloieiu dignes de l'elprit de Dieu : quoique comme on l'a
déjà dit , il y ait beaucoup d'apparence que tout fe réduifoit à lt,avoir fe procu-
rer cette laintc traieur iic ce fanatifme , par lefquels les SibvUes , & prefque tous
ceux qui pronon(,oient des oracles dans le Paganifmc , ont f«,u tromper les Paiens.
Mais il n'en cil pas moins certain , qu'il auroit trouvé malgré cela des diftieultés
inluiniontables , fi fes premiers Sedateurs n'eullent enlin ajouté la force des armes
à les extales &: à les vidons prophétiques j à fes miracles , prelliges ou illulions j à
cette communication qu'il diloit avoir avec Dieu par la nu'diation de l'Ango Ga-
briel. On peut hardiment dire de lui , qu'il ne pouvoit être que par cette voie
des armes vrai J'iophete da>/s Jl» p4is,
S'il elt poUible de trouver quelque cfpécc de raport du faux Prophète Arabe à
J. C. le voici : mais à quoi fe réduit il ? & cela feroit-il capable de donner le mé-
rite du Chrillianifmc au Mahométifme > Ils avoient l'un &: l'autre une généalogie
d'illullres ancêtres, qui remontoient jufqu'aux premiers fiécles du monde i ils étoicnt
l'un & l'autre pauvres , & dans une condition obfcure jJesus-Christ réputé par
les Juifs rils de charpentier} le faux Prophète des Arabes réduit à garder des trou-
peaux, & cnfuite à être liiDple fadeur d'une petite marchande. Eatin la tache de
naiiVance que les Juifs reprochèrent li infoleniment à Jésus-Christ fous le noin
de Galtl(ijM(, i\c pouvoit pas moins être reprochée à Mahomet. iMirlIoiis ce petit
iurallclc par une remarque. Si l'hilloire de l'Arabe étoit auili fmiple que celle de
[ ESU s-C iiR 1 ST &i de l'Ev.mgile, auili dépouillée de ces narrations pleines d'hy-
perboles, qui régnent dans le llile de ceux qui ont écrit en fiveur do recablilleineiu
du Mahométifme, il ne feroit pas difficile de fentir, que l'humilité, la patience ,
la rélignation ne pouvoient jamais toutes feules tonder cette Religion.
Nous verrons bien-iot , comment il fallut faire li. [b) guerre pour l'autorifer:
car avant cela elle relia toujours allez: rellerrée j &: Mahomet , dit-on , ne put
éviter des perfécutions continuelles , au milieu dcfqueUes on nous apprend au:li
que l'Ange Gabriel le confoloit par des promefles , ô£ par des prophéties d'un
caradére qui a beaucoup de rapport .à celui des mille & une nuits. Entre ces
f)romelles , il yen avoit une qui le flatoit de la converlîon des Arabes & des liar-
)ares, au nombre defquels il elt vraifemblable qu'elle mcttoit une partie des Romains
d'Alie, quoique Mahomet fe fi'it réjoui quelque tems auparavant d'une grande vidoire
remportée par les Romains fur Kofrots Roi de Perfe : mais fa joie rétiéchif-
foit fur l'entière décadence des Perles & de leur Religion , par oiiil elpéroit mieux
(4) Vûiez BokUinvillitri , ubi fup. pag. 145.
& luiv. page 176. *: fuiv. pag. 143. Si fuiv.
Se aJibi.
(b) Dieu dit à Afjlnmel dans ]c foia^e noe-
lume: O Mahomet, ;> l'tnvott avtc l'ifit. Vu».
Gagmtr, ubi fup. pag. 2.^1,
I
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''M
'MES
i , qui , fiini
ut. I,À il fe
it ctnuMuicl-
11 i\\)(c prcl-
ire lie J. C
ilans un naï«
lie lucurcl lie
lir de cet art.
lit Mahomet
It il'oicalions
HiUoirc nous
s ( « ) à ceux
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nt & par l'a-
lonict ) on y
: Il ncccllite
itrcnieiu que
tl'cxpofcr (a
&C naturelle ,
ce i que fuie
voit ilci élé-
\-. comme fcs
)mme on l'a
)ir fc procu-
prefquc tous
LT les Paiens,
les tlifticultés
ce des armes
.1 iHullons j à
l'Ango Ga-
r cette voie
■le Arabe à
jiuier le mé-
e généalogie
e i ils étoicnt
T réputé par
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la tache de
' fous l'j nom
Ions ce petit
que celle de
pleines d'hy
.•cablill'emenc
U patience ,
l'autorifcr:
on , ne pue
pprcnd au:li
phétics d'un
Entre ces
Se des Bar-
des Romains
mde vidoirc
lie rétiéchif-
péroic mieux
n/te l'fpét. Vu»,
RELIGIEUSES DES MAHOMtTAlNS. 47
élever la domination de U (iennc. Une des plus périlleufes épreuves que (ubit
l'ApAtrc, fntcellc qu'il foutint devant ini certain //rf^//» , àqiiiil annonça par un cfprit ,
ou par im prcfentmient prophétique la guérifon miraculeufe de fa HUe fourde ,
muette *w aveugle, paralytique des pieds Se des mams. Cette prédidion fe ren-
contra avec une éclipfc de lame , ou l'artiticieux Mahomet prorita d'une iimio-
rance , qui en avoit fcrvi bien d'autres long-tems avant lui. Il ell vrai que le
miiacle de l'Eclipfc étoit accompagné d'une longue broderie : mais outre que les
Aiperllitieux & les ignorans ne voient jamais im Phénomène, quel qu'il foit.fans
y .ipperccvoir d'autres merveilles, on f(,ait afléz , que par ime fuiblelle d'efprit
ordinaire au peuple, la vue cil contagieufe , &: que les ignorans & les idiots croient
qu'd e(l de leur honneur de voir ce que d'autres croient , ou qu'ils difent
voir. A cela on doit ajouter toutes les exagérations Arabefques , fie les tours
d'adrclle dont Mahomet & fes fupots oni pu fe fervir.
Quoiqu'il en fuit , il s'agit ici de raconter , & non pas de réfuter. La fuite
du miracle fut une ample moiflon de nouveaux tiiléles. Elle leur donna bien-
tôt la iupénorité fur les Arabes Idol.ùrcs, Juifs & Chrétiens.
Mahomet perdit fa femme KAdigj* dans la dixième année de fa Miffu» Prophé-
tiqui. Il la remplai,a peu de tems après d'une autre , qui ne relia pas (a feule
femme. On raconte qu'il rit alors la conquête fpirituelle des Goiits de X/jil/e , &c
«^u'il les rendit IjUmius ou Mufulmans. Les Génies, félon les Arabes, font des
Etres ou des Elprits mitoiens entre les Anges & les hommes, agcns libres, non
afliijettis à un corps comme nous le fommes, capables de bien & ^e mal, converti-
tles par l'exhortation fie la repentance comme notre efpéce. Les Arabes appellent
ces Génies Gitwcs, fie les Perlans J)iv, ou Dues. Voici ce qu'en dit A'Htrbclot (<»)
dans ii Bibliothèque Urieritale. Dtv , ou Dwe , en Langue Perlienne llgiiitle, dit-il,
une créature qui n'eit ni homme, ni Ange, ni Diable. C'ell un Génie, un Dé-
mon, daiM le fens que les Grecs prennent ce terme, un Géant qui n'eit pas de
J'cfpéce des iiommcs.
yahch rils de Maubm dit qu'avant la création d'Adam , Dieu créa les Dues , &
leur donna le monde à gouverner pendant l'efpace de 7000. ans j qu'après' ce
terme les Fens leur avoient fuccedé , fie avoient de même habité ce monde pen-
dant 1000. ans fous l'Empire de 6//i« Ben (Jmn leur unique S: fouverain Monar-
que : mais que ces deux fortes de créatures étant tombées dans la défobéillan-
ce, Dieu leiir donna pour maître Ehln^ qui étant d'une nature plus noble, ôc
formée de l'élément du feu, fut élevé parmi les Anges. Eblis , après avoir re-
(,u les ordres de Dieu, deleendit du Ciel en ce monde, Se rit la guerre aux
Dnei &: aux Vern qui s'étoient réunis pour leur commune défenfe. Ce fut en ce
icms-là que quelques-uns des Dues prirent le bon parti, 6c demeurèrent en ce
monde jufqu'au Siècle d'Adam , même jufqu'à celui de Salomon qui en a eu à
fon (ervice. bortiriè de te feeours, FMis attaqua fie dérit en un combat gêné'
rai le Monarque Qia>i , fie ^vir ce moien fe rendit en fort peu de tems Seigneur di
tout ce bas monde, qui n'etoit alors habité que par ces deux efpéces de créatures
Qi!oiqu'il lut de l'Ordre des Anges, FMii devenu fi puillant n'en fut pas pUr
r ~ ,.• , ... . /- . . ^..' ' - . - ,......»,,,. ,jvn iiii 1>.IS plus
lage. U s oublia jufquau point de dire } - Qui ell femblable à moi ? Je mon-
» te au Ciel quand il me plaît ; fie il je dcfcends fur la terre, je la vois entié
" rcment foumife à mes ordres ". Dieu irrité de fon orgueil réfolut pour l'humi-
lier, de créer le genre humain qu'il tira de la terre, &: la lui donna à couver
ncr. U voulut mcine obliger A^/zi , ainfi que tous ks "autres Anges, tfadorer
Adam qu'il venoit de créer : mais ce fuperbe fécondé d'une troupe des fiens
rcfulant de le taire , tut dépouiUé de fa Souveraineté , Sl encourut la malédic-
tion de Dieu. C'elt ce qui Uu rit donner le nom d'/i^ qui jlgnirie /.• Kefr^cUi-
re i celui de ^theit/i» ou Hatan , c'elt-à-dire , k Calomniateur ; fie celui à'Eblis
qui veut dire le DeJùte-t-il , i]iic ces Péris «.'roiciit les tjincllcs des Diir4ck, fur le.i u-1 M ih imec écoit mon-
té. A Jérufalem il rencontra AhmhAm , Moijl à- Je/us : mais avant qu: d'y
arriver , il fut appelle par des voix, dont" ni, le i'i'nvitoit au Judaïfme, l'au-
tre au Chriilianifme , & la troifiéme à la vanité du monde. AI-BorMtk hcurtu-
fement conduit par l'Ange (JAbnel le fauva de ces dangers. Pallons le relie de
cette [c ) vifion nodurne, dans laquelle il y a des traits fort ingénieux parmi
( d ) quelques-uns qui paroiflent ridicules & extravagans , & d'aucres qui fem-
blent défier (e) le plus outré fanatifme de nos ^tetijfes. Au rclte les Au-
teurs Arabes font partagés au fujet de ce voiage. Les uns croient que Maho-
met a voulu perfuader qu'il l'avoit fait coiporellement ; les autres qu'il ne
l'avoit fait qu'en efprit. On pourroit peut-être avancer que ce voiage n'étoic
3u'une fitlion allégorique, fi les témoignages de réaiité que l'Apô.re voulut en
onncr aux Arabes incrédules, ne (/; prouvoient en cette occalioa fon Fana-
tifme ou fon impolhire.
EtabliiTcment Je la SeSle Mahométane ; Guerres qu'elle eut à
foutcnir , &c.
La nouvelle foi fit de grands progrès à Médinc. Nous n'en donnerons au-
cim détail : mais en l'an \\. de la M'Hion , Mahomet, .lurès av.,ir obtenu
de fes Profélytes un nouveau fermeit de fiJé.ité , & la promcllc de fiirc la «ruer-
re pour lui aux noirs Ce aux rouges , c'eli à-dire aux enneni s de fa Loi ,* fuc
obligé ig) de fuir de la Mecque à Médine pour fe fauver des mains des
Â-horahhitci , qui cherchoicnt à le faire périr. Voici commcut s'exécuta cette
fuite
( 4 ) Gagmir, Vie. &.V. ubi fup. L. I. Ch. dern.
(*; La jument tourc blanche Je A/.ihimti ,
laquelle ^toit d'une vitclic extraordinaire ; à
caufe dequoi elle tut urnommée /ll-[»r»cl^,f.tt-
gurant, c'cft-àcire, <}iu f^t dis iclmn.
(e) Voi. la Relation de ce l^uiAge noflnme
dans la AOf / Mnht'na , ubi lup. L. U. Cli. 1.
& fuiv. jufqu'au I 2. inclulîv.
(.4) Vol. dans C^gmer, ubi fup. Ch. 10. p.
î^j. Icj entretiens de Mjfivntt avec Dieu , &:c.
(e) Vol. dans Gw^mfr, u'.ii fup. Ch. 10. la
manière dont Dieu le manifelh au Prophète ,
après que les Ançcs cu;ent6té le voile de l'U-
oité par l'ordre de ûieu.
( f) \oi. !bid. Chap. 13. ce qui eft rap-
porte ,ur la loi des Hiltoricns Arabes.
( /; ) La premicre année de l//rgirt eft mife
au c>nnmencenient de I an 14. de lu Million
dans à'Htrheliii, art Higruh. l)n peut v )ir
aulli dans cet art. les variations des Auteurs à l'c-
eard de l'aniice de .1. C. en laquelle VHfti't ou
fuite de Mahtmit doit être iixée. On dit que
cette fuite fe fit en plein midi. Les M.thomi.
Uni la commencent uu mois de Afeh.irrjm , dont
le commencement répond au 16. de notre m )if
de Juillet V01. les circonftancus miracuieu es Je
cette fuite dans Sole, traduitiou An^loife de
l'AIcoran,
UMHS
s lie* Dires -.
. iju'il y a
rnii les Focs,
uix , e(l oiic
.lutrcs creu'
ic une beito
guerre c]iicU
u'ils fulpcn-
•mnagiies les
Ces odeurs
luroieiu eu-
oclier d'elles
irce iju'elles
rbrcs ai des
qui «.'toicuc
nom d'Âw
;re à nulu'
^cque A Jé-
na il le die
»na pendanc
croit mon-
iiic iju: d'y
lïfme , l'au-
/fci heure u.
le relie de
lieux parmi
es vjui fem-
Ite les Au-
que Maho-
es qu'il ne
iagc n't'toic
; voulut en
1 fun pAiiiu
U eut à
incrons au-
'>)ir obtenu
ire la gULT-
i Loi , lue
mains des
jcuta cette
fuite
■ qui cft rap-
'iiiri cft mire
io lu Midijn
>n peut v.)ir
Autuui!) à l'c-
Ic l'Hffi't ou
On itit que
l.ci M.ihomt.
h.irrjm , donc
II' notre m )if
raculcu es Je
Aii^loife de
RELIGIEUSES DES MAHOMETANS. 43
fuite ( a) de Mahomet, & les f.n\x mir.icics fouttnus de traditions fabuleufes •
dont les Mahomécuis ont embelli cette hiitoire, '
Miikoi.d &c KlondiMir écrivent que loifqiic Mahomet eut donné permi(îion A
fis compagnons de quitter la Mecque , & de fe retirer à Mcdine , il demeura
dans la ville , accompagné kuknjent d'Ma/ilMkic & d'/V//. Les Kor^tshites fur-
pris & lâchés de cette délcrtion , tinrent Confeil dans la Maifon publique fur
ce qu'ils Kroient de lui. Le Démon ne manqua pas de fe trouver .\ l'Af-
ftmblce fous la h'gurc d'un vieillard habile & txpénmcnté , fie y donna fon
avis comme les autres.
Qutlon'un aïant propofé dans ce Confeil d'enfermer Mahomet dans une
ni.ii(on dont on nuireroit la porte, fie ou on lui paileroit feulement .i mani;er ik A
boire par une fort petite ouverture, &i de le laifler mourir de la forte , '"le Dé-
mon ne fut pas de cet avis, &: il dit que Mahomet .liant beaucoup de Sec-
tateurs cachés dans la Ville , & la famille des Ilttidinnits dont il étoit ,
étant fort nombrcufe, il fe formeroit aifement un parti qui le tircroit infaillible-
ment de leurs mains, d'autant plus qu'il feroit tavorifé par les Médinois, qui
ctoient déjà prcfque tous Murulmans.
Un autre propofa de le lunnir , tic de lui laifler la liberté d'aller où il lui plai-
roii: mais le Démon s'opptjla encore .i cet avis, alléi;uant que par tout ou il
iroit il féduiroit beaucoup de gens par fes impolhires, bi que le mettant .i la
tcte de ces gens-l.'i , il feroit en état de leur laire la guerre.
Jùougdtlun des plus grands ennemis de Mahomet dit , que pour lui ilellimoit ,quc
pour procéder lurement en cette affaire, il falloir que chaque Tribu des habitans en-
volât un Syndic ou Déjuté , pour compofer une Cour de Jullice , qui pût légitime-
ment le condamner .1 mort comme impodeur ; car ils le délivreroient par ce moien
d'une guerre civile &: domellique , les //.tjchcmitcs ne pouvant pas faire la guerre à
toutes les Tribus, & fe trouvant par conléquent obligés .i recevoir ce "que les
Loix des Arabes ordonnent pour la compenfation, &î pour l'expiation du fan<^
de leur parent. **
Le Domon approuva cet avis, & dit que c'étoit là le feul bon parti qu'il y
eût .1 prendre dans cette atfaire : mais l'Ange Gabriel ne manqua pas d'avertir
Mahomet de tout ce qui fe pafloit i cnforte qu'avant que la réfolution prife pùc
être exécutée, il eut le tenis de pourvoir à fa fureté, floujjai» l'àcz, qui dit
avoir emprunté ce récit des plus anciens Docleurs du Mufiilmanifme , & des plus
habiles Interprètes de l'Alcoran , allure que ce fut le foir de la première nuit
de la Lune , ou du Mois appelle par les Arabes RM ÂUoval , que Mahi.-.net
fortit de la maifon i\'MoukLre fon beau-pere , accompagné de lui feul, fie qu'il
alla palier la nuit dans une grote de la montagne nommée" Thour , dilhnte d'une
heure de chemin de la Ville delà Mecque du coté de \'Yemen,ou Arabie heureufc.
Aullitôt que la nouvelle^ de cette fuite fe fut répandue dans la Mecque, les
Koratshius ennemis déclarés de Mahomet fe mirent en campagne , pour fe
faillr de fa perfonne , fie arrivèrent à l'entrée de la caverne ou il étoit caché
dès le grand matin du jour fuivant. l,e premier miracle qui s'opéra alors, fut
que cette même nuit, en vertu de la toute-puiflance de Dieu, un arbre d'Acacia
ou de Jagie étoit crii à l'entrée de la grote , fie qu'une paire de pigeons ramiers y
ayoïent déjà fait leur nidi ce qui reftoit d'ouverture à la caverne le trouva fermé
d'une toile d'araignée.
Toutes ces choies étoient des marques certaines ciuc perfonne n'étoit entré
dans ce trou. : aullî oteient-elles mx Koraishitcs la curiofité d'y fouiller.
jfionbihe, de qui il ell du dans un Chapitre de l'Alcoran, intitulé T.toubnt, qu'il
ctoit le lecond des deux qui le trouvèrent dans la caverne , fut faili d'une Gran-
de peur lorlqu'il vit leurs ennemis approcher II près du lieu de leur retraite, fie
dit à Mahomet : Avec tout u qui nous cache , ji ces gens-ln baiifoioit leur tête , ils
mus venonnt injaillihlemeut. Mais Mahomet lui répondit d'un grand ce rage :
J^ous croiez que mus ne J'ommes ni que deux : ,»ats il y en a, un ttoifume -, 6-'c'eJl
£nu qui ,Jl au Milieu de nous, é" qui mus protégera. Alors, félon ce qui ell die
dans le même Chapitre, Dieu tit defcendre fur Ahouhehe fon Saint-Lfpnt , qui
le fortifia fie le conlola. Ferededdai Athar explique ainli ce verfet en Vers Perfaus.
(..) Tiré
Tome
de h Bihl. Oritm. de iXHirbcUi , art. f/errAh.
f N
M"^!!
r\-i
50 CEREMONIES, MOF.URS ET COUTUMES
„ Le premier Doi'tcur cic la Loi Mufulnunc, cjiii a été le premier MiiftiU
t, m.ui , le prcmiiT lompaj^noii ilc Maiiomct.îv fou premier fiiccell'eiir ou vi-
„ uirt, croit le fccoiul ilcs iiiiix|tl.uis la c.ivcriie avec lui.
Il Ce fut fur lui ijuc l'Lfprir île Dieu vmt repoler ; &: alors toute» fcj crain-
I, tes & toutes fes peines s'évanouirent n un monieiu. "
M.iln)met fut rev;u .1 Médine avee refped & vénération. Ce qu'il y fit d'a-
boiil lie plus reniari|u.il-«le fut île kttir une Mofi]uée, enfuite îles m.iifons pour
fes teninies.avec une ileli|iielles, a^ée feulement de neuf ans , le i'rophéte ijui n'é-
toit plus jeune, confoinma fon mariage. Il y réunit aulii deux Tortes de Mu-
fulmans , i]ui étoient les MohA^àum , int réfuj;iés de la Meei]ue , & Ws AnUriens,
ou auxiliaires de Médine ; &: pour fe les att.ither plus fortement , il étaMit en-
tre eux une efpéee de fraternité , dans lai]iielle un MohM^tritn avoir pour fréic
un y-hif/tnett. Us dévoient s'alliller mutuellement , eoinme s'ils eullent été réel-
lement frères.
Ln la ménie année l' Apôtre prit les armes avec les (^roiuis, &: eontmcnça
la guerre lainte contre les inridéles de la Mecque i ce »|ui ne l'empéelia pas Je
penfer aulli au fpirituel, & de régler le Culte Religieux. Il fixa la Kchts i c'ell-A-
uire , qu'il ordonna aux Hdéles faifanr leurs prières, de fe tourner toujours vers
la (C*'/i^/» , qui cille Temple de la Mecque, en quelque endroit du monde qu'ils
fullent. (À- commandement fut fultllitué par Mahomet .\ l'ufage qu'il avoir ob-
fervé jufqu'alors lui-même, de faire la Kebla vers Jérulalem. Voici ce qu'en die
à'Hcrbelot (a) dans fa Hihliofhrtjut Onttitatc.
KebUh, K'fhlfh ou Kibieh , mot Arabe, fignitic proprcmcm & en général l'en-
droit vers lequel on fe tourne , qu'on a ou qu'on doit a^ r devant foi. Dans
une fignirication plus particulière les Mahomécans appellent de ce nom la par-
tie du Monde, ou le Temple de la Mecque ell: lîtué, vers laquelle ils font
obligés de fe tourner lorfqu'ils font leurs prières j fie parce que li Mecquo
cil lituèe vers le Midi , le mot de Ktblcb fe prend Couvent pour ta partie
Méridionale du Ciel &i de la terre , de même que pour le veut qui fouffle
de ce côté- là.
Il ell vr.ii que Mahomet ordonna d'abord .i fes Sectateurs de fe tourner en
priant vers le Temple de Jérufalem , qui étoit le Keblih des Juifs &i. des Chré-
tiens. Mahomet n'ofi pas d'abord propofer aux Tiens un autre K'Mch , à. caufe
de la grande vénération que les deux Heligions principales , la Juive & la
Chrétienne , dont la fienne n'étoit qu'une Sede corrompue , avoient pour ce
lieu-là. Mais dans la fuite, comme il voulut féparer fes Sénateurs de toute
communication en fait de Religion avec les Juifs Hc les (Chrétiens , il leur or-
donna d'adrefler leurs prières vers le Temple de la Mecque , par ce verfcr de
l'AIcoran j Ti* tourneras t/i f*ce vers te Ti/fif/UjÀcrf de lit Mitijiie.
Cependant ce changement de Kebleh doima ocealion à pluliiurs des Difciplcs
de ce faux Prophète de murmurer contre lui , & il fut ceiifuré particulière-
ment par les Juits, qui l'.iccufèient d'inconllancc Se de lègj'retè ; ce qui l'o-
bligea de dire en un autre endroit ces pari>les -. Dieu eji le Maître dit Uvnrtt
dr du Coiich/tnt , cr de quelque coté que vous vous toun/iez. tn f riant , vous y trou-
verez, U face du Seigneur. AulPi fuivant l'Auteur du AUjchaJ , il arriva depuis
que les Sold.its de Mahomet faifant leur prière dans une nuit fort obfcurc ,
n'obfervérent pas bien leur Kebleh ; de forte qu'ecaiu retournés à Mèdme , ils
demandèrent permillion à Mahomet de réitérer leur prière , pour réparer ce
manquemenr. Mais le Prophète mit leur confcience en repos, & leur ôta tout
fcriuHilc par une défenfe exprellé qu'il leur Ht de la recommencer. Un Auteur
Perlan a paraphrafé fort élégamment ces paroles de Mahomet dans des vers ,
dont voici le fens. " Il n'y a aucun endroit où on puillé fe cacher de
„ la préfenee de Dieu, fon a-il pcri,-ant pénètre en tout lieu. Il faut que celui
M qui a quelque connoiflance de la Divinité, de quelque côté qu'il jette fes re-
» gards, y contemple & adore la Majelté de Dieu, revêtue de tout l'éclat de
» fes attributs glorieux. „
Le Kebleh fe prend donc littéralement pour la partie du monde qu'on re-
garde en laifant fa prière. Mais il elt pris fouvcnt par allégorie pour la riij
(<«) Daiu le ^Hff liment , .Art. KihUh,
i ns
lier MufiiU
llciir ou vi>
% fcs crain-
il y tic d'a-
i.iifoin pour
ctc i]ui no-
tes de Mu-
es A>i//trifMS,
î-i.xUnz cn-
pour trôrc
lit étc rccl-
: iiininiciici
cli.1 p.u Jo
rhU ; cVll-A-
«ujiiurs vers
uondc iju'ilï
il avoit ob-
cc qu'eu die
l^L'iiér.il l'en-
t loi. D.IUS
lom ta par-
ci le ils fout
Il Mcciiuo
ir 1.1 partie
qui louttle
tourner en
?i des Chré-
/; , à ciule
Juive & la
l'iK pour ce
rs de toute
il leur or-
:c verlcr de
des D:feiplcs
p.xrticulierc-
ee qui l'o-
re du L(v»nt
fous j trou-
.rriv.i depuis
irt olifeurc ,
Médiiie , ils
: rép.irer ec
Liir ot.i touc
\3\\ Auteur
is lies vers ,
cîcher de
ut que celui
jette l'es rc-
it l'éclat de
; qu'on rc-
pour la tin
RELIGIEUSES DES MAHOMLTANS. yr
«]u'on fe propofc dam fci .iclioin. Sur quoi Ifoufftun - Vâtt, rapporte daj» (il
paraphrafe l'erfannc de très-beaux vers , dont voici l'explication.
" Le ^thith «jue rei^.irdeut les Rois , c(l leur (Couronne & leur autorité i
M celui des gens d'affaires , cft l'or & l'ari^ent i celui des adorateurs de la
»» beauté corporelle ell iiu peu de bouc j celui des débauciiés c[\ l'excès &
» la fuperriiuté en toutes chofes -, celui des gourmands , cil la bonne chère
« 6c le foinmeil j celui d'un homme d'cfprit , cil la fciencc. Le )kcbUh des
» peni de bien, cil le combat de leurs paltîoiw s celui dei Dévots, cil la prié-
'»> re i celui des anus tranfportées de l'amour de Dieu , cil l'union inléparable
M avec lui. Enfin celui îles Contemplatifs les plus élevés , cil la gloire &: l.i
M Majellé Divine toute pure ".
Le changement di; Keula ne manqua pas d'£trc confirmé par des vifions 6c par
dch oracles du Ciel. L'Apôtre établit aulli la manière d'appeller fes Croians à la
prière. Il rtjetta le Icn ilu cor en uf.ige chez les Juifs, pour qui ou prétend
tui'il eut au conmiencement des égards par politique fie par intérêt. Il choifit
iloue la crellelle en u^A'C,^: chez les Chrétiens: nuis une révélation vint fort à
propos piiur la lui faire rejetter, & recevoir en {,\ place la publication de la prière
â li.iiiie Voix du haut îles tours îles Molquèes.
tiiluiic lut inllituè le grand jeune de RAmadljAn ; ce qui arriva environ dix-
huit à dix -neuf mois après la féconde fuite de Mahomet, qui fixe l'Ere
des Mahomètans connue fous le nom i\'//fgne. C'ell dans ce mois de
Kamadhan , dit Mahomet lui-même , que l'Alcoran ell tombé, ou defcen-
du du Ciel. Cela feul ne devoit-il pas jullificr l'établillement de ce jeune
folemncl , pour mieux inlpircr aux Croians le refpecl , la vénération , la crainte
8c le préjugé pour fa Loi } On nous parle aulli des réglemens qu'il fie con-
cernant l'aunione , les chofes licites Ô: illicites , la police, &c. Voilà en peu
de mots l'hilloire de la retraite de Mahomet , qui tut obligé d'abandonner la
Mecque pour s'établir à Médinc j on fixait que c'ell du jour de cette fuite , que
les Alahométans comptent les années de leur hilloire , ou de leur IFcgire ,
mot Arabe qui lignifie fuite. Cette fuite au relie tombe au i6. Juillet de l'an-
née 6ii. Mahomet délivré par fa retraite de la perfécution , fous laquelle
il avoit été prêt de fucomber , n'eut plus déformais que d'heureux fucccs , &
tout parut favorifer fes entreprifes.
D'abord une victoire remportée fur les Komiihites juftifia pleinement , félon
les Arabes , &: la julliee & la vérité de la Religion Mufulmane. Bidrt , ou
ctoit un puits voifin de la côte d'Arabie , fut le lieu ou fe donna la bataille,
pendant que le faint Prophète allis dans une loge qu'on avoit dreirée exprc»
pour lui , prioit Dieu pour fes fidèles foldats , comme (/«) Moifc , qu'il vou-
lut lans doute imiter encore , avoit prié Dieu autrefois fur une colline , pen-
dant que les Juifs combattoienc les yimalicita. Vers la fin du combat, lorf-
3ue la vicloire commcnçoit à fe déclarer , le Prophète fortit impétueufement
c fa loge pour combattre aulH : mais l'Ange G^brid, ce fidèle gardien du Pro-
pl.ete , rempècha de fe jetter dans la mêlée , ôc le conduifit à un folié pra-
tique pour leigiier le puits , où Mahomet trouva du gravier menu , qu'il jet-
ta , par ordre de l'Ange , au vifage des Korsishttts ^ en prononçant ces paroles:
Sf/ /""■ ''{/'»^<' fi't confondu ! Ce gravier miraculeux , en bouchant les yeux &:
le nés aux Komishitts , acheva de mettre le defordre fic la conllernation parmi
eux. Toute leur armée fut mife en déroute, ÔC détruite entièrement parles
JWufulmans. Ici les Arabes crédules , enivrés toujours de cet cntouliafme re-
ligieux auquel l'éducation nous difpofe , & que l'exemple d'autrui cultive , ne
manquent ras de nous parler de plufieurs efcadrons d'Auges commandés par
Cal/nel , lefquels fe joignirent aux Mufulmans. C'eit ainfi c]ue la venté fe trou-
ve toujoun altérée par des fables aufii abfurdcs oue puériles.
La défaite des AoraiJjita arriva un vendredi 17. du mois de Ramjtdhs».
Mu'Cjehd y périt mifèrablement. Cet Âbu-Gjchd ètoit le Chef des Ys.oraiJ.'i-
tis , le dètenleur de la vicilk Rdigiv» du pais , ôc fans doute aulli des biens
& de la fortiiue de fa Patrie contre les ufurpations de Mahomet. Nous
pouvons luppoler tout cela , fie mcmc le croire , quojquc privés des monu-
(4) t-xode, Ch. XVII.
5» C E R E M O N I r. S , M (K U R S ET COUTUMES
•if
1 .il I'
1
■:; -t
WCtu qui
nu'iu i|iii
poiirroicnt iir)iu ccrtiHtr la
il
vi-ritc : ni.iii au ilôfaut de «j
monu-
moiin
uni>ii> nuruiintiu t]iic m.ihoimt n .1 p.i\ ctc
prévoiaiu mic tint daiitrc^ Clufs de Sc^c^ & de l'arti^ , d'l'furn.uiiirs d'K-
tatJ , de Conquérain de Mon,\rcliii"s , & de Foiul.ucun de mumlles l.nix ,
&c. La fv)rtc m.ijfuro a nouci pour jannis itt .-ihu - cjehrl dans IVriint des
Mufulmans i ÔC il fera appelle chez, eux julqui la c.»nfofnnution de< lieelev (s)
\cl'h*rsoM Je U S»tio». Ajoutons lei une eireonllanee , fur U|uellc on fera ouelque
reflexion j c'cll que Um Mufuhnan-. qui périrent dan* le eonibat , furent mis
au rang des Miirtyrs. Ce font de plaifans niartyri , %'i'crie Haile (h) , que de»
gens qui font tues au pillage dune riehe ca.avanne, & eu faifant le métier
de Mmuelets & de bandits. Cependant les Auteurs Arabes ont parlé fort avan-
tageufement de eetre avanture , ou, lî Ion veut, de ee eomku i {S: l'Alco-
ran en lait mention plus d'une fois , comme d'une affaire ou Dieu fie fes An-
ges fe déelareieiit ouvertement pour la bonne eaufe.
Mahomet vidoneux i^uilla vivement f^s ro>/y«//o ti-mporelUs & /piritutllci ,miU
grc l'échec que fes ridéles regureiu dans une bataille donnée entre Médinc &: le
mont 6»/W, c'elk-à-diie ( ( ) feul i bataille qui aiiroit ruiné entièrement la *w-
vellf Rch^^ion bi (on fondateur, li la terreur panique ne s'étoit emparée des Ko-
rAishita vidoneux. Il Ht aulli la guerre à la Tribu de5 SAtihmtes Jufs de Re-
jgion I & il elk bon de remarquer ui en pallaiit , .|ue quelque tems aupaiavanc
lalliance des Juils & des Mululmans {d) s'étoit rompue, ai qu'après cette ruinu-
La détenfe
fous eu ternie
dellrudion d
revint jamais.
i- (n de boire du vin fie d'emploier le fort (on comprend anfTi
ne les jeux de hasard ) defceudit du Ciel dans le teins de U
\'V,V""'"" "'^'' J"'*^ N^dhiritci. On prétend que l'Apôtre fit cette d.-fenfe à fes
tideles , parce qu'il avoir couru rifque de perdre la ve dans un fellin, ou (j)
il s'etoit trouve avec les Juifs Xadhinta. Ceux-ci complotèrent avec les Korat/-
htics, fie renouvelléient la guerre contre Mahomet. Les Arabes l'o,it nc.mméo
guerre des Nations fie des ligues, fie aulli guerre dujof-ji caulc du retranche-
ment que Mahomet ht taire autour de MAli le pour la giraïuir de l'eiiiemi. Les
mir.ules ioiU.nnéreiit à cette guerre comme aux précédentes, fie préfag Teiit ime
Vidoirc que les prières réitérées de Mahomet donnèrent aux armes de fesCroims
On dit , par exemple , que lorfquo Mahomet f iifoit creufer le retranchement dont
on vient de p.irler, Il le trouva un rocher très-dur , qui empêcha la -ominuation
dclouvrage. Il ne fe trouvoit point d'homme alllv. v:gouieux pour le brifer • miis
le Prophète s'etant armé d'une mallue de fer d'uiie groHeur fic d'une pefaïueur
énorme, au premier coup qu'il en donna fur la roche vive, il foi tu de U
pierre une li grande lumière, .pi'elle donna lieu d'appercevoir les Châteaux que
Cofrocs avoit élevés dans Perlepolis ù Capitale, fituoe à l'Orient de Medinc- lu
lecond coup la lumière fut encore fi brillame, qu'o.i découvrit tout i'Yem,» ph.
ce au Midi: enhn au troifiémc. on vir .lilUna.'m.nr l.c „„,,■. .i., i. l'.u . j_
au Midi: enrin au troifiémc, on vit dillindement les muis de la Ville de
me les Ecrivains Arabes ajoutent qu'un vent d'Orienc me.e de pmie & de nàSe
incommoda extrcmement l'Armée des Arabes ligués, croions que le miraec de
leur défaite hit uniquement du i cette caufe liinp.e fie tou:c nature. le. Aulfi
ell-il dit dans l'Alcoran (g) que Dieu envola le vent contre les inhdéles • i U
vente l'Alcoran ajoute, que Dieu envoia aulfi des légioi.s d'Anges. Ma s "une
tradition fait dire au Prophète des Mufn.maiis : " J'af remporté \a v^doire par
„ le moien du vent d'Orient, j'ai futcoaibè lorfquc cciui d'Otcidciit fouttL)!t ..
L'Ange
(4) Voïez une citation dans h f^it de M»,
homit , ubi fup. L. lll. Ch. 4.
(h) Dansfon Di^ionnajre , Article de Mn-
htmet.
{c) Parce qu'il eft fcparc des autres monta-
gnes de l'Arabie.
( d) k'ie dt M^tmet , ubi fup. Liv. 111.
Ch. 4. où l'on peut lire ce qui occadonna
cette rupture.
(0 ÀlcarAtl , Ch. i. & Ch. J.
(/J VoKiUégnier, Vie, «c. ubi fup. I.i/,
III. Ch. II. ^
(^) Aleirttn, C.
'>.
ES
ccj monu-
cté inoiiiD
'.itiurs d'E-
.'Ik's l.oix ,
liliirit iki
I iiccics {4}
ira iiui'lqiie
tiirciic nus
, i]iic des
le niôtiwr
fort iivan-
i!»: l'Alco-
Hi ks An-
tuellet , mal-
Icvlinc &: le
l'nt 1,1 MOU»
l'c di'i A'tf-
\\t\ de Rc-
aiip.ir.iv.iiit
tttc rupcit-
)rcnd aiifR
iiiu de la
i-fcnfc à fcs
n, ou ( f)
lc> Korai/'-
t nommée
rctrauclie-
ncini. Les
t;.'rent une
."> Croïiiis.
ncnt dont
luinuatioii
nfer : mais
pcfaïucnr
tit de la
reanx que
Ic'dinc: au
Ytnii'n nl.i-
Ville de
tant parmi
atious, &
Ar.ilvc Se
iMahumcc.
mais com-
>: de i;'Cie
m rai e de
je. Anili
îles : .i U
Ma. s une
;h)ire par
>Uttl.)!t. >»
L'Ange
occïd
onna
li fup, I
.17.
RIillGItUSES DES NiAHOMETANS. jj
I/Angc C4^rfW inciu l'Apôcre Arahc à une nouvelle guerre, qui fut contre
If s Juif» hhoMiJhitiS. Il ordonna aux Croïan» qu'en vertu dei ordres donnés de U
rart de Dieu, iU dirigcroitnt Ituri prière» contre Us Juifs, a qui eettc guerre
lut crtvs-funcllc. Akiiu tu le malheur de mniliattre lontre lei Anges, tomme
tous lis amrci cimcmis ik- Mahomet, iIj ne purent éviter d'ctrc défaits, te
Mahomet lej fit i gorgcr , en quoi il voulut pi ut -être imiter le% ancêtre» do
cesjuifit qui avoitnt traiif- de métne le» (^uianécn* & leur» autre» ennemi».
La preuve de te que je il-, (c trouve dans tes paroles r'i») de l'Altoran , qui
paroifltnt topiée» de telle» qu'on lit de Mode dan» le Livre du JhuiaoHOMf.
" Vous ave* fait mourir une partie de» KhorMidhittt j vou» avez fait le relie
» captif* & eftlavc». Dieu vous a donné leur p.Vis en héritage , avec Uurs
»» maifon» & leur» richcflc». Il vous a donné un pais dan» lequel vous n'étier
• jamais entrés, &t. ". Diverfes expédition» fuivirent telle-ci , dont nous ne
donnerons auum détail, pour venir A la première tentative que fit Mahomet
Chrétiens d fon lllsmi/mt. Ce fut en l'an lixiér
pour attirer les Chrétiens à Jon llUmiJmf. Ce fut en l'an iixiéme de l'Hé-
gire, qu'il eflaia de perfiiader les Chrétien», non pas, dit-on, par la force flc
par les arme» ; il n'etoit encore m aflé/. établi , ni ailtv. puillant pour les at-
taquer de teite manière , & fon fanatifme véritable ou fuppofé , par lequel il
k- proturoit fi fouvcnt des vilion» d'Ange» & des révélations du Ciel , nauroit
pft le foutenir contre le» forces de l'Empire Chrétien, quoique déthu de fou
antienne vigueur. Il commença donc par l'invitation fie par la perfu.ilion. Ah-
Jol-Ral.ma», ou ftlon notre prononeiatum , Mdcr/tme fut le patirique Million-
rairc qu'il leur envoia : mais on peut juger par les parole, que pronont.i le
Legiilatiur dis Mufiiimans , en donnant à Mdo'l-RAhmmn la thaigc de Million-
naire , que fi dcdors il n'ttoit pas aimé en rutrre , c'cll: que la foiMelle ou U
politique ne le rermettoicnt pas encore. La votation de Millionnaire fut adref-
lec a yilJol-KafjMA» en {ij tes terme» : - Marthe & fais U guerre fainte au
» nom de Dieu, & pour la voix ( c'ell-à-dire pour la Religion J de Dieu. Qui-
.. conque niera Ditu , ( par l.\ il f.uit entendre \'ljl.,m,fmc ) tu le combattrts.
.. N agis point en perfide j ne tue point les enfans en bas âge j car i. arrivc-
» ra mrun jour ils fe rendront olu ïllans , &c. »
Le Prophète Mahomet avoit réfolu de faire le Pèlerinage de la Mecque i &
il avoit lait un ( t ) fonge qui étoit venu fort i propos pour y entouraeer les
\"ll\ ^'1\^'"*^-'"' *:^ *1"^" '^"' Hillonens Arabes appellent U gnine ou la vilitc fMcrét
ni'* • P'^'-^'*'' '^^ IV'Icnnage avec quelques autres èvenemens. HodAibis
cU un bourg dépendant de la Metque , fltué à l'entrée du territoire faeré de cette
i
Il ■ '^ ' . 1 , -----j"- , ^ « .vitiiv.1. uu ikiiiiuiiv i.ii.rL" ue cette
ville , a une journée de la C^Aha. Le Prophète y fit fouidrc de l'eau d'un puits
par le mo;en d'une flèche qu'il eommanda lOy jetttr i & par ce miracle il apinifa
les nunn.uies de fts Mululmans prillès de la loif. On fuppofc le Lcduir pcr-
liiade que tant de miracles , ou pour ne pas avilir la dignité de ce mot qu'on
iw peiit-etre que trop emploie jufquà préfent , tam d'opérations prétendues mer-
veiUuiks ne pouvoicnt qu'augmenter de jour en jour U confiance des peuples
Aulli nous lait-on remarquer deux thofes. La première , que le rtfpcd & la
vénération pour Mahomet ètoient portés au plus Lut point tkz ces Mufuimans
lar exemple , après qu'il avoit lait l'ablution lacrée . ils fejettoicnt prefiiue fur lui
pour rtttvoir l'eau dans laquelle ils'ètoit lavé j ils ramalToient avec foin les poils de
la harbe &: les_ cheveux de la tète ; fe jettoient par terre pour recevoir fes cra-
tliats, Cit. L autre thofe remarquable ell qu'un certain ÂrvvA , que les KorAis
^//« avoient députe vers Mahomet . fut li trapé de ces marqt.es !• vénération,
K '^"'•^ ,'^'"'"'"'°" -"eligieule que le peuple lui témoignoit . qu'il ne put s'en)pO-
cher de dire avec une tfpece d'entoulialme aux Kv,A,Ajn's : » J'ai vu les Kuf-
» rocs de Perle , les Cefars de Rome . les Ntgus d'Ethiopie avec toute leur mai-
^> mhtente : mais je n'ai jamais vu de Roi au mi.ieu de fes fujets femblab.e ^i
s. Mahomet au milieu de fes conqugnons. Outre cela j'ai vu un peuple, qui ne
" le trahira jamais de quelque manière que les thofes puillent aUer. Amii pe !
» fez aie que vous avez a faire ,.. Un autre Député après ArvvA , f,,,pé Jom-
me lui d admiration , &: d'un relpec^ attompagnè du mcnîe entoufialmc /our "ce
(*} eu. xxxiir. .
( ù ) (.Uf^mtr , V ie . &c. ubi fup. L. IV. Ch . » . j
Tome r.
(O IJtm, L. V. Ch. I.
f
'%
m
,«^
54 CEREMO N lES. MdKURS ET COUTUMES
extérieur éclit.un bi lupcrfVitiettx qui cnvironnoit Mahomet , ne rtuiu]iu fi% At
le rcprcfcmcr avec cet exigéritiimt , qu'il lU (\ liifficitc Av rciciiir jprèi avoir
v»i Acs ihofei excraorilin.iirc%. O'clk «l'rtaiiumcut ^ Ac telle» ilcfiription^ i]m' la
fei ttomtlU lUit r.Uiiuilitiiin A\v\ pr.jiul nciriibrc ik Prof» l, te» , qui ciur^ti-nt J nu
le M-ihoinôtilmc ^Uu qu'a in«>itu' pcrfu.ulos y.\r ics ohi dttt mfriti,l(n\ , a »cla
établit une foi svtn^lt , pir laq'ullc lc> propagateurs tic ttite Ktligiou le fout fou»
tcnm • bi qui a i1illin;;ui.' géuératemciit tou\ ceux qui l'oiu fuivte. Il ell lionc
ineoiiteIttMe qu'avn ic merveilleux &: le prt'ju^'i' qu'il a tau naître , il u'j nul-
lement éu^ dirticile lie préparer ilavaiice les ulud ileciiix ^ (|iie U torce des armet
n'avoti pas t-more conquis.
l'n lUs premiers ertlts île eettc ililporition lUs taurs envers Mahomet, fut le
ferment que lui prctéreiu unanimement les fiiKIes. C^elk eettc eérétnonie (|ui viï
eonnuc ilans l'Klilloire Ar.il>e fous le nom il'in.ui^Miranon volontaire , & qui fti
fit auprès il'un arbre nommo Iddh^ , ilou le Boi.j; IfJubi.t 4 pri> fuit nom.
Mahomet y prêta aulli le ferment aux fiens. L'inauguration fut fuivie de I.1 paix
que le» Keranhiia lui dem.iiulérciu. lis furent frapis , dit on , d'un tra't de vé-
nérolité que la politique exgtoit de M.ihoniit , qui f.tiis doute coimuidint tret-
bieii ta (ituation ou les elprits de ics Ar.ibes fe trouvoient , prévenus déjà par
tant de bruits qui s'ét oient répandus en fa faveur. Ce trait de générolité fuc
qu'il leur renvoia Ko. prifonniers , que les Mululnuni avoitnt faits fur eux. La
paix ne fe rit né.mmoins , qu'a condition que le l'rophéte s'ablliendroit une aiv
née entière d'aller i la Mecque , êc d'y fure l'on l\lennaj;e j que cependant april
l'année révolue , il lui feroit permis de s'acquitter de cet ade de dévotion , mail
qu'il fejouriieroit tout au plus trois jours dans la ville , de même que ceux de
la fuite , êc que pendant ce tems-la ils n'auroieiu d'autres armes que leur épéc
dans le foureau. Cette paix déplut d'abord aux Mul'u.mans i & vraifemblable-
meiK Mahomet s'en feroit trouvé aile/, nul , s'il i\'eut eu l'.idrellc de fe les ré«
c<>ncilier par quelques nouveaux prodij;es. Un des plus dignes d'être remarqué»
fut ( 4 ) le Ch.^pitK de II* Conqiiitc ou 8c M diomet les re(,Hit au nombre de fes ridélcs , quoique cela parut
contraire a la convention , qui portoit que ciux des Kuraiihitt) c]ui iViliane-
roicnt pour fe rendre Mululmans , feroieiu renvoies : mais une équ.voque (au-
va ces femmes. L'Apûtre refufa de les rendre aux Korsishitts , fous piérextc
Qu'elles n'étoient p.is nommément comprifes dans la convention. Au relie , en
ut d'établillcment de Kelii;ioii , une recrue de femmes n'ell nullement mépnfib'c j
toute l'Hilldire ancienne & moderne , facrée & prophaiie nous apprend , qu'elles
retiennent ou ^.ii'iient les Ames par plus d'un .loieii. D'ailleurs de queiie uti-
lité ne dévoient pas être les tenmicj dans ces climats méridionaux > dans une
Religion qui en adnuttoic la pluralités fous un C^luf que le tinipérament dif-
pofoit à cette pluralité ? en forte qu'elle devenoit un des art.c!es de la nouvelle
Foi. Cependant le prudent Apôtre jugea devoir éprouver ces femmes , parce
qu'il ne le tioit pas aveUL'Iément à ces converfions. L'épreuve corililkoit a leur
faire faire une abjuration loleinnelle , &: .1 jurer qu'elles n'avoient quitté leur Re-
ligion <]ue par un inotit de conicience , &: avec un delir fiiicére d'embrallér U
tel AhiJ'ulm/tne. tn vertu de ce lerinent , le Prophète féparoit la femme deve-
nue fidèle de Ion niari infidèle , fie permettoit de fc remarier à celles dont il
avoit caflé le mariage. Nouveau trait de politique , très propre .1 s'attirer un
nombre infini de l'rolélytes lemelles.
L'évafion ( i } d'un l'rofélyte Koranhite , qui fe rendit cnfuitc chef de nou-
veaux Mufuîmans avec lefquels il ravageoit le pais , fut fans doute fecrétc-
ment tavonfée par le l'rophète. Quoiqu'il en foit , cette évalioii lui fiit
très avantageufe , puifqu'elle fit aniuiller l'article par lequel les Kotsuhita trans-
fuges étoient renvoies , & qu'il fut accordé à Mahomet , tju'i l'avenir ceux
qui fc rctireroient vers lui pourroieni y relier en fureté.
( t fis cela
le filllt f(»ll-
II rit lionc
. il ii'j iiiil-
i' (Ut jrinci
)mit , fut le
>iia' i|tii l'iï
, ii (]lll fc
;> foii nom.
: de 1.1 paiK
irj't de vé-
loiilliit trc<-
ns dJ'j.i par
iK^rolicc fut
r eux. La
>>i( une aiv-
Muliiit .iprès
i>tioii , mail
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Ic fe le^ ré-
• reinarijué «
lu Ciel fort
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Kux ans a-
1 Mufulnu-
ecl.1 P.irut
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iv«H]ue (au-
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u n. Ile , en
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iiiei , parce
ikoit .1 U'ur
té kiir Rf-
.■nibr.illi.T la
mine ilcve-
lles dont il
i'.utirci- un
cf de nou-
ire ficrétt-
on lui Hit
shius trans-
ivcnir ceux
le C •tuilier , L,
%
RELIGIEUSES DES MAHOMETANS. j)
En l'an fepeiémr de VHtj^nt Mahomet prêchant au» rtdélc» ( car il faifoit
auffi l'oftivr de prc^tliiaicur ) leur antiur.^'a la rolinutittn uu'il avnic prife d'eu-
Voicr •!€'* Ainluiridcuis .uix Souverain* étran;»,cr< , ti de Ict mvucr rolermi'llc<
nuiit à (e laire Mululmuii. Sur le cachet avic leijuel il ferma lc< lettre» qu'il
leur écrivit , il Ht graver cci parolei . M A M n m k T A r ù t r » u r () i » ir. D'a-
bord , dileiu U% Hidorient , il écrivit i A>//»r< Roi de l'crfe , qui di'chira la
lettre I bien loin de la lire » Ac cette aciion donna lieu a Maliotuct de l.uiccr
une ( .« ) l'ropht'cic contre le Roi, lat|iiellc portoit , ^ttt Hkh daktttroit (t Rtmtf
midi kojnts , tommt il siqii dtthitt U Uiirt. Le Vicerui d'Aral>ic eut ordie
dt trsfMlltr s rtmtttn MAhtmti tn l'ti: ktmj'tin , $n d* It juirt ftnr . mi'i (k\ Hillo-
ricni muiJ raportcnt , *|ue le Viccroi , bien loin de lut nuire fe rendit Mnlul-
nian lui-nicme , après avoir été convaincu par ta vérité de*, j^rédiclious du Pro-
phète de la vérité de fa Million. Kn ertei le» AraKi difent , qu'il Ht fgavoir
au Viceroi |j nuirt de fon maître , &: la manière do u l.iii propre H!» Sirtët
l'avoit alltlliné, i]iicli]ues heures après que ce meurtre eut été co'nnis. '
Les mèniis Arabes nous difent qu'il étrivit aulli ,i Thnipcnur /{irstliHi , &
Cjuc 4 0 Hiiiui- après avoir re^ii la lettre avec bcauionp de iel'pei.> , rcnvoia
I Amiuliadeur cmublé de prélens i que même lltrAtlim fe Ht Mufulinan. Ils
ajoiuem enfin , iiiie Mahomet écrivit de femblables Lettres .iu Sultan d'Fi^vpte ,
au grand Nc^in ii'Lthiopie , au Sultan de la parue d'Arab;e la plus voiliiie de la
Syrie, &: a deux on trois autre» p.tits Souverains Arabes. On peur jut^er , pour
le renurqnei en palfant , de la lidélité des Auteurs Arabes en fait d'îliltoirc ,
fur ce qu'ils difent ici A'IltrstliHs.
Wallons rapidement fur le prétendu tnftnelltme»! de MAhomrt qm , au rapport
des Kcriyains delà vie, étoit l'ouvraj-c des Juifs. On n'en dira rien, linon
3 lie ce fut un nouveau prétexte pour leur faire la guerre , Ce achever de les
étruirc. A cette guerre contre les Juifs , appellée ta guerre Je KhAih.tr , [h]
uili (i. quelques autres Héros Mululnians fe (igiulérent "par des exploits , qui
certainement vont de pair avec ceux des Rt>U»s k des AmAtiis , dont les prot$jJ(t
ont été imaginées fur le plan des Héros Arabes , Saralii» & Maures. 0,j non*
raconte aulh , que le Prophète manqua de mourir du poilon qu une Juive lut
donna avee de la chair de brebis roue , après l'expédition de Keuh.tr. U UJ
fut inlpiré tjue le mets étoit empoifonné., amli il n'en mangea pas: maii il crt
avoir goûté j &: le don de Prophétie {t} ne lui aiant fervi qu'a moitié, il ft
rcflcniit toujours de cet aetideiit pendant les trois année/ qu'il vt'cut en-
core.
Au milieu de tous les priw^rès du Mahométifme , qui depuis quelque ttmi
commeiKjOit de fortir de l'Aral^Me , Ce de faire fenti. aux pais voifuis l'erficacité
de fis dogmes, le Prophète mari d'un grand nombre de femmes éprouva les mê-
rnes foiblelles de l'amour que d'autres grands hommes, aiilli-bien pourvus de
fe
[
mnies que lui, avoient éprouvées plulieurs fiécles auparavant ; mau il n'imi-
ta ni leur repentir, ni leurs regrets. Pour jullirier un crime do fornication
«u'un amour illégitime alloit lui faire commettre , fie que cet Alcoran , qu'il di-
foit lui venir de la main de Dieu , defendoit exprelLinent , il le procura uno
nouvelle révélation, par Uquelle Dieu le difpenfoic de la Loi de l'Alcoran.
Nous omettons le détail de ce qui eoiuerne la peine décernée aux fornieateur*
8c la prétendue abfoiution divine , puifqu'on peut voir l'un &: l'autre dans
1 Alcoran au commencement du Ch. 14. H {d) au Gh. 66. Les Doaeurs M
le t.iire ret;a: -
que Uieu lui avoit accorde :
w»ivv.raii au commencement uu »^n. 14. ti [d) au Ch. 66. Le
fulmans ont voulu julliHcr ce dérèglement de leur Ap6tie , &
der à leurs peuples comme un pnvilégy particulier que Dieu lui
IK*
(*) Voïcr dans SonWmvilUtri , ubi fup. pai».
SH4. & l'uiv. riulloirc Je cet cvcnemciit , \ ce
qu'il dit lie la i'iopliécio dr MAhuti.tt outre
les l'cTIcs. M. de /itulMinvilliin l'ait bcaïuoup
valoir raccoiuplillcinent de cette pitdictioii de
Mutitiitt , laquelle el\ contenue dans le com-
nieiKcment du (.hanitre 50. de \' /iUtr.m in-
titule itt (jreci ou Iti RtmAiHi. M»i> iiuoiiju'il
en dile , cette l'ii)[)lictic ii'etoit iju'uue lutte de
k iagacite de M4h()mti\ & nicnie M. de Boh-
IMnvilliers femble en conwnir vers la tin «!efi»r»
ucit. VoKz aulli les notes de .\l. iW/ , iljus
U tiaJiictioii Aiif;'oiù de \'.-ilciiM,i.
(*) Voiez Uj^mer, ubi lup. Liv. V. ( li. 6.
& autres.
C O La breUi» rotic parti , /clou une I e*
genda Arabelque.
(d) Voieï aulli Gs^-ner, Vw, *C, ubi liiff»
Liv. V. Cil. j,. '^
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*ii CERTMONI ES, MQKURS ET COUTUMES
•hfi » •i-niftnt . il» , Il |,i>i ftil.lirtc luitfmiri diiH imiti ù l'orii' ithute if ph
thi, Maii PCJtc cxcc{i(U>i ne yumvim ou éir« ruruMire à U ùjjiltl' tk Divii,
qut n'i|noroti pit qii« ré««.n|i'« du l'ApOifi! .iMroli louiiitir* pUi. »U' »'.nc mi«
la L'»i fur t«i Muiiilm^m ait «tm &; nniJcrm». O.i nfi- niCM
piHivoit N«n l«iir éir« p«rmit UViiipUiifr en ct-iifl occititni Ut i
nv iMinirni' ( 4 ) Je U Comcil r.
Mahonut Ht fon /ll-A'sdlA, ou fa i»'ati|tiittcr reln|;uufei»Knt Je
louiet le* cérJ-moniet & de toiu \:\ ru> .K' l.i vidte Ocrée : ft» hJelc» y firent
la même pronulle. Arrivé plu\ pro de l.i Mtciiue (»ii Liilla Ici anne\ bi L«
hj|;.igei , apic» ijiuti un eonniuia la marche, k l'Apùtre entra d'ut air irimi».
pliant dam la famtc ville. Il y Ht la viliie faerée , emUrallii U luita dévuw-
meut la pierre mure de la C^a^* , \ par ilei ellort^ merveillein rit avec frt
Mmfulm»Hi le» iVpt tour» du temple , i|u.)i,|uc le$ KorM hn,i , qui furent téin>in«
de eetie dévotion, vulleiit ofé le» dcHer de s'en ac«|uirer , le» e.oiuu aecibléi
dci fatijjue» du voiage. „ (b) Mahomet, dit-on, rit le» tr.i» prcm er» t.mr» eu
•I courant léneremem ftc d'un pa» lelb flc ferré , par bond» fii par faiiu , en le»
»i couant le> épaule» > le» iiuai.e autre», en manlunt ti.ive.n.Mt d'un pa»or»li-
♦• naire La ration p«)uri]iioi le Prophète marcha plut Untement tnx mutrcder-
•I nier» tour» , t'ell qu'il v«nil'it épargner le» Mululman» , & ménager leur» for-
« CCI imiifée» par la fatii;ue du voiagc : il erui qu'il l'uHifoit de faire voir
Il aux kotéiihitd leur vi^icur daiu le» troi» premier» cinuit» j m cette
H coutume a toujour» été praiiquée jnlqu'à aujourd'hui. " Cette citation n'elè
pa» inutile. Nou» décrivoiu .le» uf.igc» religieux, dont il cil nécell'aire de m • i-
rer la fource. Apre» le» fepi lours le Pnmhéte rit proclamer la pnere ( eiiluw
i> iiure Jeux civljne», lur .crqnelle»
on voioit alori deux Idole» de» KtutnhêUt , ce qui Ht quelque jH'ine aux lidi-
les qui le fuivoieiit : mai» Dieu, pour calmer leur» fciupu.e», euv^jia ilii Ciel
un padigc de l'Aicoran ^Oi «jui déclare qiK ce» deux colline» font deux m »-
numens de Dieu, & vjue le» l'élerin» qui foniit le tour de ce» deux col.inei
ne feront point réputé» avoir conuni» un péchc. Cette mcme cérénu».iie fe
{>ratiuuf encore , K les Arabei, en nou» difant qu'elle elk aulli aucie.me iiue
eur Patriarche l/mAit , la rcgaidcm comiiu un .uticle de la Ki.'gion d'.VZ-M iw.
/Mai» W; le» iro» plu» léiébr».» DocUur» delà l,«ii Mufu in.u»e , do it U» fentimens
partagent ton» les auirc» DocUur» Mahométan» , expliquent dirtéiemmciit le»
condition» cpii rendent ce pé.enn.ige de la Mecque obligaioire.
Sthsjcê dit qu'il fulKc d avoir le» provilioii» nétctlaire» A: u>ie monture, pour
y être obiigé.
AUlti veut que ces conditions fuient la faute du corps , fie de» ficultés
fufHr.uuei. pour le pourvoir des choie» nécclTaTei à ce vouge.
yitou ll»Hif»h croit que le pouvoir requ » »'étcnd non (culemcnt aux provi-
fions nécellaifc» pour le voiaj;e , mai» qu il comprend aulli la famé du corp»,
la commodité d'une voiture , iN: mcme la fureté du chemin, faut laquelle on*
n'y clt point oL>.igé. C'ell cette détilion que la plupart de» Mahométan», &
fur-tout le» Turc» ont iei,uc.
Dam
JÊ
'li ii|'
K
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(«) Ttrmi. in Eunucho , A(S. ;. fc. 5. »^n
g» m conclirvi ftmi jujfxlJt»! nhêUit'n ijmnAam ,
id fptU.iri eupi , & t/mn cmfimUtm luftrai jMin
tlim liit iitiit'n , imftn.iiit maf^ii Mumui (mh tiénl
rrùhi , Oit, £^» himuncu hm ntn faeirtm ! tt»
vira iIImJ fià 4e Uitm,
{h) Gjfmtr, Vie, 3cc. Liv. V. Th. 10.
(4)1 irédc dHn*ihi , 4in» f* BiH. Oruni,
Art. H^ggt,
V
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ii
I 9 ! i "ir
il^ÙL
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1 tiiurv cil
11» , en fc-
I \u% ortii •
liutre lier-
II' Il ri fi»r-
furv voir
& recto
Jcioii ii'cik
c lie m iii»
l'c i eiiûii»
lefiitietleii
aux lidi-
■i ilii Ciel
iltiix mu
IX CullllH't
t'inoiiit fe
iennc i|ii«
l'.V/'M l/W.
k'IUllllCIIS
liment les
ire , pour
1 f.icnltcj
iix pr(»vi-
Un Lorps,
i)itk'ile (Ml
L*cans , &
Dans
Ch. 10.
Si^/. Oriini.
aiLrCIEUStS DES MAHOMETANS.
;7
awtrv. . k II d t ce% pjrulc» . AWw, ,.., ^r.ufiJ, ms„ U mttlJJ! l
.miilUurc pmvilinn .,..•.,„ p„„r, ,■„,,, î,» j, ,.,HUni. . Un* ia.
•• linnuriiiii iiic nur. ..." i i « •■.»■■•#, |>uMr iw pat
«UnroMun ^.« .utre, en 1..; dënunj.;;. Ce^^ i::;,^; K'^ll^/^*^
..r^-l.gc . m.u, le moral k !• «,,Hu,uc . eU . «„'.| ,••.». ù^eTp^^'
de lan.re yie r.gi»;»,.;» par le PéUrinagr Ur la mJmv. Or
iMiiit niiillu ti.éii. _..... ,1 ..'i
• l'iHir le vuuj»e de l'aiiii
^/..W. on hU & fon Uu,c(lenr le Htcnlann-e ift.. de I llJi.re a ce »! ï-
A *!. . '*"•'"'*"'» ft i*iiiiii(tr> nii II de nroVilioiu nmir »% P.i!«.i„.
t
dont
f» (.h.imcu.x en j-rand i.onilMv tKargéi de tei PaU., anUmùm & ni f' l»
»^mttr, Jhi «i;"^ I' K-'life y n,u paltcr iumnuHK'-mciu la mur avec fe» femm,.!
3
de unis le, Kal.fo mil 'ht le P -I .rhuee de la M , * T"' ,! ' "" '^*'^^î"^■^
ii'ere li.,, Tan .«6. le l^lJ^ir é , 3p n ' lV"i" ".' '^ P""' '•* ^'^'^•
«1». I». fmc.'dere.u tous H ' ,i n T ' ur,i^^ F,:'"" '"V ^""^ .V*''"**- •
de lo fils: 1„.|.,„M iut a la Mi'm ■ îl .i . „ ' ' ^i 'r' '^";"' ^""■^•' ««i'"""»
.lud dillidnia dans v • vo.at , . m" l 1 fS \ ''"''' ' '"'""' '1^'^' '''^K^"'
lioiiiv, i-ar lin ( Ii.iiiumii s; ,1,,„ î'i ,. N ""'l~'i" J^' tmc. liiiill Jaix w„„u
^M) n.r .unittr (itMt
un (tinui InuUm» ((>mi l'.iir iitu|i>tir^ vnHjmriH» ili(ti|Hi vn un mlbitt Kiurniliii^ lu
iplnt iiHi('ul«rjbU<. |.«« Auu'itr^ ArAt>«i vn l'iuti numur l« nombtw ■» pttH île iini|
cem. Aiiilt, (lu l'Aiiictir (|iii! ii|tit'« fil^tlo Ac <|Ui'lt|uc« n»iti>r)«, t|u'il vu cruitru
(iHii U% ¥cui ilAm lii't f»tuutU'« nii le fr(itli|{c n'ivuii )4mii« fini» fc itu |xr'
Itiniw n'j (u tU'ptii« U iulii; «Iv le fiir« |»4riiiiri'.
t.it Anbrt |>rt'icn»li'fii , rifmm« un l'A vu,i|uc ce tVtcrinjgr ^nti tn vuftM
«Ijtit l'Ar^hv Avjni le Mululnutiilinvi Ac méniv liwi U' iiim ri-iH |itu< dt VHHIt
()i'« nliclli*^ |uiri'ui cnfuiii' Ac pilUtviii U IVI^djUk', pfofllâllr»
r«ni cv qu'il y avoit «le pim liiui imur k% MiiUilnuiu, Ac U\ nUli^t-riui «Ui
primlrc te thcniin tic ri-.u|ilu4iCi l'iU-ià-ilirt'i Ut! Uiimiiuir U' l't'li-nnagc de J<£*
ruf.iU'ui A icitii tic b \ttt«|uc.
hivtuoDv aux (it'r«'intihiv> t|ui .u'ti>m|>4;*nt^''^'n( t'cUn «U- M.ilumui. Soix4nirAc
tlix ilunii'Aux iurtui i'acriHô^ tbnt le tkruicr atU* tic U tlcvoiioii , Mululmaiis
ionire \c\ Hontain». On iDiiiprenoii alon fout te nom toiu te« lu|tit de ri'.in<
pire (îrec. C.tiie guerri; t.omiiicii«,J la gramtc tiefirutkion ilc l'Empire tl'Oricnt
par Ict Mufulm.iiis , t]ui tleptns ce ieiit>-la ne (ellenni tie «'élever t'ur fc«
ruinct. Il (e 1I01111.1 une bat.tilU' prêt de .Um/.i , ville tU'pciidance ilc la Syrie.
|)'.ii>oril la vkloirc feniMoit voiil«»ir le dit tarer pour te\i/ret>i nitit le% ticiié»
r.uii Miilnint.iiu pitu luiirctix ou plut li.tl)ilet rcllereni entiii v^lorieux. Ia'I
Hiilonem Mululmaiti nuut parlent ici tic l.t prevuiautc de leur Apôtre • qui coii<
nut t]ue let KatMthiiet viotcroïk^iit bien-ioi ta trêve ou te traité t'ait avec lui , â^
pour tct »Hct ciivtiia d« t ttoin'i> vtrt U nier pour tire .1 portée li'tiiUvcr Ici
(jaravanet< Dant le Hilc de nos guerret , tela tappvlliroit au nioin, ijicrt fier
un prétexte à rtnnprc , M ntt'inc comiiieiiter la lupitiic. (^uoiquil eu toic ,
ÎU tlilcnc que cette rupture coinmemja par det allut dts A'«m/> : niait on
rcconiioit Jaitt le récit de cet Hillnricntt tpic malgré la réparaiioit oHiric prti«
qu'aulli-un après la faute commilc , Maliomet ne vtiiiliir pas iuiiu|iur de pii>«
hier d'un motif li Ipétieux de vaiigcr les ailiét , pai Utiuel il tuiulou iiittiU
lihlement fet cunt]uetes , &: fe reiitlnii maître tic cet lieuv laintf qui étoient lc«
premiert olijcf. de la il>votioii des Jidélcs. Aulli dii-oii , »pie loii Année grof-
iii en s'avant,atit vcis la Meiquci qu'il ne trouva lur la route ipie des peuptet
concernés , cm prévenus , par conkqucni hors d'état île s'oppol'ti a let progrès (
& «|uc par ta voie det armes , par Us meiiaeei , ^ par la pcrfuali.m il ht en
thtiniit divers l'rolelytes de dillindion , très propret a en laire dauuts parmi
le vulgaire. Au m'.iieu de tes lieureiiles ililpoliiions , M.i|ii)ine( n'.itt.u)ua pat
les AotMihiui en Apture , mais en Conquérant , fié ht donner le lignai contre
eux en cet termes : „ Voici un |uur de carnage , dans lequel on pourra viu-
«1 1er l'aiile facré , s'il cil néeellaire ". Kn eH'et fet Cjéiiéraux ite trouvant pief.
ipie point de réiillanee , entrèrent dans la Mecque le fer a la main , Se palle-
rent au ht tle l'épée autant de Komahius tpi'ilt en reiuontrerent. A la vérit^.^
l'Apotre Ht feml4.int (.*) île defavouer ces cruautés ; mais après un ordre fi pré-
cis que celui qii il venoit de donner , lur (juel londeinent pouvuii il cxculer
ces extés t
1,'Apone ht fou entrée dans la Mecque aiilli-tot i]ue le li>leil coinmenea de
muiucr fur l'hotizun , récitant tout haut , & avec une humiluc aH'eclée , unclur
i
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{«) yu lU Atdhimit , ubi fup. Liv, Yl, Ui. t,
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I hiirttitliii' I4
fim lie iint|
l't'IiirinAKtf
iM tt« vingt
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bli^i-rtiii (U)
Soix.tnir fc
Ak lit Mti«
I rc fut ilo
ont loin tic
nurrcc ii)tit
tnittutuin.
MiiUiIttuiu
i« (te Vï.m-
irc d'OrifiH
ver tiir fil
le U Svric.
» les Cjcuc»
irtciix. Lci
4Vii hii , 6i
ildiUvir le»
iii). ilicritur
ii'tt Cil toK,
i'f : nuit nii
iiHinc |irvl»
lUI' lie |Mi)«
iikUiit iiittiU
II étoicnt (et
Ainu'e i;ru('-
ilct |Hii|>le»
let propre» t
i>>n il rit en
ut»t4 parmi
r.ict.it|ua |>.ii
li^iul eoiitic
juiiirra vi»>-
oiivant pief-
I I £c p.ilU'<
A 1.1 véritv?
ii\irc tl pié-
il cxciilcr
>mMun<;.i de
L*c , udcIut
RELIGItUsri DES MAitOMETANS. ft
ftir* tl« lAUor^n Initiiif^ (>t) U vihm. C.'t^ tt mtVnc th^Pif^ «tu «Uu.ti»
Un i(u Ciel àwu tV»|v>iiiiim il7/./wéM. l.'Ajpâint tlU «fr.ni 4 b ' ^ A, , fc,
l«» hv% imtri du Tm»|f4b4m; <)im tcnoii k I4 m*m lctrtéthc« .m ' uetu.,
«kini K» Ar4tH-t Itlitbirei le fcrvoitnt ptitir iWvint-r p4r !• furt. tl.i a ([4,^
Iv f4»r»' Teinpiii , M4hiul4' fut» I4 prier» 4v«i le» iiutiiuilon» 1 iprè» qtioi remrani d4it% lr Ttmpfc
Il lînii I4 tievitiiuii p4r un leriium. Nnui 4v.»i»» »Uij4 reiiur«|ué iiiie MuhnJnft
iJifoit 14 luitilitHi de pii'tlie4ieur , fc. lU^) 4v<>ii fan fjire une «fpt^ee «le eh4ira
k ecii»- ..iienium , »k l4t|iielk In Kihfe» tjui lit («tt^tlerint fe L^utm aprè,
lui. .\Uhnm»:i 4t»4iii 4iiili le» trou eent ftn»4iiie ItUiU» , .jui envirnnnoicrti I4
CU'rf*.». |,e» Arjl'n itiii| 1,
«14 I*» l»».»!e» i..iiilH»unf , i.u le renverfoiem fur U« tK»,, |.ll„U. ,.1,, j.,,,,', (^\^ 1
f4iie de |4 U.4., ne 1..1 pj» miU.ve. ///« ni»iii.i f,ir le .1..» .le Miht.inet . inuir
V 4eieiiulre «w I. renvtrkr. Apie, te pieu^t ..uvra^e l'ApiVere Hi encore u.c Ji
le» lepc imirt.tUUenUii enhiite & 4IU 4U 11) puni de /rm-irm, ^\ 4,rcti lû
«uithepiitl %i'lhul,m,bui de 114» Uirée 4 long» iraiu , èi Hi raWuci-.n ' iV
MiilulHun» imiiéreni tt» »i\K% de cériémcmie ti de df'votion. Hennmu(,,H m Vu
jet tlii j-uii> de /,m-t(m, tiue le» Ar4l>e» éttueiu ftipirlknnureminr iieaelu^ Ui?
puus,4 taule ■ iiU preuntioicm tpi'il teiilVrmou iVau .jue Dieu avoir lut Vir
iir de terre ui laveur dV/^^^wr & de fon NI» (/«^W. Il y 4 d.)ne 4piurerc.' .ùu,
rt.ur eciie r4iliMi, ^ autli pournmux le devtiuer /n»#i.,M.» rMif»r„,fe |i ÀfJ"
Mahomet tut hm 4ile de vonUrv.r & d'4uj;;nKi»cr menu- la vénéraeion tletVo
rU» pour te çui.» prétendu miratuleux. Aulli a-til I4 LoRtiide , t.ui dit. .1
fon eau rtiulla antc , lortihe I4 mémoire. & n.cine lave & .tfaec le» notlu-> i)„
rapptirte dMUh, lurnomnié M/hJ.Jh, 4 eaufe t,u',l l-ivo., pj ,i\,\,
Krand lu-iiilne de 1 ladmo.n. .juViant Mue,roi.é lur (.x n.émoire, .1 Vépoiulit o [•
dtpu.» t,,nl avoit lu. a l-np ,ui.. tie l'eau de Z^m^rm pv.ur I4 fimirier il ïà
vt... rien ouNie de te t,uil avtm appris. Ainll eet.c eau avo.t . félon lô Ma
futnum, une qiulite lotiic contraire 4 telle du Htiive I eih^i tie» l'oert»
I,A|t»re h. une Fxhoriation aux hah.an» d. U Mett|ue. fur ce iiuc nia,
leu. lailt.i, la i;ratc tie It» utiur du l'acaniCn.e par Ion nu'un. Fn même Jm
Il ne n,a,u,,ia pa^ tIe Un. app.uulre . t|ue f)ieu le, ivtm rendus le» dchves m 7l
V.tlone tju .1 1,1, avtm donnée lur tux. (..,. •,,., J,,, . ..„ n,utrr,„.j, ,„jj,jfj,
commua. Ml < J.n;r„tjem,„ , répondirent ee» Araksiaouoi ,1 leur replu, ,a //'
/r^ d.P,i. ,„., en, .,ff,,.,hn & parce» pjrole, leur rendit cette liberté m'et
droit de toiiijuete leur avoit lait perdit. «•'"■. ijui ic
1 ..ut lela tut atcoinpanné de merveilles & dorade» du Ciel ouil rft inont«
de r-iiptirter, pour ne pas im.lt.pher a l'mrini de» laMe» aulR aHurdes tuie ,S
les. liions leuiment, pour nous an.ulier .1 Hiiltoire , tiu anrcs cela Mal oL. I '
pola tlts Clur>:e» taçrees de la C. ,*.,. ,| renouvella il lirmenr tle ! ' ' 'n
L rih.Vt ;^"''-^', V"' i'"'"r' ^'"'^ •'""'•'••'" '>""""^'^ ) fil. 4X. Vmic/ la note do M. SmU
lut tl.' C,lu|niii'.
(*J (*j[»i/»r , Vie, &c. I IV. V. ( h,,p.
Il
(f ) U l'uif» de Ztmt.tm t\\ uulli appelle
rmpicmeni le Pmti ,1, U Alic.jHt. Noicjt ou-
tic tu .[u, en a ttc ilit ei-.lcv nit djn, | /,
irvUntho», IHilKsircdc te l'iiit, J«us ^X^i„L„
M, Aitielc :é!m-\n,.
lit
'i
i 1M
CD C E R E M O N I r. S , M OF, U R S I- T COUTUMES
Cl les Arabes lilol.iucs ciillciu ôtô victorieux à, cette (.1) B.u.nlle «l7/o«.»//« ,
iluiu les Hil'toriens M.iliomrcins iimis domieiu A leur onliii.iirc uiic tlcCiriPtioii
pleine île merveilles j & l'.i^ioll.ilie iks l'rofelytes n'atiroit ji.is ic- alurs 'noms
fiibite i]iie leur toiiverrum. (Apeiulaiu l'Apôtre Furtitiuit ees luiuve.mx toiiver-
tis par des ades de elemeiiee 6i de i^t-nerolité , eapables de les eoiii'iiler d'avoir
etc forcés de rendre hnnimai;e à la Helii;ioii des vaiiu]iieins.
La riMputation des armes de Mahomet auj^meiuaiu de jinn tu jour la erainrc
iC le rclped de les vo lins , plulieurs d'encr'eux s'ortiirent iPetix némes au
Maliométifme : eclt ainll ijue même dans le (^hrilliamline la proCpcrité a l'oii-
veiu donné iiliis de crédit à la foi <]iie la controverfe. 1,'aii 9. de \'Jf,(>in' ell
niémoraWe dans l'Hilloire du Maliométifme, par le i;rand nombre d'Amlialla-
ueiirs & (le Députés ijui vinrent a Médnie rendre leurs hommages .1 l'Apôtre
de b nouvelle toi. C'ell pour cette raifon ijue les Mululmans donnèrent à
cette année le nom d'-wwrV Ja /tmhjjjiides. le iort des KorM>ljins étant iléeidé,
les autres Arabes le regardèrent aulli-tôt comme la décilion du leur, parce ijue les
Kor.iiihitis rcnoicnt le plus haut ran|; entre ces Arabes en ipialite de maître»
fie j;ardiens du famt Temple , pollelleurs de la Meciiue &; du territoire facré ,
véritable pollerité d'/J'm.iJ , Clc. Tous ces avantai^es avoienr établi lui autre
juéjugé pour eux , i)ui étoit d'avoir plus de lum'iéres i^ue les autres, connue
étant plus voifms du /.'wf/«.j/;i' dii/n. Ainli W'i Kor.i/shtUi étant, ii on peut le dire ,
v.iiHrui en cor^i cr t» ami , chacun comprit i]ue par cette double victoire la toi
ifimin a\\o\x. devenir nécellairement la meilleure , ou pour parler plus julle ,
la plus accréditée.
Ces évenemens furent fuivis d'une proclamation de la -guerre fainte contre les
Romains. Les préparatifs pour cette u;uerre i|ui n'eut punit d'eU'et , foit par la
crainte que le nom de Mahiunet inlpiroit dé|a aux Romains, ou pour d'au-
trcs raifoiis qu'on ignore, font aiillî de l'an <;. de Vlhvnc. Au retour de cette
j;uerre projetiée feulement, fie connue poiiriant dans 1ls llilloriens Mufulmans
lous le nom de [b) •;uerre de Jj/iic, Maliomct lit la comiuete fpirituelle des
7^.;/.;///a, Peuple voilin des Arabes. D'abord ils ne vouloicnt lé fi.umetrre qu'à
condition lie conferver leur Idole, & d'être cxemts de la prière, ( pnit-ctrc de
celle des Mululnur.s. j L,'A|Hure rcfufa ces i\cu\ conditions j &: fur la prière il
ajouta ces paroles dignes d'être remarquées: Il .h' p, m y Mun ;/,;/,■ bi,i d.un vue
Religion , dans LiqucIU on ne Jait point de ptntc.
On peut attribuer .1 la nrofpéritè des armes fpirituelles & temporelles tle Ma-
homet , cette revocation des privilèges fie éJits accordés aux idolâtres , contenue
dans quelques veilets («; de lAlcoran , qu'a fon ordinaire il fupofa delcendus
du Ciel. La révocation dont il s'a<;it elt aulli de l'an 9. Mahomet voioit la
Religion afléz bien établie , pour oier fubllituer la force ^ l'autorité aux raifmis'.
vSous le nom d'idolâtres dont il ell parlé dans cette révocation , il f.mt com-
prendre les Chrétiens comme les l^tiens. Aux uns fic aux autres l'Apôtre an-
nonçoit une delluiLlion prochaine en ces termes ; „ Quand les mois facrés (eronc
„ pallés , ( ces mois font au nombre de quatre ) tuez les Idolâtres par tour ou
„ vous les trouverez ; aliiègez les , &: leur drellèz toutes fortes île pièges". L.l
Icdure de cette déclaration célelle fut faite en public .1 la Mecque pendant Li
folemnité du Pèlerinage facré , toutes les Tribus des Arabes étant ailémblées. A
cet oracle prétendu - divin , qui pouvoit fimplement dèligner la réprobation tem-
porelle des Idolâtres , il en lut ajouté un autre encore plus elKcace , fie qui pou-
voit feul rendre légitimes devant Dieu & devant les hommes toutes les violences
qui feroicnt laites aux infidèles. Jlt déclara par ordre du Prophète Mahomet
^uMfun Infidèle ncntnroit j,imais dMts U Paradis. Comine inhilèfe' , il leur fur
défeiulu de s'aprocher du temple facré , pane que .dit Mahowei , il n\,p.,nient p.n
aux IduLjtres de vij'iter la Maijun de Dieu. C'eit en vertu de cette dèk'iife , qi'n;
touc Inridèle qui ofe approcher de Ja L\hèa, iloit être fur le champ pun'i de
mort.
Nous
i
•â
'^ : : .1(1
■m
(«) Voie/ la ilcfcription de cette l'atiiillc
J»ns h rie lit iWrffcoWff, ubiliip. 1. IV.Cli. 5.
[t) /'.Une cfl à nioitic cliciiiiu de Mcdi-
nc Sk do Dama';.
( e ) (.hapitic y. intitulé le C/jd^;/;-* du l'tmmM-
mit.
MES
iX llitn.inii ,
' tleliiiption
alors Mioms
.111 X foiivcr-
iilcr d'avoir
ir l.i crainte
iMciiiLs au
i;riré a loii-
l7A(;/r<' cil
li'AnilMlla-
à l'A pot ri"
ilonnéri'iu à
aiu ilciiilc,
arec ijiic 1rs
de maures
roirc latré ,
i un antre
es , connue
eut le dire ,
loirc la foi
pins Julie ,
L' contre les
foit par la
pour d'aii-
ir de cette
Miilulnians
nituelle des
netrre t^n'à
i lit -être de
la prière i)
bun d.un tait
!les lie Ma-
. , contenue
deleeniliis
t voioit la
.xiix railons.
tant coni-
Apotre an-
lerés leronc
ar tour ou
pendant l,i
uMées. A
lation tciii-
i«: i]iii pon-
.'s violences
' Mahomet
il leur nir
iVarttoit p.ii
\<:n{\: , que
) puni de
Nous
irt du VimmM -
1
-3
RELIGIEUSES DES M A H O M E T A N S. lrs , couronnes de Heurs pour le facriiice lu
o d uires': ouri iurT '^ "•"»;'7 '^ ^^'"^"^-^ *^''^ '-^ »^^'^'- *^ '- -il-. ô-
«elle r//,/, \",1'"'" ,'I"'l.lc diUini;ua p.irticulierement de ce que nous avons au-
îi^i^a dS;rï;;l ^^rlmo^r'^' ^"""'"^'" ^'" ^^^-^ ^-^-^ ^^^ ^^ ^ ">^ï^
"i'anule de la { , ene 'no.' ','r' i"""' ^ '^^"'■^' '' ^''^^ d^'vorement
..lesLispremiersc cm rnt .:■*'"'' 'r ''^ '^'r^"-^""'" *''"^»"'- '1^^ '•' ^•'•'/- •
"^ i-r iuts. &^;•i:;;r^!:;«èr^:^'^^:^^!^'^':;.;l«''^ ^ -ré, par bonds
..nient dun p.s ^nbi^r A^ ,.' ' V " ^\''t'"' r'''' ' ''' '"^'^''^''^ ^'"•^ve
>. revint à l'an.lc 1 1 ,, nr r ' ! ^'l-'"''' '\" "?'>'-^''q^i^J ^'Ibrahim , &
...nonia fur une c Une' I' ' '^" 1 ^"i" "^T ^' '^''""^^^' ^''*^' ^^"'^"^^ 'l
:::J::^ii^^^iè' - ^^^^^^^^^ ^^'^'^^^ -.^.""^^
::;Ï£.re'de^SF^-"r^^^^
»c]ue le folel7t^\te, "A;orrd%il' ''f''^'^:^ \^ ^nndcU. .illqu'l ce
„ fi coucha enfin te u t niat i T l ^ " °"' ^•"''- '' '^'■"^■^'-" '^' ^'P'^^' '»
.auquel tcn,s i réc l/ n/! , ^ . r,'^""'' y^'^^'Hulqu'au lever de l'aurore.
.. rore , & avant q J- Le,, " lev k" il " ■ '""" ^'"^'" ""^ ''^ 'r'"" ^^'-' ''^"-
..^/.M..aeellelAl„Jt^V;uïre;iL::"llrSrr'" ^"l,'' '^'l"^ '^'^
., nombre de lept , & les letti T m V, J' l" . "- ''' ''^'"^"•^ J"lqu'aii
»fbis la fornnJe ql a ^Z téë. S "l ",^"7 'r'" ' """'" ^ ^'''^"«
«vidimes , Se il ri la un d, k™ ,,. , 1 "^ '■■"'^'■''•'. ''^ "" ""'""'^' '"
„ cérémonies de l'nnn^^o la lo n Alor: i^'f ^ ^i" ' ^^ n' i^''^''^"'"'' '" '''^ ^^ ^^^
»lc fvcau & la ratiSo" de TAIe^ran 'ï?;;!;" " ^"j-/" ^"^"'" ' ^1"' '-"
„ votre Kel/"io» !'•■// ,., '^^"■"'^•l'ï » M'ilheur aujomdhu, a aux ^u, .«; ,,„/,/
(
(..) Voicz ci-dcITiis. & AfUrbtU,, &c
(*} \oicz 6V.^„,fr, V,c. &c. Liv. VI. Cil.
Tome y.
'c) Uim, IbiJ.
{d) loiuhuiu hpi(rrtno„e. Votez ci-aprii,
!:'4l
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1
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1
tfi CEREMONIES, MOEURS ET COUTUMES
>, puis ce tenu -là il ne dcfcendit du Citl aucuu pn'ccjnc lUTitif ni alfirmatif".
l),ins ce bmcux Pèlerinage , l'Ajx^irc immola 6\. ch.ime.iux (le l.i propre m.iin ,
conturmémcat au noml'rc des années qu'il avoit vécu. Ah en immola ticnic-
fcpt , pour accomplir la centaine. Après la cérémonie l'Apotrc fc rafa la tète,
commcn(,a cette opération par le coté vlroit , & la Hi\it par le côcé j:;.iuchc.
Enfuite il jetta fa chevelure. KhaUd un de (es Otlieiers attacha de ces cheveux
4 fon turban , &: cette facrée Kelique le fecourut puilVammeiit dans tous les
combats où il fc trouva dans la fuiti*. Toute la cérémonie fe rcrmina par un
faint repas , oii on manj^ca les relies des chameaux immolés i après ouoi le
Prophète ht fa prière , mit de l'eau de Zcm um , bi rit encore une fois les
k'pt tours.
On ouhlioit prefiiuc le Pélcrmagc au mcmt Àraf.* qui cil A tm mille de la
Mecque i lieu refnedable , parce tiim , félon les Mufmmans , Adam & Eve a-
frès leur péché , turent condanmés a une léparation de cent vin"t ans , pendant
iquellc ils fe clurchoieiu fans fe trouver , jufqu'à ce qu'.i la hn de cette rude
pénitence Dieu permit qu'ils fe rencontrallént fur le fommet du mont /Ir.ifu , ou,
iclon les mêmes Mufulmans , le renouvella l'amour cunjiii'.al interrompu depuis
il long - tcms. En mémoire de cet événement , die - on , ce lieu elt particuliè-
rement deltinc À la pénitence ôC à la retraite. i,e Prophète s'y aequita de ces
devoirs , &: y pria Dieu pour fes pèché> OC pour ceux de fes ridéles. Cette
dévotion fe trouve expreflément recommandée dans (a) l'Alcoran.
Dans le cours de ce fameux Pèlerinage , qu'on a décrit aflez au lonc; à caufc
de Ion importance , Mahomet entreprit de réformer le calendrier des Arabes i
fa manière , & le remit à douze mois , en v fuprimaiu l'intercalation , qui chez
ces Arabes faifoit de chaque troiliéme année une année de treiz.c mois. Voilà
ce que dit le S(,"avaiu d'Oxford , (/') qui a compilé d'après les Ecrivains Arabes
cette lie de ALihouut que nous citons fi conll.unmcin. Il ajoute ■• que cette
»» coutume s'étoit établie chez les Arabes à l'occalion du Péierinai^e de la Mee-
»> que , lequel dans les anciens tems , fe célébroit toujours durant les dix prè-
»> miers jours de D'//«/ - H.i^ij.i , le mois du Pélerinai;e , d'où il arrivoir que
M dans l'année, qui étoit liiileinent de douze mois lunaires, le tems du i'èleri-
„ nage tomboit (uccellivcmeiu dans toutes les failons de l'année , à caufe de la
ifter
„ dirtércnce qu'il y a entre le mois lunaire & le mois folaire , qui fait l'année
„ lunaire d'environ onze jours plus courte que l'année iolaire. Ees Arabes ,
„ pour remédier à cet inconvénient du changement des faiions , ôc pour lixer le
„ Pelerin.igc à la faifon d'Automne , qui elt la plus commode , tant .à cnife que
„ la chaleur cil plus modelée , que parce que les fruits de la terre font dans
„ leur maturité , fe fervircnt de l'intercalation qu'ils avoient apprife des Juifs ; Se
M fie aiiifi leur année devint folaire. Mahomet préférant l'inltitution divine à l.i
„ commodité des hommes , rejetta &: abrogea l'mterealacion , 2c rétablit l'année,
„ telle que les Mufulmans la fuivenc encore aujourd'hui , purement lunaire Sc
„ vague „ i en forte que le même mois , félon la remarque du Père Maracci ,
fe trouve dans toutes les laili>ns.
Le Prophète rétorma un autre abus , qu'on va raporter aulFi ilans les propres
termes du même Auteur. „ i,es Arabes eludoient le précepte qui leur oidon-
„ noit de tenir quatre mois de l'année pour faints , à fçivoir Moh.irr.iw , Reyth ,
„ Diju'l - KaAda iic l)hul - Ha^ij.i. Pendant ces tjuatre mois il leur étoit défendu
„ de combattre , ni de taire aucun ade d'hollilitè : mais (]uand iK étoient en-
>, gagés .à taire la guerre dans quelqu'un de ces mois , ils ne frfojenc pas diftt-
„ culte de violer le précepte ; ils en tr.ansféroient l'obfervation .lu mois fuivanc
„ Si , par exemple , ils avoient la guerre au mois de Moharram , \U fuplèoient
„ au précepte violé par la lubllitution du mois de Saj.ir à Alolurr.im , & on
„ rèpaioit ainfi un péché commis par une nécelTité abfoluc. Cette traiiHatioti
„ s'appelloit Al - N^ifa , c'elt - d - dire , délai. Le l'rophètc condamna cette frau-
„ duleule tranflation , comme une innovation que l'inridélité avoit inventée,, j &
«l'un autre côté , pour éviter les malheurs qui pouvoient fuivre la trop ferunu-
leufe obfervance de ces mois facrés , il permit aux Mufulmans de combattre Se
(4) AUor/tn , C. 2. Vokz aulfi la note Je 1 [b ) *A, Cégmtr,
^l, .!>ng à caufc
vs Arabes i
1 , i]ui clie£
lois. Voilà
ains Arabes
■ <]iic cette
de la Mec-
es dix pré-
arrivoit que
s du Péleri-
caulc de la
tait l'année
es Arabes ,
lour tixer le
i caufe cjue
e font dans
.•s Juits ; Se
divine à \x
Mit l'année ,
: lunaire Sc
re Manuel ,
s les propres
leur ordon-
>» , Keyeb ,
oie défendu
étoient en-
it pas ditK-
ois fui vaut.
> fuplcoient
\im , & on
trandation
cette frau-
■entée,, j &
■op fciupu-
jmbattre £c
RELIGIEUSES DES MAHOMETAN5.
Je fc défendre dans ces mois , fclon ces paroles de l'Alco
i, les inKdéles dans tous les mois de l'année , puifqu'ils n<
„ combattre cuiitrc vous pendant ce tcms • là.
iran „ Combattez contre
ac font pas diiiicuicc de
Mort ide ^ue cdu, de t^Ure. On ajoute , qu'il pria
Dieu pour les martyrs Mufulmans, & pour les morts enterrés dans un certain ci-
nietiere ; mened.mt pour eux . dit l'Auteur qui nous fournit cette particularité .
Jelo» le faite dr la communion ^u, ejl entre Us vnans & Us morts. Ses Hilloricns ra-
portent aiifli , qu'il pria & prêcha publiquement dans la Mofquèc tant nue fes
lorces le lui permirent , &: qu'en particulier comme en public . il s'actach.a conf-
tamment aux exercices de pieté i à la vérité y mêlant toujours fon fanatifme . ou
çeut-ctre , comme on vient de le dire , les délires que fa fièvre lui cauloit. Tels
;urent , par exemple, les ordres qu'il voulut qu'on obfervat après qu'on l'auroit
rnleveli & porte fur les bords de fa folle , ou il prètendoit que trois Ances fes
bons amis ne manqueroient pas de venir prier pour lui i après quoi VAn.e dA, mort
accompagne de les Légions devoir venir les relever , pour l'être à fon tour pir
d autres Anges , &c. Les Arabes nous difent avec un fens froid de Lèiiendaiîe .
ciue dans les trois derniers jour, de la maladie du Prophète , Dieu envoioit alfù
dnement I Ange f;M,d s'informer de l'état du malade , & qu'il ne cefla point
daller &i de venir plufieurs fois par jour , s'adrellant très fouvent au malade mè-
ne , pour être plus fur de l'état ou il fe trouvoit.
Mahomet dans le fort de fa maladie laKTa quelques ordres , que les Mufulmans
rcfpcdent comine des articles elleiuiels du tellament du Prophète. Vo'ci ces Ar-
ticles. .. Chalfez les Idol.itres de l'Arabie, z. Laillez jouir les Prolèlytes des
privilèges que je leur ai accordés. 3. Soiez conlhns &; allidus à la prière. Sur
ces trois articles on oblerve , ,. que les Mufulmans ne fouirent aucune Relj.^ion
que la leur dans i Arabie. .. que les Mufulmans n'emploient pas moins ks Re-
f>egats que ceux qm lont nés iiv élevés Crouins , jufques la même qu'on en voit de
places dans les plus importantes Dignités de la Mon.irchic Ottonune ; ce qu, ee-
pendant nempcehe pas que les Keuogacs ne loient généralement aulli mepriles che^
eux, que le lout che^ nous ceux que nous appelions Froj:i;^te.. Les Mahomètans
f.
en
(4; fie de Mahomet, ubi fup. l.iv. VI. Ch. i !^
\m
•'%
I
■ l::è
(4 CEREMONIES, M (IX U R S ET COUTUMES
font trop bien pcrfu.iac» par la riifon & par les exemples , ( ,j ) qnc le» pri-jupo»
d'enfance & Ici iKilutuilc» contradëts relient dans le tcvur , pour rcj^udcr comme
vrais ridéicj les prétiMutns convertis i la toi de Mahomet. Chez, eux , comme che«
nous , le grand motif des converlions de ceux qui palleiu i eux , cil du au vice
& au dérèglement. ^ La pnéie cil dans une telle cllime chez, ks Mufiilnians ,
qu'ils ne croient pas qu'on puille être mis au nombre des vrais liiléles , li on nO
l^rie cxadcmeiu & de ca-ur dans Ics^ teins préfcnts , &: outre cela mentalcinent
dans toutes les aclions de la vie , nicmc dans celles qui raroitlent le plus oppo-
fécs A ta prière. Au relie aucun Chrétien n'ignore , que le Chrillianifine ne s'ex-
prime pas moins fortement fur cet article. S. Paul apris J. C. ordonne de prier
fans celle.
A ces ordres renfermés dans les trois articles qu'on vient de raporter , le Pro-
phète ajouta un dernier témoignage de fa haine pour les Juifs, f^l'^ 1^'"* > ilit-il .
M,iudi(]i' la Jh//'s i cir ils ont ckwte <■// l'cmpla la Jej/ulchra dv Irun' ['nph(i<-> ! Dans
les derniers jours de la vie il atlranchit tous (es efclaves , ôc lit quelqiKs autrej
adions plus ou moins mêlées de bien 8c de mal , félon que l'état de fon corps ,
& celui de fon efprit lui en lailloient la liberté. Entin le dernier moment arriva ,
lequel lui lut annoncé par l'Ange O'ahr/et , qui avoit lailVé \'.l»ge Je Li mort a la
porte de la chambre du mourant. Cependant cet Ange n'ofaiu entier fans U
permillion du l'rophéte agonif.uit , ni lui demander fon amc , il fallut que le Pro-
phète lui permit d'entrer & d'exécuter (a comnullion. Tout l'entretien de Ma.
homct avec les deux Anges ell fort édifiant p )ur les Murulmans : mais comme il
le feioit fort ueu pour des Chrétiens , on en fupprlme les particularités , Ce on fc
contente de dire après les j.remiers , qu'il pria conllamment Uieu dans fon ago-
nie. C^uel contralle ! dira- t- on ici: mais dans quel homme ne fe trouvent -ils
f)as ces contralles ? &: d'ailleurs un homme qui meurt n'ell p.is le même qu'il étoit ,
oriqu'il voïoit vingt ou trente années de vie devant lui.
Mahomet fortit du monde le Lundi 1 i. du mois , appelle le premier KMi
1 année ond'.-me de Vllignc. On remarque qu'il nacquii un luiuii ; qu'il cominein,.i
l'exercice prophétique un lundi j qu'il s'eiîfuit de la Meei]ue pour le retirer à Mè-
dine un lundi j qu'il Ht fon entrée à Mèdine un lundi ; qu'il prit la AUique un
lundi. On en croira ce qu'on voudra : quoiqu'il en fou , il n'ell pas le fcul i
qui on a attribué une femblable Jm.iI/u de jours.
Mahomet a au moins vécu 63. ans : Apôtre feulement défignè , ou fi on veut,
édellmé jufqu'à l'âge de 4U. ans que la révélation prétendue delèemlit fur lui ;
pôtre cxer(,ant l'Apollolat A Médine , .1 la Mecque , ic d.ins les expéditions mil:-
vmgt trois ans depuis la révélation. Nous ne parlons ni des prodiges, ni
ifions , ni des mouvemens de trilleHè qui fuivireiu cette mort : unis les
prc
Ap
taires viiiut
avoir examiné» fur lei devoiri
de la Heiiijion , on pafli)if à ceux que la foiK-
te c;vile doit attciidre deux, on les tiouve-
roit propres à toutes fortes de iiiameuvrei.
{bj Un en parlera plus anipleiueiit Jaiu la
fuite.
3*1
ins
e% prcjuj»i'«
lier CDininc
uinmc chci(
du au vice
lululnuin I
, Il on ne
ii.'iu.ilcnK'nc
yWi\ oppo-
inc ne ^'cx-
nc de prier
r , le Pro-
Ufu , dit-il ,
r<(> .' Dans
q[iit:» autres
Uin corps ,
ent arriva ,
.< mort A U
er fans U
|uc le i'ro-
:i\ de Ma-
. comme il
, &: on fe
i ion ago-
rouvciu -ils
qu'il écuic ,
K.i/>l>/ , cil
coinineii(,4
irer A Mé-
iknjiic un
le leul i
î on veiu ,
it fur lui }
tions mil:-
ii>dii;ei, ni
: mii', les
lô'.iila i]Li'il
i'ie oiUvc ,
I y ijl allé
On ajoute
lit alifolii-
'^« - Hdcr ,
uc Alaho-
A tous les
tlillingucc
I générale
it la terre
it. On lui
uclle con-
li. Eiuiii
on
lie la fiHié'
II") ti Olive •
ItlL'UVIC',.
eut Juiu là
RELIGIEUSES DES MAIIOMETANS.
«r
on cmluuina le corps. ^// , continuc-t>on, rit U cérémonie de l'aWution » 6C
cela par le connuandinieiit ilu i'ropliéic « qui avoit déclaré que tout autre que
lui qui verroit ù nudité, dtviendroit avcu^'Jc. Pour éviter ce malheur, ceux
qui .udoient A l'aiic l'alilution fou'i la dircclion d'./// , nvoient un bandeau fur
les veux. Il fillut île trè^-i;iandi's précautions , lorfqu'on arriva A ccrtanu en-
droits de ce corps facré. Une voix inconnue ordonna de reiloubler le lefpcft:
il fut défendu à W/i de voir : nuis comme dans cette ablucion il falloit né-
irilairenicnt toucher , une tradition nous apprend qu'il fo »it alors un certain
Jiunivcment vers le Ciel, auquel /f// s'écria faiiucment i O Prophète, ficc. il
ne s'attendoit pas fans doute à ce phénomène. Mais , fi nous en croions Iji
tradition, c'était le Ciel que ce mouvement extraordinaire avoit pour objet.
A te prodige fingulicr fe joignit une odeur très-agréable, une odeur de nuifc ,
qui s'exhaloit »lu corps du Prophète. Nos l.égeiulaires remarquent aulli que U
bonne odeur ell attachée A la Uinteté. De combien de Saints ne parlent - ils
pas, qui après leur mort cxhaIo;ent une douce odeur? Aiiifi il n'y a pas lieu
«e douter , que les Miifulmanslifouveiit mauvais imitateursdesChréticns , n'aient pris
«ctte vertu des .Saints du Chrilliaiiifine pour la doimer .t leur Prophète. Après
J'abiiition ./// prit quelques viiiix luil'ons , ii les trempa dans l'eau qui avoit
iervi A laver le corps fieré. Aulli-tôt la vertu du corps palTa aux haillons t
Ce comme yfh les gardoit prccieulement & fouvcnt les portoit fur foi , les h.iil-
lons lui comnuiniqui'ient bieiuôt les propriétés qu'ils avoient reçues. Il devoir
cu'j.t ratipnieiu.itioii de (a mémoire ik de fa péiuiiation au privilège d'avoir la-
ve le coips du Prophète.
Après l'ablution &: les obféqucs qui la fuivircnt , on fit la prière pour Ma-
homet lui-même i k la t'amille du Prophète pria la première. Tous les autres
Alufulmans luivuent félon leur rang ~ i!c dans l'ordre convenable. On récita foi-
xaïue Sk. dou/.e prières. A l'égard de la fenulture , la Mecque , Médiiic & Jé-
lulalem huent les trois Villes en faveur defquellcs on difputa : mais Médiue
l'emporta fur les deux autres. Voici ce qu'on nous dit fur le tombeau de Ma-
homet. Copions encore ici le ( le premier qui defcendit dans cette folle après qu'on y eut defcendu le corps i
•» après lui defeendirent fuccelliveniein tous ceux qui avoient eu foin des funè-
»» railles. On avoit pavé le fond de la folié de briques au nombre de n«-uf ,
» & l'on jetta de tous les côtés du cercueil la terre pour remplir les cavités ;
» enforte que le tombeau devint boll'u ou convexe. On a donc eu r^ifon de fc
» mocquer de l'opinion populaire û répandue chez les Ciirèticns , -hic le corps
»> de Mahomet fut mis dan- un cercueil de fer , Se demeura fufpcndu en l'air
" par la lorcc des pierres d'aiman , dont la voûte du fépulchre etoit formée ".
Les Arabes ont eu grand foin de recueillir les complaintes , qui rccommencc-
xeiit après la cérémonie des funérailles ; & il ne faut pas douter que l'entou-
fiafme de ces Auteurs ne les aie fort embellies. Pall'ons aux qualités pcrfonnel-
les de l'Apôtre des Mululnuns , après avoir fait toutefois une réfiexion bien na-
turelle , c'elt qu'il avoit dit plufieurs fois qu'il ne faifoit point de miracles :
cependant combien ne lui en attribuent pas les Mahométans ? Ici c'ell un pi-
geon privé qu'on prend pour l'Ange (Jabriel. Là , c'elt la moitié de la Lune
»]ui le cache dans la manche , &: qu'il renvoie au Ciel pour ne pas priver cet-
te planeue de U rondeur. Tantôt, c'ell un agneau rôti qui l'avertit qu'il étoic
cmpoilonnè , afin qu'il n'en mangeât pas j ou un chameau qui s'entretient avec
Jui pendant la nuit. Tantôt , c'elt de l'eau qui fort de fes doigts i enfin , ce
font toutes ces prétendues merveilles que nous avons vu s'ccre opérées à fa
mifianee , pendant fa vie , fic A fa mort. Mais comme on vient de le djrc,
Çlus modellc en cela que fes panégirilles , il n'ofa jamais fc vanter d'en avoii-
tait , & on dit à cette occafion que les Koranhita lui aiant promis d'embraller
la Rclij;ion , s'il la prouvoit par quelque miracle , il ne fut pas allez hard;
pour leur en promettre, fe contentant de les renvoicr à l'excellente de lAl-
coran.
<-) ;v, &c. ubi fup. I.iv. VI. Ch. 10,
Tomt V.
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U CEREMONIES, M OF, U R S ET COUTUMES
I. a bonne foi nom nhlipc ccpcna.int davcrtir nosLcclciirs, ii.ic coin CCf
rrotcndiu miracles ne f..nt pi avoué» par le» Auteurs Arabes. NI oublions Pai
de ilirc encore mic le nicme Mahomet qui avoit U iVanchifc il'.uuucr .luM
ne tailoit m>mt de miratlcj , retonnoillbii néanmoins pour véritables ceux Je
J E s u s - C mu s T.
Portrait de cet Imponcur ; fes Vices , fes Vertus , &c.
D'ABORD le portrait que l'on nous fait ilc fon corps ci\ plui on moins Hati*.
uion que les Auteurs de fa vie ont eu pliH ou moins de cet ent..uriafme , qui noui
porte a rendre les plus parfaits que nous pouvons ceux dont nous entreprenons lelo-
ce. yuoiqu il en foit , laillaiu a part les ridicules excès de ceux dont il a échaufi
litnagiiuiion. i) p.uoit que le l'ropjiéte nVtoit m beau, ni laid, ni trop bien fait,
ni trop mal tait. Tous les Arabes lui attribuent cette lumint froùhttiqut, dont
Il a ete parle dans rintroduaion. Cette lumière, qui avoir pali;' de père en fiU
ucpuis Aii.im luIquVi lui, rendoit fon vii:ij;e .lulli éclatant que le foleil, a ce ouc
iilent ces Arabes. N'oublioiu pas la lalive du laint Prophète, qui étoit , difeiu-
us miore, li douce, li favoureufe , qu'on en auroit pu nourrir V-s petis enfain *
ni Je prétendu /fY.,« de Proph,„e , qui difparut A la mort. Ce fceau étoit une loupe
que le i rophac avoit emic les deux épaules. ()„ ..voit, comme on voit, mu
ts, &: qui ne l'en.pécl.oiciu pas d'u-
1er quelqueh.is de feverite , puilqLi'c-^ en trouve des exemples aile/, reinamuablei
dans 1.1 vie. Il paroit aulli qu'il f^avoïc fe rendre maîcie de fon humeur , :*„a \i
diltriLnioit perpetudlement des aumônes, ôc ne pouvoit jamais fe rcloudre à en
retuler. Umu: cela il entretenoit conllamment quarante pauvres à fes dépens, tu
un mot la chante , ou pour ne rien dire de trop en faveur de l'ennemi des Chré-
tiens, la libéralité etoit telle, que fouveiit il ne Lu relloïc rien du tout dans
a mailon. Le fade & le Kixe étoient entièrement bannis de chez lui i fie malgré
les -rands biens dont il pouvoïc être maître quand H lui plaifoit , on alfure ou'il
ne le relcrvoit que ce qui étoit abfolumenr nécellairc à l'entretien de ù famille
on voit par ce petif détail, que Mahonut . en .]ui on reconnoit de -rands vices
avou aulh de grandes vertus. Offrons -..us dire de ce: ennemi du nùm Chrétien
quavec te mélange de vices ÔC de vcuus c'étoit un grand homme ? Lh poiirqu./,
m
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f if
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AT.S
'.iVKiicr «|u'il
k-t ceux Je
• âcC.
I moins ri.iti*,
u' , (]iii nom
irtiionv Iclo-
l .» k'th.ivifi
tip bien t'ait,
htliaiie, dont
Oirc on his
i;il, a te ijuc
t')it , difcnt-
[K'ti^ cnfans i
ic une loupe
'Il voie , mis
5 le refpecl
infctîU'S lui
l.ii)s iraintc,
jici fon por-
■ , le vilaine
liluc & Jé-
k'. Il étoic
djni;cr^ \\\x\
1.1 ilefcrip-
ini;i'-iiicurc i
•\\ qu'il fur-
pi-nccritioii,
le l'efpnt il
it fou pie ÔC
e , une dou-
ent p.is d'u-
ein.uipublfj
leur i 3c pour
rai «.jue des
lire des lail-
lon du (^lel
]ui ne pou-
elie;» étoicnc
is ) la popu-
lunté ijui ,
f-iuin.*. Il
ioudie à en
dépens. Kiâ
ni des C^iiré-
i tout d.iiis
1 j fie nial'^ré
1 alliirc iju'il
II' t.i tainiile.
L;iMnds viees,
>iii («hrérien,
th jsuurqu,;!
K L L I G I I, U S E ^ DES M A M t) M n T A N S. ff
ne rendroif-on p« juftiec à te Héroi de l'Arabie» Ne la rend-on pa, jux Aie-
v.indres & nnx Lef.m, Ne la rcnd-on p.» A Julien l'Apolbt, un L plus vio-
lens &. de\ plut rules perf^'tureurs du Cinillianirme i» '
l-inilloMs la dJuiption des bonius t]udités de Mahomet) vraies ou fuilfei af
teftees ou namrelles , tiuimporuw On dit des choies li étonn.tntes de Ion ibtli-
nente Ce île la lobriete , i)u'on p..urroif fort bien le mettre en parallellc avee nhi-
Heurs Anarh.)rétes d'Ki;vpte c\ des environs de l'Arabie , iiu'll avoit pour eon-
tempoiains : & .,ui Lait , a,..ntera-t -on . f. , de même ou'on a ..ppellé ,S.,/j;, lc AWr
ilr Jhey on ne devroi. p.,i,u appeller le faux Propliéte des Turcs le Sw^f L
i,um d, Uh .SmUt (),, ne peut nier «lue Mahomet n'ait mis .\ prorit tout ce oui
pouvou éblouir les neuplev Quo.mnl en f..ii . on n.ms apprend ou'il ne viviii
SUC de datte|. & deau Iraîche pe.ulant .jucliiucs mois de l'année , que p.,„r réprU
iTur la faiin il (i- l,.,it une j.ierre fur le ventre i que s'il étoit oblieé de s'alFeoir
pour prendre Ion repas, il le teij'tu.ic les reins «C les cuilles d'une forte bande
mais que prelque toujours il man-eoit & buvoit debout , & dans une (ituatioii
incommode j que par humilité il n.ani;eoit avec fon valet i .uni n'étoit vt'tu nue
de lame i quil l.ufoit lui-même fcs fouliers &: les lulms , lula.oit la inaifon , anrû-
toit a mani;er a les i;ens , &:c. '
.n.ml'.""'r'/""'" '" '' '•}'"' ' '^' '!'"r'^^''^- q"i -«voit onze femme, . d'autres difent
i S.îrr',l'^"' '""^' ^ ""'• '""'"^' '"'"'>"•' vn-^t-cinq . le conlolmt dans fon
C ""'\'"'' '"'"' '-'""'^ -'^'^^ '■■>»'re. On rem.irque toueluiu tes
ummcj , ( ., ) qu i! en mourut cinq avant lui , que lix furent répudiées , fie cuie les
dix autres relièrent s cuves après la mort du p/ophete. Ceux \jui font ceta- re-
nuique ne lui comptent pourtant que quinze ou dix-fept femmes : mats ils lui don-
nent des concubi.us. On lu, fait due , ^.u h>jc„.mn nj.u,jlon»t f.n ud , 6' csu.o.L
M J'rvrur d.„u /.. prurr. Il m.uvoit être dans le principe de ceux qui fe permettent
ks pl..,l.rs du mariage pour leur ninté. Mais kl Docleurs Mahométans ( i ,?, !
h^nt leur Prophète dune manière plus férieufe. '
Ils d.fent gravement que l'ardeur de Mahomet étoit un don tout nartieulier. par
lequel 1 , eu le con oloit d.ms les dUgraces aufquelles il s'expofoit pf,ur fo an, u
.te.?'! ' .^r"" "^ "ri- ê< icIa
Ici rcntloit lan< dmito trci ut|H\>,i[>lei. On n'4 ju» nuni|iu' tU- rci;.inler ciminic
tcU tmit ifux i|iii l'jvoitnt .i|'(tiiiilK' i flj c'ell i icttc uK-c .|iic nmi* Jtv>»n< Ulillc
des iliinicllu|ue\ Ju Pin|tlK'tf .ii> Mufiiliiuns , entre kùiiiil» on iiin.irqiie l'on grand
milice icT , celui qui lui kli)iiiuti( l'iirrilUr, tct louliert , le eurc-deni , &t. celle de
fc< valet! , de fes elclavci , de Ici l>ercers , de les paifVeniers , de fei criciin. tt
jufqu'iiu ne va pan le dôiionibrciiK-nt Urupideux do clu)fc> que le Caint attoiuhe-
ment de l'Apôtre a I.UKlilioes , puiùiu'on hdu^ a cunlcrvo le» iiduu di lu nulles ,
de les clu-vaux , de les ânes &: de les clumeaux , avec des particularités fur leur.igc
6i fur leur mort , fans y iuil>licr divcrles merveilles t Les Ar.dies parlent auili avec
dignitt du loij du l'niplu'te. Ce c(U| éioit Ular.c : il iliaiiutit ui liviniic tous le»
ma'.ins i &: l'ell cet livinnc ijue tmis les tiii)s de la terre ri-peieiu en abrecc apr»i»
le coq Mululman. Les ennemis de Malioinet trouveront ui de quoi rire de feslo.
Iles , A: Ici dtfvot» de quoi eu foupirer : mais il vaut mieux croire , que tout ce
oui concerne ce coq n'eik qu'inu; riclion allé;joriqiie tri>p lorte , ou tanr loit peu
fanatique , li l'on trouve (|ue le terme d'alleuonc Imt encore trop favoral'ie i eet
jinnchrijl. Il cil lie mciiie tièi-vrailemhialsie , que ta vilion de ce coq dans lo
voia|;e du Prophète au Ciel , cil une autre allégorie.
Toutes Us armes ilu l'ropliétc ont mérité auiii un détail cxac>. Nom |»,avonï
[)3r le téni(>ij»nai;e des Araires qu'il avoit neuf ou dix epécs merveilleufes , deux
aiices , trois ans , un cartjuois qui eertamement ne l'étoient pas moins , qu'entre
fcs cuiralles il s'en trouvoit une qui avoit lervi au Ciéant OoIsmIj fie au Rui I),ai4
fou vainqueur. Les Juifs avoient précieufement conlervé cette Relique , jufqu'i
te que Mahomet la leur enleva après leur défaite. Kenvoions à cette /-/c Je i/.i.
fjoMil très détaillée ( a j qui nous ell venue d'Oxfort , les LccU'ur» qui voudront
fi,avoir des particularités touchant les lu>ucliers , les calques , les piques, les l\i-
toin , les caiotei , les ttirhans , ficc. de cet Apôrre des Mufulm.uu. Le merveil-
leux n'cll luillemeiit épar^^né dans ee que les Arabes en ilifent , &: jamais l'entê-
tement ne lut poulie aiilli loin pour aucun homme, que celui qu'un eut, \ qu'où
a encore pour cet impolUiir. L'Univers entier n'en fournit point d'exemple.
Rapportons ici eu peu de mots
point uexempl
fiw pour coin lu lion , ce que les Léi;en-
claires Mahonjétans ont eu foin de recueillir fort au loni; , pour montrer les
1 lon^ , pour montrer les
très prérogatives lurpreiiantcs de l'Apôiic , &: la manière admirable avec la-
^ elle bicu l'a dilliiij;uc du relie du j;eiire humain. Outre que le D.able tut
précipite du Ciel quand l'Apôtre Mahonu t naquit , que l'Ange fendit la poi-
trine .i l'Apôtre , &: que le li,eau de Proph.-tie fut nus entre Tes deux ép.uilcs ,
autr
^uei
r
triiic .1 1 i.|."wv , vw .J..W 11. H|L.m vit I uipiii-ue Mil nus entre les deux ep,
^e. il a t.iit, dilent-ils, lui liul plus de nuiaeles que tous les autres Prophètes en-
femblc , fi; le moins qu'on en compte de ù fatfou elt un millit.- : aulfi a-t-il eu
nlus de Sénateurs que tous les Prophètes qui l'ont précédé j les An<;cs même»
lont venus pour l'eiueiulrO , J a condition
cependant de les tenir cachés au relie des hommes. Il le fit Prince fié Seigneur
de tous les c-nfans d'Adim i il lui donna quatre Anj^cs pour Confeillers. '^C'ell
par le Prophète Mahonut que la Nation des Arabes les compatriotes ell devenue
l'élite des Nations i . ,ili fubfillera-t-ellc la dernière. Tous ceux qui relient
fidèles à la doctrine , jouïllcnt d'un nombre iiitîm de privilèges dont Dieu a urivi-
tous les autres Peuples ; fie les Anges combattent uniquement pour eux. L'Al-
coran diftinguc ces fidèles d'une manière excellente, en les appellant feuls nchn ,
fMij]-i''> . pddes , crvians , &t. tandis que le relie des hommes ne mérite Je fa part
que les noms ^.'mfidela , de {/.nnn, , ôic. ces fidèles Mufuimans auront la prétTiii-
nence fur tous les Peuples au jour de la réfurreclion. Ils fortiront du tombeau
fous les aufpices de Mahomet, qui relliifcitera avaiu tous les autres, fie le rendra .i
la plaoc
. 1^4) Fit M Méhtmfi, &.C. Lir, VU. Çh»p. 8.
[rs
lOlKC-t-tlM ,
i*ti> i et l'cU
•Irr iiiniiiu'
v>>ii« la lilU*
i' ton grjiul
c l'iUc lie
riciin. tt
[ JtC()tul)C«
Kl imilc'f ,
fur Icur.igc
t Jtllli JVCl
ne tout U'«
l>ri-j;.- apr»i»
c lie fc^ l'o-
iic (une ce
iir loit peu
r.ll'lc A ict
Ul] li.ll» le
1111 ('(j'avonï
iI'ls , ikux
. qu'entre
Hoi D.aid
i' • Jiifiiiri
i voudront
•s , ks l\i-
.t incrvoil-
uis l'cmê-
t , ^: (]u'ou
nipli.
es Légcn-
mnircr les
i' Jvct 1j.
Diable hit
ic 1.1 poi-
; ép.iulei ,
iliétes cn-
I a-t-il eu
;e^ inémet
nr ilu Icin
.omnieiiifa
fou ber-
)ur de lui
i l'excep-
coudicioii
Sei'4ueur
is. ^C'ell
t devenue
II relient
:u a privi;
X. LAl-
lU nchrs ,
Je (a part
a préemi-
tonibeaii
reniira .i
la plaee
DES M A H C) M r T A N S.
if
RELIGI nUSLS
Is plaie «il fc licndra le jiicemm» dernier , efeonc de futxantc tt du nulle Anc«,
K m.Mit^ fur fon MB^tJ. Sei Hdt'k» fc ranperonr fmn fei ditemlan muni? de
leur» Inmun auvre^ , & nu'nic de lellei qui auront étô laite» pour eut flc )k kur
inieiuiiMi i au luu t|ue le^ Natiom ipn l'ont preeedé , n'auront pour tout m^iiio
iiue k- piu de bien i]uVII«< piturront prmluiri. Hiiireule» eiitore de pouvoir fo
préU'iitir avei un peu de bien ! tandi» que le'» inhili-ie» fe» conteniporaii» , Ac (ou«
«eux qui dan* la (mte de» (U-ele» u'atuoiu pa» vru a fa dixhine, feront traité» com-
me de» pauvre» Ac de» miferable»
Tons ie> privik'^e» font .ulniirablc». Nou» en e»metton» un grand nondue, qid
tertauunient ne le font p.i» nioin» : mu» on ne doit pa» en oïd'lier deux en parti-
culier , que le l'itffufe {\ (ouvent tkirntl , »'il ell perini» de (e fervir lu ik lo
cerine , eut loin de fe relerrer. Oe fut de pouvoir embrailer une lennne un jour
de jeune , & même de p.ilKr oinre , fuppol- que le beloin fut tmp prell.int * &;
tomme qti.iire lennne» ne lui luflifoieut pa» , i|ooi.]iie , félon k-, Muluiniaii-,, k.
Prophète» le» prédécelliur» en aient eu aile/ de quatre, il lui fut non kidenient per-
ini» de parter le nombre , mai» entore de regarder amoiireufement toute» le» tein-
me» i'trani'ere> , ôc de le leeirer keretniuiu avee elle>. (ju'iMi ne »'iinai;ine pat
qui »e» exiè» de lonvoitife diminu.ilient m devant Dieu , m devant le» homme*
la (.unieie ^ la pmeté du IVoplu'ie. (Juel cxeù. d'ente^temeiu ! peut - oit
le poulkr plu» loin > nui» ce nell pa» tout encore. Outre qu'il nou. ell lepr/lemô
cxemt de toute» lorte» de pi'ilu'>, ik qu'il n'etoit pa» pollible qu'il eommît auuine
aaiou malhoniieic , tout ce qui loii..it de Ion iorp»ctoit pur, nicme )ulqu'aux moin-
dre» lupeiriuite» , iomme Ion urine , le» cheveux , «ce. Il n'eil dont pa» furprc-
liant que ce eorp» ne le e.>rrompit point âpre» fa mort t & e'eit ce qni , félon le» Ara-
be.», ell arrivé a d'autres l'rophéuMin'a lui. Il lui talloit donc qii.fqiR. Jiok de plus
qu'a eux, panecju'un tel privilège u'.mrou lias .Ukv, dilliiij;ué l'Apotrc de» Muùil-
nians. Vo;udes dillnulion» cxeellente». Un Aiii:;e i^arde Ion toink-au ; fcduuec
tombeau l'Apôtre qui y vit encore, ne manque |.imai»' de prier dans le tenu maniu:-
pour, la piieie de fe» ridéles. I/An-^- qui i;arde le tombeau l'avertit exadement
de» pneu» qu ils buit pour lui, UtuMH du .Saint l'royht't loi: ^,x\>xhW- ,\c
le tMr..ntir , lui pécheur, du feu de l'enfer , i^e. Av.mt que d'entrer dans la
ville, il faut le laver, le parhimir , prendre fes plu» beaux habits, iiv dillnbuer
de» aumône». Une prière jaculatoire luit l'entrée dan» la ville, &: une autre nrie-
le 1 entrée dans la Molquee. Dan» cette dernière on prie pour Mahomet , & -our
toutela t.miille. Apre» cela le dévot le met en marche ver» k tombeau • niais
Il sarre.e en d:eiu,n .'i l'endroit ou le Prophète prioit. Cette llation n'ell pa» U
Uule i 11 s en tait d autres a la dilcrétion du IVlerin. Arrive près du timibeau il
faut le prolUtner a terre, adorer Dieu, k remercier de ce qu'on cil enfin arrivé
dans ce lieu très l.ii.u. Au tuinheau même, e'ell-a-dire , a trois ou quatre coudées
de dillance du tombeau , &: du cote de la tête du Prophète , il f.ul: encore prier
& pour le Irophete tv pour le» deux luccelleurs ^b^-Udn .v Umur , k vila.Tc
tourne vers le Midi , e'elt-a-dire ver» la Mecque , debout , fans . aopuier con-
tre le mur qui environne k tombeau , c\ fans même le toucher ce qui leroit man
jnierau reljHd qui elt du a la fomae du lieu. On nous décrit l'adede dévotion du
l'e.erin de la manière lu.yante, .V lelon la rubrique des Rituel» Mahometan. „ (.,)
.. Quand lelVieiin due le Prophète, il doit k tenir deknit, la vue brllee ve'»
». la tene, la puuielle de l'cul fixe , dans un état de vèa.iaiion. de rehea , J^
(.t' 0.t;fHtr, Vie. ;u. ubi fup. Liv. Vil, (Jup. ly.
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70 CERTMONIES, M (K U R S tT COUTUMES
w rcsrwtllf mctu , k t fïiir entH-remctii lirurh^ tic fomr âC vtmrt ni.»ni|.iirtc , IVfprit
•I uni«)u«mciu tKtiip*' i^t h M.inMk.' liii liir»i , ionuMv- lioii IV'tic til»if i|ui ihuI'i- IV-
M ritkifrmcm »]ii'il cil Ucv iru Dieu, cri {trcrviue «lit l'ru|ihi^n* , npok- .i l.t t>uuiiiil.
•<('.»rK«, *u mimo ciulroii mi il i-noi» 4tui«ft»it t>r«>rcni & tU'btuii. Il k- f^tuvri
M du pliii iiHimc »lc liHi ntur , li'ir» ton doiix Ai jffVkhiriu ", Ix rtili tK'« prié-
rci dom on IHHII lionne I4 iriii(u\lon> •Ij'proihr Itcim.nn» itu invlkitjiu- »U ivruin*»
ytUtc» tiui f«»Mc en uù^^'yilu* W\ Clir^'iicm- On rii»ur»nic aulli «|iuU|iu» iWolu-
liniu ârti», f»nihl.»hU% a itlU-» «jtti U- |tr4(iiuiviu ilu/ «c» ik-riiicr% i ic iiiii nVlk pu»
furprcnant , fniU|u'cllr» mu |)ii être tmiicei «lu («hritlunilnu'.
» Apri'> tnic le l'élvrin jiir.l uihcvir |j vii'uc dti lombr.m , il .\iir.i l\ Ucvo.
•• mm lie fc ir.infpiirtir le vciulredi it'jprc« li vilin- i un iimtturc n»»mmé
». ,V/ -/*.(lu'ie , Albuhim (on rii» , Jc
" il Mil -laïul iic»mlnut. l'nr f.uU jmn (.utt Hms w.« .U'./fwrr ( a Médine ) i;wt miti$.\ , dit-il , «««
«////<• fnotf l,iit,t i.m> imii tiiitre Ahlifint , exeeptc le l'aint Temple de ta Mie-
quf. On lui tait dire dulli , ipi'il inti-eédcra partiuiliéiimcnt auprès de Dieu
!>our tiUii i|ui jiiiira fes jinirs a Médine. I*eut-un douter jpres tela de l'exeeU
enee de cette vitite faeiée iiuon a décrite r
Audi avec i|uel /éle , »iuelle dépenlc fie tjml rii'»|u«' j mir (à fiiu»' dans de»
climats ihaiuls, brûlais, Oc nu il i:e le trouve aituine louree |'our ef.j.nther U
foif, ne la font pas ks MuUilm.un r'
TtUe ell en ,ilirei;é la ve de ut iiiij'olUur , qu'on trouvera plus en di'tail
dans M". (îa;înier &. Bouiaiiivillurs Nous n'v joij^idus .ukuhc reriexiou ; ou eu a
lait en U rapponam ; Ce U l.icUur en aura f.uis doute Ïah encore bien
aile/.
d'autres. Nous i.ous nnueuterons de dire que tout favorifa ce nouveau I.éu;i(la-
teur » la diftércnce des Keli^ions qui fe trouvoient alors dans l'Aralsie , Juifs
IJhrétiens , hérétiques ; auiuiie n'étoit aik/. répandue pour pieiulrc l'ur les autre»
quelque lupérioritc 1 une i;rande nidé^ieuilance duu. cluiun des i'euplev de cet-
te valle contrée i la foihleile des Romains , ou , pour parler plus julk , de»
(jrccs qui n'y avotcnt t.iit prelque aucune coiujuctc , ou qui IV trouvoieut aloix
dans un état peu propre a en entreprendre . la léi^ercté naturelle de quelque»
Arabes s la coniioillaïue pait'aue qu'avoir Mahomet de leurs nui un ; leur liber,
tinagc riatté par les do<;nKs les plus favorables à certauies pallions ; leur cr»'*-
dniité, qui ks portoit a ajouter foi à toutes les v liions ^: A toutes les fables
du faux l*rophi'tt. Tout en un mot lui fut favor.ible d.uis le tems île ù préten-
due M'iiion , eudirte qu'il ne faut pas setonner , li avec un elprit délie, louiilc,
accommodant, il f«,'ut établir une nouvelle Kclii;ion , former des prolelvtes ]
des lujets , &; jetter les f nulemens d'un trand Kmpire.
Ajoutons que par les attraits de cette nouvelle Kebi^ioii , il f,|iit y attacher
fi fortement ceux qui l'embr.illerciu , qu'il cil rare «|u ils l'abandoniient , pen-
dant que i!e lâches Cliieiiens prennent k turban. Il elk vrai que les Mutnl-
mans tout peu de cas de ces renégats , jui;eant bien que ceux qui chanpem ainli de Re-
ligion , n'en ont guéres : mais iK Ici re<,oiveni toujours, «c ils ont des l.oix oii
quchpiefois le Chrétien e(l obligé d'opter entre la mort ûc ce qu lU appellent
k Mufulmanilmc. Apres cela, doit-on être furpri» de» progrès rapides du Ma-
hométilme .«
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"i liuiple,
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■■> MiitiiU
nli ik Hc-
> i.lMX oil
jppellciir
s (Ju Mjl-
RELIGIEUSES DIS MAHOMETANS. 71
CHAPITRE II.
Des Commcnccmcns Ju M.ihomt^tillnc , & «■/ C'aufes tù /on
• lil{cincnt.
ON a pA remarr|ucr par l'abrcgiS q«cm vient de donner de U Vif de
,VlAii(»M( r, plufuur» un onibtico qui favorlA'rcm fou nouveau JlHème
de Hchyçion, Divtr» Auteur» infillent l»faui..up fur une Je CinirturiU»iU4,, tVIl
la torr„p,.,m prétcmlue .lu Chrilki.u.ir.ne. DiPUi» , diùi.c-iU , uuil avoit e^iné U
fup.Mi.irMe lur U IVui.diu', il »Viuie »nV/* de» r'up. Uuumm dont il avoft ira-
vailU- auparavant a 4rf»mU*r le» |>aïei» , farti craindre nicuc de le» coiulMire a d'au-
tre» exie», parée . 111 ou avoir pour pn'ie^t.e de le» attirer au ChrilliauiLm- ,eii ren-
.lai.t lisdiux Kelij'N.h» ui. pui plu» Un.blaNe»au mou » de eenaiiu» pratuiut».
uu priuua nit^nie p.uvoir ci rapporter de» exemple» trev-remariuMblen «f Ve-
< uur Hnllaiului, en iiceun, qu'il in.it être de m- ^n,r>«. Saiiu (,„i.of le «Cra.ul,
jlii-il.pour pj;ncr e» Angloi» au Chr.lliauifmc . Uur .u corda fort uuule munt ,
lel.Mi lui, pour le» I eu» du Clu.ll.anilinc U» UvuJ» m, .1» emploioiim aux Icu»
de leur Paganifmc. Il ludique eufuitc le yid*-.^ de. èuvre» de ee Saint l».pe
ou , il on Un eroit on don trouver le fain &: il ajoute i II ne leur ell doiu i«!u'
permis de faenher de» luvu»» au D.'-mon , mai» UuUmeni de fe <«»îrr J, U;„ i\^„
pour hmpleer.\ ee» (aeriHces» \ cela sVll nratiq.ié f..ri hturcufunen. julqua i.M,rc
urn». .Mai» il v a dans cette reiturque , ou (.eaïuoup d•|^.,MoralKe , ou une inauvai|«
»oi mf.pc. l^uon life le panai;c i^) en U entier; <.n n'v verra pas un U ul mut
M*" ait le .Moindre rapport avee vc» terme» j;rollier» . fe ç.rçfr ^, /,«r ^*../r, .uk lAufeiir
I iMtelUm auroit mieux fait ju..„ (.,1, honneur, de ne poim dillinvuer du telle de
K.ii texte. On y trouvera Uulemcm, que Sa'm Gifgoire, perluadc comme il le
«1 . qua 1 exemple de la conduite que liieu tint i l'égard des Ifraclite» à kur fortic
jllUypii ,.m pouvoit nie. de quelque condefeendanec enver» Us Ani»!..!» nouvet-
leriient converti» atiChriilianilme.c. oit qu'on |h ut fuHlituer aux f.tenHce» imue,
qu Ils hulo.ent .11, Denu.n , quelques repas rm.deiles & religieux qu'on Uur permet,
l-.iu " *'f ;.'V"-"''"'I''^" ''^^ ^K-'r^ J''^ premiers Chrétien» , dam le voiliiui-e de»
J'.klle»,i)v UuUment a certain» jours folcnmtls. •• aKn, dit-il , qui!» n'immoUnt
M plu» d animaux a l'ennemi de notre faliit , mais qu'ils apPienment a v'eii tu.ur.ir
" Poijr la -loire de Dieu . i. a uiulre uiace» A cet Auteur de tous U> bien» de U
» liiU.Ibnce qu ,1 leur nrocur ■ .. Apr^s cela dira-t'on que e'r.'l là »» tMmfU n-
m.,rj^Mr Ha txus dan» Ulquel» le c.. .Itianirme éioit tonilsé a la fin du fixiéme SiéeU- >
Ues Auteur» d.MU on a parlé d'aU.rd .,j..utent, qu'ouire cela U Chnlhanif-
me navoit eelk-clefe charger de controverfe» mutile», c\ de faulFe» û.hilité.
lur des éludes iryntel ligiNes a lelpnt humain i en quoi U . Chrétiens , eontimic-
ton. avoient eu I art de lurp.Kler ce» même» Païen», qui leur .ivoicnt paru il niépri-
lable». &: par leur» dljn.tes t ,,hillu,nes, & par Uur culte abhiide «c fuperUitieux.
l.t» nalMles j;ens du l'.i-anifnic ne manquèrent pas de roeriminer A tort ou avec ra--
^.11 contre Us Chrétiens . ( b lorlqu'iU Us virent U jetter dan» tous ces exeè»'.
ce tnerclur, t. nous Us en croion», à le» foùtenir par l'autorité de» l'riiue» du lié-
î'ambm" '"' P''""'"^'''" ^^" '^' ^"»" ; ' ) cous les motivemcn» eonve.ubUs i
(*) Vciei Ip. 71. I . IX. Ofir. s. Crffir.
le palTige i]ui cominerKc par ^c» tn.)t^: Qm^
ioiii III jMiiJuiii U^mtHwn mulu, »i.i:de': foluti
ll>) Vou-7 Hpik;i anime de CUninn qui
toiimiciu c ;/•<■»• fiw/-// /'W/ , pr t4»i Imitu
Pttri, &.^. iv aaiis Antmiiii Af4nrll,„ i \^ [\.yJ^^^
l.iv. ii.lo caractère cju'il Jonut» <1e IT.nipc-
(-•ui (.*NjLnct, (1 propre à autonlijr L-, (upcr-
ftrioni & le» fubtilittj. (hnihtnm K*l,^,in.n
atjaUum f /impliitm d'uli iHp.-rj),,,.,,,! iv>/>/.
dini, m IMA jcrnumU ixciuxii .in',. 114 pjiinm., .
JHM \»-D_^reif4 /mJJh, aIhiI ionc.-n.uitt ' tritrum
(.'tll doinmai;o i)ue ces tcmoinN l'oient l'aim,.
par v..n(ii|iK'iu l'ulpcCts >.. i(>.iiUMes.
{() 'âltrit jlniijliitm ,1 fcitrrint,! fi^ :,y.ti.
t t*n.iù.;dm- un,
bitrmm. IJ. H,
i
.1
if
fi ; >
7» CEREMONIES, M OF UR. S ET COUTUMES
tV{| h«iliiCAUp iptù (fil iki rrpr^iVriirr \t^ e%iè% tU* niu- t>nr>i|HiMii • & )l I t ftii
iri>e ptllMlWHMnMm i ni Tmii 4trtli tiir^ . futr C(r« «(«{trouv.* tU« LciUiirt IvmÛ>* I<
)ii«fi4»«ux. Ct(k fur (Ctfiie tUf(ri|Hloti p4iyiU|tu' , i{ti'iin A(t>)(lot« a dlii le) tan
ftirmi'itH'm aiii pri^|ii|;W lU fj Sf^tu i •• qit« M tiitii! lU't Siim^ & iU% tnu ^ u^
H li iHiirt* «l.in< rv liUM-U , i]u'»n peut ilir« qii'tl fiir|t ilimi i»ui ^e i^ui u , «i
•• ituiourtl hkii ihri \t> R*m^mi ", lÂiu- rt'rKxnm p<>ri« but «lotiu- fur t'uUu;c ri«-
hli alun «ii' l'-tirc prcfi'iii «runc im4|(c i Uvt OlKitcn tiiUiitjSUt't , lomtnc ptiur U-ur
f«rvir tir prol'tfrf4itl' iliit* Ici t-mploii «tifqiicU th Vioitriii »K'lli»u'« » »k< iiiutiir k*
»tmé** il'imjgi't i]ui rn ôtiiiciii \t^ priMci^rui^ » tiv Turc m.irihrr «a> tiii.i^t« i U
tèn dk» iohiiric« Ai tki U'^ioim it.int tU |hiiu« ih,i|ti'tlt> ambuUnco , &«. uU^c*
ijkitf M. (k U*mlMnvillnn , tl Itf l'roti'Ibni An^'oi> Jpr^t Km. n'ivoicm ^m\U! iluu»
btifr m «r4ppfoiivir. Outre kvU l'h^rtliv »k*» i'*!l)ti4>tti lu'v tu Ar.»l»iv , mi au
niuim 1I.UU ir viiillnj^c , 4 pu paroiiri' un piiiui|)r it'l(lMl.itri« aux (^ir^'iicni Ara-
Kt & i ii-it\ ik'v cnvirofH. V.cy CalhfiJii»* iH('hiU>\i:m U t)jvuiiu> À U S.tjiH«l
Viirgc t l'rItu'i'N (Ihu-iii'Ui put m\X\ f4V'>rifir Us proj^rci ilu Mihiimciif*
nie. jiuu'Cn ( r ) 4v,uit Mjlii»mit l'iùitpircur /«//«»'•«, pour niomur «ju'il
ne vmiloii puiiu icdcr 4u xi'lc ik* »)iuli|ui't l'n'Uit , Ht plulicur^ |-lilii\v.oMtrc kt
)!ôroti(]iu-t , t]u'tl 4tiiu|jnui4 4 èuM l>rùU'\. En vvrtu ik* «c «ck il ilt'truillt Ui
^.tln.U'll.un^ ilc l.t l'alilkinv t \ t>u peut iroirc t|Ut.' ii'« iklicnii.nu tk' ce» .S4iti,i-
rii4i«iN lit tiuits {S: pcrPcuici , ne ni.tiu|U).'ri'iu p.it ik ùvonkr MjIuhiui eu l).tiiic
tiu OhnltuiMilnic. Uuirc icli k« licloiiito iUi gouvcrucnicut ikt («huik-in ii.ui«
fc p4i\-l4 ne ptuivoicni iju'4ij;rir Ici peuykA iuntrc eux , tC kui' faire louluuer
ile k roiiilrairc 4 t]ueU|ue prix i|ue ee tut \ ['avame, a (4 luxure ik a loutci
k'i autrri inéiliaueeii'« Aul«)MelleN s'émieiu a!>iiul')uiu'> ev\ uoiivcauv At.ntret.
Au rclk' eei Sanuritainx uc liaent p4\ ki kuU perkeiuéi coiJ'urnjéinent 4 I4
rigueur de« Ftiiis lui|Hruux. Il le trouva ilan^ I4 l'aleUiue JC dam kt pai\ voh
lub tliverN lu'-rciujMei , 'jui , pour le lauver ik* peilV'iUt'oi»\ , le réhi^jereiu en
Arabie Mahomet etnpruiua tl'iux ilivert ilo^iue> , 6. tet uiféra Uai» \it «ju'aux «léforJrei qui répiuiciu
alor\ daiit l'Ky^lile , &. a la lorrupiiou »les ma•ur^ «les <;iiiétieii% ile ee teint la,
k |<> j;i;Mii etuoiv la iKiaiknee de ri'ttipire drci ou Kiniiiiii , ^: 4<.lle de la Mo-
narchie Perr4iu. Saut tela le Mahoinéiiliiic auroit été étotill'- d4ns Ion Itereeau 1
C4r tjuelijuei Ijiévitux ijue paroitleut plulivuit doj;ine% de M ihomet , ic une par-
tie de k■^ préieptes iiior.uix , il ill |inurtaiu vrai que l.i Keligioii ne potivoit le
mainceMir ijue par la lone , &: que un ou taul il t.illoii avoir reeourt 4 I épéc
cour la piecher eHùaeeiiKiu aux Nations. Mais «ju'auroit pu fane eette éjve ,
h lev fureev de cet Monarehiei eutknc »:té aulli faine* , aulli vigouaule» qu'autre-
fois > 1.4 foiblillc de la Moiunhie des Perfts eoutiilnia fur tout aux ^r nul»
fuce^s de MahonKt . aulli voit -on que la prolpérité des Mufuliiuns ».omiiieni,4
par des eoiiquctes fur la Perle. On préund avec ra fon quv les brouilleries ju-
telliiu's eaufies dans ee pais par les ilodnnes de M,iiie< , ou MA/inhce , &: A'ww
lertain \j) M.nd.ic . hâtèrent beaucoup la ruine de cet l'-mpiiv. (]e AfuÀic
fueilioit I4 lomnuiiianii.' des kinines i)e celle des biens , fous prétexte qui les
U)n)iiies étant deleendus d un incine père , ils lont tous Ireies. |i prétention eteiii-
«Irc par ce niuïen k» divifiuns i|uc ks femmes & les riehelTes latilent dans le
monde ,
^1
(j htHUmvilUiri , ii!)i fup. p. 114. p. 15-.
C!k 1»^. l>. 145. *< 144. &(..
(b) S»'i , juiiN lj UilIcitaUDn ipn piivcijc
il lraJu^.iijii \^ \ AUn'dii , SvA. î. p. \\.
((/ UU Ciiir^, tenue jj UlUIltf il{{l|llU.4-
tidii ilins Anfiiph.iHt.
( d, (.lup. C.
{t, Daiu le n11l11.1i du (ixirine .Siccle,
(/ s Nuii/ A.i/.', Diilttut. &w. ubi lup,
}6. IX Pmmtku Ipvciiuen , p, 7^.
RILfGl£USES DES MAHOMETANS. j$
mondt » et «|iM n'«rrtv«ro(i fliM , •tiCnifil , M^iw ç»» (irti f«rol«m itrUi
«»mw«n«* iitM |'««ii , le &II H \hvth«. C«i lmp.»ftrHr r« Hi un erinti iHtmttra
iW .S|ril4iruri , tnir« U(^mU htm II Reè 4t Rtrfc C*A« , <}ut Un t^m U pr.».
prt kmmt |HHir pu d< Ta tmfttêen, Aprèt le m*>ri de c'*^,. U Rritiion
in M4f|«« tant (%( réi/tNi« «n |»«rf« , il fm «»« !«•
d^triHH-mettt »<)uc , ctiifer »jr U réiiiiUMi de im» lei
Arabe» loin fj |.,,i U thuie rnii^r« d< U pitii grande MuiMfihtc de I Oricni.
Ciiiv rainioM fui d'juuni plui fjialc A U Pirfc, itu'avani teU même tei Arabvt
m ponvoicMi ijur aiiirir le tuiftù A«% étranger» (4) pjr \'hxt Horidini de Um?
Mit. Uuir« icii ili avuieni de» t|u4liiét irèi propre» a Taire dt» tomnu*ran» U
dci vaim|Uiur». On mnn le» rcpréfenie tomme aciouttmu^ i une vie dure
ennemi, Jii hue Ic dtf U moilcfle de» Gr«ci «( dci IVrfc» 1 il* é(oicm exrém*.
inenr fobre» dan» le manger , «c ne fail'utcni point d'ufagc du vin. L'Aribti» éioli
iHiiplee par elle métne , «c IV1...1 encore tiix dépeni de l'Empire r,fr« , d'où
la perleeuium , eommc un Ta déjà du , ivoii chaAtt beaucoup de lu/en quii »i.
loient nhi^Vi» en Arabie. ' ^
Maliontet tw dan» le» favorabici circonftancc» , eue to«u le oém k tout l«
bohhiiir nétellairci pour en proHter. A Ci ou'on » ,U'ia remarqua (ur ie« arei-
tie, Il tant a|ouur <|uc la diviCion de l'Arabie en Tribu» indôpçndanic» Un fui
«xctcnicmenr avan.agtiile , «juc dan» lene chaleur dimaRinaiion li ordinaire uix
c mut» Méridionaux , & i|ui prc'domin.)i. en lui , il peut être vraifeniblablc qtiune
clPece de pieie ou de dévotion lait porté k fe faire le relburatcur de la foi
d Abraham & de» (i) l'rophéic» . fan» en excepter J. C même » que fembU-
bie 4 |)..m yuixoite , & »«..,../.«r 4a t.'rt, tomme Un . il ait voulu en vrai Chf
]"'"' '"'':" ^-«T' ^"'. " f^^li»;""» quil apiullou faulle» . le» outrapc» nuellei
lui raroill.Ment faire a Dieu * »iuenfuiic lambition fe foit mclée d.in» U, proiet».
& ijuil ait cherihe k devenir chif politniue fie ihtf f.niitiict de IKtat , cela cil
encore alU/. v,a,Un.blab!e . «c lai„ dnu.e il ne IVlk ,m. mom» que fon faïutilin»
• ete plu» artiliiid que naturel , parte ouc , comme nom I avon» déjà dit , il a
marque ,rop de lanille ti. tr<.p de i-rudeiuc dan» la coiuUme de fe. proiei» .
pour le» croire dei Iruit» dune maladie dhvpochondrc , ou dci funci de coi».
Vullion». »• «V «.un
Un Auteur Anpioii (r) feniMe infunier , qu'il ne manquoit i Mahomet que dcf
Iumierciacquile»& une véritable cunnoiHance de» principe» du Chnllunilme ,
pour en faire un ReK.rmatcur. Au contraire non» le regardoin eénéralei.unt eom.
ne lenmmi le pUii capital de la IUIii;.on aprc» ^../.i-.*^ A la vérité la haine elk
ru.im fuite . dqui» t,uc diver» Svavan, ont travaillé i déveloner le» principe» do
le» iI..i;nio t< ae U Morale. Ce qui . ..u» irrite le iiltu coiitrc Mahomet , ell
cette irtroiable delWutliun de» tglife» d'Urienr , cei uru.pation, ^Us plu. relieiet.x
nonumciu de la Chretiemé . «c la prodigicufe rapiduj avec laquelle le.Ara.
l'c» & Us Sarahn» iH.rtcrtnt le Croillant jufque» dans le caur de l'Vuropc. Ma
L!r""*'ll 'f\ ^' "'' '^'^^'T}T .'*'^»^''^" ' ^'' ^""' '»"'-• »"« ^hrélien» eux.
nicnic». Ils faiilnerem aux Mahometun» le» moiens de s'cmiuier du bien d'au-
aT\'V 1 l'î'""", '»■■,, vani;er dune injure , ou pour d'autre» motifs aulli peu dignes
cccur e'fnn •'.^ 1 'r 1^*"^'"='" '"""^"''i«'« ^^^ InfiJcl" jufquc'» dan» le
cciur lie IMpagnc & de ta Irance. ' '
.ri.m'; '^;;''\'"'V*'''"^^'k'M"«-'s de Mahomet, ( on appelle .ninf. ceux de fes compa-
«rioc, .j„ le déclarèrent contre Un ) doivent ctre regardés aulli comme de. mf.
trtin eus de la grandeur. Cjuelque def.r c,u'.l eu'. d'ctre reconnu p.u.r un homme
ex ..rdina-re |)c,u.te ou Amballadeur de Duupour apprendre at.x homme» la . .
L Ictnc-ni» r '"»"*■•" V' '1 "^M'roluble qu'il lljoit relié fimple l'roph.ie .
Il le» ennemi» dont je parle ne l'avoicju luice de prendre le» arme» i-oui k déJ
I»
(«1 S^tf, ul)i (11p. Se«. ». pag. «7,
Tome y.
J
(#) S«lt, ubi fup. page ^0.
i3^i
t
! ! V If
^i 4
74 C E R H M O N 1 F. S , MCF, U R S ET COUTUMES
fcnikc roinrc eux , & ilc s'enfuir avec pri'iipit.uioii jioiir .illtr chercher Ju fe-
coiirs, ïc VemjH'cher il'ëtre opj'ruiK-. Le lllac^ riuji.ill'i cert.iiiieineiu relin'r.xiuc
tiii l'riijihi'tc En le '.Ii4eiul.int il ilérit lc> ennemis i &: ces premiers .iv.int.ir,es tor-
niAiit un ^\irn pi>ur lui , il fe vit bien-tôt Chefd'armée , en état il être {'(inonéi.\nt ,
& lie (e taire obéir , non l'eulement pour le temporel , mais aulli pr)ur le rpiriiuel.
Aiiifi fc forma & s'aujimcuta for» double Kmpi c. Telles font les oppolltioni i]ui
lie tout tcms ont formé lei héros à: les j;ranils hommes.
Ce fut alors t]ue Mahomet, tout A la fois Prophète, I.éj.Villatcur , Chef d'Armée
& Conquérant, ililpofa , s'il taut ainfi dire, de l'entoulialme îles vainqueurs &: des
vaincus. Des qu'il eut fut^nis l'adnuration des uns &; des .uitres , r*)Ut devint lurna-
turel en lui , & on crut toutes fes adions myllérieufcs. l'.toit-il dans 1 1 retraite au
fond d'un rocher i il y reccvoit les confeiU de Dieu. Avoitil une attaque d'hpi-
Icplic!" l'Ange (jabriel venoit vifiblement fous la ligure d'im pigeon Tmllruire des
plus fublimcs vérités. Arrivoit'il quelque événement inattendu ? d'abord le même
Ange apportoit du Ciel un nouveau Chapitre de l'Alcoran. En un mot , tout tour-
noit à fou avantaye , &i étoin interprété favorablement. On i herclu dans les tems
les plus reculés les Oracles & les prédictions qui le promettoient au monde. On le
trouva même prédit dans les ( .O l'feaumcs fous le nom de ( h ) Cuioormc di ^^lu/te ,
ou de ALihov:ct , &: dans un pallage du Deutéronome , oii il e(l dit que Dieu elt
venu du mont de Sinai , qu'il s'ell levé de 6'.»/r . qu'il s'eit m.mifelK- de l'iiaran. Ces
trois manitellatioi.s , difent les Mahométans , lij^nitienr la Loi ilonnée .'i Moife , l'E-
vangile donné à J. ('.. &i l'Alcoran révélé A Mahomet. Enliii on le trouva d.ins
l'Evangile , fous le nom de l'.ir.uiet ( c ) que J. C. promit .1 les Difciples A fon dé-
fiart de ce monde. On ne doute pas même que les Arabes, pour mien;; dillingiier
eur Prophète du relie des hommes en dons merveilleux, n'aient inventé en {a faveur
cette luinirn finphttique qui s'elt répandue (ur tous les Ancêtres de Mahomet , quoi-
que d'une mar.iére extraordinaiiement inférieure à l'éclar qu'elle a eu en lui. L;i
J.umierc frofhdtqnt des Arabes n'elè , ce femble , que le feul eri'nrt de la railon.p.u-
lequel les hommes s'élèvent fans révélation jufqu'aux plus lubliini s devoirs de la Ke-
ligion naturelle. Ces efforts de raifon fuppléent en eux à la révélation des Juifs &
tics Chrétiens. On pourroit comparer ces efforts à de petits ruilléaux , qui condui-
fent A Dieu ces Hdéles inconiuis &; cachés aux yeux des hommes, tandis que les fi-
dèles déclarés arrivent au Ciel par le Fleuve île Li Grâce. C'ell ainlî que penfe Hiti-
hinvillicrs dans la lie de Alahomct, ou on trouve , que félon les Muliilm.uis , cette
lumière ne s'éteindra jamais entièrement parmi les hommes i que par elle on acquière
ti)/e l.,il>/liide di pitidiNce c~ de Jaquette , qui découvre JjUi eut l\ne>itr /* l'horfime , cr inerne
U jotid de> ccvun de ceux qui lui j/arlcui. Cependant ils la dilliiiguenr oncii!>ines , î!c lucme
autonler les jeunes gens a Iruelitier des qu'ili le pourroient , aiiili que l'a remarqua
Chardin.
S'il faut rabattre beaucoup des éloges excclTifs que les Mufulmans ont donné ;l
leur i*rophéte , il elt pointant permis de lui accorder d'excellentes qualités. I! elt
abfurdc de s'imaginer , (
•.i dilUiigucr
ju f.i faveur
iiuet , ijuoi-
eu lui. \,x
. railon , y.w
rs de la Ke-
ics Juifs &:
L]ui coiiilin-
I que les h-
peiile Boii'
n.ins , cette
ou acquière
n- , cT mime
don de l'io-
i Million de
•f.uifsi on a.
la polvivt-
clialeiu' dit
oiis le laine
econipiir un
;s , î!c iiîcnie
i reniarqui*
nt donné ;i
ités. 1! e!k
lé de toute
fe mettre à
in. On elk
JUS du Iça-
dit ci-Hoffiiv;
HoMlaiHlillitri ,
:t Autour s'y
, t|m ivuvLMit
RELIGIEUSES DES MAHOMETANS. y^
voir, il avoit au moins de iVfjuit & de la néncrra.ion ; s'il n'avoit paj de Religion»
il avoit au moins une hypoerilic pleine d'idrelle. Accordons lui aiilfi iHieliiuc con-
noillaïue des devoirs ninr.iu,x , de ces devoirs dont ou n'a pas refufé U pratique à
divers Païen» , qui ne valoient pas mieux que Mahomet.
Pour achever le caradére de ce Prophète, voici ce (juc l'Auteur de la traduc-
tion Aiij^loife de l'Alcoran a recueilli fur cet article. Il avoit le jurement excel-
lent, &: la mémoire très heureule. Par l'expérience qu'il s'étoit acqulc dans fes vo-
ïaj;es , il avoit extrêmement proriré dans la connoillancc des hommes , c'ell-à-dirc
des Aialies , des Syriens, ik. des autres voilins de l'.Arabie. Il parloir peu } il avoit
'beaucoup d'artalulité , heaucoup d'égalité dans l'humeur ; il avoit de i',iands écards
our Us inférieurs. Sa converiation étoit gaie Cc lilire j mais cependant fans v rien
1f*t<*r /4^^nt. iiliMr nrMir t.ic :inii<. A rttiir ri.Ll t\n i\tmtrf* nii'il f'.n.ii- ..v»» ..^-.J :' . ' ..
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pOUi iv . iiiav > !«. kii -1. .m V «Ml V VI i.kki.'ii vfc.'iv ^***^ *•■* .i»'iv | 111.113 VWL'I.lluaiU I.IUS V riL'H
jiièler d'oftenfant pour fes amis. A tout cela on ajoute qu'il étuit extraordinaire,
ment prévenant & otiicieiix envers ceux qu'il vouloit g.ii^ner. C'clt en vain luron
chcuheroit dans ce car.u\ére le f.uiatiline involoiuiiie , Hc les convuUions ép'ilcu-
tiqncs.
Mahomet , ajoute le même Auteur, crut devoir commencer le nouveau fillcme
de (jL Kelgion dans (on domeltique. U convertit d'abord ù famille j &: même, pjr
des vues politiques qu'il elk Inutile d'expliquer , il conimen(,a les converliuns par
ù femme, îfc continua par ceux qui lui étoient les plus dévoués après elle. La
JVlillicm prophétique ne fut divu!ç,uée qu'après avoir tait une petite recrue de eens
afh'dés , entre Icfqiiels fe trouvoit un Abu- liekir , qui étoit un perfonna2;e d'autorité:
à la Mecque : mais avant que de déclarer publiquement fa vocation , le nouveau
Pnijhote voulut s'aliurer i\' Ali fou proche paient, jeune homme dont le caradére
lui païut propre à défendre des nouvciutés de Religion j i\w outre qu'on nous le
dépeint et mnie prélomptueux , ciuieprenaiu &: hardi , il étoit né d'un tempéramcnn
1' plein lie fiu , que te!a {i:\\. étoit capable de tourner fon imagination vers les ex-
cès du t.iux ze.e &. t'u fuiatifme. Lorfquc Mahomet , er. iléclaraut hautement fou
Apoho at à toute fa parenté , demanda de l'allillancc , perfonne ne daignant ivpon-
tire aux prcllantes exhortations de l'Apotie , Âli feul ne rcfufa pas d'être fon fécond.
Il fe leva, iv lui promit en prélence de cette ailèmblée de l'alliiler dans toutes les
occaiions , nHiiaçint en même tenis avec une efpéce d'entoufiafme d'exterminer ceux
qui b'i'ppoferoant à lui : mais toiu cela n'empêcha pas l'ailemMée d»; fe moquer du
r- *- - ' *'-* - "■ -'■• ' ■ '■■ -'
,-- -j, - w... .. — I .^.... j.». . ..,,viii.-i..>. 11. IV. iiiin.|ii(.T au
[iretciitUi Apolloat de Mahomet , & même de s'en divertir ouvertement, julqu'a te
que Ks pred'cations publiques de l'Ajôtre , &: les Profe.ytes qu'il failoit coinnua-
cirent de donner de l'ombr.ige aux KoranhitiS. Alors on palli du mepiis &: de [\
railiere aux perfecutions j fie ces perfecutions ne manquèrent pas de hat^r encore
les progrès de {'IjlatniJ'mc, Comme ou a déjà donné l'abrégé de ces proiTCs, on ne
les repliera point ici , ôt on fe contentera de laire que.qu(.j rcnuroues', qui aihe-
veroiit de convaincre le Lecleur de l'habileté de Mahonut.
Perlonne n'ignore que de tout tems la Divination isl l'Altrologie ont eu un crédic
extraordinaire parmi les Orientaux. Rien n'ell li Hatteur que l'idée qu'on a de
pouvoir par qtiei«jue moïcn que ce foit pénétrer le myliemux avinir. De la le
«.redit &: la vogue de Ci ux qu'on a cru avoir fur cet articie des coniio llànees oue
le commun des honnnes n'a pas , le penchant kcret qu'on a à les croire , ic ajouter
loi à leurs prédidions: penchant II tavorablc pour eux , que ceux qui en font en-
têtes , le chargent volontiers d'ajuUer l'événement à la prédiction , n'v eut -il au-
cun rapport , .S. par là le prétendu Prophète eil toujours déi'vré du f-iii o'un Com-
mentateur favorable. Tel elt l'homme par rappoit à ces fortes de prophètes.
JMahomet profita de cette loiblelle. Il mit dans les intérêis ^ ii) un Altro.oi'ue Ara-
be, pour piciher au piuple de grands changemens & ré'abiillement dune aotiveiie
Heligioii. Ainli (juand Mahomet vint a point nommé accompnr u pivai^tiun , les
clprits des peup:es étoient déjà préparés a revenemeiu.
l.ordjiu ce t.iiix Prophète apprit que les KorAuhites s'étoient ligués contre fa nou-
velle Hengion , il travailla d'abord a les divifer par le moien de k> cm;iiaues ;
^ piur-cire n'en kroit - il pas venu a bout fans une fraude pieufe ijui iui reuiiit.
l.acle de ratitiiation de la ligue des Kor.thhtta avoit été depolo dau^ .a C.uùu i
lans doute pour le rindre plus relpectable & plus loleinnel : nuis les v.r, en ron-
iJeiem tome l'e liiure , excepté le nom de Dieu. Cela eioii eneoic iviiorc des
( it ) Iiiyle , Jans kk ;>»/«; fur Ut Cmiits , J. Si. n'a pas oublié ucttc ciiconllanci.',
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76 CEREMONIES, M (KURS ET COUTUMES
Kcraisintfs , lorfquc Mahomet r|iii fut iuilriiit de cet accident par quelqu'un de fes
cfpion» , déclara \ Ion oiulc j^hii-7,iltb , oui' Dieu téniiiij;nuit par des lij;nes cvi-
dcns combien cette ligue lui étoit défagréalile ; en même tems il Un raconta ce
qui étoit arrivé- Ne pourroit-on m^ croire i]uc Mahomet avoit trouvé des gens
ailéz dévoués i fes intérêts, pour taire eux-nicincs en i.\ faveur ce qu'il attrilnioit
à des vers » Abu - Tttteh lui même , fi accrédité chez, les k'oraishitis , ne pouvi>it-
il pas avoir contribué à la fraude ( Quoiqu'il en foit , Abu - /.ilch ne manqua pas
de publier cet accident , comme une marque certaine de la colère de Dieu i &
parce qu'il paroiiloit importible que fon neveu en eût connoillance , il le fit valoir
en cette occafu)n comme un homme extraordinaire , à qui Dieu révcloit les cho-
fcs^ les plus cachées. Les Konmhites envolèrent cxaniincr l'ade , qui fe trt)uva,
cftedivement dans l'état que Mahomet l'avoit dit ; & ce fut par ce llratagcme
<\\.\Abu-T.iUb fit rompre une ligue , qui pouvoir être fatale aux projets du nou-
veau Prophète. Regardons cette fraucîe picufe conm>c un véritable coup d'Etat.
Mahomet ne propola de la part de Dieu ï fes Mul'ulmans le pouvoir d'atta-
<|iier & de fe détendre , qu'après s'être allure de leur fidélité par des fermens réi-
térés : mais cette fidélité ne tut exigée , & ces fermens renouvelles , que lorfqu'il
falloit mettre nécellàircnicnt les Mul'ulmans à l'épreuve , & dans des cireonlbn-
ces où le (yhet n'ignoroit pas qu'il étoit impollible de reculer. Alors aulli pref-
que toutes les aoparences etoient pour lui , & il comniençoit à fentir fes forces.
En cet état la Kévelation vint l'autorifer fort à propos à prendre les armes con-
tre fes compatriotes Idolâtres , &: même contre tous les Infidèles , au nombre
dcfqucls on mettoit aulli Us Chrétiens , ainfi qu'il ell connu de chacun. A Ia
vérité on prétend qu'il affecta d'éviter le caradere de perfécutcur , fur tout .i l'é-
gard de ces derniers , dont cependant la conduite auroic pu autorifer 1 mtoi^-rancô
de Mahomet , puilqu'ils fe perfécutoicnt les uns les autres , fouvent pour de fim-
plcs mots j au lieu que le faux Proplu'te pouvoir fe julHrier , par la promeffe qu'il
taifoit de réformer des erreurs bien plus capitales , que des mots équivoques ou
inexplicables. Selon ia) Ricaut , ce fut un trait de politique inévitable que d'of-
frir fa paix aux Chrétiens j &: il ajoute " que poui mieux faire paroitre qu'il n'a-
» voit pas dellein de les perfécuter , il fit un Traité avec eux , dont l'original x
»> été trouvé dans le Monallérc des Religieux du Mont Carmel près du'^Mont
_»» Liban ". Ricaut a inféré ce curieux Traué dans fon Uvrc. il elt daté du dernier
jour de la Lune du quatrième mois , dans la quatrième année de Vlltjire , à Mc-
dine. Mais cet Auteur .ijoutc avec raifon , que la date du Traité dont il s'agir ,
prouve que cètoit le tems de l'enfance de VljUmiJme. „ Mahomet faifoit alors
» la guerre aux Arabes ; & il craignoit que les Chrétiens ne fe déclaraient con-
»> tre lui ". Ricsut ajoute même que les Turcs nient que ce Traité foit de Ma-
homet. Il d\ certain qu'il a des marques vifibles de luppolition. Tel elt , par
exemple , le foin cxtr«;.iie que Mahomet y prend des Monailéres , des Chapelles ,
des lieux de Pèlerinage , &:c. la tendrclVe qu'il témoigne pour les intérêts du CJUr-
gé Chrétien , &:c. mais ne le fuppofe-t-on pas allez fourbe , allez foupU: , &i .uïcr.
adroit pour s'être rel.ithé dans une occalion lî importante , &: dans un tems on
aïant tant d'autres ennemis , il falloir à quelque prix que ce fut nièn.iger les Chré-
tiens. Quoiqu'il en foit, le Traducteur Anglois de l'Aleoran a remarqué (b) judi-
cieufement , que la patience & l'humilité de MJjomct diminuèrent à meùiie que
fes forces s'accrurent , ifc qu'il étoit trop habile , pour ignorer que des projets com-
me le fien ne font du chemin qu'avec l'épèe , fans quoi le progrès elt li lent &
il intertain , qu'ils riUjuent à tous momens d'être renveifès. Après cela il cite
l'autorité de ce fameux {() Politique du i6. fiécle , pour prouver que tous les
Profihttes Armes , comme The/ee , Cyrus , Komttlus , &:c. ont bien reulji d.ms leurs
dcjjeiHs , t.tfiJ/i que ceux qui ont ejjaté Je firoj/heti/er /ms armes ont ^d) { générale-
ment ) échoué.
Mahomet , après fa féconde fuite à Médine , bâtit un Temple , ou une Mof-
quée dans cette viiJc pour l'uvrcicc de la nouvelle Religion. Il y a be.iueoup
d'apparence
<<«) Voicz le raifonnement de cet Auteur,
dans Ion hui de l'Emp./e Ottoman , Liv. lli
page io6. KJition de Hoiicn KÎ77*.
i i ) SMi , ubi lup. page ^jy.
( e ) MachUvil.
{d) Oii iiu't ce petit corretf if, parce cjuf la
remarque de I Aiicj )i5, iJi de MjJiuvtl n'cl^
pas abiolunicnt juite.
n
p
■m
1 f
'h.
ES
lu'un de fc<
lii;nf"i cvi-
r.ui)i\ta ce
ô de» gens
I accrilnioic
ic jioiivoit-
naiK]iia pas
; Dieu i &
le fit valoir
)ic les cho-
fe tn)uva
/Iratagciim
ts dti iiou-
p d'Etat.
foir d'atta-
:rnien$ rei-
ne lorfqu'il
cinonllari-
aiilli pref-
fes forces,
irnics con-
la nombre
un. A \i
tout à l'c-
tntoltfranca
ur (le (im-
meffe qu'il
voijiici ou
i]iie d'of-
■ qu il n'a-
l'orii-iiial x
du Mont
du dernier
ire , à Mé-
t il s'agit ,
ifoit alorj;
dfént ton-
it de Ma-
I elt , pif
.^lupellcj; ,
i du Cler-
: > & aili.v.
i teins on
les Chré-
' (J>) judi-
elure que
J)ecs coiii-
Ji lent &
■la il cite
i' tous les
ti-ifs leurs
géïK'rale-
uiie Mof-
be.uicDuu
apparence
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;it t//)/'Uity -If ^ "iztvt, .,,,., /;vr''uV''' '"T' '^' "'^" r«'"' rc»;.r,,,rr 17/;!.!
mi/mt , i.iH.i.iUrc , kUm Un . I4 Kilii;ioii lo ancien» Pu ruriluM il ,^'J,.„
M . ; • '" JHi.uirdluii ^1 vIo „„„ le, M.il,...not4ni.
Mils iuiiU|nf „,„„ v.n.-ns ,\v turc nuiui..!. , & i.nc noiii avoni i\é\i pulc« nl.i.
STi) i'/ '^''^V L'irllcm n.nlbn.nunt la C.,.,^.. , A: I.. Muf..ln,„„ ,„ ce.
R Unt; U J^-^'f""'^' '^'-' .V'.'^'M"- V...,.gcur, l'appellent fcnlenunr Jan^ .t;
riJ. ; '•V'^'.t ;"'J";-"':''- '^"""^ c"pallantc,n-ap,i!lacWM. le IccnJ I • [
îc Sn r';-!"^"'^''" ^'^•^'"'^- '^^■'"" '■' "-'d'"'"» ^1^-' Arabe/, la Ca.é., ce ah.
rc .Ici inc ce teim immémorial aux lacririces & anx pnere. . & a tout ce , 'v
a de plu, f.j^emnel Jan. 1 .u.c.ei, & dans le moderne ,iuLj.. , . ,:.é bJLrXU
& />W ,S. cela ctoit hen vrai . ,1 leruit au moim relpeclable par une am 0^-
Ilni le ;r' '"'.' '7ù '^" '""""'"^"^ M"c nous connoJiloin . laL mé me " 'ër^
t. pôles dorées qui lurmo.ucnt cette muraille . & qui couvrent toute l'étendue dés
.. I>o tiques au dedans, l/clp.uc renicrmc par cette muraille eil u., quar ë uf
.. qu, porte 8a. toiles ou envi.on fur chaque ùcc , & dont hnterie ,r . 'el ,0 .'
«tant precilement que de 7,. toiles. Mais a chaque am;le du quart exter eu
»fe trouve un bati.nent élevé en forme de Mmarët . avcx trois ktleon .!.:,;
..diftciens i ou on e l conduit par un efcal.er qui ell pratique en dedans. L V. T- 0
Chacun de ces Minarets cil furmonté d'une aig.;ille d'environ loo. pieds de
., 4]
i< ' !
(.*) Noicz AHi,htl,i, n.bl. Oiicnt. arriJc
C,ab.,,M lujct de deux «unes Icmpks que
les Aial.lcs a'7>.„„, ù, .le fh^r^jM voulurent
fonder, pont ilct.nirnir Ic> .tcvot^ daller i la
C*4hu\ ^cus dTfwi;,, par )aK.ulie , 'es autres
par un cx>.e> de devonoii.
{h) //fi^f-i (ignitie une M„fjMi; & de U
Tame V.
par corruption les Italiens ont l'ail Mij/tiLt ^
\ L^ I raHijOis AUfiHtc.
(i) HjuLinvillifi , uSi liip. pa^'e jy.Jifui*'.
I a l'lani.he ipie l'on voit ici aciievciade mer-,
tre le Lecteur au tait, lille elt jjravoe d'apic^lo
plan ijue M. K rc v n o a pul)lic.
(d) Miebtl tru'/iMt i'rolelleur à L[ t^l.
* v
7t CEREMONirS, MCKURS ET COUTUMES
I» hJiiifur , IjqMctIr vi\ (tnu«'i' .t II (Kwntv , ti rtirmtiitu'c d'un Oruitijiu , >|tii fiii
M 4 p«ii j»f«:^ IVrtVc ili' mu gtintu'Ht\, l.riir^ Htliitiit funi t«nt|«mr> i»nii\ pvn»
I il.int lj iitiit (U* pUilictici l,ui)|>ii*m, tjiic Ion v iii'iii itlkinu*^ \nt tiiu' ir|<éi'«
„ tic b>ict)ic4iirc le «ic CDitluK-rjiiuti |>our U'« NUrim qui |Huvi'ui arriver |tcii->
n djur U nuit. Etirrc ihjvun tic i't'« IVthurrit, Ce .ui tuiliiu tlt* thiqu^ f4i|jti«
M Ai \-t inurjillt i'ti.rit'iirc , it* inMivi' un |)illin i|(i.irn'' «le it- toiit'i tif fAktt
M ri'vétLi tir nurt>rc , & |)ti>t'i, ittit> Ittiucl il y 4 tic l'caii
H poui ftrvir aux l'urihiMtHMit li'^.ilct , nmluiro aviut lc\ tiilTcrcmct prière»
M tlo MurulmjMN. 1/c.iu y cU citmiuitc ti« fort loin i>4r un 4t|uctltu , <|ui clk
M l'tttivi igc du K.ttiK- Ufàhuitr , XVIII. IrWnpcrciir ilc 14 race tU'% Al>4llitlt^, ti
M I <" piiviiiit maiinuiim «)iic d'un nlcrvtJU pr4tiiiiié %\.in% \i numt.ipa- de (i4f-
I) fou4n, t(ui cil rntrcd'iiu y.» \a l'onic tici migti , dtloric t|u'cllc n'cU d'4U>
it run uf4{'c pour h tmiilon. M411 totnntc clic cil rcputcc e4u ct)ur4nic • on
H \'cn lui foiir lc\ frct|ucnic^ 4t 4UK cxtrémui'v I & prc% de ch.t(iue Mnurcl.
.• Leur» luctans lont de eiiivic, d'ioïc pifintcur iinnuure , iim 4u:r>; uriicnu-nt
I. i|iic de lk.oiil.i|.'» ■» de diverle* l'ornio 1 t]ui «mu lervi 4 dftcrmuur U. noin\ do
.. ie\ diHirentc» jHirte». On Ict ouvre & on le> lernie 4 teri4ineii heures : maii
ti fit ittut tcms ou ohfvrvc toujouri d'en tailler i|U4trc ouvcrtci vert ch4i|u«
M partie du monde , aliti iju'on ne puille pis dire t|ii'il v ait aueuii iein% oit
n le> péelKur« , de i|ueK]ite l'ai> (|u'iU loienc , ne pu:llent parvenir 4 l'a/.ilu
t, univerlcl , nu , cornn;e lU le nuiuinent , au tein de 14 miféncitrde. Qiund on
t, cil entré Tous le\ l'ortii|ues, on appcr(,i)it d'aU»rd un elpaec creux île 1 1 jo.
<■ toifc^ de liipertittc , dans leiiuel on ilclveiul par t6. ):;randc> tnaiche» dt nur»
i« hre , -jui régnent dan< toute la lonj;ueur de> nicnu> l'orrii|ue% , Ce environ la
«t niciiic clpaee. (]e> matthei tout peu clcvoes , Ôi la dcfiente en a été ren-
M due ircs-aitcc, pour î'viicr Ict acculent i]uc l'inattention ou rcntliouilaline dc«
„ peiToniHs tianlpoitéiiS de dévotion, pourrtiit caufer.
„ Au mil il u dt let ilpaie on détoiivie un l\inment d'une ftrui-lurc toutr par-
ti tiiuliére. Ceil un editlee i]uarré , un piu plus haut i]u il n'clt Ion;,', &: lar-
,1 }:e , ou on ne voit i]u une eiortl- uimic dt)nt les niiiiaiiles tout mtioiemcnc
„ couvertes, A l'exception de la plattetoitue , tpii cil d'or coulé en table, I4-
„ ipielle ri(,o!t lc> i:.\ux ilu (^el , 1)111 n'en verfc i|ue trc. - larenunt en ce l'ais-
n la. (j'cll-la ce bâtiment célcbr^- , prél'eré à tous les éililiccs i|iic lis Maître*
M du Monde ont élevés avec tant detr4vaux & de dépcnfei j l'humble MaiCoti d'A-
„ ln l'eie , lomme Inii liéiitai;e & l.i portinn due X
M ton ainille > ilai.s lii|iiel il a habité judiua la mort , & près du>|uct il a voulu
„ rcpoler lufiju'a la réiurrcclion i comme le témoigne fon lépulcre, «pi'on v voie
„ encore, lans aiu un chaïu'cnunt ilepuis tant de liécics. Kiitiii , c'ell-la eeiti' fain-
,, te Mailoii , connue (•uis le nom ilc ('.;.//«.( ou de M.ii/on quaiiir , vers latiuelle les
„ Arabes adrelluit nnn kirement leurs v ardens, mais vers laiiuelle tou-
„ te les Nations du Monde, ipii reconnoilknt la venté (.1) &: l'uim^- d'un Dieu ,
„ tournent leur viTaj^c au tenu de la prière, &: dirigent leur intention en conréipien-
„ ce de ce choix éternel (|u'en a tait la Divinité. Mais au relie, eette C.ub.i nVIt
,, conllruite tjue île pierres ilu l'ais, alleniblées ÔC liées par un limple mortier de
„ terre rouge , i]ui s'eli endurci par le tcms. Elle eU pofec aliéz ex.icUmcnt par
„ rapport aux points cardinaux du dlobe. Sa hauteur ell de 14. coudées, non
,, lompris l.ippui i]ui renie au mur de la lenalle > la lonj;ueiir Nord &. Sud ill p.i-
„ reiUcment de 14. eouuées .- mais la larj;eur de l'Orient au (Àuiehant n'eit ipie
„ de i } ôe on compte la coudée fur le pied de quatre pour la hauteur d'un
„ homme ordinaire, l.a terralle de pierres plattes, ijui lert de couverture à cette
„ mailon, a été revêtue d'or : on y a jouu une gouiiére de même «ueiail , ijui re«
(il) Sel'jn lui .Maliomctanv.
P>
l
iMx..
, tltll fiif
'IK\ JK'tt-
R E L I C 1 1 U S E S DES M A 1 1 O M r T A N S. 79
,. 1,4- iAir of.i,u4l de iit ^.liriic cd iirM ouverture en forme île iwrie, te cVft
le feul ,m.r .,« . ,.».rte rerrvo.r .h, dehor.. Ccirc cHiveru.rc clk pl4e.ic 1,,.., lu
milau. «. pucif.ment k tr.m f.Hid.'c» d« l'ang'c ex«..f,i 4« Siul - FU Elle n'vH
pouic non plm «.. re« dr-ehaulKie du .erre.n. nu.. 4 U luntcur .1. 4. ou «. ".u!
wm!.' *V'"' *"'""."" '^*"' t;'"">'^ M"^' !'• »»l*mher n,fcr.eur ren»ern>e un\fi..u«
v.iidt , »il notoii plu, ruiurel de uo.re .pnl c(l f.u.tenu pjr un mxH I , .,„. fe-
,. o„ hdce de I Ancienne arudure de, lùt.n» m. ^levam Ic'pLuKher l..r ,,„, au
,. dellu> du niveau de U terre, le rend kaue.mp plu, f.n, pour lhdm.u.o„. vJu
„ porte eik Krnue par dcu» banan, dor nulli». a.,4.h<-, .,1.» muraille par de,K.mdt
„ 0. de, pen.urc, du mena njé.a.l : mai, le feuil n'eU irx .lue dune luile pierre
„ ruuirellc , fur laquelle u.u, le, l'élerin, viennent h.umlier lô.r, fr.,.,„. êc la bai!
..femavee le plu, grand refpea. Ir, Mon.rque, de lOnen. ne ,' *ermo,e ,c
„ point de ee„e vcuerat.on . & re.npilluient avec ,élc tou, le, 4utr*, devoir"!"
H l'c.erm, ordinaire, avant qu'il, tullent pri, la coutume de ,acquitttr de ce l'de
.. nnage par çuminiil.on, Haron le J./lmrr, qui vivoit au ten„ dc'ciurlen.HM.c ell
„ le dernur de, K.I.Jn q„, l'a fut en perfon.i . il lavoit f.t lu.,, f... ,,;,),; t
„yie. l'.niuur, autre, i;rand, l'rince, ,Vn font néa.uuom, acquitté, detn.., ce tcm,-
at.:.^ 1?"'/"* "".'";■ l'f'""l'»'^"^»"« B.,,.,/'H> H. Kmpireur de. Turc, . mi
..app.it dan, le cuur, de Ion v.iia^e la mort de Ton père Atskmd ||. en i4«, C
„ porte de la tW*.., 'ouvre rarement, parce quil n'v a rien d^y^ IVten.hic de li
..chamhc qui pu (le auj;,nen.c, la dcvn.u,,, [us IVlerin,. On n'y vo „c Por
,. CI...U Us cU nx planclur, den - haut & den-lu, . aulli-bun que le, mura Ile (,
„ entièrement couvert,. Le, Arabe, avo.cnt autrcfoi, place L Idole, dans ce 1111
„ paire fi. le, dicoulcs cvilc, ..cm .„„rce d.u„ le Temple de la Mecque , ou n'a
„ l'omt t.m un pareil out.a}'.e a la lamtete de ce lieu. *
,. AI égard du dchor» de IVdihce . il cil caché aux yeux d.i Peuple p.r le mnïen
..cl ne tenture de Ic.e noire . cp., la ouvre eu e.u:er. On la renouvelle , m lo
„ an à la (ete du fl..n..^ , q,„ ,,l u I'.u,ue des Mululmans . & le, plu, pu la,,
.. '....ce, de cette Kcl,j;u.u le chargent tour à tour de cette depenle. Au C i
,. la tenture dcmt je pai.e lalle vu,r la baîullrade qu. s'éleve autour de la pl t'ir-
,. me ftqvrieure , vra Umblablement pour frapper davaiuage le, veux de, fp dateur
,. On po(e encore au ddlous de cuu lulull.ade , a la M', ■n.e de 6. piid, . , n "
..virou une bande compolee d'un tillu dor. cun environne tout le bâtiment L
„ en relevé la ma|e(le par |o., curaordina.re ricl.elle. Il ne faut pa, onM ict dVdJf
.,re ICI , que tcU de ce vc.ile de couleur n.>ire que Mahomet prit l'.dée . aurùi
.. quil eut h.rce la ville de la Me que . de- changer la couleur c\e le, et nd ds
,.m. ctoien, blancs auparavant^ Cdl aulli par une imitation de ce mcme vui J
..e facrcc des
..Quant aux autre, c iiconlbiu.e, e,ni accompagnent cette Maifon . la nefcrip-
..tion ele Kl. L A N u tuuis apprend qu'elle elè ente.uree dun pavé de marbre fort
..etrc.it i i^ ejue ver, l'angle du .Vud-hll, ,na,s proche du nu.r turrul,.,,. I h
..de I enceinte du pave . elt polée une très grode' pierre , qu, p.ue.ic erre un oc
„ de marbre noir ..on pol, ,„ .aille , qu. elt nomn.e-'e du .u.in alfolu de I' , k a r k
..Saint k , eu A.abe n,.,ch.,n . ,„.,. qu, fignihe l.,n . ùnlUr . ou rL Lv
" tu?' Tl 7 '''"'" ''.V'"'' "'■' f'^"'"^'" '■^"' ^■''•*^ 'I".i ^-i^rc des péchés des iionu
„ nui. Il y 4 beaucoup d apparence qu'elle elk le relie de quelque ancien limuU,
.. cre , conferve par la luperltuion des premiers Arabes ,d'aut.lnc /,.», qu',1 d p , I
„,c , tan par la fainic tenture que par une iutinité d'autorues profanes , que ce,
..fortes dielole, e.o.cnc ...lunno . fie n. rep.elente.,c,u aucune' finir ? ;, ,
.c o.e.it que celle-ci pouvou cire ce.nlae ree a Saturne , qu. ell '•apello le D ù'ù
., J^c^'fLo. , 1^ honore a caule du .«al doue un le c/u,oit a iieur.
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»o CEREMONIES, MŒURS ET COUTUMES
„ D'autres veulent que c'aic été un fimuUcrc do Venus , qui a toujours été l'iu
, ne des ^irincipales Diviuités de l'Orient j non celle que les Grecs ont honorée ,
. & les Latins aj'rès eux , mais bien cette Eroilc brillante & lumineufc qui devan-
. ce ou fuit le Soleil , & à laquelle nous appliquons le nom de Venus. Mais quoi-
> qu'il en fuit, Mahomet, en détruifant les Idoles qui profanoient ce lieu faint ,
, ii'ofa par la crainte du Peuple toucher à celle-ci. Il fe contenta de lui fuppofer
, une origine rcligieufe , capable de détourner les idées vulgaires à un autre objet j
ce qu'il fit en perfuadant a fis dilliples , que les péchés îles Hommes avoient pri-
vé cette pierre de ù blancheur , ô: qu'elle ne la reprendroit qu'apris le Jugement
final qui doit purifier toute la Nature.
♦» Du même côté oriental , prefque vis- i- vis le milieu , mais i trois coudées de
• diilance fe voit un autre édifice quarré , dont les face: qui font à jour , ont cha-
> cunc dix coudées , & à peu près autant d'élévation jufqu'au haut. Le toit eft
» placé fur quatre colomnes , qui font aux quatre angles du bâtiment : il eft plat ,
» & néanmoins compofé de trois étages , dont le dernier eft furmonté d'une petite
• coupole terminée par un croillant d'un argent doré fie furdoré , qui a autant d'é-
> cl.u que l'or pur , &. a été donné par un Kalife pour couvrir une fameufe pierre
Houi y eft révérée. C'eft celle qui conferve les veftiges miraculeux des pieds d'^-
» braham , laquelle s'.uuollit fous les pas du Patriarche pour en recevoir l'imprcUlon,
»> qui s'y voit encore. Cette pierre eft encore comptée par les Interprètes de 1'^/-
cotan , comme l'un des figues évidens que Dieu a «^cnnés aux fidèles , pour mar-
quer le choix iju'il a fait de ce Temple pour fe rendre favorable à leurs vœux.
Au deflus de ce bâtiment , mais en cirant vers le Nord , on voit encore un édi-
fice ancien , dans lequel on entre par une porte alfcz é cvée. O.i y trouve à
l'entrée un cfcalier de 18. marches , qui conduit à une efpéce de tribune couver-
te , & furmontée d'une Pyramide. C'elt de cette Tribune que les Imam , ou Prê-
tres de ce Temple , ont coutume de faire leurs Préd cations au Peuple & aux
Péleriui : fanclioa dans laquelle ils ont fuccédé aux premiers hérauts dj leur Re-
ligion , & à Mahomet lui - même , qui a annoncé au PeuDiC de ce même endroit
la plus coiifidérable partie de fon Alcoran. A peu de diilance de cette Tribu-
ne , Se en tirant vers le Nord, fe voit la fin de la belle coionnaJ; qui forme l'en-
ceinte iniérieure de la Caaha , & de laquelle nous parlerons inconcinent. Mais
en ce même lieu commence un mur d'appui , conllru.t de marbre comme tout
le refte , lequel formant une efpéce de quarré long au dehors de la l'gne de U
colonnade , renferme la Tribune dont il vient d'é;re pané , le Mo.iunent à'A-
braham , fie une efpéce d'cfcalier de bois porte fur des roues , par lequel on apro.
che de la porte de la C(utha , lorfqu'on veut l'ouvrir pour la fatisfaction de quel--
ques Pèlerins zélés qui défirent en confidérer l'intérieur.
„ Au milieu de ce quarré , & en face de la partie Orientale de la Cauba, s'élève
une porte antique , appuïjc fur deux jambages fort épais Ce mallits , é.evos d'en-
viron 15. coudées, fie terminés par une voûte qui en elt foutcnue ; laquelle eft
conftruite en arc furbaillé fi mince au milieu , qu'il n'y demeure p..s un quart da
coudée d'épaifleur. Cette porte , qui eft appeilée la vieille , étoit auciefois la.
feule entrée pour parvenir à la faintc Mailon. C'eft celle ou Mahomci f.iifoic
aftîchcr fes Ordonnances religieufes fie civiles , fie dont les clefs étoient confiées
depuis pluficurs ficelés à la Tribu des ( » ) Koranhites. Elle avoit autrefois de gros
battans d'airain , que le Kalife Muktaier fit enlever pour en former fon cercueil »
fie il donna à leur place l'argent doré qui couvre le monument A\lbrah,im.
A la gauche de cette porte , mais à la diftance de 30. coudées, pendant lef-
elles le mur d'appui elt continué, fe trouve un gros Bâtiment quarré , qui pré-
( <» ) On tt vu que ces Kwtiishlui , de la Tri-
bu de quels Mahomet dcfccndoit , étant deve-
nus les ennemis du Prophète & de fa Doftri-
ne, le contraignirent de quitter la Ville de la
Mecque, l'acculant de liidudion & d'innova-
tion dans le culte public. Cependant Mahomet
aiant enfuite repris le Temple facrc fur eux,'
il leur rendit genéreu.'ement les mêmes clefs ,
qu'il avoit refuices à fon gendre , en lui diianc
que la juflice Oc. la vérité dévoient faire le fou-
tien de fa famille
force.
& non la violence Se la
RELIGIEUSES DES MAHOMETANS. 8i
.. remarquable que fon toit , qui tib dorô & orné de uuatrr .'-r ur... r ■ ..
-ou,..c & du., (:r..„l.„r. 'cc B.uimcnt couvre la^pcVpa?::,^^^
...u.rnn.c Ztw^un , uy^c l.i tradition &: la do^rnic dc/wX^n» r '*" f"'."
.. pour arriver au .nên.e puits , conllruits il doute io p ^ n " les Honv^S^
" ^- r-^-Çauferb foule de. Pôlenns qu, (c retint /ce t,:^^;".;^:^^"!
' tun de ce
' de même
es Bat.mcns a des to.ts de ilruclure fe.nWabIc au prenver . & à n.-u urî
c élévation . & font tous éj;alement Wtis de marbre blanc Du cot7 h
•• Nord on trouve un mur de marbre élevé de 6. coudées & o„ Tft ,",''"''' f''
" n. cercle , de telle favon que chacune de fes cxtîémltSdct^d .^ "^tric îa'
" C^la d environ ,. coudées. Dans l'enceinte de ce mur cû lctmkrTd/f„
"font enclavées. Sur cette balullrade régne une table eu, fi i ' "" '"''
.. ron xcoo. lampions d'argent . que l'on "y fait br le nid b nu,t''°'f" '"T
>■ mes colonnes font jointes par le haut ivt'c d.- .r,-,! . P^"''-"" 'a nuit. Ces mé-
..nedcfquellcs ^nt îu^end!;;; 'l^^T^^^tl^) ^U^^tn HT""
.' pareillement. & qui tonnent une illumination nés conlid rablV^ f^^^^^^^
.. Ils fervent de Mofquées aux trois pnn'eipales Sedes orthodoxe dtf M^m T"'
», qui sv rendent rour faire leurs dévotions f\>iin l 7 Tu "".^-"'"""-'tinne,
.. ?lus fîmnle dansVa IhucUire l pi S du cô^l n éndi^^al i'î 1'" ' '^"'-^''^ 1^
„ 1 Occident , & foutenu de K. colonnes i & ij troifiéme. oui a un rnir i I '^
„ ges , orné de colonnes en haut & en bas eil nlic '.?^ V^ "^ '"^ "'"-
..d'/y.,.^,/ .. ceft celui des D.fcmle dr^wT I ^'/'r' '"''''' ■^"'"^'""
„ vu.de au delà de ce Bâtimc^e fpavé de 2te L T?^ "^'''"''' '^''' '^'. '''^'''^
„ mêmes font trop furbafecï félon ml ^ ^"/ '? '""'''' ^ '" •''■^■•'^*"
(«) Voici ci-après touchant ces St-aes.
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1
# 1
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1:
U C E R E M O N 1 r s , M riT U R S ET COUTUMES
«, qui en toimciu le toit. Cii Dtimci qui ne font que de plomb ilon' , fc trouvent
I, au noinbic de i-». (urcli.i»;iu' f.iccSc rcnfcrnuMU piécili nuiii dmx .ii(..idi'sili.iciin.
t, Ils font termine'"» |ar «n (Jidill.int de trois piids, k(|iiil, avee lekv.uion propre
„detluquc Doine , tut environ vinpr-denx pieds .ni delliis de renuMiinent ide for-
», rc que la haiiieiir totale de ces Portiques, pril'e au diilous des déj^rcs &: ùir le loi du
I, Temple, cit environ de douze toifes. Ce point de vue di)it être d'autant plus
^, beau, que 1rs arcades font traverC-es par des barres de métail doré, fur Ulquelics
„ (ont fulpendues des lampes de même à plulieiis méelies , qui non - fiuleinenc
„ éclairent toute la toilerie pendant la nuit , mais répondent A l'illumination
t, qui le voit aiuour de la C.i.iki. Toutes ces lampes s'allument n'-guliérement le fuir,
„ à l'apparition de la première F.roile , &: ne s'étei;^nent de même que qu nul le jour
„ ell aile/, j;raiul pour en faire diCparoitrc la lueur. l,cs colonnes qui tcnnent les ar-
„ eades lont en tout au nombre ife deux cens vingt » les !)i\mes au nombre de cent
„ huit, non compris les quatre grandes aiguilles ou minarets i & les arcades au nombre
„ dcdiux ciiis fiize. Telle ell la defeription <]ue U i l a n n nous a donnée d'un lieu,
„ duquel jamais aiuiiii (Chrétien n'a eu la liudielle île s'approcber : ilelViiption que
„ les Araks ni lis Turcs ne font pas capables de fure eux-mêmes, vu l'extrc.nc
I, negigence qu'ils prolellent pour tous les Arts agréables, entre autres pourlapein-
„ tnre &, le dellein j mais qu'un Suédois habile a recue'llie des entretiens qu'il a eus
„ lur ce lu)et avec dirt'ércns Pèlerins , pendant un long féjour qu'il a fait en la villo
I, du Caire.
,, A l'égard de l'antiquité de l'édifice en lui -même, nous avons déji rapporté l'o-
„ pinion commune fur celle qui étoit attribuée .à la Cuba, &: aux Bàtimeiis qui l'ae-
„ compagnent. I,e Temple n'étoit renfermé que d'u.ie muraille forte , mais peu
„ Ipaeieule , laquelle ne donnoit qu'une feule entrée dans le lieu faint. Le Kalifc
,1 Ommr I. lit augmenter cette clôture , en confuléiation du grand nombre de l'éle-
„ fins , dont la nuiltiiude augmentoit ,r proportion du progrès du Muru'.manifme :
„ mais il n'y mit aucun ornement nouveau , ik ne ptnfa .î v apliquer aucune partie
„ des ininunfes richeiles qu'il piilL-doit i la limplicité de fcs idoes fur la Keligio.i no
„ lui permettant pas de croire que Dieu piit être mieux honnoré par la décoration
„ nouvelle d'un Bâtiment fi ancien , qu'en le la ifant fubfiller dans la forme ou il
„ lui avoit toujours été agréable ".
Apres cette defeription nous dt voiurapportcr pour la fatisf.u^ion des Ledeurs quel-
ques privilèges de cette v, lire de la C".;.;/;./ , divers aeceiloires, & auires choies remar-
quables, par ou nous finirons ce chapitre.
Mahomet a trop exalté le mérite de cette M lifon dans fon Aleoran , trop infilté
fur les benédidions fpiritucl'es bi temporelles que le ti.L'-ie recueille en ce fie.è lieu,
trop réitère enfin ijue ce Temple leur feroit , comme celui de Jérufalem aux Jii fs,
l'image de l'unité dans le culte , £c la Mecque le centre de ta dévotion , pour ne
pas ctre perUiade (]ue Us vues ordinaires aux grands Légllateurs ont été les Hennés
en cette oicalion. Mais parce qu'un culte part'cularifé île cette manére ne pouvoir
happer les jcui ks fans le merveilleux , &: qu'avec cela le merveilleux ne peut évi-
ter a la fin de tomber dans l'indilférence , li on n'y attache des avantages fenfiblcs
& réels qui p, umt fou ciédit ; le faux Prophète &: fes fuceelfeurs ont eu la pré-
caution dajoui^. des lignes extérieurs ornés de prod'';es , .lecompagnès ordinaire-
ment tl une utilité lenlible au peuple , fouvent ménïe plus évidente à l'ignoranc
qu'ail l(,avant , à cette unité de iieu , à ce refped , ou plutôt .à cette fr.iKiir reli-
gieule que l'on accorde communément à rantiqirtè d'un tel monument, au préten-
du retabiiliement du vrai culte Religieux dans cet ancien Temple ; en un mot à
certains préceptes recommandés , par ou le fidèle Mufulman pouvoir fe dillinguer
de toutes les autres Reiig-ons , ôc fe donner à foi - même le pas fur elles &. en cette
vit &: en l'autre.
D ahord on nous [a) apprend que les grâces temporelles & fpiritucllcs découlent
neeellairement de ce Sanduaire. Il y a pius : la (impie vue de ce Temple , fans
aucu.i ade de dévotion , ell méritoire devant Dieu i aulh méritoire , nous difenc
quiiques Dodeurs Mahométans , que li on s'aciiiiittoit des devoirs fpirituels que la
Ke.igion exige. Enkiite on nous parle de cette pierre nierveilleufe , dans laquelle
on voit les veltiges des pieds du Patriache Abraham. On ne manque pas d'y faire
i
\- 1 '
(4) DUtrlfUt, Biblioth. &c. ubi fup.
RELIGIEUSUS DES M A H O M r. T A N S. 8j
«Ifirycr (-) qi'.irrc tircnaanmcgalcmciu mcrvcillcufcs . <,ui font, ,. cette imprtf.
(Ion .Us p.cds d Abnh.,,n J.ns une p.crrc trcs dure. ,. lu pr.,f..,uUur de mtc ,,-
rrdl.oj, .1». va |u m... I,. duvillc. »■ la hm^uc durée dcVi.nprdlio,,. 4. L., ,".
nerc dont cl c >c(l cnfcrvec dc,nn,s tant de licdcv. l'our achever de d.lar a cî,
<]ua.re nrtonlbnces t„,e ..ut..r..e religieufe . &: k, imprimer a ,a,n.m dans la nu-nu,
rc de. dévots on le.ir appre.u .,t,c la pierre .ell amollie par la volonce d. Dut. t.
le pieds du l>a.nard,e , oue Dut, a dcr.n.rné a d'autre, !.l>jets ceux <,ui aurou , «
eniploiei leur pouvoir a détruire cette pierre , «sic. '
hnn'!'"'':' '"''"r"" "iv'"'*-" r f"'" '""^' • "^'""'K'Ugc Certain de la corrupti..n des
hommes , puifciuc D.eu dit. on aux Mufulmans Ivots . lui a 6té fa Lnch
i^ A,n éclat p.utr reprélenter nu genre lumuin la perte de la premicre u 1 ov".
ce. '..lions le pu.ts ouvert en tavet.r d7/.,?^r , il c.\ a été p.ulé plu, l,.u, • nus
nouMions pas nue la mo.uagne d'.-/.,/./ .'ou fe Ht la m„-.,I,.leuf ré'o.alK "
dAdam avec hve . el Idoi, les docU.irs Mal>on,é,ans . un exceller tvpe le S c
d lonnnesa Dut. CVll la at.lii .,ue Diet. a promi.s d'entendre favorable, .ni.
Se v^h :' r: r,u;r'^"""'" •' '" * ^ »'"^ ^"•"^^•"^- ■- ''^'-- »-" -^"^^^^
rouois. d.,s pratupus mutes mvlK'ncules cV tvpun.es : telles enlii, m.c li o le!
prt.ï"" EtT '''f ^^n"^"'"' '" »'-'"-'--' l'-' mcttroit ;;,„ I ,t en o .
î Z ; •• I »^""I,'"'^^^' '^^'^"^'^•"■•^"•^•'H ces rot.tes . ,1 faut v pratiquer certai.tes dl
S ptlIa^uT;";;,! '• ;"\^"-V<'> '!"' ^"»^'^ ^4 -i;l.l.cren,e.u dvt-
»f,V , r'"V'f Fr ''i val ee de /!//«.,. En mena.it eux-.ncmes leurs viaimes iU
f.u uMigcs de sv puriher en fe faifant rafer la tétc : ,1s ,ettent enftnte ■ , 'ne
tues pierres ranulKcs dans le chem.n , pour expri.ner leur'detache. '. t i m '.?,
des chofes^ le la terre & des plus clu'ies de leurs pallions ". De la pXc i
une autre valk-e . pour j^agner un e.,dr<,it ou les IVlerins doivent f^u e o-dm et
pr.ercs, avant .,ue d'arriver à une certaine Mofouéc qui eil con^^^nc ki. re. ï
vous„u ,1s doivent prier e.jcore. Ce chemin eU f iré Jien de ZL.. 'y l
ahn de ne pas troubler la dévotion des Pèlerins. ' ^ ^ * *^ '
Le drtm d'.,/!,' .fl aulH de tems in.mémonal le privilège de la CiJ,^ n„r,,.
ju aucun hdele .,e sVil ja,n..,s aviié de le revcuit.cr e.fdoutù' n ollt;;^;,..' ^^^
uip.e na e.u.epr,s de violer ce droit , fans en avoir été pu.u aulli exe.nnl eln?
^ue les impies des autres Relitrions l'ont été en pareil cas. f.) Ce dmr .t I
a^ a iureté des criminels iVlo le mo.uie . pourlu \ n^K H.im ^u, ' kV^.^ S!
ne Jéa-nd'n.^'A?"""; '^''' '" l'"7"l"" ' '!"' l-'vronnent , ou la ul , J
ne setcnd pas. A e-^.ir.l des criminels devant Dieu , c'elt-à - di,e des oéchco / c
y trouvent un pardon alUn-é un. abolition .^e.u.ale'de tot.t le .nal t 'fl \m j,
E= 5-f r^'T ^'~ •'- ^^^^^'^^us::^^:^:
{*) Vou-z Bibt. Oricmul. \ih\ fiip,
C*) iioHUmvdlitri , ubl fup. p. JJ ^.
j {c) DlitrttUt, iibi fup.
I
!*:
m'fû
iîV'^
«4 c r R r M o N 1 r. S , M (IT, u R S ht coutumes
Qiioitju'il en fuit , le C(Tur du Miilulman cil lutiirclltmciit incline vcri ce Tainc
lieu. Cela vfiit «lire , ce inc Itmlile , ou'il ell impolliWe tl'ètrc Mufulnian f.uu
aeijiiérir aullitot de la ilévution à la CmiLi i coninie li on itiiuit en Italie , «]ii'il cil
Impcidible d'ctie bmi (>aih(>lu)iic , fans s'aH'edtonner aitllitôt fie de tout {\y\\ e(i:ur 1
la Chapelle de N. D- de I.orette i & en Efpacnc , (juc le vrai C^hnllianiùne &i le
ïélc p(nir S. Jaunes ioiu deux eholcN fi inféparahics , tju'on ne («j-auroit éviter de le»
faire marcher enlenil'le. Au relie en ranpurtant ces tinbles , ^u , lî t)n veut , ce»
ridicules excès du Mahometifine i nous répéterons ce tjuc nou^ avonj déjà dit au
fujet («) de cette Religion. Ne grollit -on pas les objets pour la tendre plus ridi-
cule i Ne prend -on pas pour principes de Religion les rêveries des dévots , la char»
latanerie des Inians fie des Caloters , fie l'entoulialme des Myllimics fie des l'ucies )
mais achevons de rapporter les preuves ijui confirment la dillindion due i ce
Temple de la Mecque. On a remarqué que le dévot ne le regarde jamais fans être
attendri , fans jettcr des larmes de dévotion i que les laiiits Prophètes &i les Patriar-
ches Y font inviriblement leurs cours & leurs proccllions i que les Anges le gardent
& le défendent.
Mettons au ranj; des privilét;es que donne la vifite du fiint Temple de la Mec-
que , celui ( k) de porter le turban verd > privilège attribué aulli à tout Mufulinan
né pendant le voïage de fa mère à la Mec(|ue.
(>roiroit-on qu'.i cette exceinve dovotion pour le SanJuaire de la Mecque , fie
à ces excellcns privilèges qu'il procure aux Félerins qui le vifitent , il fe mcleroie
des débauches fie des excès criminels , des mouvemens de haine , des querelles , \x
difcordc , fiec. des rechutes dans le péché, un oubli de fes devoirs , fiec. C'ell pour-
tant de cjuoi les Mahométans fe plaignent eux mêmes , fans attendre la ceniurc des
autres Religions, (^'clt ainli que dans toutes l'homme ell toujours homme. Un
Mufulman diloii ingénieufement de fes confrères de Pèlerinage : O» àame Us pions
^uat.d tli ont traverft tout le diimitr -, cr pour lors ils deviennent les pièces les plus impor-
tantes du jeu : mais tout le contraire arrive a nos FcUrnis. Jfres avoir traveije de vajles
fats pour accomplir leur dévotion a la Mecque , ils en reviennent avec une grande diminu'
tion de mérite & de vertu.
L'Auteur du A'/ç/j/un/7/«« rapporte, qu'un Pèlerin, homme de fort manvaife mine
fie grand fcèlerat , prenant en main l'anneau de la porte du Temple de la Mecque,
s'en frotoit le vilagc, fie nrioit Uieu de le préferver du feu internai. Celui qui etoit
à côté de lui entendant la prière, lui dit: Ne fij.ivez-vous pas le Proverbe qui dit,
aue le jeu d' Enjer ne peut jamais in'iler un beau vija^e f Ce Proverbe elï tiré des Vers
l'erfans du Poète Hajez, , qui entend par un beau vifage un homme de bien, comme
au oontrairc un vifage noir fie laid, chez les Perlans , s'entend toujours d'un méchant
homme.
Nous renvoïons à la defcription des Cérémonies religicufes des Mohométans ce
qui ix'de à dire fur ce fujet; Se nous rapporterons feulement ici le leiitiment d'un
certain Hallage au l'ujct du Pèlerinage de la Mecque. ( c) Ce mot figiiitie propre-
ment en Arabe , celui q\ii prépare le coton, avant qu'on le mette en teuvrc. (>'elt
le furnom d'un fameux Dodcur, homme fort e.xtr.iordinaire. Car on dit qu'il tailoic
paroître aux yeux des hommes des fruits d'hiver en été, i!c des fruis d'été en hiver i
qu'en étendant fes mainsen l'air, il en faifoit tomber des drachmes d'argent , dont l'inf-
cription étoit : col ail ah ahed , Dis qu'il n'y aqu'unfeul Dieu -, ôc il appelloit cette mon-
noïe des drachmes de la Toute-puillance. On ajoute qu'il difoit aux gens ce qui
fe pafloit de plus fecret dans leurs maifons, fie devinoit tout ce qu'ils avoienc dans la
pcnfée. Ces merveilles lui attirèrent un grand nombre de Difciples, fie tirent que les
Codeurs de la Loi Mahométane fe trouvèrent fort partagés .à Ton lujet. Plulieurs
d'entre eux crurent qu'il étoit plus qu'homme : les autres le traitèrent d'imp:)lleur, fie
Ben Schohnah dit que les Mufuimans étoicnt divifés entre cuxàfon égard, comme le
font les Chrétiens fie les Juifs à l'égard du Metlie.
Hallage jeûnoit fouvent pendant plufieus jours i fie lorfqu'il rompoit fon jeûne, ce
n'écoit qu'avec trois bouchées de pain fie u i peu d'eau. Etant venu A\i K'horajjan dxm
ïlraque
{a) Voiez aufTi lesEdaircinèmens de M. Kt-
Itind fur la Ri.li^ioii des .Mahomctaiii, infcies
dan^ ce Volume.
(h) C'ell aulli le privilège de ceux ijui pré-
tendent être dcfcenJus de Mi*h»mti.
{c) WHtrbtlot, dans ù Bitlitth, Oritnt. air.'
m.
RELIGItnSLS DES MAH0METAN5. tf
\rra^ufB.,ùtl,mn>nf, ,1 pafTa i |, Mecque, flc vint à foi, retour tVtU,lir \ n, -s . pour remplir le, devoirs du l'élernu^e el v u Z , . un Anrl "'""' " T'
nui.ui, .ilIeinNer une trentaine de pauvres ori)hclins le. h„„rrlr , '"^'^"'^ Alalio-
nu-nt e..n(aer<'- A (a dévotion , les h'ahille . &* l\ h, e • " "" ''f'P'î"^-
avant .lue de les renvoier. Cette ch r, V f.T ,1 1 ''"'''1"^' '''''"■'' aumûne.
des foeietés d'hommes fe donner le nu,t s'il K !i • / "'•''!:.'"»• ^'" ' '•" voie
p<^aant ,ueu,ues heures i:";:;d;:;rn:; ^^ ^i^s'i^^rL^rpr;;" r"'^
reflouvenir eneore à quatre pas de l'endroit ou its^eur IZl ZiLn""' ^''''''
L AlKmWee sécant tenue, on y rapporta la Dodnne de lUU, T. r,u ■ j,
0«.ren a.ant entendt. la ledure .\leinanda a M./^r diuUrwoit; .,::''' ri ''
c; répondu que eVtoit du Livre intitulé. Aca.J.fcU.sl/Zlu\^^^^ ^^^'"' "
ff par un iJodeur irréproehaHe , nommé H.,lUn\uktJ ï r ^A''"'' ,'?'"P"-
Vou. êtes d,,ne de nl.rt . ear m>us avon/Î.Sdtfutdur^d^^' l^ itT^
que , & nous ny avons rien trouvé de ce nue vous iv uue/ A,,.. ,
ces paroles, le Vuir d,r au Cadh, : Doihu-Jv urè wit p éerit^ ri^! """" '"^^"r^"
clnons h vous ,ut;e,. eet homme digue de n,ort , V.u n' Le- cVdh. rit 1' 1,'"!" '^^r
^uedifteultec/e. découvrir On lenl^menc : ma,; .eu j t m^^^ , ï:;^^;;;;
S
r ■ 11- — " "'"■ • "''l's peu
etoit permis de le hirc mourir » & fon avis fut Lm de tous k's mtn-.W^" ^'"."
lAlIemhlee. NalU^c fe voiant condamné, kur du M< ^ ". ^ïc^oit n?' " '''
npandu par vos main., ; car ma foi ell celle des vrais Mu t. m l^n tZ\^^ ''a
Orthodoxe, puilqueje hus la Tradition de nos Fercs y P ufieut 1 ' r "^
qui attellent cette vérité. & Dieu vnorr, m^ a ' "' l""""-"'^ ^'>- "i^'- livres
.n^..c la .eu.. S„„ c„,rsf.„ brulc-, « fi ,c,o cxpofO. /a„ u"^:' J:',!:;^^ t
^ „ ;'o'i;r;™rr,';r™' ^ ™ '''■'"''"' "" -'- *« - ■'-' . -« - -»„.
„ Il me traite comme celui oui convie rrilr,. r,« ^
>;/ /)/ ,; ,A, i^ V ,111 " «-OI1V1C , traite loi) convive.
yil - Vk^iK^ibi , bockur conlidcrabe parm es Mnfulm .„. a- .- ■
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M 1
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mi
U CEREMONir.S, MATUR"! fTCOUTUMFS
Croïez en moi, & je v«'ii\ vlomicr.ii iiiif j>l.intc ^l^^/«^(/, «m cil une cI|K'*i' do ^wA
itti , nu Sjt'uri kitaul , iloiu la y,rx\t\%: Icra ilc luivrc , & (v ».h.un;tr.» en mumu vie
priini il'ur. .-Ihnkkic Un rr|'i>nitif : Ook» en moi, £c )c von» enverrai un fclephani
coût lu- fur le tl«'s , iloiit li^ jHiili iront )uik|u'4U (lui i &: lorft|»e je vouilr-ù le Mi-
re ilii|uroi(rc, |e le culurai iI.iim vo^ veux. Oetic réponle niulu //Ml.i^f tontui
£c interdit , p.tree qu'elle Un tit eonnoitre que vc Uuaeur ne prenoit luutei lei
Uierveillei qu'il oporoit , «]ue pour lU» prelligc*.
i^) CHAPITRE III.
Di /'Alcoran.
QUI dit ÀUorAH chez Ici Mahomét.ins , dit IV'qiiiv.ilcnt de ce qu'ert !.i tiiklt
chez lev (Chrétien'», (as. i\^y\x mots fij^iiHint rj',.»lemeiu ( /> ) le liirr p.iy t.xttl-
ii/.u. 1,'AUoran .i rc(,u .lulli le nom i.\' Alf^tci» , te qui veut dire dilliiKlioii, p.trtc
3u'il diUiny;ue le vrai du faux , &: ee qui ell julle dt ce qui ne l'ell p.u » ou plutût
ans le même fens que les Jiiits emploient k mot de Vaik ou l'irL.t , pour délimiter
une portion de llù rituie. Il porte encore le nom de h'it.ib , t'eil-.\-diie le I^ivrc ,
&: A'Ai-MQsli.if , le Volume ou le Code p.ir excellence i &; ce nom lut donné A l'AI-
coran par (f ) AbulUcre , qui , dit-on , r.iilemW.i les ttiiillets ililperlé» de ce Livre,
ti les réunit en un leul Volume. EiiKn on l'appelle aulli .4l-l)htir, ou A.»«i//. /Il-
J)idr veut dire nmonlrAmc ou exhottAtion ; ( a ) I'.i>i:.il , une chofe dekendue du
<>iel O'clk pour cette railon v|ne les Miiruliiuns écrivent ce t]iii Itiit en lettres d'or
fur la couverture de leurs Alcorans : •• (Jii'il n'y ait que des perfonnes pures qui fc
.. donnent la Uardiefle de touclur ce livre. Cet Alcoran ell un prefent defceiuludii
•■ Ciel , 6c envoie de la part du Roi des Siècles •• Que »es noms donnés a 1" Alcoran
foient des épitUétes ablolumeiu leiuhlal>lcs aux nôtres qiiaïul nous parlons île la Kible,
c'ell de quoi perfon.ie ne doute » fie vraifemblablemeiit les Mahométaiis pourroicnt
donner un pareil détail touchant nos Livres lacrés , & copier nos iJees ^ nos réfle-
xions i;énérales , comme nous copmns n. I les leurs. J'ouhliois prelqne les InnionH de
noble p.irote , Kelam
L'Alcoran ell divilé en cent quatorze chapitres, qui ne font luitlemcnt d'é.^.ile gran-
deur, comme on peut le voir a l'ouverture du livre. C'eIt là cette diviiion , félon li-
ouelle chaque partie le trouve .ippellée Huraïc dans plufaurs Auieurs qui ont écrit en
Vrancos de la Keli'/.ion des Mahométans. Surate elt donc un mot Arabe jrAiiciJe qui
fii;nihe la même choie que dans notre Langue celui de cLii/itre : niais il taudroit dire.SW u,
d*)nt le pluriel cil Soituir, Ce mot lignirie proprement ordre , ou fuite , ou rat/gee diî
quoique ce foit. Veut-on quelque chulc de plus fur cette matière i La àiuni des Ara-
(4) Le fond Je cette DifTortation cft prcf-
qiic tiiut tiié du PifcoMn priliminaft de \l. 54-
It l'ur VylUtr^n , & de la Bibticih;'iificroir cilltCfitn , parce que \' AlarM a
été donné par cliapirre^ &: par vcrfcts', cimtre
l'opinion de ceux qui prétendent qu'il aétéfor-
f;é tout d'un coup. Le I'. M*rAtei ell un Je
ceux qui le croient; &; on peut voir fes railons
dans lapremiéie partie de Ion PrtdmTit, oùil
tiaiic Je l'Alcoian,
( f ) Premier kalite après Mahjm.'t.
( ,/; \yilirhilot danv (a Btblmh. Onrir. arti-
cle d;: VAlctran.
K * l' Je C»i-
\ .UltJIU tic
III birf h^nt
iilr.ù le f.ii-
/.r^c ton lui
luutci Ici
va 1.1 Biktt
ir p,ir t.xttl-
\wn\ , (i.irce
i un pliitùc
uir iloligiicr
c le I.ivrc ,
miu- i l'AI-
c ce Liivre,
licmliic ilii
I lettres d'or
nues qui fc
ilcfcciuludii
.1 l'Akoniu
, de la Kible,
I j'i)iirr<>:eiit
^ nos rcHc-
; liirnoriH de
ic Diiliiuire-
ous .ii>)>reiii{
:enc i)uelt|iic
iii en leciret
l'é'^.ile grau-
M , (eK)u \x~
ont écrit en
jraintje t]ui
Oit iliieAW a,
nu ra^igte de
util des Ara-
que \' AlcifAn a
vericts', cimtre
t iju'il a ctcfor-
Tdrri ell un Je
vuir fei railuns
ProirôTii, où il
hjini't.
i(/i. Omit, irtl-
RELicrrusES des maiiometans. %j
J.M rcvieni au J.^rr des Ju.fs , m,i en comptent 1 1 . dw, U diy.Jio,, du Pomateuciu.
(d.4.|ue ihupi.re de I AUoran 4 Ion n.re parcie.d.er , .,oi cil pr., .pu-iquer,,,,. ,?, J ,„
cern.n fmet.iuon V tr.me .ouduneperlonne do.„ o„ y jurlJ : nu. J) orduù.re' J
c ...je e(l pn, du pren,.er mot .p„ u p..ru d.p.e de re.n'.r.me à tcu, uu. en ni
leml.le les srerlet,, ,,uoup,e le mot «]ui d.u.ne le n..m ..u (biapirrc A..i ..lie* f.n.v., t
£..rt elo.i;ne du comnicncement . & que nien.e i|ueU,..eloi, ,1 f/ «rouvc preUu.u U lin
Cela |uro,t r.d,u.lc < „u,s . , A , d.t le Tradu^eu. a'm^Iu,s. ,1 le puu o ,c \}V,'ilZ
cp..lU.cduns lopuUe mo, fe reneon.re . a,, été éerV. nu révdV. ,,V4 u d autre ou
ont d„ prc-tede, cnfu.te. Cepcnd.u» le nu.t cil rcfté polUlleur du turc . an e oc
le (d.ap,.,e a ete mis du., ee. ordre .jud 4 au,o„rd'hu. . & .1 dk 4 ren,.uque ene . c
qua caufe de cette delunion des verlet. . eerta.ns chapures ont pltKi.urs dd '• cuu
tures i ce qu. vient fans dou.c de la d.lKrenee de, Manuierits fie deJeopies
iMure ees Chapitres de fAU oran les .u» ont été révélés À la Meeqnc . le, autre, I
JVKdine , ^ eela ell nurqué dans le, turc, de ces Chapitre. . de n è,nc m.e i\m y
nurque aulh les no.ns des deu. Villes . lorfqu'une partie du Chapitre a é é réie éc
â la M..que fie l'autre a Mrdine. Hcnarqt.on, ene.îreque vhaque verfe. e(\ rc' r | '•
V m . t ell pourquoi Us Araks appellent ee, verfets d'un .,om qui revient en [c)
Hébreu , connue en Hanvor, . A celui de ji^nr De plus d.aqtie verlet a oui ù re
meut fon non. propre . co.nn.e le Chapitre auquel il appartient. '"^"""f^-
I y a Icpt (d) Iditions priiuipales Je ['AUcraH , qui font citée, avec dilViiukion
par le, (.onnuentateur, de ce livre. Deux de ees éditions ont é.é faite a i' d .
a roilienie a la Mecque . la quatrième .i C.Ja , U cinquième à H.f... . cm «.iVi
h l xieme en Syrie , la leptien.e ell appdlée communément l'éduiun v il.aire on
V ulj;ate. .a première de ces éditions contient lix mille verfet, , la f cSc & I
çinqtiieme lu .mile deux cens quatorze , la troilién.e 6 1 , , Ha quur/m 6. »/
1. ..xiemc 6.X6 ,& la dernière 6w,. Cependant elles elnem.rAv^^^^
n..t le même nombre de mots 7-6,,. o.. ,,4^4.. ^ le mén.e nomhc d; \^L
,,.„', I ':■ V ^'^ "••'•' f"P^l"'"^'> Alihometane que Ton doit une limmira-
ion, que les Jui» n ont pas -noms krupuleulement oUleriée .i l'égard des ve io ts
S'V ' ""''" \v'- ^'ï, ^"■"\T^'l-"'-" ' -> quoi »lcs Chrétiens au.l fut -, . k !
« du .noins aulh vçtilleux Ic^ ont imités en ,e> f.nfant le calcul des p'.ro 3:o
du N. T. la iuperli.ion dev Mululmans e(b allée julqu'a fupmiter con Uvn de ?,
■ne même lettre dl en.pio.ec dans l'Alcoran , & v!,ili ronu .Int ivi c le ref,
to.nne en lupatelle , tomme l'excès de /ele tourne en cruauté. '
Cell la ce qui rej;arde la div.Con de i'^Uon,» par chapitres & par verfet, • mai,
ly en a tine atitre en foixantc égales portu.ns, eiLcune fukiivi J, neore ," T.
IJucunc de ce, (/) foixante fedion, , ou portions, fait une efnécc .l'Ofh'. .•
reçue en dirtcrentes oecalions . ^ il y a dins le. .Molqué k '::,, '., '^s n h l'e';
dire ou pour les lire. Cependant d'autres difcnt ^g) ouc cet Acoran c l I,
clinaiiement divilé en trente portions . doi» enfu.c^chL. cit Z.i d ^^^
en quatre .ce qui selt fait ainf. pour la commodité de cet.x qui doivuu te A
cor.in dans le, grandes Mofquees . «c dans les Chapelle, voilines dj c Zli'^i'
ou (ont enterres les Prmces'iic les grands Seigneurs^ On ap ell s le lu.^' ^ /f
nian.ere I Alcoran ell lu une fois par jour dans chacune. Ces pieufes kaiiies o.u
pour but a ce qu'.u, notis du aulli , de foulager les âmes de ceu^x qu Un nter
dans les Chapelles : mais notis n'en dirons p..s davantaije ici au fuie de "es ùr-
des Mululi.uns pour leurs morts . &: nous'remarqueronv llu m aix e |V?
lune , que le n.eme ufage s'oblerve à Médine fur l'e tombeau de A 1 , c le
Alocrs ynvnt pour lui comme pour les autres Hdeles ; l'autre , que la fù„a,on ë ce
M-ins ell auli. denfeigner la manière de lire l'Akoran. ««netion ut cet
( <« ) Cette rciiuniue ell fort nfccllairc- , par-
ce quelle peut Icrvii i delàbulor cenamcs ^f»(,
qui s'imji;iiici)t qucccllpar iniiccxtravj,;aiKj
ijne Mahomet a nomme les Cliapitiei de' (ou
Alonaii , II- chapitre U« U V4chi , tin elumiM .
de l-t Jif^iie , &e.
(l>jS.,le, ieCh 3. du DifcjHn BrfliminMrt,
(c) ytyM en Arabe , Ottth en Mcbrcii.
(•/) Ou plutôt fcpt copie» niaiiBiciites.
(t) \oicz le. fupputatioiu de Leuldcii i«
ctmpcnU. X, T.
(/) i-mtrbtloi , »\n fup.
(^) Sali , ubi lup.
9,
' I
«I CEREMONIES, MOJfURS ET COUTUMES
On fiçaii que t'hu^uc ('h.t|tiirc di? l'Alioriii |mui« i U lèic • ntcpti:' fuurdnt (•
Chapiir« 9. i\% |MiiiUa , >«« ttim» d. hift» tuti miliiii»tà>t»\, Cciiv l>>rituiU totimir
chcs Ict Mtifti'itui» tutu te nom Ac BifmilUé , cU l'ommc U livri'i* di* Uiir H«li|(ion<
£lle c(\ conUininu'iii 4ti (')niiiu'iu'fnu'iit Ae ttut ôiriit nubliit AC p4riiiulii'r% , flC
VAiii I fv.'U)itli« DiuKur^ M.ih'Mtu (4iit , iciic rtirmti'e dvi Jutl« • *•» "«m J* Dm», ttc-
Ce (l'Ile (Ict Chtctiiitt , ,m nim dn l'ttt , dit ttii C" <'" V. A.7^r>/, Etiv vjiii rtittn U
Ouix , Ac le Jkhim , Makia , t>ir ou lH-4tutiii|t «le (^iiholit|iii't ne nuiu|tieiit
)jirui% de CDninu'iucr liiirt AÙ.K^ {niuliit bi. mi'iiu* Utirt lettres ik' tomincriv « (iir-
loiit Cl) Lf[M|;iir £i eu !ulic. Il y a tel Ohn-iictt t]ui ilir4 tin'im r4(>)>«>ru' iti ht'n
foigiieurcmcni ilc'» miiuKirt t mMs il tant ionluL-ri-r 4tiili , i|tK- ilii» nuites tei Reti-
gioiit Ut miiituivt lU-viiitiu'itt l'iHivi'iu ilct iir.'^i't cirvniii.'U. l.'Auivtir (]itc (i«)iiouf
tuimt croit t|uc M4homct i prit dci Mij^n I4 f".>rmiilf At I'AIiomu, 4vcc biuiicoup
(l'4Utrct iltiiU'i I ni4ii iMi li^jnt atUv, i|u .ittt4.it i|uc Ict hiiuii-rit le lui unt |imp,i<(0»fm(Ms d'une Ecriture divineiiu-iit infiMn'i : Il plupart di 1 l)>KUiirt ii
det Ctimnieiiiateurt veulent mente ipie tout cela Ixii aiiili venu ite Dieu par r''vél4>
lion t U l'eU 4iiil'ii|ue let Raltlunt ont dit i]ue Dieu avoK révèle let poiiut, Ict 4C-
leiit ti let lettres det l.ivret r4crot du V. !■ Cependant les Murulin.iiit riifonnalttei
i'roicnt que cet titre* , U turniule & autret pareillet cliolet ne toiu vjue d'inUitutioii
humaine.
A)ouioiit X cet petitet remarques, qu'il v a dan* l'Alcoran tp. CItapuret , qui
niinciiecnc par une certaine lettre de l'a t'ahet 1 fie comme en manére de KetU
cuniinciicc
ion , tout ce qui elt taiu fou peu difficile Jc lliipilier paioit vifcr au nivtl'rc , tcw
uUiliiunt en ont cherclu" dant cet lettret. IVlait ne pouvant pénétrer dant ce»
myllcret prétendus , ilt let ont traitét de très prokondt , Se entin les plut lulsileii
(l'entre eux en font venut à déclarer ciu'ilt étoient impénctr.iltlct aux tioiniuet, ex-
cepté au Vrofljét< fcul. Malpé cela l'orgueil & la curiodté n'étant pat ninint do
J'apaiLige dct dévott que de celui dot aunes lu> n n^'t , des O »^\eiiit *o .-s pour Ma-
homet ont donné l'ctlor i leurt conjcclures • d( en iiniiant la inj hodc 6c let heu-
reufet dceouv^rtct de certains Ju tt Calulillet , lit unt voulu que chaque lettre reiw
fermât ou un nom , ou un attrilnit de Dieu , qtulqu uiu- de lés leuvrct , qtictqu»
ordonnanee , ou quelque Décret divin. De cette uym les lettret, toiiimc les verfets,
ont prit podellioii du tittc de p^na , qui , aiiiii qu'0.1 la d.-ja dit » ell donne aus
verfctt de l'Alcoran.
Mjis pour fatitfairc U cuiiofité des Ledcurt, nous croïoni qu'il ell à propos de
leur donner quelque idée liet mylléret de cet lettres > après quoi ils pourront en f.»i«
fc eux-mcmct ccrtainet .ipplications j ce qu'enfeignent ipielquet TlK-olo^ient > non
feulenient dant le Jud.ul°met malt même dant le Chrillianinne. Il y a dant VAlta-*
tMt cinq (>h.ipities qui commencent par ces lettret A. L. M. Les unt en tout trois
mots Aralnt dont le luis ell , que Un» c// fnfice oh J,itorMf , ^u'it dut tlrt glorifié t
ou qui (ijj;n)lient , félon ilaiures Interprètes . à mi>i i<. de /i.ir mui , ce qui s'attriuuo
à Dieu. D'autres y trouvent trois autret mots qu'on doit iciulie par ceux-ci j [i^
Je /uts U DitH trti Jltgt. D'autres y trouvent Allah { Dieu, ) G.thnd &: A'ilomtt.
A la vérité il faut un doul>le cHort d'imagination pour cette dernière découverte»
malt il en faut pour le moiiit autant pour celle-ci , que let détenleurs m idernes
des types poununt envier aux Mufulmans , à caufe <]u'ellc el't extrêmement ingé'-
nieufe. A. ell la première lettre ût la plus ("impie , par ou commence la faculté dtt
parler : cette lettre dépend de la partie inférieure du golier. i.'l^. parvient an l*alatt|
clic met , pour ainli dire , a monié chemin de la taculté de parler : mais l'M qui
cil une lettre LJjialt , en ell tonfequemmcnt la tin. Or qui ne voit que Dieu (c
trouve dans ces trois lettres t puilqu'il ell le commenceincn': , le milieu 8c la Kn
(le toutes chofes i que nous devons commencer , continuer , hnir nos adunis par
lui I ÔCc A ces rares découvertes ajoutons eu une qui n'ell pas moins ingénieulc ,
fie qui ell peiit-ctrc plus ra:fonnab>lc i c'cll que l'Eciivain , eu tranlcnvaiu ces eha.
pitres
(4) SaU, ubi fup.
(<«} //h.i aU*h .iltm; & pour y trouver une
£|jiulicatiuu myllcricufc, il faut t'ittaclici à U
prcmiûe lettre Ju preniicr mot , à i.clli.' liu mi-
lieu du Ivcoad, & 4 li tlcrnisre du iruilicuic^
î
ailICItUSES DES MAHDMriANS. If
rlrrr» f«»ii U« or.lrr, .«»• Mihrtmri . criii devoir mettre A U léia iroi« mei< H*-
«rt Kf,iv4m ....,., J„» , fc 4.,,of.r.r..., peut-être l'anVlcnî^ oplni^î niu J !
l/AUnr«n «lifcnt le, même» Dortciir, , cft ^crii avec une iMcwnre mimitaWc . le
«mn.,nrn, .|„ r«prdr..„„ & do m.,., pru dô 4u.rr\ |),I.Ua., Arabe, N . u ne
^l^-Jeron. pa, de, r..fo.„ .^u, pruv..,, •,».,., p«,.^ Muhumc.. . ..Sncc r ".î
Ji fi.t .o,„me Ir, Crc, n.,»r donner p|«, 'de fot.e & plu, de cadence ludf.
.«..r, en dm,(.lbn. en d.Avren.e, DulecU. le, e«prerti.,n, le, pi " v!ve* . i tl
r m. deï''"" T/'' '*•*•,*""• f"''^' «fu.r.,é ,\)»-a eaufe de cela Ma ,0 ne a été
contraint otuiouen.., Jv.nploier de, répe.m.,n, . In.en le, nég^eaiu 1 ' 0,,^^
jlan, lol.fcur..,t. de mcmc .,ue pour'avoir été lorco .rctrc\r^p [.rll'^; T;)!^
cra^'irïll/"; i'ai' '" ^'"Î""'^V" • ^"'-'""' '" Mufulman, donnent de trc.
Rraïul, elngc, A I Alco.an. I.e, AUoranilU-, . ou gen, attaché, X la lettre de lAI.
cran . ne trouvent rien d'élu^uen. ni d'excellent hor, ce livre. Ce A, de c ,„ û
atoljltiqius. il, condamnent également Avcrr..é^ & Aviccnnc. deiu de, nlu.or, ?
orncmen, du Mahomet, fine . avec Anllo.e flc l'ia.on. '''""«^ ' ^^"^ ^'" T'"» Bf-»"^.
I. Alcoran dl plein de H>;„re, extrêmement hardie, & dan, le coût Oriental
ci iff^a"/^"""""^" ' ?.'*^" """' frf^""!''" i""'- Rn,éralen,ent do I rc" Te a,:
cien Te bment . particulieremem .le ceux de, Prophète,. Ce(l cette k^u c ,n
cndévelopant une difpo(i.ion dcfprit ruturelle À 'iMahomet . l'a . ] erm mià cm'
ploier . comme ce, Prophètes . l'interruption & la fufpenfion du |{ Tvcc le Se
coup,f. Ce <]u, prouve contuuie-t-on . îp.e Mahomet na éparené V\rt u IV . !
dan, cet ouvrage , cVIl cuic le fuhlime y el\ mdugé i propo, & 0 e 1 é, l e u'it j, v n
toujours bien p .uees. k'A parle de Dieu . s'il SécrK il at rib u, , IV X [e "
coup de n, >,e(lc . s'il prononce de, Oracle, , ceU avec une élévation Projor .ou '!
tent 5v"ir"'V Y^'Tf"^' t- '■'^'''"■•"•- ' '1"''^ •'♦*"^^''" >"'••"' M"'' "peu-
vent d en muter I efprit & le caradere . 6c même de copier fe, tour, &: e, exprèf-
fions, (.eux .jui fe pu,uent d'écrire avec élégance emploient le Ikile de l'AlS ,
e citent & y renvoient tréciuemment. lin un mot .1 ell nupolliblc de le, e m d '
Ici Auicur, Arabe, , fans ctre verfé dans la Icdure de ce Livre '■'•'^•'^'•c
A tous ce, avamap, cjui le lendcnt li refpedable chez les Mufulman, ,1 f.ur
in'ui 2rér"" iV" 'ri-"*^ '"""'" . ou\>rthodoxe, . fot.tienna7. VÂ o
ran (O dl éternel & UKree . cxiltant en Dieu mcinc . l'ellence des décrets dm.
&c. D autre,. & ce a,nt les Atouz,alln . le mettent au nombre des autres cré^ .'
rcs , «. fe contentent d alUirer (d) qu'il a été tiré du livre de ce. Décrets d", la Iré^
Za' r %^ ?"''a-)" 'T "' 'l^'^^'^ '"V '^-^ Ceux, d'où ,1 a étrappo é a M,t
homct . a.c. Selon Khor,d>
liiMfH. Cent ftrd^wuibn cortomi* |iif>Hi.tu \ài»t J« AN/.M-.«iW. hUiaitm i|ul
fiitiAU à /4lm*m§m , lli ^fNiriivr />it*in«
K al tir Jci AbiltitUt Ht ouvrir Ui |)riroii« , ilî'livrâ f <'<• • //.m4i/ 0< imit ccun qtil
tviMciii éii arrètô iivcc lui . K Jomu ti liiwrié k ui thuun ii
fournir 4 cvu« qui u'ctoiriii {ai ilu fviitimtfui tlv iv K4>ifc. il^r ifuui iiitcrrti M fuii't Uo l'Atiorin . il ih* rk'poiuln |i4i pr.^tifcinciii qu'il rui
'ff« I mii« li riffirnu lui u avuii ci« pufô , nu mpiifc.
crff«
(jiiu*t|U'il en fu'i • iitui le rcgiriUiii uiuiMitwmitii vommc un mirule pcrfK'iuel*
{•!»i» RraiiJ i»>tfriu- mu' »U' iirtufiiicr un mon , junc qu« k'Atior4ii vil uu uuvrig»
n*iii>i.i|t i- , M\ Jului tU« ('iiiti.'i «le ril)>rii hu.ti.i'ii t qui rciiivrmc iii loi «UirirM-*
l^n'l liM«iiiivHjl>!('f iW Uivinué , que l'un fiui pruMVir. lutiinu' tVx lUtHU tk' Dieu»
^ fn«u I iVll • 4 -tliri" , fit nrvii.t II lii priuvv» »*'m l'ouvrjigc inèmc. Mihoiiia
ViiuUui mmitrcr l.i il viuué »lv fi M'iliou |).i »wiU «U \' 4it»t.tM , tlrii ir(Hlui Je I4 vj.iur Jim Chipi-
Ire Je ec l.vre, m qui pue lu eue nitiqMU' pour l'ét^UKe. Un fvui |*o«te iuiiiv>
mé t>é,d («f4 jtHthir par maître île Jéri un VoënK tk- U faeoti i b rnrte Ju Tem*
rli" Je b Minjiu'. Mihomer v alKchi Je même le fveoiul tltipiire Ji l'AUor.iii ,flt
Jfpjirolire iuili-tAt iou:£ l'clegioie J'uu Potmv , .mpret Jnquel juiun 4U're IkI
tfprit u'nfa jam4it preinlie placei nui i..*kià %uc 4 pvine lu U% prtm ert virlcri Ja
chapitre, qu'il l'iJinri ti le co ivertit , eu Jet. ar4,u quw Ju p»rt»c> fi fuhiin.i
orio'iiii kurtonv clioii 4vtC elltt.Aine pouvoiviit vcinr que J'un Proplu-tt lofpiré.
;e f.é.i fut J.11U I4 fuite uii Jit piu» 4iiiiu\ Jefiiifvur» Je M.ihomct.
Ouioiii avec (.1) l'Auuur Anguitqui imui louruil ici p4rii(u,.ir.i^t qu'il4pu(-
fi'ct J4ni le» fourtct mémett q'ie l'hirm »u'e Je^ ixprclii 111%, que r4ri Ai I4 riielK' Ju
(tile, que l'iiKhiiuiment , t'il fuit 41. li Jue , Jei tour* o.u exdêuuni. ut coiurilnié
A fiire gouier la JiKlriiie Je rAlior4U. C'cll 4i>.li que li^ 4rj;umiiit Je MaIuiimcc
mit pu ebloii'ri cet arguiutut qu , pr«>p*iU-s p4r lUi avec I4 limpiiiiiô Je l'iiva igl«,
^; Ji.'pi)uillét J'iiiie Khotonque vapiiuU , u'auioniit f4iit Juutc p4t même luipritci
1>lut iJioit. Il nVlk p.u iiévtlli re île rappoiter lei Jet exeinpiei Je ec que peut f 1 r»
ur refprii hunuiii l'Iurmoire lUt phuli'i , Ce I4 taJenev Jet paroltt (oimt a Je«
maniétet .ipic4b'it, j une vt»ix qui fuppe iiu'.»»Jnufem*.iit i'ureit>ei Ôic loue te*
f4it partie Je rcinqiii.iee « & t)u.tiKl n>cme cette «^.nquente m- proJu;roit que t'4(i*
riiraron Jaui l'homme, tu fiuJmii-il Javamage pour 14 reiulie m.iîrille île .',»nc^
Util fuiprit: e'ell «mit 11 qu'ixgiut \,k t ttux ijui te, «.veut 4u
tttJu lent :t> levouiioiit.
Jell
ut J
et .uuret
par tel voei cxtraoniiuirtt , qui ji
Tout ce tiui a t*tf J t Jant k» tn
U iiotilli c Je l'Alii'rau. l.e projet Je Maiiomtt ex^eoit l.i kqpolui.» 1 J'umTI.oI
ip irei préteJent , fait aller toitnohre rufij».' tt
fupe'r:tuie .1 Jtt lox luimaiii» 1 &. teite i.oi ne pouvuu t're lu)érAU>e, t|u'en
fut pofam la rie» Jaiii l'Araltie, t|u'u \i) prit .e parti Je reftiiJre ces
troit Rel gioiit enlemb'.e , pi.ur m eux j^a'^uer teux qui eu fafoe.it prtifelliou. Le
projet ne paroîna pat 11 J rficik' i exv.iu.er qu'où puurro:t fe le perl'iuilcr, li oa
CUiJiJ«:re le» étr«ite% liaflon» Je teux qui lu vo eut let tro.i Jitfcreuiet Kelig o 1», 0(
qui , V vaut ttuit cufemb e Jant kiinciiut liiux , »'eiitre>ee>UT:nuie.ii leurt tlo)i;nies
&. kunerriuit- D'jlx>rJ il eumimut,4 parte» téu.iir fkiut lacroiauee J'uu feul iJieu,
iallutu aux ui t U urs uf.ipt t kt | lUt tlUutiel» , avit uu refped exiéneur pour leur
Lég'ilateur, ai. aux tiutie» .A |)i4i.irjuc ^à, Je»pic-eeptet ^«Mt à eu 4tt(i.
( J) Non* nou\ gtrderioni bici> ie piricr dt
ce 'c nuiiiric, Il notis ne li, jviun\ que* l'im rc*
vient peu t peu ik'puu iiucli|uc tcin^ il l'r^irj
lie MatiDiuor . île tet inturte pr^ju.;^ , tjui ne
trwutu lieu ipic Je nuuvaii iLiiii uac >oUc Uc«
t,« Il :
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RFUCIEUSCS DES MAIIOMliTANl 91
li ctk »«rMt« ,p,. „•„ „rrt p;,„ ,^pe,^ ,| „„ , ^U ..ran mw IW i, /i,,. . fc |^,„ ^
li,h^,H,. I.nfu,,. ,1 „.,.„ „|,„, ,.,„ p.„„ ,^,;^^, ,^,, Jclordff I m lt« h.H„.„rt /..iî
pM.c,. Ah^/i, iiim<,.„fi.i,MMwH,. !.. j»,d4,f,„, „., g„^,„ ^^,., ,;^,; ' ?,
,.r, umpordU,. ... ,,,.„„„ .,i,»- 4n ttaiiunt ihifOcU. r.«(;hr.lhi,„r'«H' pUo ',*.vJ
â ym^^u^ df. ,*..„n,.u,U-, lp...iutlln ÊM CrtMim , K m«n4«v l«« .„cK.Im|Ji a« mI.
appar..«.m»„. â I t,y4,.R.U , k r.in m l«ur tiii lor, .,„. cJéifc mété,\.v;/j,V! w
H I Aral... & de >p,,,e . upr<> ,,U,i,c«r. h.'rcr.c» condâmnSc. na, lo CuncU, .1
. »e.i irouyi dalK* medu.,., jnn.r jour.i.r A Mahomc. d«, mhLm, peu hdél„ fit
- nuk,H,sm d., V. & d« Ni. I.., J«,h y .onuibuca» uuill. Hi f/viimn mf.
M me m.c d.mic de liMr,,,f„u paux l)..,H, ^m „m,di ,ffi,Mt , .1 fcmble c|ue Mahomet na fan ..uc J,„fcrvêr ..u
Mfageqi».! a trouve tout aabli vhe/ le, Arabe. E.da.^d.fiM^.,,*' par //•,.„/. corn!
me un nr^iip.e dt- Ri|,gio„ , ou au mon, comme unie i la coiilcrvatiou de la un,
te. Maho.uc. ,my, Jum d.»tt f.„t uoUntt * U S\a,*>* A,M , ùl I'm»,, f.uù d\ rt-
miun. iur la deUnle de ntanjçer de, via.ule, imnio.ide, , le même Autvur crc.ir
que ce précepte a pri.K.paienK-.it cpard à la famé di, peuple,. L'Aral-ie nVll n,.l-
knwm propre i cutre.c.ur de, eoelunu , & par conlcoucut ce, animaux étant m.l
nourn, . ne pcuvc.it que ..uire i ceux tjui fe nourriiKu. de leur thair. La lulrcnc
t '''l"'"' "" •>•"' M"«^ I^V^hom font fu|et,, ne peut »|ue fc conununiou.-r aux
homine,. c,u. font p.u, fufceptible, en AraUie & a,.x envnon,, de, m..ladc, .,uo.i
appelle l.pre . ladrerie . &c. . ^...fr d, /.. n,u.re dn .U,^f., . cr de lajUhrc Is 1!«
Le LeglUto.r, pourlui,-,! , qui a ..utorifo U coutume par u.ie Loi , en diTcndant
de m.«.i;er d u.k.- v.a.ule ..arureile.ncnt mauva.fe. .,a fait uuauir.nemet la oréca -
li«, ptibliquc . & garantir par m. UKu-f de Rel.g.on le même l'euple, cher g.,, l" .
fcge &: a railon avo.e.u d^,4 obtenu labltinence dun aliment oui pouvoit lui ctro
I. prejudicub'e, tvc. Sur le. puriheatio.,^ ôc le, lotion,, il nout J.t que de .ou, tem»
ellei ont eu- en u .ige d.nu e, pa„ chaud,. & furtout en Aiahc / q„e la clu.cur
ewrèmc & la qual.ic de, lubillemeuï don» ou ell obligé de fc couvrir, étam ui4
titoA'tte. M. Smin^ui fe rair auireliM^ à lilné.
dm pour jiidiHer le Mjli.uiiriiénw iti lerniiw»
choict, nâui.nt pjs iMt i irainctto •ujounl lim
le n-proch^ .jue lui ht U] .«mcux ^mumi , dévur
f^4i I» RilinKiH 4i AiAlmvirt. V. Lettre u. du
'I om- <. dc^ {.Mf'udH P. Simtm. Il cia
d'ciiollciire, chofci , dont J elt «ile»»blc 411
(.linftunifmei par exemple . outre wctjuicoii.
cam« rUoité de Dieu , lamourft tr rcfp«A qn',
an lui ili«, Ac. ua tiouvr dan, le» futour»
Mahonittwndftiè, beaux précepte» (ur |.i (.ha-
nté , lur U »ciik{0»BiC & le pardon .le> injurei .
•te. Mail le ftunfMlmi »ic piulkur» I)i.nt fiirt rarci, on
c trouve dam la néccllitc d'iifcr fouvciu du Iviin, cjui cil le ftui moïon de procurer
du fcMilapcmcnt au corps , qu' fans cela le trouveroi' furchargj d'on.urcs par la
traiifpiration toute feule , quand nicnie la légèreté des faWcs & rimpétunfiti- des
vcms ne couvriroit pas de poulliére pluficurs fois par jour des hommes obligés de
vivre conrinutliemcnt dan', les campa-^çncs , oie. Nous renvoyons à cet Auteur fur
le pr^-cepte tjui concerne la propaj^uion ic la p'uralité des feninics, laquelle ne pa-
roît avoir été chez les Juifs qu'une ample perniillion , ou plutôt une connivence du
Légiflatcur.
On prétend qu'une des , lus fulni.'es fincITcs de cet artificieux Prophète dan» l'^-
tabliiïement de fa nouvelle Religion , a été de s'être fait révéler fon Alcorau par
vcrfcts accommodés cxademcnt , pour l'ord-naire , à la circonltance des tems ôc à
fes vues politiques. En voici un f:cmplc. 1,a ■ opic de l'Alcoran fut portée par
l'Ange Giibrtti dans le dernier des fept Cieux , c'ell -a -dire , le plus bas de tous.
Cela fc pafla ai' mois de Ramadkm , dans la nutt du décret ou (lu pouvoir, h'Alcorai*
Ch. 97. dit que cette nuit t\tut mieux iju'un millier de mois. Et voici ce qui a don»
né oicafion à cette ''xprellion. Mahomet , dit d'f/eil/elvt , avoit dit à fes difciplcs
iiu'il s'étoit trouvé un hu imc parmi les Ifraclitc. , qui avoit porté les armes l'efpacc
de mille mois pour le fervice de Dieu & de fa 'Uli^'ion. Ses Sectateurs lui dirent:
Notre vie elt trop courte pour acquérir un ù g-and mérite. Mais la réponfe à
cette objedion vint aulfitôt du Ciel dan. les paroles précédentes , dont le f cit,
félon r» xpofition des plus habiles Interprètes : Nous vous avo'vs cuvo'L" l'Alcoran ,
do.ir le mérite ell incomparablement plus grand que celui de toutes Ic^ bonnes rcu-
vres que vous pourriez faire i &: nous vous l'avons envoie dans une nuit , dont l'ex-
tcllentepalle celle de toucci les nuits qui pourroients'éeouier. Ct:ttc ruit du décret revient
tous les ans : mais quoiqu'on ne fi,-ache pas prérifément quand elle arrive , on la met
d'ordinaire dans le mois de Ranadha» , à caufe que c'el'c un mois de jeù.ie ai de
pénitence, qui d.fpofe les hommes à recevoir les grâces du Ciel. Cette opinion ,
continue d'Herbetot , n'ôte p.is le douce , & h caule de cela les Mufulmans emplo-
ient neuf nuits î célébrer celL là. Si cet Alcora-- («) formé dans le Ciel , enluite
mis en dépôt dans uw des fepc (^ieux oui font fous le tirmament , mais coitimuniqui
feulement verfet à verfet ( ^ ; au Prophète , & après le Prophète à ('< ) fes Sectateurs ,
eut été remis vn un feul tems ôc tout à la fois à ceux-ci , vraifemblablement il auroit
elliiïé de grandes contradictions , &: les projets de Mahomet fe feroient bientôt dif-
fipés à l'examen d'une révelition dont toutes les pièces auroient paru 11 decoufuts.
Au contraire . en fuppofant que ces pièces n'étoicnt envolées du Ciel , qu'à mefure
tquc Dieu les jugeoit nécelTaircs pour convertir ov pour inllruire les peuples, li juf-
tifioit la fagcflé des voies de la Providence , ôc pouvoit parer ainfi co itre les diffi-
cultés des incréi.,i'es Si d'ailleurs cela aiuorifoit ceux-ci à difpucer à. l'Alcoraii l'é-
cernité que le Mahométifmc lui attribue , on fe fauvoit par le d.>g ne de l.i prjdelli-
iiation aofolue , tu vaut lequel D eu avoit prédétermine de toute éternité les évenc»
mens , qui ont donné lieu à la rc. dation des morceaux dont l'Alcoran cil conipofé.
(d) Vol. à à peu près ce que nous dit l'Editeur Ang'ois de l'Alcoran. Le Lecteur
jugera de la force de ces raifons. Nous ajouterons feulement , qu'il p.iroit que Ma-
homet a vouiu imiter la minière des anciens Prophètes , qui ne f .-ononçoient i.asi
tout de fuite , ni en un feu' tems , los Prophéties donc nous avons les recueils dans
les SS. Ecritures. iU les donnoient détachées , fie fans fc mettre en peine de les
lier
I ! 1 *l
(4) Voie?, ce qui a été remarqué ci-dellus.
Pour être véiitablemem orthodoxe, il faut croi-
re c]uc l'Alcoran eft ttemel & mcrié , qu'il cft
mcine rofllTn.e de Dieu. Ce!» pourroit bien
être imité de l'idée cjue nous donne l'Evangile
de cette parole dt Dieu , i fup.
I; ' ' is
M
RELIGIEUSES D F. S MAIIOMETANS j,
fuite cL fu,„, ù ,p|fe' " Ïr,, . T'T T P"','"'''? • ""i' "." &.
,ç de eeuA, Ja,o;,„uS;:™*SX ™^^^^^
plaire original entre le> mains de i/.M.i rt||c dOma & veiavcdë M,h ™"
,a-o„ p„. y avoir reeour, l„,f,u,, .{.{„, 4„el,„rdifcd,rfa^a'^lSr Jet
(«) Lei anciens Romïîns, qui ne donnoicnt
pâs moins volontiers dans le merveilleux qu. les
autres Peuples ont fait préfenter le Kecu .Ides
Prophéties de la Sibylle S, r-r^*,» l'.ncien, ou à
7>y«/» le fuperbe . par une femme qui difpa.
Tut au/li-tot après avoir reçu la lomme quelle
en dcmandoit. ^
^ ( * ) Te ^Hjjue m»inM m*ntnt rtgnis pmtralié
ntfini , '
dit Fnce à la Sibylle de Cumei ;
Tome V.
Hic tgo nmipu iMMsfintt , aneMajMefMé,
D,a» mté gtnti ptnam , Itncfynt J^crat, '
^Imévirti. Fitiis i*niumnee*rmmu mati-
tU. Virg. itncid. L. VI. v. -,
cl'l l" ver» de la Nymphe Bagi, , ou del.'
Sib) lie hrythrée, rC'\\x i car du tcnis du K.>l;fc Othm.tH , il fe
trouva plufictirs copies dirtV-rciucs de l'AUoran. Othm.in les aïint fait rallemlilcr tou-
tes , les fit corriger fur l'original de HajcflJi , & fupprinu tous les exemplaires cjui
n'y l'toieiu pas conformes.
On cite comme un des plus fuMime» endroits de l'Alcoran ce pafTiCic du Chap.
I I. ou Dieu arrête tes eaux du Dclugc en ces termes ; 0 terre , engloutis ici taux \
e cieux . retenez, la pluie : ^ui(jltot la eaux s'.t/'iujjfreht j le dccre' fut accttifU \ l'Arche
s'.nretafur la mnnt.i^ne {a) d Al-Judi j cr cti paroles furent entendues , malheur à la
Nation impie ! Ccpalfage cil cfFet'^ivcment fort beau i on peut dire aufli que le
Chapitre d'où il eft tiré Venferme généralement de très bonnes choies. Il en ell de
incmc des Ch.ip. y. 7. 8«: n- fans parler d'un grand nombre d'autres. Dans le \.
on trouve de beaux préceptes fur la patience , l'humilité , la béneficenee , la perfé-
verancc , contre l'ufure , i!cc. Dans le 7- on lit ces préceptes conformes au Chrif-
tianifmc ; fviez. induirais , ou plutôt , pardonmz/.u/i peine -, ne commandtz. pima/s que
te 0UI e/l jufte , & ne contcflez, point avcc l'ignorant. D'Ilerhelot ajoute au fujet de ce
pall'age , que Mahomet en re(,ut une plus ample explication en ces termes j Re-
thtrchez, celui qui vous chajfe , cr donnez- à celui qui vous otc le votre -, pardonnez, à ce-
lui qui vous cffcij'e -, car Dieu veut que vous jettiez dans vos âmes les racines de Je s plus
vrai.des positions, ('e commentaire, ou plutôt cette paraphrafe d'une partie du ver-
let qu'on vient d'alléguer , fe rapporte entiérenicnt à la morale de l'Flvangile » & il
en clt de même de ces paroles Evangéliqucs du Chap. 1 3 . qui terminent l'énumé-
ration de plufieurs devoirs : ceux qui changent le m»l en bien , ou qui rcMident le bien
pour le le mal , auront pour recompenfe le paradis , ^c. Avec ces partages & quantité
d'autres relatifs aux préceptes de J. C- on pourroit faire le paralelle de la Morale de
l'Alcoran avec celle de l'Evangile , comme on l'a entrepris plus d'une fois de cette
même Morale avec celle du Paganifme. FinilVons cet article par quelques particu-
larités qui méritent d'avoir plate ici.
Croiroit-on, après ce qui a été rapporté du lélc des Mufulmans pour l'Alcoran,
que chez eux on eut feulement ofé héfu.r fur fa perfec'lion } Cependant elle a été
révoquée en doute. " (i>) l'iufieurs Dodeurs n'ont point fait dirticu'té de dire.
» qu'il peut y avoir des livres qui le furpallènt en doctrine Se en éloquente. Il y
»i en a même qui y ont trouvé des (c) contradict'ons &: des doutes Ci bien fondés ,
»> qu'ils n'ont pas crû qu'il fut pollîble de les réfoudre. Il fe trouve aulli des varié-
»> tés dans les exemplaires. On a écrit fur leur différence , fur les Loix de l'Alcoran,
» qui fe trouvent abrogées les unes par les autres , Sec ". Tout cela , & la nature
de ce livre delliné à (ervir de régie de foi aux Mufulmans , comme le V. T. aux
Juifs , & le N- T. aux Chrétiens, " a fait naîcre un fi grand nombre de Commen-
»>tâircs &c d'interprétations fur ce: Alcoran , que l'on pourroit faire un gros volume
»» des feuls titres. " Outre cela il a été paraphrafe , allegorifé : on a extrait de l'Al-
coran , comme chez nous de la Bible, des Heurs , des tentenccs , &c. & il ne f.iuc
pas douter qu'.t force de rafiner &: de fubtilifer fur le texte de ce livre, on ne lui
ait fait dire enfin beaucoup de chofes aufquelles l'Auteur n'avoit jamais penf-. N.>us
ne touchons point ici aux controverfes qui s'élevèrent contre l'éternicé de l'A'coran :
mais nous croïons devoir dire quelque chofe d'une prétendue Sec'le , qui a fait de
ce livre un (d) Etre animé, tantôt homme &c tantôt bcte. Cette Sedi. avoit pour
chef un certain Al-fahedh. Sur tjuoi pouvoit être fondée fon opinion ? Ne cachoit-
elle pas quelque allégorie > Peut-ctre vouloit-on dire que l'Alcoran étoit r.iifonna-
ble , ou déraifonnablc , félon qu'il étoit bien ou mal expliqué par les Mululmans.
Les plus orthodoxes d.fent de même que l'Alcoran a deux faces , l'une d'homme &
l'autre de bcte i &: on nous allure que cela ne doit s'entendre que du d )ublc lens donc
ce livre ell fufecptible , qui ell le ftns littéral , & le fpirituel , ou m.>ral.
Ne mettons pas au rang de ca Jaludhtfes le K.alifc Al -Whulid de la race des Qm-
(4) Montagne qui eft entre l'Arménie & la
Méfopotamie.
(b) Voiez d'W*ri»f .ublfup.
(c) Les Doéteurs Mahomécans éludent les
objcttions que l'on fait au fujct de ces contra-
diâions , en difant que Dieu a commandé plu-
fieurs cholespour un certain tem» feulement , &c.
11 y 3 tiois furttftde pailages *l»-iigà dzm l'Alco-
ran. I . ceux qui le font & pour la lettre Se pour
le fens. 1. ceux qui le funt pour la lettre ("ans
toucher au fcns. j. ceux qui le font pour le
fcns , dont la lettre reflc. Voiez M. Sale , ubi
fup. Il rapporte des exemples de ces trois for-
tes de pallages.
( d) Voiez Sale , ubi fup. SHirhiUt , ubi fup.
?:
RELIGIEUSr.S DES M A H O M H T A N S. ,<
niiadc5 , que tous les bmn Mufulmans (s) tnitcnt d'in.pic & de réprouvé i r.„f.
de l emportement uu'il t.-moigna entre l'Alcoran. (),, r.u„nte au W ' f i '
livre au bavard , il en enr n.,ur réno-ife i l'ouverture c ZL? a^ confulte ec
^«. -/« -./ > ce c,ui ir.ta li lort wi. .,uen I P u*à coZ ^ntï ".l'r'r
Avant oue de piler à la Confedion de foi Mahométanc . & ec qui conr -mn U
fond des donnes de cette Sede , il faut remarm.er que les Sed uei.? de M .^
tendent (.gnificr , (b h réfignation , ou la foiuniflion du u.rps^ de IW t Z
V.CC & aux commandemens de Dieu. On peut aulfi rendre ce mot t î ) r,
^^tjsurr , ou par /^., de /.lut. Selon les ivfal.o.né.ans tous Ic'lZnf;^^,;, le' fc
/y/.,/«/>r : ma>s iVdueation . l'exemple , l'imitation , les faulles vi.cs &c 's ' n r
tournent. Cette opinion ell fondée (ur la limplicué de la I-liei on'nature L
nous mené droit à l'Unité de Dieu & a la régie générale de no fcvl? ^ ' '^"'
pnnc-ne tous ceux c,u, avant la million À A^aln^n, on' ru 1 W d' K '^
fui l.aolatrie . font tenus pour bons Mufulmans. Dieu , difen^-ils Inc. -
niais pernus cjue e monde fut entièrement privé de fidé e s. 7 a u des M^.f '! ' ^'"
depuis Adam jufqu'A Noc : mais du rems de celui -ci il n'y en av'"t 1 ï^ T"'
le monde. Apris la mort d'Abraham , il relia deux Prédicateurs de rfamiil. 7
ce Patriarche , />.W & /> . &:e. Compare, ces idées à cel e ue n uis 1'
i;.^:;zt'^ ^^^'^^"^ ^^"^ > '-- ^- --^ '« p'- -.^.ïd^i^'L^;;;;:!:
..^■frKîirSr;!^^^
devoirs particuliers au Mahométifme; & celle des préceptes morinv '^P"' 4"c d«
nos hde es de dire d'eux comme les Maho.nétans le difent L honnête ë.s C hr
tiens ..y/ do..;n.,ge y,ls fotc.t .nfideUs. La dévotion de ceux-c ne plPc ^^as o
jours fous e ,oug d'une régularité extérieure ; & ,1 leur ell permi f ^iii "
cc-tce mhdélité dont ils fe trouvent comme invellis , de s'ewïr a x' pus tl bnt
Idées de la Religion. Nous rapporterons dans une ( d ) note t.ne penÊfe nrï. '
Auteur Mahom!?tan , laquelle 'renferme plus de ^^^^'^ ^ttualTS^lS J^
bre de hvres de dévotion. Il feroit aifé d'en citer ce.ft exen,pler fëXwes
Les Mahometans croient que leur Religion elt comme le fciau de toutes les r'
yclations . enforte quil n'y en a point i attendre après elle. ^ Ces révdl ions o;;
ete portées aux hommes par des Prophètes infpirés en divers âges du monde £ J
font difent-.ls. concejn.es en cent quatre livres facrés , dix cfefquels on écé re^ï
à Adam , cinquante à Seth. trente à lidns oni oi\ F.nn.h A,, a TL. . "' ^'^ '"""'^
y. n il' t—.> "...V..V..V uaiiiii.. mais que lont devenus cent livr,.c
de Prophec.es qui ont précédé ces quatre Recueils , les ?euls que nous connu £s
Ils font perdus . repondent - ils , & il bien perdus . que mcme on ignor- en e^"^^^^
ce qu Ils contenoient. A la vérité les Sabéens fe va/uent d'avoir pltf^eur ^ ;re;ûi
par les Patriarches . qui ont vécu avant le Déluge : mais dans le ChrillianZe .o
ne connoiflons d'autre monument de ce tems-là°qu'un fragment de ïw! " 2";"
^och . qu ,1 ell permis de citer , parce qu'il a été mferé par S. Jude d^mânvl
Encore le croit-on tiré d'une certaine t^focJypfc d'E.och, livre apocryphe l^''
SU. etoit rempli de fables . & compilé lins dite aiFez long-ceSu S S h"!"'
pour s'ctre acquis im titre d'autorité. •'"^'' •
Les Mahometans fouticnncnt aullî que les Juifs & les Chrétiens ont altéré lo P-
tatcuque . les Pfeaumes & l'Evangile La parole de Dieu s'v"rouve n . ""
endroits, ma. dériguréc par la corruption qîc les uns ll'^L InuT ^^ rÇllE
( I
(4) Pocok, fptc. hijl. jlrAi). pae. - n
ic) Sait, ubi fup.
[d) Les vers dun Potte Perfien , cjui dans
la ferveur de fa repentance parle à Dieu de la
manière fuivame.- Si,^»,Hr , j, v>h, prtfrm, «h^
trt chofei , irc'tn
IcHCAnt, t'mdigtnçi,it piehi , & U rtgrtt, ' '
I feaumc$.
Pour ce qui elt de l'Evangile , ils ne connoifl'ent , au moins on (t ) l'allure ainf» ,
que l'Evaneile dont leur Apôtre a fait ufage dans l'AUoran , &: que l'on croit ùtrc
.•lui qui porte le nom de 6. Bamahé , écrit en Arabe , i^: tout a fut dirtjrent du
ce
qui porte .- ..- - _ _ . .
notre , mais fort femblabic , ajoute -t- on , à ces faulles traditions que Mahomet a
mifes en tvuvre touchant J. C &c. ,,,,•,. i r« t?
Cet Evangile fc trouve manufcrit & en Italien dans laHibliothcquc du Prince Eu-
gène. On le croit traduit de l'Arabe vers le milieu du 15. Siècle i & c'ell l.i, dit-
on, ce que les Mahométans oppofent aux quatre Evangiles du Chrillianilme. Saint
Barnabe s'y trouve l'Apfttre familier de J. C 6c de la Vierge, dcfenfeiir du meri-
te de la Circoncifion , *;c. On v lit que les peines des Mahométans ne feront point
éternelles i que J. C n'étoit qu'un (impie Prophérc j que les Juifs ne le nrirent
point au Jardin des Olives, k qu'il Uur fut enlevé par le minilléic de quatre Anges»
uc Judas fut crucifié en fa place, Dieu l'aïant rendu fi femblabic à J. C. que non
:ulcment les Juifs y furent trompés , mais la Vierge Marie même & les Apôtres }
ue cependant au milieu de cette fafcination, qui dura jufqu'à fa PaHion prétendue.
n mes
^> nions: j'ai été comme l'opprobre du genre humain, parce quilsont ^
« été véritablement crucifie , au lieu que Judas m'a été iubllituo
cru que j avois
loutl'rir
« vcrcment. L'attachement trop fort de ma mére&demesdiftiplesétoit l'etfetd'un
„ amour terrcltrc & corrompu i pour les en punir, Dieu leu- a envoie cette arfl dioii
M ( ma mort prétendue) afinde Usgaraïuir an.fide la peine dufiu éternel. Pour moi
.. qui ai vécu innocent dans ce monde , je fu:s néanmoins puai de ce que les hom-
». mes m'ont appelle Dieu & fils de Dieu. Il a voulu que je tulle le mepr's des hoin-
dans ce monde, de peur qu'au jour du Jugement je ne devinile celui des De-
• ■■ ■ ' ■ '•' "ru que ■'■■■
pour 11
« Ta mort, je relierai dans cet état d'opprobre , caufé par l'illulion ou font les hom-
». mes, jufqu'à la venue de Mahomet l'Envoie de Deu i &: c'ell lui qui retirera
.. de l'erreur tous ceux qui feront fidèles à la Loi de Dieu ". Nous avons abrégé
cet extrait qui elt bien plus long dans le Manufcrit Italien. On veut que cet Evan-
gile ait été traduit en Italien pour l'ufage des Renégats : ma.s peut-c.re aucun Pro-
félytc n'a été coi.firmé dans la foi Mahométane par cet Eva.igile i excepté quelques
miférablcs qui n'ont jamais rien lu des Evangiles du Chriltianifme , 6; qui ne con-
noifl'ent la Religion dans laquelle ils cm été baptifés, que par des lignes de croix
& le chapelet.
( 4 ) Eituârd Tmj.
li) D'Htrttloi, art. Zehur.
{c) D'HcriiUt, ubi fup. art. Entil . c'eft à-
dire Evangile , dit que par ce mot Tes Maho-
métans entendent le Nouveau Teftamcnt, com-
me par Tartih, ute-t'ii , par
Ergil les Mahométans n'entendent pas notre
Evangile, mais celui que Mahomet cite dans
Ton Alcoran: ils font prévenus que le notre eft
faux & corrompu. Quand ils empruntent quel-
que trait de Morale de la Doftrine de J. C. ils
le paraphrafeoc . ou lui donnent un autre tour.
Les
pour ne point paroître le devoir au Chriftia-
nifme.llelt pourtant vrai qu'aujourd'luii ceux qui
font un peu mieux inftruitsqucnc l'ell orJiiia.ie-
ment le peuple, ne doutent nullement que no-
tre Evangile , & celui qui exiftoit dans le tcm»
de Mahomet , ne foient les mêmes ; mais ils
n'en lont pas moins prévenus cimtre la bonne
foi des Chrétiens lur cet article. Les Mahomé-
tans accuxnt ceux ci d'en avoir retranché tout
ce qui étoit favorable à Mahomet. t)utre cela
les Auteurs citent des palTaees qui ne fe trou-
vent point dans nos Evjngiles, Voiez û'Utr-
ttlti , ubi fup.
RLLIGIEUsns DES M A II O M r T A N S. ,7
Le» Mahomctan. o,„n„.ircm aufli Ic^ Prophc^tc-s de l'anc n, T.lU,m'„, & même
c. c.mu d«m l.uc..(,o„ f.,„wro,rc pourtant .juc leur autoriré. f.,t d-Jinr
l'u fquc ncHM parL.ns .ci des l>r.,phctc, . ,1 ..VU pas „' ..r,lc dapproudre au LcZ^
miiU comptent par ( « j cernâmes de milliers «ux u.ie I),eu » f,.f ^. ,. f i
hommes. 6ansu., li Rra.,d nombre de Frophétc -is C,.,é .e.Vu , A^C.' 1 f'
.mes i ramener le, l,o,nmes de la corr.,p.,o(. ; .^ dans ces^ ' i ,uf è ^J
des Lo.x abrogées f.uced.vement les une, après Us a.,tres jt.L.'A eellj L M «Cet
exe., .vement ( es Légilatcur, envo.é, Je D,eu (ont Ada'.n . N.. Ab
Mo le , J. C. fie Mahomet. Tous les Prophètes font reeo.mus exemts d'erreurs ea
pitales & de grands penchés * k quelques diWrentes o,.-,.,cnt été ct.rs Lu x & èi;:
inA.tm.cs, .1, ont tous égalen,e..t J.lit profeilion de 17//.,«,/«^ ^ ''""
Il ne relie plu, qu'à do.mer une idée de la manière dont les Mufulmans éeliiiés
.expliquent fur la Aeligion & la Divinité . conf.dérée, comme t.n ^"^10
rient commn., a tous les hom.ne,. Ils croient de la Religion q,. elle e lé o mJn
liée au bonheur de la Société civile , flc ouc lune m- n I'. Y ^ "-'^ "'"".^"'«^nt
^n de leur, (. ) Portes appelle la Hd,,,o,rïc ISc^J';:^ ' ^^/^''''ïn
prdlémcu encore la néce.iité de la^elig^lrilJr Ji;! ^^f .7;^ '^^/fi;^
r>JJe , fcunu qnc la hd,g,o„ d.nnurc. Ou ne peut pas dire , au eo.ur .ire AV L Ht
U. pas en pn.r <,ue la M.^,on PénjJ. , po.nû ],. fLn dejj. l" r Oo^ . rs "c c:
vent aul. contre 1 autorité de fa raifon. Ils la d.fent incapab-e de d (îiruer Vrra.
fans le feccurs de la ton il, Tappellent elle-même cmur. Adhérer , a ou c- t-il à fè
propres ientimens & à fes lumières . ell le chemin de '•inn>.eté &c La f ',oi. c
aux bc^K-s a..vres ouvre aux Fidèles la porte des bénédidions d.VCel & d li ë '
re. Lnhn la Religion ell comparée a un palmier dont les branches s'élèvent s'u fl.t
ainf. dire, au ciel D,eu el le fouverain lien de l'homme. MaTgrrces be t'.x fc u
rie.,s . on prercd q.,e le Mahométifme ell plein de l>alUs &: de- I^ /.i;« '« n
comparent la Religion cell-a-d,re celle desMululmans à un . .md I m .'r a
ctiel les honmK-, vont d.oïc a Die,. , ce qt.i n'empcche pas q..' i V , H o ic- &
à gauche divers fentiers qui mé..ent a.illi A lui. cjn comprend allb/que la Re Hon
dommante doit to..,o.us être le gra.,d chen.m. Il femble aulli > c ) m.c M . Û^k-
fa onfe es I.ara.d.un.^, car , d,t-on . il n'a pas exclu du falt.t ceui , v J e le .
gens de bien dans la Rc.igion ou il, font nés. Ccpe.ulant on trouve d' ,t' esn (I.
!:^^Wr dl b"^ .n;////-iA,. e,l appelle le drl chcn.. , le Hul .vullZ;^:!^.
dro t fie ^ gauche de cette ligne ,1 en trace d'autres : mais en même teins il les a-
ve rit que c etoiem de t .ulles rot.tes gouvernées par des Démons.
Il y a des Dodeurs Mahomctans qui portent le libertinage plus loin que les / .//
i^Jn^ns, en le jeuant dit-on da.ls un dangereux PyrrhonLe . ^ ,e co.Wc'
de la vie &: la hn. qui ell la mort. Toute la Religion de Thon me fpnituè & m
telligenc ne conl.Ue difent-ils . q..cn ce, de.ix termes : ma' Ll^^r^n^e c^l "
timent pourroit tort bien recevoir une inte.pretation favorable. Y a-t r a eu
effet de plu, certain q.ic ces deux extrémités ^ 6c les connohre . c'elt-a d re lî
foumettre & shumi ler à la vue des fuites fachcfes de l'une . pedev " d ms î'ef-
rera.K-c en voia.u la néccfiité de l'...,ne . après avoir veeu d . s unJ ^ u . e r-
s;Z ?" " "" ' ■" ''" '-^ '^""'"'" '' •"'^"«'^"^ ^" homm^ ùgr'k:^:;:.
D'autres enfin femblent expliquer avec beaucoup de noblelle l'idée ou ils ont de
^^tv:-j-:-::^£^-ij ^^..o.. ces beaux terme:.4^;;:;^::;:
(up
(«) IÎ4000. ou î 24000. Voiej S<,le, ubl
(t) D'f/trielor, ubi fup. page iy6.
Tome y.
pri.icipe gênerai de tous les Etres i ou eehe
(f) Voicï Cliapitre i. de lAUttAn, & lei
notes de M. S»li, àc.
( d ) Biilimb. Onini, ul)i fup.
•^ B b
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V:
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ll'JHI'l!
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>» C EREMONI ES , MCK URS ET COUTUMES
, qui vîvrtîc
l.i nuciérc i DU cntiii telle de i{iiL-!(]iti-lill.int U toôtcrnitkf de |/ tu & de l.i inarii^re , en fi)rte »)u'il n'v ait en l);eu
i|ue 1.1 prioriié de N.uurc , le» unit jniuri.iiu néirflaireme.it l'u i i l'.uure. (Iir lei
A1,i!u>mét.ih'. iju'on t.)\e de likrciii.i^e &: de Dei/'mi , euUi^nent ijuu 4) Dieu clk un
cercle qui rci.tlrnu' Kime» tluiks , ic que c'eik en cela que conliile rimneulité do
Dieu. /•/•/« In Ir^nti , rntfi les iKtes dijftrtHt.s Jrs Rtli%iDt$i al ttltjjeitt à le unit.
Il v.dloit mieux dire que Oieu ell te centre du cercle , fl«: que tuntcs les lignes iiréci
de 1.1 circor.ti'ience de ce cercle vont fe réuiir .ui centre , c'elt-à- «tue , .i l3icu. Sam
prétendre pl.iider pour le fentimeai de ces IVl dv,>nu*t.m$ , ni examiner s'il tU crtvAi*
vemcnt celui dis /)(■///<•> &: des Sjii>ii>lijla de l'KurojH; , nous diriuis ttuiement qu'ils no
p.irleiu I .»s de l'iinmeulité de l) eu d'uic manière dilR'-.enie ( « ) du celle du l'rnphéte
|).ivid jp«ut-èiie nèinc I.» conip.iri'fon du cercle \ Oieu pourrut-elle s'expliquer
aulll LiVDrabiement , qu'un palh'j;c du |r«
ce ôc la politique enleignent .\\x% Peuples à fupportcr les vices & l'intidi-iité de leur»
maîtres i Je il peut kur arriver comme à m)Us d'.idorer pour un ttms des opinion»
3 ni lunt des erreurs , liès qu'elles cellent d'être louteiiucs île l'autorité de l'Etat. Si
e ces motiK nous pailons à d'autres qui ne fervent pas moins à exciter 11 y a du mérite àobferver [.\ Sonna, c'elt-a-dire , la Tradition, (leliii qui ne
» l'obferve pas ell d ;.;iu' de répirmande , ma s i un j as de puntion. L,a .iu^/z/.j revient
»» à la Alijdi.a des Juih : elle ell la féconde Loi , ou la Loi ora.e.
( «) Selon ces Vers Ju AUml'e , I. i. /ffi'in.
où apii') avoir pjilc Je loiJrc mcivcilkux Je
J Umvti". , il ilit ;
^c ntitii t,t'n p'tffiti rjfn non nllj vUelur ,
Qna p.uiil »iiin iii'n 'Itvii.o mt'i.iiic •••'rti ,
yit jue ipfunt tjje Durn, ntc ja-lt cmjjr m.igillra,
(/') {) Uerl:clot , UJl fup. pu^^C lyrt.
(f J ITcau, I }y.
{^d) ^ jaj >•» >■•■> \tw ; — C4r nom fom-
mei fei e'ifuni , ou plutôt (a proiiuctioii. Act.
Ch. 17. V. 18.V01CZ auliil'l. 104. V. 17.— }o.
Ji)h. Cil. \^. V. I .J.. fi ailleurs.
(<■) l.c. Arahcs Jilcnt i|u.' I^s hommes fui.
veut ia Keli^ioii île leui', l'niices; &; le^ l'cr.
!aiis, ijue tous les vices & t.mtes iei icveries
des l'i iix'js diviennent ilei vertus pour Luis
liijeis. [yUcritlut , u'.)i up. pai;c 2y-.
(/ ) La peiike de l'Aiaoe levieut à elle du
l'oite 1 atm :
Ritli^io pfpent fitlcr.itn ai fie iMpia fallu,
l.Uirer.
{g) W Htrbeltt , ubi fup. art. ftrhMiih.
I \:
RELIGIEUSES DES MAHOMETANÎ. 9^
« Af./lthrf, en ce qui m^ricc d ctrc ublcrv* , m.»i, ne l cun. p» il „c n.tri.c ni pu-
.. "du''It/X/T" '""' *'"■' "^""''' "" "'''^''^* i"d>ff«--rtitimcnt & f...» diUinclion . s ..p.
.. /i/^^/.«A cil une tbufc pour laciucllc on ne loue point celui qui l'tn abaicnt
»» lU mctiic iiuiin ,1.' M.imc point ii'liii qui eu ulc *
M (..) //.,M,« . , (l . c qm i.icritc r.-prinuiulc ôc dutimau ) en un mot f„ut ce iw!
» edcxprdieinc.u doKndu par U Lu. . & k ton.r.virc de //..W . qu, (ip.iric tout '"«
M qui ell permis par U I.oi. ' " ^^
•• fôii ' '' '^''"^ """''*' '^"' "'"' *^''' *'"'■" '*" ^"'f '"■''' Mahomet a pratiqua une ou deux
Tel edl'Altoran, ce livre fi refpcdédes Mufulm.un. Ct-(t pour le hien d.rfînir '
un tompi.fv monllreuxde pluliours veruéi que Malu.met .iv..it tiroes de l'anutn U
du nouvcu. clUmeuc , i. dui.e inrinuJ. de »,,M,., ; de chulc, grave, Ce f.Mcufe, .-
î!.' „, ' Ti'" 1' '*"»", P"''^''.^^ * '''• r'-">^'Pv> d-vm^ morale faïue joint, à d'autres dé
la morale la plus relAclu-e , iur eut pour ce qui regarde l ineontinentc , it l.i veii-
Seance. Ouvrage con.pof.'. a dirte.entes repnfe, , & C;hap,trc a Chapitre . m tou.our,
adroitemenc ajulleaux occirraues. uuus très-propre a (eduire. parVe qt e l'unit • le
Det y ctant .'tabhe a .haqt.e page . &: le /'W/^. coinbattt. ! les pallions les pi t
d. iigereufc» y font Hattecs ; le t<.ut éent avee eiulmuliafme , Hc dans le Uilt fli-urc- fiC'
aJle|oriquc. qu. a toujours tait le elur.ne des Orientaux . &. en particulier de,
VoiQ en général l'idée qu'on peut fe faire de cet Evangile des Mululnu.is. Mais-
comine maigre les traductions qui en ont été faites, ce Livre ell d'ailleurs peu cn-
nu, ce que même la kcbire pourroit en erre eniuueufe pour certaines perl.'nnes qm
ne cliercJunt que lanuiUnient , pour en douner une Ci.iinoillance plus étendue nous
Clorons taire pUilir au Leckur d'en traiter plus mi long, flc plus en détail dans le
C II A r I T R E I V.
(c) Extrait de /'Alcoran.
L'A 1 c o R A N n'eft autre chofe qu'une longue conférence de Dieu, des Anlup!tre précèdent, elt divife en cent quatorze Chapitres ou S,tr,ta
qui tous ont leur titre particulier, ôc dont les mis ont été révélés à la Mee.iiie les
juirres a Médine. Nous allons en donner ici un extrait un peu détaille, dans
lequel nous nous attacherons furtout à faire entrer ce oui regarde l'Hilloire' &: 1 1
Morale.
§■ r.
Ce premier chapitre elt intitulé «/r /., Prcfice , parce qu'en effet il ferr d'introduc-
tion ou de ■''•-■t.He .1 tout le L,vre. Il fut écrit \ la Mecque, & contient fept ver.
fets feulement. Aulh eil-il fort court. C'elt une efpéce d'acte de lotianges d'ulo.
{») Haritm (ii^nilic aulli une chofe facrcc ,
ilunt l'accès ntlt p'. pciiius ù dis uiliiick»; pr
cxtniplL' , la C.tMA de la Mcciiuc , le I oiniicau
lie Mrihouiei à Wcdiiic , J^c. m a >..cs Iv.iiimc^ ,
luklts lui non, ci.ii,n,c le .Scrrail. C)utic cela
on appelle H*ram rappartcineiit tics Icmnics ,
ou le quartier quelles occupent.
C^} Il paioit par S'Herltloi ,\\b'\ fup. aitici»
ylii.th, ipic ce mot peut (igiiiliei riunn , mt-
tiièrts , iijjsies , mcihoiii.
(c) On a (uivi dans cet extrait la traJusttion
de Du Rycr, Ldit. de Taris 171?.
ii!
^
.tl«
I
; 1*1 j
\iOo CEREMONIES, XI (IF URS ET COUTUMES
r«iion Se & c'ril là tniii rr qu'il contimt de par.
Ikulicr. Nout rcinarqiicrom fititrtm-iu que lommv tout Irt âuirri chapitre* de ce
livre, il commence parce» parole» t ^m m.m it pitn tltmttu <^ miftmtiitms. Il
n'y «n a qu'un (ml dan» lom l'Ait kiran, k la ticc tiiujut'l ellri ne fc trouvent point.
N d»t qu'il
»« faut que ce foit une vache qui n'ait |amaj été liée fou» le joug pour laUmrer U
M terre, ni pour arrofer les ihamp» j qu'elle fou faîne, qu'elle n'.iit jain.ii» traviillô,
»i & qu'elle ti'at pou» de tache fur Ion corp». ||j ont dt : Tu a» maintenant du Ia
M vcfité : ils l'ont facrifiéc, & peu s'en a (\Aw qu'ili ne l'-u'ent pa» fut. ••
NoHJ rapportons cet endroit pour donner une idée du ikile de l'Alcoran, & de la
manière dont Mahomet a f.,ii dygu fer &i hahilcrà fa mode Us hilioircs de r.iiKieii
Teilamenf. La fuite nou» en J nirnira encore plus d'un txempe. Les Mihoin -t ini
croient [a) qu'un homme rilluCtita, lorfqu'il fut f a|ipé de la langue de cette va-
che 1 & leur opinion ell fondée fur ces paroles de l'Alcora i : ■• Nous avnn» d t , frap-
»» pei ce corps mort avec une piete de s:i:\.\.c vache i ainli Dieu reiraftite le» mortJ,
»> A: maiifi.Ue fts miracks.
Au rcUc tout ce chapitre e(l emploïé i vanter l'excellence de l'A'coran j le bon-
heur de ceux qui cruKi.t eu Uiui , ijui fo.it de bonne» aiivres, Ce fo,u ridées il
accomplir ft» Commandemens » .ui contra re le nu heur des lihdjes Ôt des iinpes.
L'Unité de Diui y elt fouvi-nt répétée. |i v e»k paré de la réfu red on, du Jus;e.
ment, du Ku d't.ifir prep.ué pour les infidé es 6i les Idoatres.qu v bru crnnt éier-
iiellement > des grâces du Parad's , dam Ufurl toultm fluJitHrs fl.uva , ou Us vraii
Croiaiis trouveront tnuto Jjito de jruit> htaux & I'mohhu.\ , que l). tu Uu, a préparé»,
ou ils au;oiit it> jtmmti L/Zr, c,- ittta, &: ou hs dinieurero.n d.ins une l'iernellc f}.
licite. Outre cela, on trouve dans cf ihapitre p nlicurs piéceptes fur la muiiére do
faire la Kibla, fur la patience, fur Us viaïuUs |irmifes ou dcrtlndius, fur la Loi
du Talion, fur le jeu.ie , fur le Pé eriiuge de la Mecque, fur le vin &: Us jeux de
hazard , fur les fermens , fur les devoirs rec iproqui s des teinines & des maris , fur la ré-
midiatiou &: le dvorce, fur raiimone, contre l'ufure, &c. Vo.ci de quelle manière
Mahomet lait parler Dieu au fujct de l'aumù.ie.
" O vous qui êtes vra s Cruïin», dépenfez en aumône» quelque partie des biens
le nous vous avons don lés, avant que le jour vienne autpu-l on ne tr.)nvera ponic
le rançon, d'aumônes, de proted on ni de prières oui puiirent vous A-courir. Ne
"3
M Ql
- rendez pas vos aumônes iium'ies par !e repentir fie par le reproche, comme font ceux
•> qui font des aumôiis par ollentation &: par hypocnhe. Leurs bonnes leuvres font
•> femblables au rocher fur lequel il y avoit un peu de terre j il ell arrivé une gran-
- de pluie qui l'a enqortée , & qui n'a rien \iM dellus. Leur travail leur fera inu-
" tile , fie i.s n'en recevront point de récompenfe i car Dieu hait les hypocrites ÔC
•■ les impies. L'.iction de ciux qui font des aupiônes pour complaire àDku, ou pour
» fauver leurs âmes, ell femblablc à un grain limé en un haut lieu, auquel il cil
f arrive une légère pluïc qui a fau multiplier fou fruit. Déptnftz en auvres pies :
faites
{m) V'jïcz le BiJtui.
RELTCIEUSES DES MAHOMETANS.
lor
- raiiri .Iv. âiimônn Ju bien que v.,i„ jvc, ac<|...,. & de, fru.c, .Ir li ,crre nue D.r.i
H ne prchjrii point i fi vuu. I«« «Ici , voii, fcrc« bien - teli convnrr «uT 7
•• r;T^^'^'U.S"ï"^"b^rauxcnveM le, pauvre, Vu. 'ic U^Zmll ';'.«; 1:
M fefv.ce de D.CU. & *,u. ne peuvcn, pa, travailler, l.r, ignorant If, cVoiron. ,
.. chc, . i vanfc de leur nrobi.c flc de llur bonté , vou, JcoZ,^l àtrUt
.. .....omic . U e.j .e ou'ii, ne de-namleront rie„ avec importunué Dieu Ïaura i
.. bu, .,ue vou, leur l-erei. Ceux qui font de, aumAne, . de jour ou de r^m, n .
.. b icpicnent ou (tcrétement . feronl récompeufe, de D.e .. I , ê îau n! cX
.. dre pour eux : .1, feront exemt. dartl.cVo,', mi jour du Jugement II
f iir.
•«.^r.r h '^ M '"""f"» «o»- y^f^t» . «c a ^tc «icri, i Môdinc. Il commence par
»xal r la juilla.ue de Dieu, à qui rien nVIl caché au Ccl ni fur la tera , V .1
mon,nu.ule rar tout fa crainte, fon amour, la réfigiution A U volômé"& lafn,^
fiante quon do.t avoir en fa nrnrr.'M..,. nr^<-.;,.i.u....°..- i . . ! "*^'. '■> f"."'
•• C
*. S'
.."."u.uie rar tout fa crainte, fon amour, la réfigiution X ù volonté. & lacn„
;• V ,„ "' """ ' •'" ' f^^^oTM i ce fujcf : .1 aimc ceux qui fe conHenr en lui.
;û. v:;:.7.;;fej;-t"''* ""'""'"'" '^ '"^^"■^^ ^- -- = *•" -- ^i>;.rnnë;
jlahon.tt y recommande furtoi» l'.u,ail,rment A la foi d'Abraham, oui. félon lui
«cUau.requelacU,d.,.acontciu.edan>fonAlcoran.n O vou,.d.t.ir. .ffi
.. cri.ure. ne d.fru.e/. ,n„n. de la loi d'Abrahan,. fsavoir,',! /u.ferv ,..' 'aStc^^^
.. tanum ou l'Evangile II, om é.é eniVip.é, aprè, lui. Ab ahln^n'éVÔ r m Ju f
.. ni Chrétien : il profello.t l'unité de Oitu j .1 étoit vrai-rroï..? K- •■
.. du non,bre de, llindéles. Ne fo.e,. pa, co;;;;^:;;; f.mt rndotri'vc.?^^
. & qu. on. hi.v, le menlonge. quo.q/ie la vérité leur ?ut r.,niu.e Il^fo uV ir mt
! :^ , f^rand, tourincn, au jour que le viCage de, bo.u blanchira . 6c que ccU de
.. nejlu.u fc-ra noue. On dira .\ .eux qui auront le vifage noirci : a^v z-vo fui-
« V. limpieté. aprc, avoir fait pr.KlIion'de la foi f Gouuv auioûr dim le ou
« rnenv du, X votre péché. Cuix qui auront le vifagc blanc. C en a S ace de
« Diiu . en laquelle ils dcnuuicrout éu-rncllen.ent. .. ^"" ^'
. Le t.uix l'i^oj-héie exhorte enluite (es lidéle, Mufulman, i combattre avec coura*
gc pour la d.HcnIc de cette toi qu'il leur a p.rchce , fie il le, exLriri Si
jrehender dans Icxccut.on de ce p!cux dcllcn „i U mo.t, ,u tou, le "effort, d»
Lon.mes. N e crojc pas , dit-il . que ce ux qui ont été tué, pour la fi f,, en mort,
„ au comraire il, lo.u vvans atq.rès de Di!u : il, fe réjoui^Ient de ce que ceux ou
„ pa, cramdie pour eux. II, fe réjouiront éternellement en la grâce de Dieu ,1 ré,
,. co,i,pcnfe abondamment ceux qui combattent pour fa Loi. ,, " "
■Tout cela ell eiurcnc edc picceptc, d'une morale aflez pure. ,. Ne cachez nat
„ ^' -n. par a crainte de, homme., les Lon.K, œuvre, que\ou, ferez. Les S
„ ft, fi. le, ei,fan> eroiu inuMes .uix infidèle, auprc, de Dieu. Il, demc,
nellcment dan, U tVu dl..ér.:,:e;;=6;::'ï^.r^:;. ie 3"^: ^
blables au vent fort chaud ot, tort troid. qui a fourtlé fur l'héritage de ceux eJ^i
ui( Jr'?rr ^"^V^'"^^' *^ '■•' -'n--,ei'u ruiné. Dau ne leura^mt f i el'K
jullite , ikfc font fait tort i enx-mcmes par leur, péchés. Dieu aïoim r
" 1:.'^ pardonnent a ceux qtu les ont oftenfés. li a.me ceilx qui font bien & e ,1
:; Som d^m^I'ï^rrr^ ''''"' '' '""^ '""^^"^ '' ^' ^^^ ^^^^'^ '-
f.ron ^l7T '*M "T"''" u' '" ^'«"^ ''' f'^''^'''^ ' P*-"" q»^' Mahomet y parle i fx
faço., e^e la Famille de ec Patriarche père de la Sainte Vierge. Nous eopFe/e^ns ,c^
"z;^:; i^ï^rtc' a i;, ^rr'"^ '- ^-^ - ^'- '^ ^-'^ -"■- - ^--
„ Dieu, dit -il. a élu Adam & Noë. la ligm-c d'Abraham & la lienée de loa.
„ ae:i,neur, jt i ai voue le tiuit de mon ventre, libre fiL dépouillé de toute atfa.rc
" ri K "' *'-*--""^''^'^' «--ll^' -^ d.c : Seigneur jc'fu,, accouchée d'tn.c Su i
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1M CEREMONIES , MOFURS ET COUTUMES
,• |t l'ai nommée M ine. Je U cnnfcrvrr^i pir ion â\At de U mjlirs «Ui I}i4l>lc. ctU
H & fi foltrrii^. R«yiivU Svigiicur, Ac Un fi s prmiuirt liv Ixmm I'uiio.
,. 7Aiharie eut foin de IVtlucâiion de tcuf lillc Tmifc» Ici ion i\»'>\ cmmii en
M (on Or4(oir« , il y trtiuvoii ntiHe furict de dilfcrrnt fruiM. Il du un |er-
II ccau comme un homme de trente à cinquante ani| Ac fera au nombre dct jutlei.
*• bile a du : Seiguiur, eoinment aurai-je un enfant faut attouchement d'hommes
H II a retondu ; amli Dieu tau ee que bon Un Umble. L.oil'iju'il crée qiieUjuc tho-
M fe , il Jii , Soit, & ctleell. Je lui cnfcijjnerai let Fcrituret, let mylléaide lal.oi,
M l'ancien Tellament fie TF-vangile \ & il Icra l'ro|>|)éie envoie aux enfant d'IfraeU
Il Jefut dit aux enfan» d'IlVaél : Je fuu venu vert vont avec det lignet évident do
Il ira Million de la part de votre Seigneur. Je vout ferai du limon de la terre la fi-
II ^nre d'un oileau , )e foulilerài Contre : auilt-tôl clic fcrA uikaUi fiC volera ^at' U
M permilliun de Dieu , &c. »
J. IV.
Ce Chapitre eft intitulé , ia Ftmmti , p.-irce qu'il contient plufieurt prôceptet qui
let regardent. >» Craignez Dieu, dit MaUomer, par lequel voutjurei. , & par le ven-
II tre {t) de vot femmes. Cra ^',nei de faire ton aux feminei. EpoulVi ee.iet qui
«I vout agrcront , ou diux, «ni troit, ou quatre. Si vous era gnc» de ne j'ouvor
Il les entretenir éj',alcment, n'en cpoufcz qu'une, ou let eltlavet que vout aure* ac-
«I quifcs. Cela cil plus à proput, ariii que vous n'ort'ei.lie/. pat Dieu. Donne/ aux
m kmmes cur dot de bonne volonté. Si elles vous donnent quelque choie qui vous
Il foit agréable, recevez. -le avec artldiou & civilité.
u Si vot feinnut font adultères, preiicii quatre témoins de leur faute, qui fuient
H de votre Religion. S'ils en portent témogn.ige, teneii let prifonniércs en vos m.ii-
•I font jufqu'i U mort, ou julqu'i ce que Dieu en ordonne autrement.
Il Ne V olentc/. pas vos Knunet pour leur ôter ee que vous leur ave/, donnai ex-
•I ccptc fi elles font furprifes en adultère public Renvoic/-let avec civilité, fi voui
Il ave/, de l'averfion pour elles. Que (i vout voulez répudier vot femmei pour en
Il prendre d'autres, ôc que vous leur uicî donné qucUjuc lUofe , ne preiici rieu de
Il ce qui leur apparient.
I» N'époufe/ pas les femmes de vos Pcrct. Vos niércs vout font défendues, voi
filles, vos firurt, vos tantes, vos niétcs, vos méret nourrices & vos ficurs de lait,
les mércs de vot femmes, fie les filles que vos femmes auront d'un .uitre mari,
dont vous aurez un loin particulier. Let riiles des femmes que vout ave/, eonnuet
vous lont aulli diHéiidues , les femmes de vot enfans , &i let deux livnrs. Les
„ femmes mariées vous font aulli dirtendues, excepté let femmes efelaves que vous
„ aurez acquifes. Hors ce qui vous ell deffendu ci-dillus, il vous elt permis de
„ vous marier à votre volonté. Si vous délirez des feinnut pour de l'ari;ent , &: ne
„ commettre m concubinage , ni adultère , donnez leur la doi dont vou> cuuv;eu-
( 4 ) Voïil Kiiéiel itntir,
(*) Voicï lUtJm.
(#j yuelijuci iincieni Arabes juroient p»r le
nom de T>\n\ & par le ventre Je l 'iif' fcmmct,
pai\c (ju'ilk 4ppr(IiciiJuic-ut leur tii.iilitc.
RELIGIEUSES DES MAHOMETANS. io|
értt ivff rllr« . âinft vont n'ofR nfrrci pnini Dit il. Cilui .iiii ne ««nir.* Mt riHui-
fer tic» frmim» de libre lotulmon , ^ptuifcrj vfllct d^i ivt l'cmm«t ou Kllei tifoU-
»r, «ji.i lui aprro.». F|Mn|fr« v.»« lVmm« avec ta p«rnii«MI 4« l«uripjr«iM, êC
Iriir «lonnei Inir diti jvc» hnnnéici^. Sli l«t hmmn artic< Jt; Irt époiifcr. vuiit
ne frrr* iM» nul ". Nom n'.i|oûionf iucunct reHii &. l'iiK-aniiMncf.
On trouve aulli «lan» ce ihaptrre .le, pr^cepie, fort raifonnabic, fur l'aUminlrtra-
tioniic, l>ien,.U, Mineur, , & liir le, fumlliou,.
Voiii ic»|ue Mahomet y preliric au fu)e« de, Mineur,. " Donne* aux Orpheliui
„ ce qui leur appariienc , «c ne mange/ pa, leur, faeuli^,. Donne/, leur le, véie-
„ men, qui leur font néeeUairc, , ii entrereiiCit le, honiiétcnicni. lullruile* le, lul-
„ oui te qu'il, aient arieint Taj^i- Je a.rcr.-tion . &: qu'il, lu.eut i.,f.,êU, d* mar$M,.
„ Si vom troie* qu'il» fe touiluilent ^4^;emeIl( , remette/ leur ce qui leur appjrtieiii .
„ & ne le uLuice» pj, in|ullement avant ouiU fuient eu Ajçe. Celui qui Ura ruhc
„ ,ah»ieiulr4 de leur bien . 6c eelui qui fera pauvre en prendra avei hmmcietô , fe.
pauN
l.orlt|ue vou.
prem
eur remettre* leur, taiulcéi ,
la princ qu'il 4ur4 pour eux. ,.. ........t. .ci
„ prciicx de, témoin, de votre ae>ion. Dieu aiine le, bon, compte,. „
A rég.ird de, futcellion, , voie i te qu'onlunnc le faux l'rophJtc. " Le» ciifan, .iu-
». roiit bonne part en ce que leur, pcrc «£ mère «c leur, pareil, lailleront aorè, leur
•• trepa,. Du peu «lu du beaucoup , il leur en appartient une portion limitée & h-
.. xe. l,c hU aura aut.uu que deux hlle,. Sil y a de, Hllc, plut de deux , elle, au-
.. lont le, dctix tiet, de la hmellion du dc-lunt. S'il n'y en a qu'une , elle aura U
•> nioiti." , &: fe, paren, le (ixi.'-mc de te qu'.»ura laifle le dofum. S'il n'y a point dcn-
M fan, fie que le, paren, foient lu'-riticr» , la mère du dduiit aura le ticrif S'il y 4
.. de, t.ere,, la mère aura le (ixiome , apic, avoir (ati,tait aux lep tontemit au Tclb-
1. ment &: aux dette,. U moitié de ce que vo, femme, lailleront vou» apparticn-
.. dra , (I elle, nont point d'enfan, : fi elle» en ont , vou, aurez le quart de te qu'el-
n let lad tront , apri- .|uc le, Icp, & le, dette, feront .uquittée,. Klle, auront le
». iiuart de votre futtellion , li vou, n'avez, poiiu d'enfan, ; il vou, en ave* , elle, en
..auront la liuitiéme portion. Si l'homme ou la femme héritent l'un de l'iutre
..quil, i.'a.cht m pcre , m mère , m enf.ui» . & qu'il, aient un freie flc une f.cur !
•> ihatun d eux aura le bxiéme de la futttllion. S'il, font davaiitaee , lU feront allu
». i ic, au tur, aprè, le, lep & le, dette, pjïécs. "
Nou, pallun, pluf.eur, autre, préteptc, qui regardent l'unité de Dieu , ce docme
favori de, Mahomctan, , Ci que leur l.égiflateur répète à chaque p.ii^c de fou AU
toran , le pn.pofant à les (idele, Mufulnun, tomme la dodriiie qui doit le, dilkin-
gucr de» Inhdele, , c'tll-i-dire , de, Juit, «C de, Chrétien, , qu'il atcufc d'admettre
pliiluui, Duux i la .hanté envers les pauvre» A: les efclave» , la libéralité , la ridéli-
le 1 équité &: la jullite t laitaihemciu .1 Dieu & à foii Prophète , t'ell-i-dire I
la docUinc contenue dans l'Alcoran , le meurtre , 6i h manière dont il doit être ex-
pie i la prirre , £^t. Mai» il n'ell pas iiuitilt de f^avoir tomment Mahomet v parle
de Jelus - tJinlt. • »*"*'
"Le Mcllie dit-il. Jtlu, fi!, de Marie , ell Prophète & Apôtre de Dieu , fon
« Verbe &. Ion hlprit qu'il a envoie, à Marie. Croie/, dont en Dieu & en fe, I>ro-
- phetes, & ne dite, pas qu'il y a troi, Dieux i car il n'y a qu'un fcul l),eu. Il „'a
.. point déniant i tout te qui ell au Ciel ÔC en la terre lui olvit. Le Mellie mcmc
"lie tit'nt pa»a deshoiuuur dctie ftrviteur de Dieu. " D.ins ces paroles on voie
deux thofts: la première , l'ignorante de l'impolUur . qui attufe fauliement les Chré-
tiens d admettre trois Dieux, car c'e'l deux dont il elt parlé ici ; la lecoiule , U
hardullc avec laquelle , en donnant bcuicoup de louanges a Jelus Chnlt , iS: le re,
connoillam pour le Vcbe de Dieu & fon tlprit , il 1,1c cependant la divinité , &qi,-,|
, ,. X ' ^^"- ^''^'^ *-^' M"''^''t'»l>l'ttiHore dan» le Chapitre ùi:vant par ce» pa-
role, : Certainement celui .[ui dit que le Mellie fils de Marie ell Dieu , ell un
.- impie. Dis-luJ , qui peut tmpt-ther Dieu d'exterminer le Mcdic & (a mcre > ..
iill
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rî*t
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L t iU
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U4 ClREMONIfS, M(& URS iT COUTUMrS
A IVfâr4 lit U Wftfi du Sâu»««r 't*' H..m«i«« , on f«u( »»»r rt i)im M*h«»'»>'« •»»
■ anitip^tk et i|tt'tti croltm lf« M'>i<> ••»•
donnmn rri la «réci». Il y tfl ilii > '< I ' > ^ (>• Ju'C* * " tU ont d»i . mut« «»"i»*
„ lu^ k Mrit.e, Jtftl»AU dt M^fW , l'i . A|»Aife «k Dhtu. llttuimmtM il»
H lu t '.Ml lui iM nk ctMcMMtU«mti irtu <> UM.l.i.tr^ cti« i|ui lui rciirmbloii. ('cii«
N •! I iUiiiicni font tn unt trrcur numuiit , Ai uc pjulcni auc j^ir u|»iu it y cU parte divi VUndct Mfmlftl ti «Wftftdiie*. " U ViHit cti di-
- ktviu I y (lit Mjh(»mti • «le manger de la vhAruKut , du ùng , dt U chêir de pouN
• iiju . k ur |Huivoir Ici laigner en pru<
«fiiaiii le nom An Dieu>
•• Si qucl«j»riiu cft en n«'i^(îi«^ . ic mange dt ce «lui <\\ défemlu Tmi volon»«J at inimurulet , tc de tout te «un veut a ité cnftigné de la part dt
•• Dieu touchant let aiiiinaux c]ui ont été bteliét dei tioni H «ivt cbiciii. MangcA
»dci animaux «]u'ilt vont auront pris t te Umvawt. vont de Dieu en let reiunant.
• Aujourd'hui il voui eU permit de manger de te «]kii n'eli pat immonde 1 k des
•• viaïulei de ceux «mi f^avent la Loi écrite , leur viande vous ell pcrmifc , Ai la leur
• vont ell pcrmife.
Le Froplu-tc y domte aulTi (]uelmict prêt cptci touchant let âbtutinni. " LorCquo
I» vuui vuudrei , dit -il , faire vot Oraifoiit , lavct votre vifagc , vot deux maint {uf*
N qu'au coude . & paflez la main fur votre léte Sc fur vot picdt lufqu'aux talont. Si
N voutétct fouiUét, puririca*viiut : Il vout £tet matadet ou rii vouge , Ac que vous
M veniez de décharger votre ventre , ou que vont aicz connu votre femme • flC
M que vout ne trouviez point d'eau pour vout Ijver , nictica la main fur le fable ,
•• padez la fur votre vifagc • Ac vout en elluicz let deux maint. Dieu ne vout ur-
M donne rien de i.uheux : mail d veut que vous fuicx nets • 6i veut accomplir £1
M grâce fur vont. "
Outre cela ce Chapitre efl plein d'invr^ivcs contre tes Juif» flC Ici Chrétien» ,
3UC le faux Prophète accufe de ne pas fiiivrc l'ancien Teibnient 6c l'iîvangilc, Ac
e let avoir aitôrét. Il eit cependant remarquable , que Mahomet ne les condam-
ne point abfolunieiit. " Let Juif», dit -il , let Saniaritaiiit , let Chrétiens . tout ceux
M qui auront crû en Dieu . i la réfurredion des morts, Ai qui auront fait de bonne*
nctuvrci, feront cxcmtt d'artlidiun. Il n'y a rien i craindre pour eux au jour du
M Jugement. " Il fenible même aftlclcr plus de inénaccment pour les (chrétien» que
pour let autret. " Tu trouvera^ , dit-il , que ii^ (^hrctieiis oiu une grande incli»
M nation Ac amitié pour let vrais Croùnt , parce qu'ilt ont des l'râcret Ac det Hdi»
n gieux {a) qui font humbles. Ils uiu les yeux plcint de iarmet lorfqu'ilt entendent
• parler de la dodrine que Dieu t'a inTp rér- , à <'iufe de la contioillance qu'ils unt
H de la vérité , & Jifeiu : Seigneur , nou- < . )a. s en ta Lo' » •^(.ris- nout au in»m-
uccra leu>* prières 1 Ac leur par-
,, donnera
I
M brc de ceux qui prufeilcut (un Uiù'>.. ricii
(«) Ce fcul témoifjnîf^e qui ne peut Irre
drpctt , puifau'il vient de l'ennemi juté du Chri-
Aunilme , (unit pour rèl'uter ceux qui , comme
on la vuaucummenccnientdu Chapitre II. unt
publié avec confiance qu'au lemt de Mahomet
let C.hréticnt «voient porté la corruption aux
plut^ianitexc^t i & que ce tut la une det piiii-
cipatit caufv» de» piu^ièt que Ht le Mahoinc-
tifme. Ceux qui parlent delà forte feroient trop
hvuteux , qu'on put en cela let taxer d'it;n>i.
tance, l'ar malheur pour eux l'elprit & le« lii-
miétet ne leur ont point manqur ; & s'iU on
unt abufc , ce n'a été que par un dclir avcut;l«
de décréditer une Hcli^iiin qu'il* n'ellimou'nt
pat alFcz . parce qu'elle ne leur ituit pat tavo*
rabic.
Mrs
itolll lllllll
iMcrtMiM •!«
lliMl. ('.eut
tUMi. C«r*
\nt\uiU dt
ir lit pouN
U y au iiDin-
leur {ur-
• dunncTX
eruient irop
xcr il'iktno.
Il & le« lii-
& %'ili rn
clir avcui^'ltf
l'cllimou'nt
I
RELIGIEUSES DFS m A H i> M F T A N S. lôf
f.»i*iKw» «•
KTSLu'^ l: ;■"*'!!..''?*'' ^"' '" '""'^^ * '* ^'*"«* •*« Dieu, fur le
d v.l. \''\'"l* :« »»"''J »!••• contenu, d-un lAkoran.
l,e pruuipal cil louj.uii» runicc de Dieu . conune celui lur Iciiuel il nrâcnd dif.
..ngucr c> Mululniu» de. Inrtdéle. . crli.à.d.rc de. Ju.j'.ijc des'chraî-r» Vu .
de ijiu Uc nunure il % exprime k ce fu|et.
l'û^ilT'îll'^ n,'"""""" '" *""" î'^""''" ^ "udriplient . cela fer. d'inliruv'ïion de
..luii.# de Dieu 4 ceux ijv.i ont U crainte devant lei yeux. " Il tau. avouer uue
je raifonnemem nVl pa, fort co.uUunt . C, ce nVIl pcL-être pour dî! Aralu
Jjuel rapport entre uni.c' de Dieu . & la produa,o.,\lc, f,,,,., Je la terre IsU
honu-t continue " l,e. Inhdélei.d.t - .1 . ont adoré le Duble avec Duu qui le a
.cré,J. & on. dit Hue ),eu ..\..f,U fie de, fille.. Telle cil leur ig.u.rl l oué
..fou I),u. : il a crée le Cel & la ter.e. Comment aura-.-.l un enfant » Il n'i
..point de fenwne C n v.it par cet échantillon . .,uc .',1 fc rencun. ot. ■ q ,c
chofc deUimaMe dan. lAUor.u, , ce nell pa, leraif..i!nemeMt. ' ^
fliJahomct reulht rnieux dans le, endro,,, .,uil a imité, de. SS. Ecriture,. Eu
voui un ou. n,..n,feaement en cU r,ré. " II, 'on. jure par le nom de U.eu ( e. In
„ hdcle,) de combattre pour la lo. .il. voun. paroitre suelmie miracle luuir le. inù
„ truire. I.e, miracle, procèdent de Dieu : il/ ignore.u en l,uel tem. ,l' le feu pa-
„ roitre. Quand lU verroient de. mnacle, ,U nc\ convertiroient pa,. Je retner.
.. fera. leur, caur, : , cblomra. leur vue . & ,1, ne fe convertiront janu.,. Je le. la.f-
.. fera, dan, leur, erreur. &. dan. leur délobé.llance avec mépri. & ccmfulion. S,
„ iiou, leur envoion. dt» Ange. , (. le. mort, viennent leur parler , f. nou. ailém-
..blom auprc. deux ton. le. témoin, du mo.ule . lU ne crcîiront pa, .\l ne pU l
;; femble.'" " ' "*"' '" * ^ ••""^"" *" ^'"" ''^^■""" M"' l'o.;iui
Ce Chapitre contient 175. Verfct. écrit, i Médine.
f V n.
Ch^t,u';r l^:.* i-"'!*"'" ." ^^'^'"'i ^^r.' 'T'*"". l^"^- "^"^''^ '■"'» ^ '* Mecque . ie
\Tdctjtt r^ F""^ "•■'«■•, ;*'f-",4"un l'appelle con.mu.Knu.u le Clupi-
rL? .... . °° \ ''•" a '1" L."*-' '•*»?" r»">' <«" tout ,c, du Purgatoire 5e.
r ^ cm le, ,me. de. ,ufte» achèvent Jcxp.er leur, pèche, par de, cl.atimen»
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loff CEREMONIES, MŒURS ET COUTUMES
proportionnés. Le lieu mitoïcn entre le Paradis & l'Enfer im.iginé par Mahomet ,
til un fcjour cxcnit tic doukiirs aiifi t]uc de pla:(iri , dillinôàiiux c|ni n'auront fait
ni bien ni mal , ci cjui auronc f.iit autai.' de bien que de nul , en forte tjuc la ba-
lance demeurera en équilibre entre leur; ttimes & leurs bonnes auvrts. Voici
comment le Prophète uci Nlufulmans pare de ce féjour dans ce (Chapitre.
„ Entre les Bienheureux & Us Damnés il y a une féparation , &: un lieu appelle
„ ^raj , ou limbes, ou font pl"'""urs pcifonncsqui connoiirent les bicnhenreujc &
■ bienheureux , & les faluent : cepend.tnt
. M ■ ' aient très grand défir d'y entrer. Lorf-
..amnés, ils difent : Seigneur , ne nous met»
X ijui font en ce lieu appellent les damnés. Ils les
eur difi nt : A qi. ii vous ont fervi vos richcfTe.s , &
, de vous être élevés contre la foi Se contre 1rs .-( nmandcmcns de Dieu f VoilA les
,. î-idélcs que vous méprifiez : vous juriez qu'ils feroicnt privés de miféricorde. Dieu
„ leur a parlé, &i leur a dit : Entrez ^ans le Paradis, & n'.iïez point de peur i vous
„ ferez à jar d'Adam & d'Eve chartes du Paradis , pour avoir trangreflé la
défenfe qui leur avoir été faite j des Contemporains de Noc mbmergés fous les eaux,
pour avoir été fourds aux fages avis de ce Patriarche, qui les cxhortoit à la péni-
tence ides Concitoicnsde Loth réduits en cendres pai le feu du Ciel, pour avoir
méprile fes remontrances i de Pharaon exterminé avec tout fon peuple , pour avoir
endurci fon cœur à la vue des prodiges que Moïfe opéroit , ôec.
A ces exemples tirés de l'Ecriture , &: rapportés prcfque dans les mêmes tenues
qu'elle les raconte , le faux Prophète y joint ceux de;. ylJites & des T-himudius ,
exterminés pour avoir rcfufé de croire aux difcours de Hod & Salhe , de la fa^on que
nous l'avctfls reporté dans Vlntndu^iion à l'HiJloirt du Muhomeiifme.
§. V I I L
Ce Cliapjtre contient -jk^. verfcts écrits à la Mecque, & cft intitulé du Butiê. Il
fut compofé à l'occalion d'une d fficulté qui furvint encre les gens de Mahomet , au
fujct du butin qu'ils avoiem fait au combat de Jîf^/fr , dont nous avons parlé ailleu\-s.
Le Prophète le p.irtagea cntr'eux: nuis il drellà enfuice ce Chapitre , dans lequel
il déclare de la part de Dieu, que la cinquième partie du butin, que ces Fidèles fe-
ront fur leurs ennemis, appartient à Dieu, au Prophète, à fes parens, aux orfelins,
aux pauvres, fie aux Pèlerins qui font en nécelfitè.
Du rcfte Mahomet emploie la plus grande partie de ce Chapitre à fiire fouvenir
fes Fidèles Mufulmans de la protedion que Dieu leur a accordée, en les rcnd.int
victorieux de leurs ennemis,*: en cnvoiint du Ciel à leurs fecours àca millions d'An-
ges, pour afl'urcr leurs pas, & répandre la fraicur dans le ccciir des Infidèles.
„ Si vous n'avez pas tué les Infidèles, dit-rl , Dieu les a tués lui-même. O Malio-
„ met, tu n'as pas jette les pierres contre eux i Dieu les a jettées, afin de gratifier les
„ vrais Croians. " Il promet ïnfuitc le même fecours à fes Seclatcurs, pourvu qu'ils
fe rendent dignes de ces bienfaits du Ciel, en combattant courage.ufeincnt pour Lidé-
icnfc de ï'JJlami/me.
Enfin pour donner encore plus d'affurance.î fes gens, il ne manque p.is de leur fai-
re entendre que fa perfonnc en particulier ci\ fous la garde toute-puiflante de l'E-
ternel, fie que tous les efforts des hommes ne pourront lui nuire. " Si vous rc-
„ tournez combattre contre le Prophète , dit Dieu aux Infidèles , fçachcz que
RELIGIEUSES DES MAHOMETANS.
107
Il je le protégerai t-ontre voiij. Vos ecns Lettre Patente de la part de Dieu & de foii ProDhétc mr Infi UU . r .
« vous avez fait trêve, èhemincz en fureté 'efp T de o u'tr n o^^^ tZt'^'''^'
„ vous ne rendrez pas Dieu impuifTant & ou'il mlrrr, b /l"'^^'^^, "^«'^ = l«,;iehez .]uc
., pour le Peuple au jour du g? nd P 4nn?ee d^ia narr d'"n '^'I T^r'^T'' ^^'^
.. D,cu n-apprLve pis l'adicf de cL^c^^'ï^tl r^^^^^^^^^
„ juftpi au terme préhx ee c]uc vom leur ave/ promis Die nim / exadement
„ crainte devant les yeux. Lorfque le n^nk.Vu^^ C ^"^", ='""*- ""'' ^"' ont fa
., rencontrerez ; prenL.-les S«. ^r. s^ nf^n^TÏ^b^^^^^^^^^^^^
„ ront pour leur dreller des emhùehes. S'ils fe convTrnSSir ."île f r ^^ l^'^""
,.au tons ordonné, fi: s-,is païenc les H.x,;;:/lX:it n ^l'rSM^^nfi^^^^
„ vous demandent cp.art.er . donnez-leur quartier, afin qu'ils amènent h n\r I f
„ Litu. S'ils vous tiennent teou'iis vous m,r nrJw,. ^iT •TP'^«-""ent la parole de
de renoncer a tout , père , nivre. frètes ♦■..mm;:.c ï"';""^"^'- amajjes. h ici avertit
richefles. pour la dé^nfe'du ^^^c'^r^lj^^'kr""' "^ 'T' ^^*-^"^ ^
de leurs ennemis puu.roit les fairJ dot tcT de la vénréT' ^ 'm "^''^ '" P^"'P<^-nté
prévient contre cjfcruple. « Ne t'iïôn, e pa' di H L llS" /'"■■ ''^T" ' '' '"
„ ni du nombre de leurs enfans. D eu Jeuf e' tt'dJ.t T" t '""^'^•"^'
.. monde. ^ ,1 les exterminera dans leur 1 ri " Du "ef "[ W "'" '"'" "
Dieu écrira la dépenfe qu'Us feront rour fon Verviee A ^ . ? P.'?'"''"' ' "l""
ruineront , pour lis récompenler de \Zshltcs[iùvt """? 7' *^" '^"'" '1"''^
enverra des Troupes inviiioles pour cha "r 1 s . Hdé ^li ' '^" ^" P^^'^'JJ^^^-^ i S»'»
le caur des vrais Croians . c„\lullcr^ /mêla Sa & ?"'^ " ^"'"'^"-^
KnHn ce Chapitre e. rempli de n^cnair l2";;:t;r^j^.3^^;:.S.ucre .
(-•) Voïtz ce qui s été dit plus haut
Vhap. j. au fujet de N^JJir Ben Hétwh.
I n. ^/^ ^"ï'* l'explication de CtUlMn, pelle du
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ii.t CEREMONIES, MdXURS ET COUTUMES
contre les impies, c'cft-i-dire , contre rous ceux qui ne prendront pas le parti du Pro-
phète &: de f.i nouvelle Loi. 11 di't'end di' les lailUr .ipproiher du Temple de la Met-
<]uC|dc prier Dieu p^ur eux, mcnic après leur mon, &c.
§ X.
Cf. Chapitre contient 109. vcrfets écrits à la Micque, & ell intitule de Jomis,
f)uoii]ue te ne foit qu'en palTint, &: vers I.1 rin, qu'il v ell du un mot de ce Pro-
phète.
Mahomet l'emploie tout entier .1 annoncer le malheur des Infidèles, &: le bonheur
ceux tpji
cherchent à le tromper, ôc à éUiUer fes commandemens par leurs artifices. " Dis leur,
„ dii Dieu à Mahomet : Dieu ell plus fin que vous i fes Anges écriront vos fiiielî'es.
„ C'ell lui c|ui fait cheminer les hommes fur la terre & fur la mer. C'ell lui qui leur
j, envoie un vent favorable, pour les réjouir dans lei"-s va'll'eaux. Lorfque l'orage
„ les furprend , ils croient que les Mots vont les enfèvelir. Alors ils invoquent Dieu
„ avec defir d'embratler fa Loi, 6c dilent : Si Dieu nous délivre de ce danger, nous
„ croirons en fon unité, &: le remercierons de cette grâce. Mais lorfqu'ils lont déli-
„ vrés du péril , ils perfiflent en leur impieté. O peuple , vous vous faites tort i
„ vous-même. Vous ne demandez que les biens de ce monde. Vous ferez tous af-
j, femblés devant nous , pour être jugés félon vos leuvres. " Enfin il prédit que
Dieu punira févereineiu ceux qui adorent les Idoles, ceux qui blafphêment contre
lui , & ceux qui réiillent aux inilrudions de fon Prophète i &i il leur propofc encore
l'exemple des contemporains de Noc & de Pharaon , qui ne furent exterminés de
Dieu , que pour avoir rcfufé de le convertir.
Remarquons avant que de finir , que c'ell dans ce Chapirrc que Mahomet répon-
dant à ceux qui mépnfoient fon Alcoran , leur ht le dèti dont on a parlé ailleurs.
„ Ils difent, dit Dieu, Mahomet a inventé ce Livre. Dis-leur: Venez Se apportez
„ quelqiic chofe qui lui rellemble en doctrine &: en éloquence > ôc nous verroui fi
„ vous êtes véritables. „
$. XI.
Le Chapitre de Hoà contient 1 z } . verfets , Si. a été écrit à la Mecque. Ce n'eft
euéres qïi'une répétition du précèdent. Le faux Prophète ne celle d'y exalter le
bonheur de ceux qui font fidèles à obferver ce que Dieu a ordonné, c'ell-à-dire, la
doctrine contenue dans l'Alcoran , &: au contraire le malheur des infidèles ôc des
impies, qui refufent d'embraller la Loi qu'il leur prêche.
„ N'adorez qu'un fcul Dieu, dit-il. Je vous prêche de fa part les tourmens de
•„ l'Enter , ôc vous annonce les joies du Paradis , »rin que vous demandiez pardon à
RELIGIEUSES DES M A H O M E T A N S. 109
;, fa divine Majcftr , & que von, vo,,, convrrti(R«. Il vo,„ donnera une lu-urclife
„ v.f clan, ce monJc ,u(.,u'.u. tcm» nu onné . *: n-cmpcnfcr.i ch.ù. m fdon " '.^
,, vrcs. Je crains que vous ne n.ïe/. clvuiôs au jour du Jneemenr fi. i
,. ne. le droic ehemu. Vous f^.e. t..u, allen^bléldev;;: nliil:^^" IJ^'jt;:;;
„ c]u. croiront en l'A coran feront bienheureux. Sans doute le fa. d'F î^ cfUri
„ paré a ceux qui n y crnuont pas. l es mipies font femN.iMes aux fourds & ^n^x
.. aveugles, & les vrais Crouns A ceux qui om bonne vue & bonne cuie Si nmisè-
.. tardons quelque tems A punir les impie, , il, difent qu'il n'y a po, t de chatinèn
..pour leurs crimes : mars ils ne IVviteront pas au /our qt^il pLc tra . & iU rcfl
„ fentiront la rigueur des peines qu'ils méprifent. •• l ««r^ura , a. ils rcl-
Mahomct accompai;ne les menaces faites aux mécbins dr* ,.v,.,««i j' • i
comemnorains de Noè. de md, de SMr, cl îiartam c c S.dn .^^ "^'''"^"•"d^:»
Mé Je prêter roreil.^ aux inihudionscù^s R-o 1,;:;^;; S ",; o;;^^!
de fe convertir. Ces hiftoires que le ùux {'rophc- c na ims dn., fi f '•"\^"^-\> *i
que parce qu'il .ça..it comble;, il devoir rcu^c.:^;;;;,!;:;/;^ . i:;:^-,:^^-;.
bes , n ont rien ici digne d ctre reniaroué. Nous nU.-rv.-.r.,.. f , \ ''"'•'t'- ,"«^ "-^ '^r-i-
tant l'hilloire de No^. Mahonu t q oit d^la te A sVm^ ' l^ "^' ''X^''''
ture à fa fantaille. dit qt.c quand l'Arch? c>ln„' ■ A ri» u î' p" ^' t'"^^"'' ?"''
de fes enfans f .. ) cuii itoit' relié ftir la terre & l' . vita c 're tr "dT l- a''^'.""' ""
lin i que ce rils re/ufa de lui obc^ir . or.'.r.nd „, ' -Vl ..' ' :f'i''" 'l'"» ' A^che avec
l
de fis enfans (.0 .ui ^-i^^lié lûrh e & ^rribV::;.;^^^^ .^''T'^
hoir de fa fusille qu'il -oitVrc.mis de ^Ir tis ;^ ;S "J^^^^
cer fa prière, & lui rit connoîcVc que ce rils défobé,ira„'c.coKÏlfoî; •'';•"
qu'il avoïc relufé de fc rendre à fci avis falutaires. ^ ^'''' P"""
$. XII.
On compte 113. vcrfets djns ce Clianitrc, oui t ^,5 /.^-ir > 1 »* ^
rappelle le 'Chapitîe de y^^i . parce qu'il \ "^^r ik ^r q ue^'l îilî^^T" ■ ?"
triarchc & de fis reres, ranrortc-e fort au lonir «.. x h '^"■■'^tjuç inilto tt d.. tcPa-
qu'cjn la trouve racontée i]ns "hcn i"! ï^ ^ A î" K.f^ j:! """'" ■"^"''^^''
tre les Inridéles & ceux qui adorent les Idoles.^ d • ^rLdl "^ tes "r*""'^^""'
bicn, c'elt-à-dirc. aux Sedatcurs de l'Aicoran. P^""'^"^* faites aux gens de
$. X I I I.
Ce Chapitre contient 4^ vcrfcts, & a été écrit A la Mrrn. Il ^a ^ i •'
entier à exalter la grandcîr &: la puiilance de ïa.u i^ui'ù c^mou o r I 'slt'I^ÏÏ
Lune, qui difpofe de toutes choies A fa volonté, oui hiit m. r k ' " .^"'^'' «-, 'f
font comme I ociinic nul iliri..ir(.!t pronior.mt,,, l ,. ; , l'"'"'''"
.-.. p„,H,. Au c.,„,ri. i..^H,nnra T ';i,tir l'x;:'; h"i '"';"""■■"-
§■ XIV.
I.E Chapitre d\lèraham contient cinouantc vrrfcrc x- , '.' ' • - i „
comme ., pécca™. „ p„„, ,. nomVïtïir^'^I.^Vrvri/Hn'l^.Z:
( .1 )atUldm dit (ju'il sappelloit A'/W;.
Towf AI
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iio CEREMON ir. S, MCKUKS r.T COUTUMES
la prière que ce Patriarche Ht A Dieu en faveur îles h.ilMtani de la Mecriue.
Dans ce Chapitre Mahomet s'attache printipaliiiuiu à pcrfiiailer fcs ilifciples Je
ce qu'il leur répète aile/, loiiveiit aillevirs, que les l'rophites font des hommes com-
me les autres » qu'on ne doit point exHj;er d'eux de prodiges pour preuve de leur
miffion, & que quoiqu'ils ne talkiit point de miracles, on ne tloit pas en être mnin-i
docile à leurs inllrudions, parce que Dieu donne (.\ ^ncc à qui bon lui femblc.
Du relie entre un ^rand nomnie de répétitions, de iliofcs triviales, ficc. on v en trou
Ve d'autres tris-lenlees. Telle elb, par exemple, U comparaifon que fait le Prophè-
te de la parole à un arltrc. " Une lionne parole, dit-il, cil Icmblableà un bon ar-
„ brcqui a pris racine en terre, qui a élevé fes branches au (^iel, fit qui porte fou fruit
„ en fon tems. Une mauvaile parole ell (emblablc ;i un méchant arbre qui a été ar-
„ raché de terre : il n'y a rien qui le foutienne ; il ell fans racines, & fans fruit. "
N'oublions pas la conrerfation que Mahomet fait tenir au Diable avec les impics &
les Inridéles au jour du jugement i peut-être trouvera-ton quelle mérite d'avoir place
ici. " Ce que Dieu vous a promis ell infaillible, dit Sathan aux méchans: je vous
„ l'avois prédit. Je vous ai tait défobéir à fes cominandemens par mes tentations ; je
„ n'avois point d'autre pouvoir fur vous que de vous tenter. Vous ne m'avez point
„ fait de mal lorfquc vous m'avez, écouté i vous vous êtes fait mal à vous - mêmes.
„ Je ne fuis pas votre tuteur, &: vous n'êtes pas le mien. J'ai été impie, lorfquc j'ai
„ fouft'ert ci-devant que vousm'.iiez adoré. L'Enfer cil préparé pour vous & pour les
„ Inridéles i ils y fouHriront de grands tourmensi ils y boiront de l'eau pleine de pu
„ d'urine & de fang. La mort fe préfentcra de tous côtés devant leurs yeux , avai
„ qu'ils aient avalé ce breuvage. Us ne mourront pas dans ce malheur j ils fouftri
„ ront encore de plus grandes peines.
$. X V.
Me^r cft une v.illéc voifinc de la Mecque , qui a donné le nom .\ ce Ch.ipitrc ,
parce que Dieu y P-»rle de la vengeance qu'il a tirée des habitans de cette vallée ,
pour avoir méprifé les inllrut\ions du Prophète qu'il leur avoit envoie. Il contient
77. Verfets , &: a été écrit .i la Mecque. C'elt encore une répétition des précc-
dens, des grandeurs de Dieu &: de fes bienfaits envers les hommes > de la venté de
fa dodrinc , c'cll-à-dire de celle qui ell enfeignce dans l'Alcoran i du bonheur de
ceux qui font fidèles à obferver ce ou'il prefcrit i de l'impiété des méchans, qui dans
tous les tcms ont perfécuté les Prophètes , & ont refufé de les écouter ; des châti-
mens que Dieu leur a fait éprouver, &:c. L'hiltoire d'Abraham ÔC de Loth révicut
encore à cette occafion.
$. XVI.
Cl-: Chapitre efl intitulé Je Li Mouche n miel , fie contient 118. Verfets cents à la
Mecque. U coiiiimnce par une grande énumération des bontés de Dieu , qui a
créé tout ce qui cil fur la terre pour l'ufagc des hommes , îic pour les inlhiiire de fa
puillance ; d'où Mahomet prend occafion de les exhorter a croire fon unité, &c la
vérité d'une autre vie. Pour les y exciter , il leur propofe a fon ordinaire les châ-
limens aufquels font expofés les méchans & les Inridéles. U leur dit , que ceux
3ui s'éloigneront des impics pour fuivre le Seigneur , feront récompenfés en ce mon-
e-ei & en l'autre i qu au contraire la terre ne produira rien .1 ceux qui conlpireront
contre le Prophète , & qu'ils feront punis lorfqu'ils y penferont le moins j que Dieu
n'ell clément &i milèricordieux qu'a ceux qui l'honorent i que tout ce qui ell fur la
terre & dans les Cieux , les animaux &. les Anges adorent Dieu avec humilité , le
craignent Hi. obéiilent a fes commandemens > qu'en cH'et on ne doit craindre tic ado-
rer que lui j que fi pour un tems il diffère la punition des impics , elle n'en efl pas
moins certaine & inévitable. Il leur propofe comme un des figues èvidens de la
toute puillance de Dieu la Mouche a miel, .à qui il a infpirè d'habuer les campagnes,
de fe retirer dans les creux des arbres &: dans les ruches , de fe nourrir du fui- des
fruits , & de produire le miel qui fert de remède aux maladies des hommes. 11 ajou-
te que la grâce de Dieu cil plus avantageule que tous les biens de la terre ; que ceu.x-
c'i lont pèriUabies, &: qu'au contraire les biens du Ciel font éternels.
Ce qu'il y a de plus digne de remarque en ce Chapitre , c'ell que quelques mu des
la Mecque.
difci^flcf de
•mines tom •
uvc de leur
n être mniiu
lui fcml'lc.
on V en trou
tic i'rophé-
i un bon ar->
)rtc fou fruit
|ui a été ar-
is tVuit. "
les impies Se
J'avoir pl.uc
ans : je vont
:iuacion!> i jc
n'avez point
)us - mêmes.
, iorlijue )'ai
is> & pour les
L-'ine de pus,
yeux , avant
i ils fouftri-
c Chapitre ,
L-tte vallée ,
11 eontient
I des précc-
la venté de
bonheur de
ns , i]ui dans
; des châti-
VI
,t> '
112 CEREMONIES, KfOy.URS ET COUTUMLS
»• croiion» pai , leur fait-il dire , qiic tu ne nom ta(Tc» fortir des fontaines de defl'oui
M U terre , & ijuc de te lieu tu ne filles un jardin orné de palmiers & de vignes .
»» avec dci rnideaux i|ni coiiUiit au milieu , ou cjue nous ne voions defcendre du
•> Ciel une partie des piines j|ne tu nous prèihes. Nous ne te croirons pas vpie Dieu
•' & les Anges ne vieiuient te lecounr , que ta maifon ne loit de tin or, fie ijuc noui
Il ne voïonï le livre de vérité envoie du Ciel. Dis-lcur , Un dit Dieu ; Loué foie
r> nion Seigneur. Suis- je autre ihofe ipi'un homme envoi,- de fa part > li les Angcj
I, lubitoient la terre, Dieu leur auroit envoie un Anjje pour les uillruirc. " Enfuitu
il leur prédit (ju'.au |our du jugement ils feront honteux, fourd» , muets 8c aveugles»
&: qu'ils feront condamnés aux Hainmes de rfc.nfer , parce qu'ils font impie» , Sc
qu'ils ont dit par nioiquerie iiuils fom os ik cluir , &: qu'ils nerellufcireiont pas.
Il leur propole l'exemple de Phar.ion , .i qui Dieu envoia Moife avec neuf nurquck
(uj de fa toute puillanic , fie qui fut puni pour ne l'avoir pas écouté.
fi- xviir.
Ce Chapitre contient i lo. Verfets , & a été écrit A la Mecque. Il eft intitule?
Wr LiCiien/f , à caule de la caverne ou, félon Mahomet, les Dormans fe retirèrent Ôi
relièrent endormis plulieurs années. Voici de quelle manière il laiontcleur hilloire.
„ Ils étoient de jiunes hommes , qui avoieiu la crainte de leur Seigneur devant
„ leurs yeux. Lorlqn'ils étoient avec les Infidèles ils difoient : Notre Dieu cil le
„ Seigneur du Ciel te de la terre : nous n'adorerons jamais qu'un feul Dieu , autrc-
„ niem nous nous éloignerions de la vérité. Lorfqu'ils ont été fèpaiés ilcs luKdéles »
„ ils ont adoré un feul Dieu. Lorfque le Soleil le levoit,il jettoitfes rait)ns au coté
„ droit de la caverne , ôc au totè gauche, lorfqn il fe couchoit. Cependant qu'ils
„ étoient dans le lieu le plusfpacieux de cette grote, cioïe/.-vous qu'ils fullènt éveil,
„ lési Certainement ils dormoient , fie fe tournoient tantôt fur un cote, tantûc fur
„ ui\ autre. CÀinfulérez comme leur chien étendoit fes pieds dans cette vieille hahi-
„ tation de pierre. Si quelqu'un fut entré vers eux, il les auroit fait fiiii-,i!c les eilc
„ effraies. Entin nous les avons réveillés (c'elk Dieu qui parle) fie us fe font dcman-
„ dé l'un À l'autre en quel lieu ils étoient, fie combien ils y avo ent demeuré. Un
„ d'entre eux a répondu qu'ils y avoient fèjourné un jour ou deux. Alors ils dirent
„ tous : Dieu lt,ait le tems que nous y avons relté. Envoions un de nous à la ville
„ avec de l'argent, pour acheter du pain fie de la viande. Qu'il ne ioit pas trop crain-
„ tif, fie qu'il ne fe bile connoître .i perfonne ; li nous fomnies connus, ils nuustue-
„ risnr, ou nous coutrauulront a fuivre leur Religio;i. "
Mahomet donne cette fable pour une preuve ÎMen folidc de la vérité de la rèfur-
rcAion. Il ajoute que les Inridéles fie les vrais Croians varient fur les circonlbn-
ces; que les premiers préundeiu que ces Dornuns avoient lùti un lieu fecret pour
fe retirer, qu'ils étoiciu cinq, fie que leur chien faifoit le fixiéme , qu'enlin ils avoienc
demeuré dans la caverne 300. ans , félon les mis , fie 900. félon quelques autres j
que ceux-ci tenoient au contraire qu'ils n'avoienc point fait de kuiinent , qu'ils
étoient huit en comptant leur chien ; fie pour ce qui cil du tems qu'ils avoient fè-
journé dans la grote , le l-'rophète fe contente de due que Dieu fi,-aic ce qui
en ell.
A cette fable il en .ijoutc une autre au fujet de Moïfe qui , félon lui, s'étoit mis
en tête de voir le lieu où s'alièmbloient les deux mers, fie de ne point repofer juf-
qu'à ce qu'il l'eut trouvé. Il le mil donc en voiage fuivi d'un valet, fie trouva au-
près d'un rocher un homme de Dieu. Moile lui demanda permillion de le fuivre,
afin de s'inllruire fie d'apprendre les fi,iences en û compagnie. L'homme de Dieu
en fit d'abord dirticulte , repréfentant à Muilé que pour relier avec lui, il auroit
hefoin de patience, fie qu'il pourroit voir bien des chofes dont il feroit choqué.
Mais celui-ci prtmiit tellement de lui obéir en tout, fie de ne s'impatienter de rien,
que l'homme de Dieu lui permit de l'accompagner, à condition cependant qu'il
ne lui feroit aucune quellion , fie qu'il fe contentcroit de l'écouter.
Ils entrèrent d'abord dans unvailleau, pour commencer le voiage i Se X peine
y eurent ils mis le pied , que l'homme de Dieu en rompit une planche, ce qui rii
dire a Moife : Tu as rompu te vaiileau pour nous faire futnnerger > cela elt étrange.
Je
(il) S)c]on \e Bid.ul, ces ncufinarqucsttoient
U iiuin , iun bûtun , l'monJatiun de» euux , k-i
fautcrellci , les poux , les j^ienoiiilki , Je lang,
la pc'ui' & la tainiuc.
RELlGILUStS Dr S M A H O M F. T A N S. n,
Je t'avoii Mon dit , lui r.'poinJit l'aiirrr, ourfii ne no.irrnit r^ f.„. \
A^rï'-c recourut (.x ùutc,l\t do cx.,,rc.,\rr, iivu^ 1 l'*^ • '"'' ■/"•^"''••«»'
j l'avenir. lU onr cn.in.K^ leur vJ ^ J ï r [..trun''^ i":' I "' '"'T
, - • ••»|'»iuf .1111 llll
1I1C noiii avons rfiun.,rr.'. .'. ,.j..i....„ ^. ;'"^'"'' r""' l<)"i Krvicc. L ciif mt
<]iic non. avons rcncontrô V„.„ ui„| „,. ri r * ' ' ''"'"• Lcii^mt
ïc.,, le lo„r cnlavc, ,„l,|„., .>■' .|„-,1> f,.;.,,, en a*- Je J;fèa'„l^ °"'
de, lM.'y°""'"'"' 'x'"" 'l'"''!'"-"'" ■'"" û"> Juute .OUI l'air d'u,, fr.mcne
f XIX.
^;l.!•^.'^.^;^'l"^^•-' ■••n-Hcr lh,lt..,rc Je 1. ,/a„i;uKc de S. Jc^i'-B^nih.. ïi
liiii llll' I oit i. ,.;...'.'. i_ ^~rophé.c d,(o,r .il.' t
r-.. f,, , ^ î '^'^'' ^•'"' "■""'^" ^'^" V""" iiitorc ic uiru en raconte iri
1;;..";:' t ,";:■ ,û;:,ir ;,;'t; tt .■'*'"' " '""'""""""" « ^"■" -"'- -■ sï^=
^.'Iî:" "r,t,;r::,:;;;: îir'vSt',^::: ^l!'^i,^";!:,;Tt- t^r •"
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l'i
MIr
ur re^ioiulrc i ili o.ic
f*) Ce nca pas là tout-à-fait le fentiment
de \i. (Je HmUinvillitri
, i]ui nous icpitlciitc les
A.a..cs L- .Mjmc des homMU's/îuJroiCs &/,\,air-
V .ans. I cl ccta.n qu.- par intorvallc ,|, .,„t
r .' »it d's l.omims cx.cllcns. ,^ d.s .\utcurs
■chaues. Mais.liauc coi,« .,„, uulll d.- doux
tait. .jM. ne pc.vcat ttrs icvo.iues eu doute;
le premier, que de tout tcms les .Arabes ont
etc j^iaiids amateure des Luiles es; de% naion^ ;
ce qui paijit i la eulj Ic.tu .■ à: leurs Hilto-
neui: le lec md, quedetou. Ils Levaiitms, d ii'v
en a piiiit de inouïs Lapables dapplieation uu^
ces l'euplcj.
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114 CERI MONIES, MCKURS ET COUTUMES
-Ah t Comnwni parlera IV-itfjni i|(ii vlï Jun> le l>rriCAu. Alori Ion rni'im a PArltS
••& a ilit : Je tiiik Urvitiiir tic Oicii. Il m'a viiùi|{Uic Ici kiriturv» » il ma lau
••Prophctc, il m'a l)oii cit unw luux, & m'a «.ontiiiaïuL* de le prier- H m'a recoin.
•• maïklé la pureté inuc le terni Je ma vie , &: d'Iioitnrer nwi pcre & mère. 11 «tè
•imon Seigiuur ^ le voire i adore /.-le t l'elt le ilruii eliemm."
(.'ill aiiili tiue rin\|n>lUiir a f(,ii aicominotler l'iùriiiire ^ Tes dogrru'i. âC fi» f«r-
vir ilti FiU de Uieii lui lu^me , pour perfiiaJvr i iVt Ar.tl i|u . it'éroit pat Dieu, le
que Dieu n'avoie ptimt de tii». Nou« n'eKamiiuroiis point ici • ii par cei paroU»
adrelloei i la faiiue Vierge, O fmur d'^ut»», l^t.. iVUhumct a coiiloiidu Marie
finir de M SciUtcuri i ne iamaii abandonner le dogna* de l'iumé de Dieu lui'il leur
a piéchc Ci fouvent , &L A J^ieUer les MoUk. Il le» y exiiortr par l'eKcmple a'Kiuiili ,
d'Abraham & d'Iiiiucl, d'ita.ie & lie J,icol>, ilc MoiU- âc d'Aauru , 4 ijni Divu ,
dit-il, a donné l'a };raie entre le^ l'rtiphéte» de la lignée d'Adam » &: pour Ici y ei>.
CDurager , il le» (a t louvcnir du lupnunt diriiier , de» teux de l'eiiter préparri au
impies & aux intUieies, ik de» joic» du l'aradi» promiU» aux vraii Cruiaiu, 6C à ceu(
<]uj t'erunt de buiuic» ecuvres.
i. XX.
Les Mahométanj ont imitulé ce Chapitre (.1) Jt U BtAtitutlt & ii l'Fnfir. U
commence p.w l'hilloire de Molle rapportée tort au long depuis la vucitiua aupre<
iiu buillun ardent, la converl.ition ipi il eut avec Dieu , la Million ver» Pharaon , Ujk
prodige» qu'il opéra en prélence de» Magiciens de ce Prince qui le convertirent à
cette vue , l'obilination du Souverain de rilgypte dans Ion iiurédulité- De cette
*- '^ — Mahomet raconte .1 la mode, Ce en ajoutant toujours m\ récit de l'I'.-
lllltoire que iriamiMn^i lavirui^ «i i«» iii\'^iv , i>% ^ii »ijiivfi*«iii ii'iijifiii i *i%i i«.«ik uk i §.•*
criturc quelque» circonllanccs tabuleufc» de fat'u,i)n, il palle a l'idolâtrie tie» llVat-
lifcs, »]ui dans le défert adorèrent le veau d'or pendant rabieniede Molle, qui s'é-
toit retiré fur le Mont-Sinaï pour y recevoir la Loi de» mains de Dieu. Il deerit la
' — ■■' '■ ' -■• " " * ' ••• retour , la eolérc contre Aaron Ion trerc 1
douliur qu'en con(,iit le Légillateiir à Ion
qui fembloit avoir été complice du péché ou leupic, c\.i-
En tout cela le but de Mahomet ell d'inlpirer À le» Mufulmans une grande hor-
reur des Idoles, 8c beaucoup de veiiéiation pour l'Alcoran tjui enkigiie l'unité de
Pieu , la fcvéntc de Us jugemens , la rélurredion des Morts , les tourmen» de l'Erw
fer & les biens du I*aradis. Il finit par leur piopolér l'exemple d'Adam , qui fe
perdit pour avoir prèié l'oreille aux luggeltious du Démon , Hi s'ctie éloigné de la
oumillion que Dieu hii avoit recommandée.
N'oublions pas que ce Chapitre ctmtient 13^ vcrfets , & a été ccric à U
Mecque.
f . XXI.
i
iti ■ •
lié :
M A 11 OMET conimciirc Ce finit ce Chapitre par nun.icer les impies de l'approche
du Jugement. •• Le jour s'approche, que le peuple rendra compte de les aclions:
••mais il n'y peiife pas, {ic s'éloigne des ci>iHm.mdemcns île Dieu. •• Il y déclame à
fon ordinaire contre l'Idoljtric , it y recommande l'adoration d'un Uni Dieu (créa-
teur du Ciel & de U terre , la loumiliion à les ordres i!c .1 l'Alcoran, qu'il a envoie
aux hommes pour les inltruire. C'elè pour avoir méprifé cette dortnne, que Dieu
a détruit tant de Nations infidèles, &: leur a fubllitué t.uu de Peuples nouveaux.
C'ell au contraire pour avoir été fidèles à launoncer Ce .1 la luivre, que Dieu a
comblé le"i Prophètes de fes grâces Ce de fes bénédidions.
Mahomet parcourt en détail tous ces Prophètes i Cî c'eit pour cette raifon que ce
Chapitre qui a é'é conipofé a la Mecque, & (jui contient 111. verftts, ell intitulé
Jf) rrcfhcn''. Il y parle de Noé , d'Abraham , de l.oth, de David, de Saloinon,
de Job, d'H'mae! , cvEnoc , de Delcifil, cElie) de Zacharie, de Jean-li.iptifte , &c.
Ce qu'ii dit d'Abraham Ce de Salomon mérite fur-tout d'être remarque.
U raconte qu'après avoir loiig-tems crié cimtre l'intiilélité de les contemporains,
Abraham pendant leur ablence rompit a coups de hache les Idoles qu'il» ado-
(4} Vui. h glufc. Si. l'intcrprccation Je CltUlMn X du BiiU».
i*- '
R ELICIf USF. s DES MAIlQMETANS. ii|
roicnt. Il nVn éf»rp^A m.un* feule i cVioii la plut tr«ndc t & il y pendic U
hjtlic. luit-ctre, tiii-il , l'atuifiroiii-ili .l'4vuir roui) u £ briJ* Irt 4uirii. A Uu«
«tour lii Inh.i:im liirciti dut fiirpri» .le erouvrr 1, iir, Molci d^eruiicv Om 4 uu.ii
ttMti m% Dieux , diiciic-il» t Cilk un ..nj.if. I,,. |i,u|.ç..u iomb4 fur AbuJuw.
On II- ht vrnir , le ...1 lui .U„uiul4 l'il n'àoi» ri% l'Auicur Jt t'4ii«iii4i duNi luui t«
Muplc Luiuluit. Il le 1,1.1, «. ri,ctt4 «cite Ji^fulation fur lIJolc i U.».,!:, «,„•
doit U hJvhç. Mu, 4prf» avoir lonforc' cntrVux.lt» lurtacU-. touviuii.» .|uc U
|uniHc4.iou .1 AI>r.ih.UH uVi..it 1.4, Icgitimc , puifm.uiic IJi.tc aavoit t»i vie m mou»
vimti... Url4 II doit naturel de loiiclure, iju'il ne falloit donc point l4d.,rcr 1
ni4n it» Idoiairc, railonnereui auiriment. lit periiilcrrnc d4n> Irur inhd*lii^. k tli
ioml.unncrcnt Abraham M^ fe,i , dont il fut délivre par U pro.etkiun d-vlnc
A li'R.ird de Siionion, rAUoiji, dit ipie Dieu lui cnfcig,i4 l.i juHiee 1 qu'il lui
donna la pruiiente & la Uier.ee , ^u'il ei)minjiid4 aux vent» de lui être fournil j
»|ue Ui Dunon^ lui obwllloient , A: »|uiK plongeoient daiuta mer pour lui pocher dei
pienerici. • o r r ••*• "«»
f. XXII.
I.r Prophète des Mufiilnum ann..nec dan» ce Chapitre le iu(!;cmrnt de Dieu &
Ja rdurreaioii des moris. A„ |u|it de la rclurrec» -on il fait dire a Dieu • .. O peu-
^ple», il v,)u» doute» de la relurreclion , coididif. x tomme noui vous avon» ert'é
Illn.ir'x ;"■ '*' ''/"■;'■■• •'''''■"" r^" '''^•"' '*^'P""1''^- """r de la boue . de ù^^a
-tonptU, a.dun peu de thair tnticrement turm.-e, fie non eneo.t iiuirrenum for-
••mec. ^ Je forme dain le (cm dr.% Knimei te .pie b..n me le.iibic )iilqu'au terni or-
-donne. Je vom en t.ii» lortire.dans , pun je voiu do.iiie U vie, fie vous tau arri-
•'ver 1 U{',«? de virilité. Us uns meureiu |euiic» , &i la autres arrivent à u ,e ex-
«trcmc vicilltlle, ahii cju ils apprennent a bien vivie. Coilidérc la terre (othc
«tiiorte & aride. Lorlpie non» aurons fait tomber L pluie, elle tlun-eri de'
"faec : elle produir.i «. nourrira des fruit» de toute efpéee , beaux & aK^éablesi
.-parte tjuc Dieu clk la venté mcme. Il rellulcitc lel mortv, 6c ell tout-pu,f-
Mahomet reprend enfuitc ceux qui ne font foumisi Dieu , &: oui ne le révéreitr
mie dans l.| prolpm.e, & <,ui l'ab.mdoniunt pour le livrera Timpicté. dès qu'iU fo.u
dani lattlclion. Mais il déclame fur tout contre l'Idolâtrie te contre le' Idoles
dont I montre limpuillaïue &: la foiblelle . au lieu que Dieu ell tout-n,, |1,,„ oo'.l
entend tout, mi il voit tout , qu'il f^ait tout , & que tout lui obéir. li (.m voir Jans
quelle cireur font les InHdéie» qui n'attachent a ce» Idoles, fie dit qu'au contrure
ceux qui ont la (mnce do tentures f(,.ivem que l'Alcoran clk la vente- menu,
qu ils croient en lui, fie humilient leur cœur en le lifam. Kntin . il décrit luthéti-'
qucment les tourmei.s préparés aux Idolâtres. Ce les récompenles deltiuées aux Hdé-
Us. I du que Us premitrs lerom entourés do Hamnies de l'enfer i qu'ils auioiu des
thcmilcs de liu i que leau bouillante immdera leurs têtes j que le Uu leur brûlera
lis entrailles fie rotiia leur peau ; qu'ils Uront battus avec des nulles de ùr , .V .„.*
orlquils penUront lortir de ce bralier. ils v rentreront plus avant j qu'au contnire
les vr.us Croians vivront dans des jardins déiitieux i qu'ils y (eront vêtus de foie' &
pares de brateUts d'or fie de perles. ' "
Ce Chapitre cU intitulé d» /V/.t/;/.,(j«- , apparemment parte que le l'ronhéte v re-
conunat.de le Pèlerinage de la Mecque. I. prefent aulli la manière don! on doit v
ilaM'euue ""'*''"■ ^''" ^'^''^'""^ ••"""'' '"'^ ^^'"l'^l"^ J*-' 77- verfets , fie a été ecnt
m
§. XX m.
Cf. Chapitre contient 118. verfets . eS: a été écrit .1 la Mecque. Il ell intitulé
des vrMi CtmaHs , lans doute parce qu'après la formule ordinaire il débute par ces
riots : CmuincMentUs trais Cniun>f(ront bunljeureux. Mahomet y déliait co vrais
Croians a qui la félicité eterncl.t elt promife , ceux qui font leurs oraifons avec hu-
milité , qui s'abllienneiit de médire, qui paient les dixmes, qui ne le fouillent point
avec lies femmes étrangères, qui coniérvent fidèlement ce qui leur a été conhé ,
qui eitecluem ce c^u'ils ont promis, fie qui font leur prière au tems ordonne.
Il rcprelente enlnire à les comnatriotes ce que Dieu a fut pour eux j qu'il les a
crée* ; qu'il Li toiiltxvc , fie qu'il cit la fouite d'où panent tous le» biens dont ils
r"'.
*:
f I
ne CEREMONIES, M 0)^ U R S ET COUTUMTS
{nuilTcnt I U flu'C i^iil trrofti Uiiri lerrvi i Ici Jardlm k U% arbrrt «Jnni tU ftwi
fUiiii'i, éc i]ui i'i-rvrtii à k'tir noiirttiun; » If» 4tiim.uu iloiii lU iiiihi m» »l'.iv4HM.
gn, K. (le ionimml t<^, *it. Il leur |>mpufv IVxcmplif »lc< A|«Airf« ai »lv» l'rophô-
l«,ile No^, k\« Mi»ir»' fc «iAinm, K«.. t)u« Duii ,t riivnt*^\ »n Uivei» irrm i ilif'-
CirciH PriipU'i pmir U ur prêcher fon iintié , It «iiii en tint i^i^ mc^prifiM , prir mi'iU
éioirnc ilc« homme» ciuiuMe eux i te qnt j 4nirt^ lur«t» Niiion> l« mlcri- Jo |)ti!i
le» , lembUMc» i eeun
»iuii ont été eult!j5iiéi à vo» prédéiclîcun , pour être pteiluv .au i;iiu «le bien.
•• Dieii éeUirc le ciel Ôi. li terre, tomme 'i lampe tjui eli dut» k- f.uui dcinlbl al-
«liimée d'huile de l'olivitr béni, l'.lle l'cmi)lc une étoile pleine de lumière ijiii ne vi
••ni au I.cvant m au Ctniehaiit , &; rend clarté» lur clan»». Dieu conduit par U lu-
••mlérc i]ui bon Un femble , &c. »
Au rille on trouve ici un j^raïul nombre »le prôeepic» , ijui méritent d'tîtrc rcmar-
<|ué». » Le concubin, dit Malmnict , & la ioiuubtiie Uioni ptinit de cent coup» «le
«.♦ouet j &: muli|ue»-un» dc^ vrai» Crni.ui> Uiont témoin» de leur ch.Uiment.
I, (ielui ijui acrufcii une honncie ùmme d'adultéré recevra ipiairc-viiigt coup» d*
Il fouet , s'il ne prouve fon aceulation par (jiMire lémouiN.flc ne lira jamai» idiiih eu
i, ti'mojj»nage. (Aux i|ui acciiferont leurs lenime» d'adu!tére , &: ipii n'aurimt point de
I, témoin» , jureront i]uatre loi» iju'il» difent la v»Titi' i Ce j la cmquémc il» diront ,
«une la maledidion de Dieu l'oit lur eux »'il» font menteur». La teinine fer* cxcmtç
Mlle pniinum, fi elle jure quatre foi» ipie Ion maii cil menteur, & ti à la einouiéme
„|ou elle prie ipic I.* colore &: l'indignation de Dieu luit lur elle, li ce tjuc Jit Ion
,1 mari ell véritable.
„ () vou» ijui ctci vrai» Croj.in», continue l'il , n'entre? pas dan» le» m.iifon» d'au-
M trui fan» perm;llion. Si vou» l'aue/. ceux ipii v habitent , vou» t'erez bien. Si vou»
„ ne trouve/ perloime île la ma Ion , n'y entre/ pa» l.ins permiilinii. Si on vou» dit
„ de vous retirer, vous vous retirerez.. \'ous ii'ortenfere/ pas Dieu d entrer dan» le»
», mJilon» inhabitée» , li vou» y avez arfaire. Que le» vrais Croian» contiennent leur
«, vue , «ju'il» foifiit i halle». Que le» femme» des vrai» Croian» conticmieut leur vue )
„ i|u'elle» foient elialUs , ijii'il.e» ne falleiu rien voir de leur bcaïué ipu- ce qui don
,,paroître i iprelK s eouvieiit leur ;^ori;e ôc leur vifap', M qu'elle» ne les falient voir
Il iju'a leur mari , a leurs fere» , a leurs neveux , A leurs laurs , a leurs femmes tft rille»,
I, leryante» 6i ifclaves, .» leur» donielliijui» qui ne font pas capables de nj.iria^'e, aux
I, eiilans qui ne reniari)iient pas la beauté des ùnuiie» » iS; qu'elles ne remuent pas le»
I, piids, p( ur moiitier quelas l«iiu bien ihaiilKes. Les ùmme» vieilles ;k décrépites
„ n'ortenferoiu pas Dieu ele qii tter leur» voiles & de découvrir leur» vira[;e», pourvu
»>^]n<-' «-"c foit fans vanité, Cv lan» dellein de t'.un: paioître leur» oniemeiis. „
iihtin il cond.imne le» nii-diiaiis , le» faux aeiulateurs, & ceux qui tout quelque
ferment que ee loit, ir.éme noiir des choies louables , enlep^naiu que l'ijbeillanee ren-
due au Prophète ell pretcr.ilsle a tous le» ferme n». Mais n.nis ne eroioiis pa» devoir
oublier ce qu'il dit au fuiet des vertu» pratiquée» par le» Inlideles. Leur» bonne»
ctuvres , dit-il, lont lemblables aux brouillards épais répandus fur une vaile plaine.
Ilslemblent de l'eau lorfiiu'on en elk éloigiu- : mus li on en approihe , ils fe diliipciit
Se s'evanou lient. Leurs aeboiis, ajoute-t il , font encore femblable» aux ténèbres ré-
pandues dan» le fond de la mer. tUe» font couverte» d'onde fur onde, dobfeuritiî
& de ténèbre» aeeunurées. (Àlui qui elk au milieu de ce» ténèbre» ne peut apper-
cevoir fa main. Ainli fera aveuglé celui qui ne fera pa» éclairé de Dieu.
§. XXV.
On compte 77. verfcts dans ce Chipitrc écrit à la Mecque , ôé il tft intitulé Jt
l'/tkeran, parte quil tlk emploie loiu entier a retomnuudtr de révérer ce Livre en-
volé
i
irs
itni il« font
illl ti'.tVJIH.I-
icm* i ilit'<
{♦.ifi r flu'iU
comm4n«li •
k'riiiti tiuirtf*
U't|itet il n>
r. On IV»-
vcrt lo ml*
lu itc bien,
iic vrilbl aU
c i]tii ne V4
Il |)Ar l4 Ui'
'itr« rcmar-
nt toiip» (le
i'IUtimcnt.
;t ct)Upii d*
ju iiiniit cti
«mt piiint lie
c lit diroiu ,
fcrA cxcmcç
i kiiiiiuit-rne
(juc du l'on
Uifoni d'atf
L"ii. Si vont
(lit SiHW illC
crcr d.iiu Ict
iciincnc leur
iit leur vue)
te i|ui dmi
1 l.illeiit voir
iKs & filles,
ii.iri.i^'e, aux
nient pas lei
C Ueeiepite\
;cs, puurvù
ns. „
):it i]uelquc
•iliance rcn-
* pj* devoir
fuis bonne»
Mile plaine.
le diliipeiii
ténèbres ré-
doblVuriti*
peut apper-
ï intitulé iU
e Livre en-
volé
R E 1 1 G 1 1 U S E S D F. S M A M O M F. T A N 1
* fciH d« honn«t «Mvrc Diiii fe niaini aiifR diri» te ChVpMrê ji nnVîr',"ir!l«*
fcomm... .,hM â «,W. k comW^» deVinifo,, Ma,, t« qi,'.^ d„i. f„Mi,r«£vc'
«iiiâ* l'Ai. ...... I... .1.1 .. )f . . .. '
Kommti, nu'il
cVrt «jiic Miihi pa, é,é founm . & oiu^t
Jlirnf^ U, Prophète, ,,u-.l Uur .v«.c /nvoii, , U à X.re mellion l n^» t."
•"' ,(iuilauë — '■■' ' ' ' '• •!'»•« IU ICI
hilu>îrr, (|
de /hd, de
fi' I /**"'' '.•*'" "'"'* *'"'"'" » « • «^»^^«"' «HiJiion II ri'PecB m ici
fëjaplufu^in, f.,„ racontée, de Not , d'Alnaham .de l.o.h.'de Molfe.
.\4kh, e. nus. de Démons & doiUa.u i & .1 (a conduite à la vallée dei Fourmi,
,, i I V 1 r.iiin. iiur Kcii.e a crie:u lourini, , enttei dan» vo, maifon» , afin omc Si*
..Union & U, trou|e, ne vou, foulent pas m^x pied, fan, le (eavoir. Salomon en-'
,.,.r. .int ces paroles demeura epidyie tuns lans parler. &: a la fin .1 Ce pr,t à ri.e
..& etii :àe!f;i,eur, loi, a mon aide, atin ejue le te remertie ,1e te, bienjots. & del
..Uraces .,ue tu as elom.ee, a nun père. I-,nfuite il demanda la Huppe . & dir ,
..I . uiy'«>i i.c ve,i,-je ,.., la llup,e r l-U-elle au nombre de, abfen, , j[ la elutiea
,.& lulera. nu.ur.r, 1. elle na ui.e exeufe légitime. Peu de tem, aprc, elle shuini'
..la élevant Sa.e.mon, ejui lui eUmanda dou elle venoit. Elle répondit ■ J.. vie .
„ .e voir Jon.>d.l , . ..,i w ' .'
tas .oun ^.. c ^^>daJJ.z. Llie leur demanda confeiffur le par, eu.'elle avo,t
a prcdu : ma. ,ls ,en rentrent a U piuelence. Sur ejuo, ette Àe ne anU
d lant .e, n,.U,ui.s aoU.ucl, les St.jets Icro.em cxpofé, . I. elle a.tiroit 1 s l ]
mi ' ; rT'' ^'•"'•. ^''>' ^^■'"'"' '^' ""^"vo.cT un Amlulladeur .née 1-
k, ;.( " '^'^l^-"'^- ^^ '^' ^^l'T. Mais ce l'iinee renvoia rAmi>alladeur i^
ks irelei,, , ape, lui avoir elecuié eiiùl alloit le fuivre avec wui de forcer,
(-) S,;. Il f,»U*f,», elle sappclloit ^a/<^iy?.
Tome y» * n .
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lit C E a t M O N 1 1 s , M(& U R s ET COUTUMES
t\\\'i\ oNmMi (a Mjitrtllc A tiM rciulri' I ilriflatuc f)w'il fk)|;itilf lia nilm«
Htm II wi à C«t ttm I Mc^urii i)iik m'jf|Mtrifrj It Wk»' ntjt •(• cttit
ftwint, tvMi «lu'stltf K r«« Su|rii m'uK^lUni / l'n 4t% Démum liti du , |f i«
flfforurii êv«»ii i{ii« III foit Uv*l il« u f\jm t }« fun «dti (tttt fuiir te p«Micr>
t'n et cciii iiiii iWui«ni jupri^t (|« Silumon i|ui f^4vuii Ici Ecriiunri, («) dw i J«
U rapporifnti (iiiu un ilvtii d'ivii.
L«ri^ii« .tilomtm vit fc TrAti«, ri liii i VniU iin« ((rAct <\u« Ditu mt fjlf»
tsnr éffOMftr (i fv ftr4l rr» oniHMlTtni «le fit Ixiiltiiv Jv vtrr4t (i iriic Rctnti
Rliff kr divkt (ht mut , ou li vlU* «Il liu nombre tir t»u« iiim i'oni ({4»m IVrrrur.
Il dt fairt ntic'iiiK* chitiKemcni i Ttm Trèn* i |H>ur ^prouvir li vHc l« ii««>n>
IMtiiroii |nrft|u'ctli' fc (vruii rviult'^ s ilc lui. Ou U- lui numir.i lioiu i fun
•rriv^c , Ac rllc »'v tnniva «uiu ouc ()n la Hi enircr ciifuiet «i.ui« une
C»4lli:ric. lorftiuclU' vu »u le |»4v«- , «lie trut i^tie tVn»ti de IV^u , k Uvi Ta
rrhe de Pcur uw U mouiiUr. A!i>m Siiumini tui ttn mic te pavé éiuii de verre
rii.lt Icthonâ k cmbrAiîrr la l.ui de Dieu. Elle oIkmi » le fe fminiii * Dieu
à Sitnmctn.
Nmu ne nierotii f.u quf criic FjI»Ic nf puilîc lire fufifpnl'lc d'une morjle alTeii
fenfée I mj'i il f-ut; convenir 4iilti t|irvtlc ill iiltue de |>uérilli^i, i|ui n'uui pU
lire goûi^ei que par det Ar^Kv Uucr.i (t\( ou i.irtl de« iiirrédu!rt 6l dc« tiupii-t t i|ii'il «U loui-
f>ui',f . te font iou)ouri
Kl niènun Kablis Ac Ic^ niiint» llil|oii«\ qui reviennent, l.in» que Mahomet,
ou ceu» qui ont iravailU* avn lui X la euinpo(iti«)n «le «e Livre aient «u l'a.
dr«(le lie l«i varier, «omnie i\\ l'auroitiu pu, rteriture leur en funrnillint une
inHnité d'auiret, qu'il ne leur auroit pai ett: mon» taeite de fallitier & d'ajuiker
à tctiri vue». A molni «ju'on ne dife, que cet n^ptHuion* font faitei k «Utilui i
t.iree qu'il f(,avoit que k\ lliiloirr% qu'il .1 empli>iée> étoient du j-oue de fet
lompatriotc* 1 & qu'iU t-to ent li l, & ratontt eoinment il fut 1
.•j; iiitennies ju i>, K raconte eoinment il rut trouvé
fur 1«» eaiix , & fauvt' par les j'ieiis de l'h.iraon. Il dÂnt quelles éioieut eepcid.int
lis inquétuiles «le Ci nure; «ominem elle le Kt fnivre des ytux par l'a fenr, fici . de
quelle manière Mnifc parveiui à l'aj^e d'homme, tua u» E^iyptien, eeqni l'oUUgea do
fiirtirdes t.tatsde l'Imaoïiiro.) airivée aiipais de Muliant .e tcc turs qiin ydniiiianx
Files de Jethro i fou mariage avee une de ces tilles 1 l'on retonr eu E;4vpie a vee f i feiu ne
êc (.1 fjmille, &: i'avaiuiiie Ju Un llo.i ardent , Sce. fie la lin tra^ q'ie il.Mit Dieu piriit
l'haraon ^ Ion Peuple , .1 e-uife de liur merédnlité. Tnut ee réeit ell aeeompi;; lé do
fables d'un ^^out Oriental , qui ne furprennent point après ce qu'on a déjà vu Je lem-
blahle dans tout ce Livre.
A l'HiUoire de Mi^ïfe, le l'rcphtWc joint un conte d'un de fes gens, «pi'il appelle
CatoM. Peut-être n'eik il p.is ind!j,',i)e d'avoir place ici , ou nous nous propofonsde «lonncr
une idée «fu génie de l'Aleor.ui.
„ Cmio», ilit Mahomet , étoit des gens de Moite. Il étoit orgueilleux k caufc de
„ fes riehi lies. Ses tréfors eto l'nt fi grands, que pliilieiirs perfonnes étoiont eh.iri^'es
„ lui (qu'a» en portoient les clefs. Uà jour Ca/u» elt lorii en puWic avec toute fa fuite.
C 4 ) Le» TurcicroicmrjiicSaloniunfLavoitlcnomd»; Dicu.&nue parfonmoicn il gp^oitJe
itoJujc», III
granJ*
RCLICtEUSEs DES MAMOMETANS. m
mCtttt qui •moifni U« riih«0«« iÉ« r* momb nui «lu , Mùi A Dlvu «m imhi* cu^
H fttHM 4IM4III ik hicn i|uc Ctmit \ Il ril hctirtu». M411 U% plui f\4V4iH(r«nfr'i!iia ont
M lin ( Vuui éirt nMlkiirciii I U grâ*« »!« Dicti rll |i'iit iv4n(.i{tfiifi' 4 iriii «m
M crottni «n f« Loi k t\w UtM àt btMinc« nuftt% , que iiiu O mi*
M ricit t Uxu 4onM k ôi« U^ Uem à i)ut tHiu lut f«mblc« •*
f. XXIX.
On romfir i^. verfcit dini et Chipiin ^rii k ii Mfr(|u« . k imUiil^ ir /"^r.!**
j(«^, fine i|iic Dieu y comMr« Ivt la«>lâirt« A l Auign^t i|ul hÂiti Ti mAifun d« (4
unir, <|ut n Vit pai cipihit «!« U f^xrdvt iia «.iiJuU ni lUi ttord. M thomi.1 y infuttM
(juil ne fiiffit p4» de crntrt en Dieu t ijiiv plulKur« l'ont iiiu- |>riiielti>Mi dv bniulie,
tsmlii «juil» font diiii U j»ri«f|'^rie»«, & t)uw d«M|ii«; Dieu leur fnvuîc »|uel«|Ui iltiu.
tlon four le* ^piouvir, ili k bilUnt ilier à rini|i« , d'Abrjtutn.de Luih, de /i*J,
df Aéth, iiK. qti'il n'y i de vrjn Kidéte» que ciux qui lyavcni relUèer i toute» Ici
Cxuiradidioni qu'iU fonifrent de U part dei homnici, k que 161 ou tard W% inipiei
le le» InHd^let périront tniférjblemcni. Dant tuut crU on trouve pludeuri Senieturi
lirtfcide I heriiure, tet!e« que celle-ii 1 Lti vu di u mtiidt n't/l tfm* jtit é" v»mêttt fO-
fW(/i« dtiêmrtu ta h*mmtt dm fétln, k*i-
f. XXX.
Cr Chapitre contient < ). vcrferi , & x été verit \ U Mecque. Ou l'j U\ùtM dtt
'tu, apparemment a caulc de leiie efp^tc de Prophétie qui f« lit jii lomnieiuc»
l'iit I i.tt dnii •»/ tt* t aimitii fur U- ' — •'— -*-- *>'-' ' '' — "
h fin dtftfi éHiHti. Du relie te Chapi
de* pretédeiii.
f X X X 1.
Il A ëtr par!^ de t.ttman Ait\\ f htreduf/éPM À l'Ilifloirt dm SUhimélifmt. Lc$ Mu-
fulmant difem que i vtuit un ^rJlld DixUur , qui vivoit du tcm^ de David. (^' (iha-
piire qui contient ^4. verfei^ ,&:quiaéii' écrit iU Mecque, porte Ion noni.fMrce ma
loin le nom de /.um. Si m t'Ji^ nul de la pelanteur d'un i;ratn de mou*
„t.irde, ou de la pefaïucnr d'un rocher, ou de U erandeur du Ciel & de la [cire ,
it Diiu le rouira & le metcra en coinpie. Imin tc\ Oraifon^ au tenu ordijur.-. Kau ce
„ qui lil limuiéii Ce civil, luu te ijui n'ell pa'» approuvé, Ce fois patient en tei
•I advcilité^. Ne rccardc pat le monde de travers par orgueil. Ne (Véquentc pa» lei
I, fiqirlHs. Ditu lia me pas les orgueilleux. Ohl'erve tes pas, marche avec inodcf-
„ Ile, parle doucement ; il y a des perfonnet qui ericnt comme dct â.ie» lorqu'iU
I. parliiir , &c. »
l.e l'iu)hece des Mufulmanii cnfci^nc cnfuitc , que Dieu a créé pour lej liummcf
tout ce qui cil MX (JicI &. lur la Terre» qu'il leur m^wk: I'c). gr.icct en général de en
panuulieri que c'ell une ntauvaife exculc pour le» médians ôC le» Inridéics dédire,
nous talions le ijue iiout av»)iii vu t. ire à nos pères ( que celui qui obéit a Dieu i!i
fait de bonnes auvres, »'atuche au naud le plus allure, & une Dieu aura foin de
lui .1 l'Iiiure de l'a Hiu que Us JulUs r.e doivent point i'am'gcr de l'impicté dcâ
niét,hans, parce ijuc Diiu Ici jugera un jour, &: kk punira liverement i v|uf Dieu
n'a pas IhIoiii du monde ( qu'il clt tout-pu liant (qu'il l(,ait tout fie voit tout i que per-
loniic ne méprilc les pronullcs que Us trompeurs &: les ingrats s que Us hommes ne
doivent point ^'enorgueillir de Uurs rchilKs, ni de ce «)uc Dieu les lourfre iS: lei
toicre i qu'il tant le craindre , k avoir peur du jour auquel U pcre uc pourra Iccuunr
Uin entant , 111 l'entant fcrvu: fon pcrc.
■lii
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iio CEREMONIES, M(KURS ET COUTUMES
$. X X X I T.
!r. Chapitre a été écrit à la Mcccimc i &: tjuoion'il contienne i ^o. vcrrct
ciiHaiH un des moins lunes ik- l'Ali oran. Il cil intitulé d que les impies ont triomphé alors
tic kur fraieur ; qu'ils le font cru invincibles j mais que fouienus de la protection tle
Dieu, les vrais Croians ont relié vainqueurs, parce que la fuite du Prophète Apocrc
de Dieu leur fert de Citadelle , fie lert de boulevard à ceux qui appréhendent
le Jugement.
Le relie du Chapitre cft remarquable en ce qu'il ne regarde que le Prophète 8c
fcs lemmes. A l'égard de celks-ci, voici ce que Dieu leur preferit par la boutlic
de Mahomet : „ () femmes du Prophète! «.elles d'entre vous qui feront impudiiju.l
„ feront chat'èes doublement plus que les autres femmes. Celles d'entre Vtius qui
„ obéiront a Dieu fie à fon Prophète, fie qui feront de bonnes tviivres, feront de
„ mènK' réeompenfées plus que les autres temims. O femmes du Prophète! vous
1, n'êtes pas comme les autres femmes du monde. Craignez Dieu , fie ne croiez pas
„ aux diieours de eiiix qui ont dilkin de vous feduire, P.irlezavee civilité. Demeu-
„ re/. dans vos mailons. N'en foitez pas pour taire montre de votre beauté. Faites
j, des aunujnes. Obéilez à Deu fie .\ fon Prophète. Dieu veut vous dj.ivrer de fa
„ colère. liftjaittout ce que le Prophète fait : il a promis D m férieorde fie u le très-
j, grande récompci,le à ceux fie celles qui obéiront à fes Commandemens. ci O.i voie
par cet endroit, que (i le Piophète travailloit fortement a s'attirer k refpid , l'atta-
chement fie la vénération de fes Sectateurs, il n'oublioit pas abfolume.u le foin de
fon domell que i fie que tout Prt)phète qu'il étoit, il troioit encore avoir befoin des
fecours de la Prophétie, pour fe mettre a couvert d'u.iaeeii.ient auquel tous les maris
fon cxpofés, fie dont il ne jugeoit pas que fon ear.idère d'Envolé de Dieu l'excmt.nt
absolument. Aulli non content d'avoir recommandé à les Knimes tout ce qui poii-
voit éloigner de lui le malheur qu'il appiéhendoit , il étend encore fcs précautions
à ceux qui auroient pu leur aider à lui devciir ii. ridé. es. „ \'ous ne devez point,
„ leur dit-il, connoiue les kmmes du Prophète de Dieu : ce leroit un pèelu très-
„ énorme. D;eu fie les Anges béirlknt le Prophète : celui qui lui déplaira fera mau-
„ dit en ce monde, fie relkntira de r goureuks peines en l'auire ".
Pour lui, il ne fe prtlerit pas des bornes h étroites, qu'il en loit génè. Il avoir un
cfelave nommé Ztcd, dont la temnie étoit fort belle. £n étant deveiui am.nneux,
il obligea Zicd à la répudier, fie l'époufa. U commence par faire autoiifer ce nui'
riage par la bouche de l'Eternel. •> Lorfque Znd, dit D:eu, a répudié fa femme,
» nous t'avons marié avec elle , afin qu'il ne relie point d'erniir entre les vrais
^> Croians. Le Prophète ne pèche pas de taire ce que Dieu lui a permis. <» Sut
ce principe, .. fe tait donner des peiniiliions allez amples fie dont tout autre fe feroic
contenté. »0 Prophète, lui dit Diiu, nous te permettons de eonnoître toutes les
» femmes que tu a. dotées, les tilles elelaves que Dieu t'a données, les tilles de tes
»> oncles fie de testantes qui ont abandonné avec toi laeompagive des mèehans, fie la
»> femme vraie Croiante qui fe fera donnée à toi. Si tu veux l'èpoufer, fiv qu'elle ne
I» foit pas temmc d'un viui Croïant , nous ftjavons ce que nous avons ordonné aux
vrais
\h : ■
i Icia nu II-
RELIGIEUSES DES M A H O M r t A N S. ..,
.. contre & fans Jcllcn. S, lo ^^ 'c's iS tir '"'■'^'" 7?" ^ V^ ^"^''•^ ^'^ ■•^•"■
«anrcz pris votre renaj , fortez le' h nLZ /J ^vec l.Wrté. Lorl\,ne voc.s
■> uns Jvc les autres. Ccï mpo cun^le rnnh'"' 'n"' t"^''\ ^'' ^ ^'^^""^i^ *«
" nuis D,eu na pas lu,n c dcT.s d rc , ^l"'^ '^'w ^' ' ''T' '^' """^ conj;écl,er :
.. Prophète de D eu. . ' '' "■"''• ^°"^ "<= 'l'^^" P*^ in>portuner le
S- XXXIV.
ce ijni y ell dit des Peuples de .V.,^., ' ^ . «^ ^ ue cent A U Mecque. Voici
.. ^:^^:!:::t:!:i:ii;f[^'i: ^r r^'^"^^^^"'^ ^'^ -^ -.te-puiA-uKe dans icur
n On leura dit: ManAv e,' il- ""',;". ^^P^'^""'"» - & l'autre dueotédu Midi.
»?^is.a déiieieux Dcuaé'.^^A ^""^ ^ ^'«""és, & l'en remerciez. Leur
>j Nous Ic-s avons ainfi ch.uiés pour leur impiété. " Ap SVetcxemnlc de I ""•
'"■, ^"^',*^ '-^ Terre? Si je veux , c
•■ toute-puiirancc. '. ^ '"'"^" ^"' '"" ""^^ P"-'^*= ^^ ^'^-l > Pour f.gne de nu
f XXXV.
^itre du Créateur AulH .nrC u f / " ' ''PP<-'llc conimunc-ment le Clu-
' Lou.nee (oit à Di^&: r, ''T^l^"^^""'- ' -mmenee-t'il parces n^;"
trait
» u»;;:;,5j*ï{:;:roiS^'c'r;:;ï::;du c^ ^^de^'T"' -'""-"^-^'i perces mô;;~
» gcrs d; fcs coinnundcwi Ils on? s aît aJ"'" ' "^'"'^ ''^' '" A"^" '"^'ï-
» cr.--ce que .on lut fem.^ T ;lï\r p^S.7:iSr"^^^
Îa1cS;:;ÎVÏ^'3^Ï^^« 1- ^'^ ^ ^"". pour cau^r 1, grande innondation appeilcc dan.
Tome K
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ui cnREMONIES.MCIF.URSET COUTUMES
" lire la grâce qu'il donne à fon Peuple. «• C'ell lui t)ui envoie les vents cjui pouf-
fent les nues aux lieux fecs &: ariJes nour rafraiiliir la Terre, 8c jnnir la laire revivre
nfrii J'a mort. C>'eil lui qui a créé l'Iiomnic de poudiére &: de buue s qui a produit
VF.uphrMe dont l'eau e(t douce par l'Alcoian plein de dodriiic , que tU es un Prophète envolé de Dieu pour enlei-
»» gner au I\uplc le droit chemin. " Du relie , on n'y trouve rien de fmgulier.
5. XXX VU-
M\
:'. h
^-'n
,1 .
Ce Chapitre contient 8q. verfets, & a été écrit à la Mecque. Il cft intitulé d(.<
Ordres, parce qu'on y lit ces paroles : » Je te jure par les Ordres des Anges qui
»« adorent Dieu & attendent fes commaudemens» par ceux qui empêchent les hommes
» d'obéir au Diable, &. par ceux qui lifent & méditent l'Alcoran, que votre Dieu
» ell un fcul Dieu. obéiront aux (^ommandemens de Dieu auront un lieu de fureté pour repofer,
9> avec toute forte de fruits. Ils feront dans de beaux Jardins rangés fur des lits dé-
» licieux , avec des verres remplis d'un breuvage agréable au gmit , qui ne les enni-
t> vrera jamais. Leurs femmes blanches comme des «•«/J/^.^/i, ne jetteront la vue fur
>i perfonne que fur eux. Ils difcourront cnfemble, & un d'entr'eux dira : J'avois
•> en Terre un compagnon qui me demandoit fi je croiois la Hcfurrcdion, &: i\ après
« avoir été terre, os & poulfiérc , nous rtflufc itérions. Venez avec moi > allons voir
») ce qu'il fait. Il le verra dans le fond de l'Enfer, &i lui dira : Par Dieu , peu s'en
» elt fallu que tu ne m'aie féduit. Sans la grâce île Dieu je ferois damne comme
»» toi. Nous ne foinmes pas au nombredes morts i nous ne loiiHrons point de peine;
i> au contr.:ire , nous fommcs dans une très-grande félicué. Ainfi iuiu retompcnles
M les gens de bien. Qui font les plus heureux, ou ceux qui jouiflent de notre bon-
»i heur , ou ceux qui font auprès de Z.uon aibrc d'Enitr .' Cet arbre lurt du jond
1» de l'Enfer, il s'élève en haut, & fes branches feiiibkiu la tète des Diables. Lts
" Damnés manj^eront de fon fruit : ils boiront d'une eau bouillante j ôc l'Enfer fera le
» lieu de leur demeure. »
$. XXXVIII.
Mahomet a intitulé ce Chapitre d'une lettre de l'alnhabct Arabe, qui en ce
ficu (h) figiiitîe vente. Il contient 8 8. verfers, & a été écrit à la Mecque.
Le Prophète s'y déchaîne contre les Infidèles, «lui l'ont traité de Magicien & de
încnteur. M.iis il feconfole fur ce qu'avant eux les impies ont démenti Noe i i\»^/id,
Th/traon fiifcur de chevilles, & l'ii'.od, les habii.uis de la Ville de Loth , ôCe. ont dé-
fi») Vciiez le Btdiioi & KitâhilTiHoir.
(L) Wiicz lu Cjlofc Je CtUUhi , & Kiiahl
Ttiitir,
Mri , Si Kiliiiei
RELIGIEUSES DES M A H O M E T A N S. ,r,
menti les I>r.,pluitcï. fc une ëté inum ec.mmc ils le inéritoicnt. Il parle des craces
jlo.u n,a. a con.N. Jol, Ahrah.un . Ilaac & Jacoh. Il rapporte £ ex dune m
a pra ...le donc Na.l.,,n le lerv.c . pour .aire e.,„n.,îcre a Wavd fon ^écl ' Ë «
. n.nN.epasle zole deSa on.un . cp.i s'étanc amulé far le lo.ra conten pie7ouek uJ
chcva,.. de pnx d.MU eu lu. avou lair p.vfent , en oublia de faire Va Xre de
Vêpres. Il en h.t f. repentant , d,t Mahunu-t , qu'il les fie ramener, & commaSl lu'un
en facr.hac une parce. Aulli Dien hu fournit les vent. &: les Detnons /do.ul™
trava lloicat pou^ fou ferv.cc , tandis que les autres ctoicut l.és fie attaché pou aicn-
dre les conuuandeinens. '.-^ j"ur *i,n.ii-
On
l'intitul
$ XXXIX.
compte 7V Verfets dans ce Chapitre, qui a été compofé 1 la Mecque. On
\.Ja/ryn, par cette feule raifon qui la fin il elf d,t qt,e les Tnfidél "
& les mcchans feront conduits ^..r ,r»«^,, dan's lEnfer, & qu'au coà rai^è 1 ivrai
Croians & les gens de bien arriveront V troufa en Paradis. ^"'"'''"^^ ''* "'''''
§■ XL.
f, MW^''"""!"'' ^'''?:?'^" *^^'"' ce Chapitre des contradidions qu'il éprouve dans
f. M li.un. en lui reprcknrant qtie pe, Tonne ne doute de la véru '• de a Zdr '
S m; les ,mpK;s. & que de totit tems ils* fclom élevés contre la prédicatic^/de 1> o
fo^a;:ï i5!:v; ':^\^.:z:iS'' - '^'' '-' ^-- »'- ^'--^^ '- ---
6r/.,W/« nu.tule c e Chapitre du Clà^^ent , fans doute parce qu'il v eft parlé des bienfaits
de Dieu envers les ho.mnes . & de la clémence avec laquelle i/trai'te ceL qui f. a t ôum
a lesCommandemens. Mvson l'appelle communément le Chapitre^.. .«A>'l,î
comiem «5^ ver^ts, >^ a été écrit a la Mecque. Le l'rophéfe am i ne ^Céubl
I Unité de Dieu ; l.m domaine louvernin fur toutes les c.iatures ; fa W eue
ceux qui seloi.uent du péché, à qui il fait refl.ntir infailliblement le "ïetsèlï
deltmées aux mechans &: aux mcréclules , £vc. ^ ^'"'''^
$ XLL
Gfi AiDmimituleccCh.ipitre dtfAdormo», apparemment parce qu'il v eft parlé \.
Cl,.pu,e dclh.^fluano„, a caule de ces paroles qui fe IiIImu au com.nence , em ,
nK-.lutcment après la formule ordinaire. ' .. L'Alloran a été e.woié par ^C k^^t
■• i. M. encordieux : ;/ ...pU^ue les Mvlléres divins en Langtie A.ulnfque àceux 0^";^
" eu les entendre. « A quoi MaUiet ajot.te enfuite , faifanc \urlc-t D u .i"
n.cme-^: .. Je châtiera, ceu.v qui démentiront l'Alcoran. C'efl un Livr^ pr^^ J ' ^
.. d cft approuva des Lcritures ancien.us & ,„odernes. Si nous euHious c-n •> é 'AI
" Coran en Langue Perfanne à un Prophète Ai abc de Nation les in,n;,.c V .
: Tï. '"vT;"'^"^''ï'i' '"■■'■""■ '••'> ""■" "i-ii'i--' lïsï-', 11 ft t'g rr^ ■
» deles,&. le remède à leur ignorance. .. b^'Hic uis M-
Cc Chapitre contient 54. v'erfecs. Il a été écrit \ la Mecouc & rnit^ ,J . ^
matières que les précédens. Obferve. qu'il v elt d,t ma Dia. c'rS k Terf "T"
jours, qui félon les Interprètes, font l Lundi ^cSe^MarJ "& q^cld u " t'es
jours, qui lont le Jeudi i:c le Vendredi , il créa fept cieux. ^ ''"""
$. X L II.
On nous apprend que ce Chapitre a éié écrit a la Mecque , & qu'il contient , S
criets. Mahomet y parle encore de la toute-ptnllance de^Di;u^l fa proXc
b /rr,; • ''^"''' "J"---^'^'"^ ^ ionVcn^^,. Il enrichit qui Eon I em'
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vers la
ommis
s i ceux ijiii
1^*4 CERF.MONII-S , MOF.URS ET COUTUMES
On intitule ce Chapitre > leurs Idoles? ■• D'autres le nomment le (;hapitre roc
n'ont [^ù s'empêcher d'avouer (]u'il contcnoit la vérité, & que lorfqu'on leur a or-
doiuié d'obferver ce qu'il prefciivoit, ils ont dit que ce n'étoit que magie. Mais il
leur rcpréfente qu'il n'ed pas le premier Prophète, ni le premier Apôtre que Dieu
a envolé i qu'«» dts ir.Jans d'IJrail, celui peut-être qui lui avoir aidé à fabriquer foii
Alcoran, a été témoin qu'il a été envoie de la part de Dieu i qu'en effet , ce Livre
n'ell que la confirmation des Ecritures qui ont été auparavant envoiées aux hommesi
que les Démons mêmes après en avoir entendu la lecture, en font convenus, & ont
avoué qu'il cnfeignoit la vérité, & tonduifoit les hommes au chemin du falut. De-
la il conclut que ceux qui le traiteront de fable , ferout punis de Dieu très-févére-
mcnt i & il les exhorte par l'exeinple de ce qui elt arrivé aux Âdnes , & des maux
que les Habitans de la Mecque fe font attires, à éviter par leur convcrfion le» cha-
tiincns qui leur font prépares.
f XLVÎI.
14
i 1
tus
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■oir commis
. ) ceux i]iii
t'jicnfcnt t'ii
nandcnt fc-
}iu punis Si
Diront-iU ,
L'ilir coniiiic
cil dit que
p.is de doii-
•iit , des lits
Vl.ilidniet y
: (uii difcnt
s de l'Enfer
Feu : Ton
il a : Vous
Iccquc. Il
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"cque Oieu
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inés aux
RELIGIliUSES DES MAHOMETÀNS.
iou
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t de nièinc
jour du Ju-
rant Dieu ,
particulier,
ence : £ti
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vallée que
omet y re-
Llcoran, ils
leur a or-
ie. Mais il
; que Dieu
L^riqucr fou
) ce Livre
X hommes j
lus , & ont
alut. De-
rès-févérc-
des maux
on ki châo
i
'M
f XL vu.
r.v Chapitre contient Ss. verfers. Il a été écrit â la Mccdup fr ^ft i • i' j
a.>hr,. cauledc ces paroles qui (c lifcnt vm c, Milieu Tk fh.l;"'';'^''''
..ou (e rend la judice leut étJ envoie . ^ qu'il n'eatfait^ncnt on E'ol^^^^^^
..tu aurois vu ceux qu, doutoicu de la Loi te regarder avec des y «x roube, {
„':\uU' de la peur (ju'ils ont de mourir. „ ' '"^ouPiC' . l
lin cHet , dans ce CJhapitre Mahomet exhorte les fidèles Mufulmans de coml^r
tre couiaf^eufc-inent pour la défenfe de l'Alcoran. .. Lorfque voTr .fcontr^rtr
,.dit-il. les Inhdeles en tems de ^t.erre, coupe.-leur la tète, tue^-le, iXà ce ouJ
„ vous le, preniez pr.fonmers. Alors lie/.-lcs'i après quoi vôu, leur d nnercv U^l?'
" sTd,:..?; "r '". "^""f ^ ""^■"': • J"*"^'"'-^ '^ ^l"^ '^'^ P^»- au ml " arme b"
.,S. Dieu vouoit. ,1 vous donnero.t la vuloire fans combattre : mais ,1 veu vou;
..éprouver. II condu.tdansie Paradisceux qui font ttlés pour la dé»l2- le faUi ^
..nir donne U .race. () vous qui cro,ei en Dieu . V. v„„, protège la lo 'd^
„ Diui , Dieu vous protégera, il aftcrmita vos pas. & exterminera les nh'H S ..
llcmaïquez qti'en parlant ici du Paradis, MalinnL die qu'i s7 nive des He e".'
deau qtii ne reçoit point d'altération . des rieuves de la:t .t.i ne- fe c rron s -mai
.ics H.uves de vu, favuurcux & délicieux au goût . de. fleules de miîl prina? *
§ XLVIJI.
On compte iy. vcrfcts dans ce Chapitre , qui a été écrit A Médine II eft In
nulle d. L, c..^,,,, ^, encourager Ves Hdéles Mulidimn Mahome J
parle de la prife de la vi le cle la Mecque . de la protedion que D u îeùr a acœrdéï^
en cette ocç.,fion & de la vidoire qu'ils ont remportée par fon fecolV b fui.a
de fon Prophète &: c e fon Apôtre. Il déclare en même-tems que le' aveuHes T.
çilropies & les malades „e Lut point oNicés d'aller A la cuerre & il h'I.f
Portant le. h.fidéles a fc convertfr. les ailu'rant de la tiifcrSe de D.et' '" *''
Ç. XLIX.
res^;vl.ï''r''<"'n'^''''''"î " ^^''^'"' ^" C/.V«r<-;. ou des Murailles , k caufe de
re'; ÎV^"' ' "" ''" '' ^""""f"^:^'"^'" : " Cetix qui t'appellen par derné-
'," V -(tts i' "p '-■T"' ^"' " ^1" ''^, *'.""■ '• " •» ^■^'^ «nt à MÎ;.dine. l con tiënc
I ^. cilcts. le Prophète y ordonne à les Sedateurs de ne pas coutelier & n crd-
vris mitilts devant Dieu. ^ promettant au contraire à ceux qui parleront bts &:
mode lemeiu en (. prefence , que Dieu leur pardonnera leurs péil J ^
Il leur recommande aulh la paix, la udlice & la charité les uns envers les autres
„ Totis ceux , dit-il , qtn croient en la Loi de Dieu font frères. Me tria plix c',:
., ue vos frères : ne vous moquez pas de votre prochain. Ne lu. ditVs pc in d^n urev
„^ ne donnez point a votre prochain de nom qui lui déplailc. AppelleZ-le ô fo,^
....oins, (.ardez-vou des mauvailespenfées celles Lu fuuvent au noXe des peS,e[ "
§' L.
cetu im rie / r J '' ^^'^'^';^ f' '•' ''-•"'■'• ""^'f^' '"Alph-^bct Arabe, qui en
ce heu iignihe la choje ej jugée , aulh les Interprètes („) l'appellcnt-ils le Chao tre
duj„ga.a:r, ou de la choje ju^^ee. Ph.fleurs Mahométans di/ent ail que S efî
un ni.Mungne qui environne- tout l'Univers, & que Mahomet jure îciW^nte mon!
Le 1 rophete y traita de la Kefurredion , du Jugement dernier , du Paradis ôc de l'Enfer.
$■ LI.
Gefaldi» & rMin intitulent ce Chapitre , des chofes qui d.fperrent ■ mais comV
nniuement les Mahomctans l'appellent le Uapitre du i/ V^^^rparcè qu'apîîè;
X L V II.
(*) Voi. CtUUi„ tcle Stdéoi,
Tome V.
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U formule ordiiuirc on y lit cci parolei : „ Je jure par Ici venu qui difpcrfent !«
„ poullic'rc . . . que ce i\iu voiii a été promu cU trèi-vcritablc , k ijuc le jour du |u-
„gcmcnt clk infiilliblc. „ Il contient 6o. verfeu, 8c a été écrit A la Mecque. Ma-
homet y annonce la vengeance de Dieu au» incrédules, fie leur propufe l'exemple
dti Coiuemporaiiu de Noë , des habitans de Sodome , de Pharaon , des //W//r. & de%
'/h^muditfi, pour lei exciter à prévenir par leur coijvcrlion Ac icui fgumiiiiuu A i'Ai*
Coran • les pcui» qui leur font préparées.
f. LU.
l, F Clupitfc de la Monhi^ne porte ce nom , parce qu'il commence par cci mo«:
», Je jure par U montagne lur l.imielle Dieu a parle A Mnïfe , que Dieu cit un feul
t, Dieu, & que la punition promue aux impiei ell infaillible. „ Il contient 39. ver-
fcts, & a été écrit à la Mecque. Mahomet y traite la m£mc matière que dans le
précèdent.
f LUI.
Le Ch.ipltrc ' ' ' contient «o. verfcts, & a ^té ^crit i fa Mecque. Il com-
mence par ces par Je jure par l'étoile qui difp.>roit , quo votre ami ( Mahomet )
„ n'erre pas, qu'il i ' ...t rien du '"en, & qu'il ne dit que ce qui lui a été infpiré de
„ Dieu tout-puillant & libéral. „ Il traite de l'impuilTànce des Idoles, de l'erreur de
ceux qui n'afpirent qu'après les biens de la terre, de la diltinctiou des grands & des
petits péchés, de la punition des impies & des méchans, &t.
Ce que ce Chapitre a de plus remarquable, elt l'opinion dans laquelle font les Ma-
hométans, qu'au côté droit du trône de Dieu il y a un pommier, & que perfonne
ne peut monter plus haut que les branches de cet arbre , non pas mcine les Anges.
Cette penféc ridicule ell fondée fur ces paroles , qui fc lifent dam ce Chapitre .i
l'occahon des révélations dont Dieu a favorifé foii Prophète : „ L'Ange s'e/l appro.
„ ché de lui .iu plus haut du Ciel de la lonj^ueur de deux arcs , 6c encore plus prés.
„ Une autre fois il a vu l'Ange au Ciel auprès de l'arbre qui ell au côté droit du
„ trône de Dieu , & quoique cet arbre fut couvert de ce qui le couvre , fa viic n'a
), pas été éblouie. „
§. LIV.
Ce Chapitre contient ^ 5. vcrfets, & a été écrit à la Mecque. Il cft intitulé de
la Lune, parce qu'il commence par ces mots : „ Le jour du jugement approche i la
„ Lune s'ell part.igée en deux : cependant les inridéles ne croient pas les miracles
„ quand ils les voient i ils difcnt que c'ell magie. „ Le Prophète les exhorte .1 for-
tir de leur incrédulité , & .1 étudier l'Alcoran : autrement il les menace des mêmes
thâtimciis , dont Dieu dans tous les tems a puni les impies.
$• LV.
C E Chapitre cil intitulé du Mifericordieux , p.ircc qu'il efl dit que le Miféricor-
dieux a enfeigné l'Alcoran. Il contient 1 8. vcrfets écrits à la Mecque , & traite de
la toute puilJance & du fouvcrain empire de Dieu fur les créatures , de la punition
des méchaiu dans l'enfer , ôc des plailirs fans fin que les bienheureux goûteront dans
le Paradis. On y trouve auflî quelques Sentences tirées de l'Ecriture , telles que
celle-ci : Toutes thofes f rendront fi» , à" la faet de tjn Seigneur majejlueufe & glorieitjt J'erA
fermanttUe.
$. LVI.
On compte 99. vcrfets dans ce Chapitre, qui a été écrit A Médine. Ilcft inti-
tulé du jugement ; & eu effet Mahomet y traite d'abord du jugement dernier. Il
dit qu'on y dillingucra trois fortes de pcrfonnes. Les premiers tiendront à leur
main droite le livre ou toutes leurs avions feront écrites ; ceux-là font les bienheu-
reux. Les féconds, qui font les réprouvés, porteront ce même livre à leur main
gauche. Enfin les autres , & ce font les Prophètes , feront les plus voifuj» du trûnc
lES
lifpcrfcnt U
jour du jiu
:ijuc. Ma-
c l'exemple
■tJltfi & i\c\
iliuuii'Ai*
r CCI moti :
cil un fciil
nt 39. vcr-
<]uc d^iis le
lie. Il com-
Mahomcc )
ô infpirc de
IVrrt'ur de
iad..radi, . , d.t quil, feront app»,.., fur de, lies oVncCiw & A.
j..errer.es , m.'.U le regarderont tou. en face , q[.c de jeune, enfam par a cLt
kauxleur/erv.ront continuellement un breuvage' dd.c.elu . .,u^elc•u^fcl7iS
nul i la tcie . \ .,ui ne le, enivrer.i januis , qù .K feront au,, es du. nommer »V?
& fan, ep.ne, & auprès de l'arlKe de Mufe (?.), fou, un onlh ge ^rST ur le
bord dtme claire ontame . ou ,1s ne manqueront d'aucune fortefe fm s quds u f
enr (ouh.mer , qu',1, auront de belles fcnune, toujours vierges. ^XOèfà
leurs nur.s , qm auront les yeux noirs , flc nu. feront blanches con n.e ^^^,72^.
qu.lsn entendront po.nt J.re de mauva.tes paroles . qu'.ls ne pécherX u^f L^
c.itcndront perpcuiellement la voix de ceux oui le, bémront V^ll r ^, '" V
groiliéres ^ char.,cllcs que l'Alcora./pr..pof?Vux ri;ieTerM;,fuI^^^^^^^
de, cens de b.en dans l'autre v.e. Peut-èt.e Mahomet avoit-,l aH . rc i de, cJ'!
t'jol.crs. dont .1 a cru ne pm.vo.r s'allurer . qu'en leur prona-ttant a rès U mort ^dë
pla.l.r, proport.omu'sl cor fa^m de penfer blulc & b.,rmx : pctu é r^at r^^^^
£r;'i::';d£'ï^'ys;ucr-" ^"'""-- --'^-^i'^ ^- ^:t^^;î
f. I.VII.
Le Chapitre « /"rr contient 10. vcrfor, k a irÀ ^,..~«-f' i »» < i ^ .
donne ce nL.n A caufe de ces p.i oies ou f kcnt ve , la h? i^"^'"'' ^" '")
;. le fer at.x hommes , ,1 caufe'^de granlls he Tdc gra uïs ma'ux ru"""^ '^''T
louanges de Dieu , de fa pu.flince .de fa bonté fie de^fa S é" e.wi ! 'ù' '*^
ms. Mahomet y met en'paralclle le lH,.dH..,r dc-T fid^Me, & des eensT 1^ 7'
l'autre v,c & les maux c/u. v l.at prépares aux ine -d des ï aSx nlh .s" h'v
par e des Chret.ens e.. cette /orte. » l4ous avo.,s mis la civ.k/. U "i,™ i |!
- cl.a lete dans eur cat.r.^ Not.s ne leur avo.. pas com.nandé d!- eard ■ lT v ircmtté
- Ils lont gardée eux-mêmes, i caufe du delir qu'.ls avo.e.u de phLe I E '
l'Mi'
intitulé Je
•proche j la
les miracles
horte .i for-
des mêmes
Miféricor»
& traite de
la pu.iition
tcront dans
, telles que
'lorieuft /(TA
Il c(l int.-
lernicr. Il
ont à leur
;s bienheti-
Icur main
M du trûnc
J. LVIII.
i)/l^^^'?clufrr''''" "• '"'^'"' ^^ ' ^'^ ^'"' ^ Médinc. On l'appelle J. l,
i/ijpuff , a caule de ces mots ou. s y trouvent • ni.,. ., .. 1 1 1 ' ,.
» ^fpute avec toi de l'adion L oVS, ' vôic^ un H« P ' ^"^ ^'' " ^" ^'"'
i.ic. V donne A fes Sedateurs. " "" "*" Précepte, que Maho-
iiiet V donne A fes Sedateurs
» Ferfonne
d'entre vous ne jurera de ne jamais toucher fa femme nm, .,'..c
» U mère. Vos tenmus ne font pas vos n ères Celui o ZT.' " . ^ 'I"'"
S LIX.
("l AtHf, eft un fiiut fo^t «vminun çr Egypte.
il
'1,,
■H]
4
..i,
ii'
!l .
I. r^:i :
lit CEREMONIESiMClF. URS El COUTUMES
«linc. Mjhomct y rcvummjrulc À fc» fccljteun »lc fiire part ilii Initii» qu'iU feront
liir lciir% ciincnuï au Proj> eu-, î fi-i jurtm, Mit oryhvUm, aux pauvre* 6c aux IV-
Icriii» » Jt (c loumectrc aux «irdrci ÔC aux ii^fciik* ilu l'rophocc » de iraimlrc Dcu »
de faire lUi biçii à eeux qui ont quitté leur» biciu 8c kun maiiuin. fli qui fc font
téfuii (les mcclunt pour le fer vice Uc Uiiu , flic.
f. LX.
Ll» DoActin MahomtWihi ont intituli^ ce Chapitre Jf l'F^rfmt, ou Jf l.i vet.i-
tiiiH , parte qu'il traite iKs femmei qui ont quitté leurs mari» pour einl>raller la Loi
de l'Alcoran. & ou'il orilonnc d'éprouver leur vucatiun. Il contient i K. verfctj, Ae
t été écrit à la Mecque.
$ LXI.
Le Chapitre « R.w^ tft ainll appelle, parce qu'il y cft dit que Dieu aime «-nv
^Hi (omb.iiuntfn r,iH(^ & tn file foMt J.i Loi . ftniWables a une forte muraille. Il c„n
tient 14. verfct<, & a été écrit à la Mecque. Mahomet y parle de Moile, envoiJ
1 I r " ■?'""' """"'"■*■' ''"' J"'*" ''•'"- ''■ 'f'^'oi" ilii 'dut , mais qui en a été nu-prifé 1
de Jcfushlsdc Marie, envolé aux liutnnus pour conhniur l'ancien Tellanicnt , & pour
leur annoncer qu'après lui il vicndioit un Propliétenonimé Mahomet. Il v dit otic ouil
quci eifortsque lallent les Inridcles pour éteindie la lumière de la foi , Dieu lafci i 1,1"
roîtrc contre fa volonté. Enfin il recommande .1 les fedateurs de croire en Dicii &: ifon
Prophète, & d'cmploier leurs biens & leurs perloiincs pour combattre pour fa Loi
comme un moien lur d'éviter l Enfer , & d'ctrc vamqucuri de leurs ennemi. *
$ LXII.
C F Chapitre contient 11. vcrfets , & a été écrit A Médinc. Mahomet v fait fo,,..
Venir les Arabes ks computiotes de la j;race que |)ku leur a faite de leur envoier
xxn Prophète de leur N.uion, pour leur prêcher les comimndeme.is, leur cxpliouer
les hcritures & les mvlleres de la toi. Il le moque enfuite des Juifs, oui k- rciir
dent comme les bien -.iimcs de Dieu, parce qu'il leur a doimé l'ancien Telhment'
mais il leur dit qu il ne leur tulht pa. de le pulK-.kr ; que fi outre cela ils ne nrati'
qiient pas ce qu'il oidomie, ils kiont knibl.d>les .1 un mc chareé de livres & f *
roiu un ,our jures de D.eu trc,-leYeremcnt. E„rin il y recommande .'. fes'fij.;k.;
Mu tilmans la dévotion du Vendredi en ces termes : ., Lorique vous kre/. appelle
-ahillcmblee du Vendredi pour taire vos p.ieres. faiccs vos oraifons , «t ii,»'
M votre commerce. Lorfque vous aurez, rini vos prières, fepare^-vous , allcj nu ,1
>> vous plaira, & demande/, a Dieu fa grâce. ..
C'ell pour cette railon qu'on intitule ce Chapitre de i /IjjtmbUr.
§. LXII I
m. lits
nation de ceux , qui de bouche font prokllîon de croire a l'Alcoran' & au Prot>h,'.r..
candis qu ils les détellent dans le caur ; & une exlu-itation aux iidélcs M.ii, l
de ne pas les imiter. '
S- LXIV
On compte i 8. vcrfets dans ce Chapitre, qui a été écrit à la
«. LXV.
M
.lES
]u'il» fcr«»nt
^ fie aux IV-
iihtrc Dcii )
«]ui fe font
Il de 1,1 vee.i-
rafler la Loi
' vcrfvci t fie
u aimo (fitx
il II'. Il iitn.
uilc, cnvoi«î
été iiK-prifé}
Hrit , & pour
'it »ltic tjllfl-
Il Id l'cia |M
IJicuifcàrun
«nir la Loi^
mis.
t V fiiit (on
cur viivuicr
r cxplii|ucr
ni A.' rcgai-
Tillamcnt :
il'» lie prati-
vrcs, & fc-
'■'■''• appelles
> ^ l]UlttC7.
•ïllci ou il
On l'ap-
lu , Maho-
;cux qui fe
:linrtc aulli
c li'lirs cu-
^ LXV.
RELÎCIEUSES DES MAHOMETANS. itf
f. LXV.
Cr Chapitre contient i«. vcrfct,, & a ^i^ compof.' i b Mecouc II rrt i«
;,u;lç ^- ^«.., . pauc ,uc Mahumc» y donne .,u'cl,uc. p%tl;?i;'lW ![..['«;;:
.. lurur. Ne o aiu-, pai furtir de leuri nuifun, . 6c ne \vs cluHc* na/avant !„
vent atfcnurt kra luii , retcncï-lei , .,u k% quitte/, avec c vilitif. V ,m «n-mlf...
w>i vos tcnmesndpercnt plu» d'avoir leurs régies , & .luelics doutent de s4 rà
.. trompée, dan, let.r calcul , elle, attendront tro.s „ o,s a r me le V re.naru:r
i« pouvoir ne le permet. •>
, , • "^-''-l F'^ riiiic, vous tere/. île la dinenfe
i ordonne a perioiuic de taire plu» de dépcufe. que fon
S- LXVI.
lomet l'ei
ide fur-ti
nus de No.', x- l'. V '"i "* "V",''^^'"- " '" Y exhorte p.ir l'exemple des fem-
av« IV, k".- "' ^',"r'"''\' »" ,'■'' ">">p« encore .Uni rAlcran 48. autre, oui
ces dernier. „ f ^r •^'"' '^"""' "*" i'"'i'>crons point un extrait détaillé du
dl Jde cTX'^n '-;" *^'"^^"""? • ^1"' - — »-- i^^^- c] c
fnre quelqu ■ rcmarou s f. c"" * '^"^' vu. Nous nous contciueron, donc de
leckan r, ,^« T^ i. ""^ '1'" """' r-»"'iiTcnt le mériter.
R.ro nsu,«. ,„„ ,,„„„„. ^ „ , ■; , ;i',;- r,u';;;r,'f;:i;';:s:!
1 V f'Ir ntrid .Itt II f L f _ I) _. ...
rirr». i/o 7. P/ .^ ' , ""» "■ P'"M'''-»"" i>i)iiu>re intitu e te Cl
E re dari trrr M T''' '^' ^'^ f^-*^'^' ^*" ''^'■^- oî." c(l éent l'avenir. Cel-li
L,, t%„.i'.. . ^^:' *^'"''"- no'"mc en particulier i &: tell fur ce nri,,.-,.,. -,
ce
co
de ces Démons parlàuè 1 frK.'"r " '"""'^"'S «■''^'"'t'-' S»^'M"e^-"i«
- l'avons trouvé .înie e rdes & d-./'il '" m""'"^^' "T''' J"'"'!"'"'" ^■''•' = "-
- ten . & les Uni eL. P. " ^ ' "'"' ^''"''^" T" P^'^"'» S-^'-^i-" ^ ^'^UX qu, ccou-
I ,. ru, ] ' l'tut-on im.i.^rner de pius irrandes puérilités
.lou,u Jili,, , rA„.o ; • Mfl'»'"''. Il cu,,,a,r Je IV^cla. de ù Iu,„kJc i ce uui
n..c,,,cu.,.>.;.;;t^;,t/,tn;!:t';;;:;L^^
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1)0 C E R E M O N I r. s , M a> U R s r T C O U T u M r. s
3 lie lorfqur l'Ange l.ipporc4 m Projthoce , il fui fi vA\m%' tic fi vue. qu'il U atU»
• U't vCicmciH.
Dtiti le Ctuptirc II. iniittilc / /.i K*ttdt»r , Il c(\«lii qu'à U rédtrrCktkrtn det ror|n
U lilU àtmu'idifa fnêfifiui *<* fa fut mttinr, Cc'^i «pli mtèvciidoicnt leun HUct itmiei vive*, lurfqu'tfltet âvotcni
IT)Atu|iié (onirc leur hoiiDcur.
Ntni» iv.im |»4rlè aillcur» tlu C'.hiplirc H?, iniiiulé dt l' Aitnrt ^ parce qu'aprii li
formule ordinaire il commence par cv» mon i ft i»n f.*r t Aitnn. On y trouve \i
raifon qtti a cngt^é Mahomet À «lonner ailleurs .\ Pharaon i'épiihirie Av f^iJ'iMr di ikt'
vilUi. C'ell pane que, fclon le Prophète tie* MiifulmatH, te l'rinic perçoit avec
dei ihcvillei let pictli bi Ict matin tic teux qu'il lailoii mmirir.
Le Chapitre i i i . cU intitulé dt U Ord* dt fatmiir. Kn voui U raifon ta femme
d'un certain A^hti jetta un jmir par mépri* tie» cpine% fur le themin de Mahomet,
pour j'en venger, le !'rot>!iésc emploie tc Chapitre i pré>lire i /f*^M que fe» ru hef-
fes ne le fanveront pa». k qu'il brûlera iierncllcmem Jani l'Enfer avec ta femme,
jiN/ font fom hoi> fitrJoH ttt lit d'unt itidc de P.tlmitf.
V.n v<)ili fan» iloute allcit pour donner \ nos Le^eurt une idée nette ^ exacte de
l'Ali orjn, ^ du pcnie de fon Auteur. Il i\«io% lelle ^ faire eoiuioître tie nu^mc la
Heiipion \ la iroiantc dei Mahoniétain i te que iuhh cxtrtutertmi en tlomuiit ici
leur Coiifellion de foi & leur Catéchifme. Mai» auparavant nmii allon» 'apporter eo
qu'en et rit M. Simon daiu fou /ti/ttitt triti^nt dt i* ttt,tHtt & dit fûntnmti dn Nj'
iiom dm /.ft,int. ApiC\ avoir donne ailleun (.i> l'ouvrjjîe entier de le tiritiquc , il
Cil A propoj de voir encore te qu'il a penfc fur la matière que nou» traitom kU
CHAPITRE V.
De lit Croïancc & de: Coutumes des Mahomc'tans «'
Jtlon AU Simon.
»i T A Religion de» Mahomttan» n'étant prtfque qu'un mélange de la Reli};iou
„ JLrde» Juif-. & de celle tics Chrétiem , nous avou» )iig6 k t»ropo> d'en donner
». ICI un nbnut, a\\\\ que ceux qui vougent eu Lcvanc , ft dcblleiir de qu.uuitc de
«. prèjucc^ qu'iU mu contre cette lUlijM.irt. ÔC tiu'iU coalulcieiit qu'elle cil rcdcva-
». ble aux Juifs flc aux Chrétien» d.' tout ce qu cUe contieni île U-n , j)ruaii).ikmeiu
.. pour ce qui n v.tnle la Morale. Mahomet qui etoit ncrfu.ule que chaque Rcligioti
„ doit être fondée hir la yxco\^' de Dieu , & non fur celle de» hommes , a cte oblige
„ de rrcndicla qualité d Ijiv.ué de Dieu i ÔC pour impoler davantage aux Chre-
„ tieiu, il a ieiut d'être ce l'aratlet ou Oonl<.lateur promis d,
l'i;
m» 1 Lvvangile.
Il
„ même pris une partie de Icur^ maximes , fli a reconnu Notre Seigneur contmc uu
„ erand Pn.nhétc qui avoir l'Kfprit de Dieu. D'autre part, vouUnt aulli attirer Ici
,, Juifs A lui , & ne faire de tes deux Religions qu'une leule qui tut plus parfaite . il
,, a introduit dans fa prétendue reformation une bonne partie du Ju.lailme , &: tell
,, ce iiiii fait que les Mahomét.ins prétendetu , que les deux Loix, tant celle de
„ Moife tiuc trellc de Notre Seigneur, font aujourdltui abolie» ,&: quamli ou elk
., obliKc d'embraller le Mahomeiifmc . fi l'on veut être vcritablei.unt hdele. Il»
„ avot.entouc ces deux Loix ont été appuiées lur la parole de Dieu ; mais ils ajourau
„ en n.eme-tems, qu'elles ne fublilUnt plus, depuis qu'il s'ell communique a M.t-
, hi)met iH.ur réformer la Reli'^ion. H y a même des Mahomeiansqui athrmeiu ,
„ nue m les juifs m les Chrcciens iie peuvent avoir de priiuqns certains & iiitail-
„ libles de leur Religion , parce oue leurs Livres Saints oui et.- corrompus. Les
, Juifs, difent-ils , ont perdu leur i.oi &: tout ce qu'ils avoieiu de Livres Saints pen-
dant le tems de leur captivité a Babvlonc i &: ce qu'ils uommeiu les Livres Cano-
((•} Cirémonitt RtUiitufts dti Gmi Sfbifmstijnii , Tom. III. i. I'«rt,
ii'il fc rachâ
tn dcf i'or|n
me vmiiume
;ll«t aviMcni
: qu'apr^t li
jr trouve 11
j//(fwr dt tht •
Hr^olt avi'C
1 1,4 femme
i' Mahomet.
Lif IV» ru htf-
k- 1a t'cmmc ,
ic KXiCit (le
(le même la
(iiiiiiuiti ici
rapporter eo
ma ift Nj'
()riCK|uc I il
:oiu ki»
tans a
RELIGIEUSES DES MAHOMFTANS. i)t
niqiir*, ne le f.mi poini en tfftt, mii» frulcmem >|tielqiie^ t,itr« ,U. rei ancien!
I.tvre», que le« Jiitftttm n^iaNl a» mieii» qii'ili ont pu 4|.re> «itic tipnvn^. \
|Vj?ara (Ici C:hréiien», lU Uifeni que k% Livre» ilu nouveau l.ihmeni iini ^i^
corrompu» pjr le» tlitfV-rcniei Seae», ipti oni M luriiit le» merm» Chréciem.
„ Mahnituf .I..IH i Ic.nt, que Dtcu Un i envoie pciulam l'efpâïe de vlnsi-iruit
an» par le nnnilk^rc »ie l'Ange (iabriel un certain nombre de tahi.r» .IVeri-
tiire, dont il a compof»? le Livre qu'on appelle Jluhun h. te livre leur tient lieu
.lliruure Samte , faifant le pnniipal fo.uUmeiu tle kur Helii;ion. Mai» eommo
„ parmi le» Jiiil», outre le» vinni-quatre Livre» »lc rEeriiurc , il y acnture le ThaU
„ miiil qui explique ee qui reganlc la Tradiiinn » le» Mah.muiaii» ont Julli Uur
„ //<*»rf,qiM iuiuitrit toute* lei Tradition» qu'il» doivent luivre. lU «mi aulli
„ de» inierpa-iaiioii, de ee» Livre» , auCquelle^ il» le l'.mmettent j k iU d.lkitii;uent
,. de plu», auni-bien que nou», ic «jui ell de preeepte d'avec ce nui cil de cuiv
„ Le prineipal ariide ilc leur c n'anee eft fondé fur l'unitc* de Dieu : e'ell pour-
quoi il» dilciit laiis lelle , // *', ,, f„Ht J .min Dieu f«r /)/«, ; l),,^ r// «« , te
,. il> traitent didoLuie» eeiu «lui reeoiuioilleiit quelque uombre lUi» b Divinité,
,. t..iul.in.naiu par li avec ici Juif» la Trimté de» perlonnci nue Ici Chrétien» recoi».
„ luiilknt en Dieu.
„ Le leeond article fondamental de leur Meliglon eonlille en ce» parole»,
„ U,hm,i fft n.mut dt lUt„. IK prétendent par - la exiliire toute» le» autre»
„ KeliHK.n», parte qu'iU difem que Mahomet k\\ le plu» exeelleiu flc le dernier d«
„ ton» le» l'i.qdiéte» que Dieu ilevoit cnvi)ier aux homme» i &; eomme la Kch-
" f,"V' "" J'"'' ^ ''"^^ abrogée par la veiuic de J « s u j -C ii i» i s t , vie incine la
„ Kehgion (.hreticmie, lelou eux, ne peut plu» lublilUr depiin Uur l'iophiic Ma-
,1 homet. '
„ Ceux qui infr(»duifent tinc m.uvelle Kcliginn , doivent faire paroitre ou. lauc»
„ miracle», aHii qu't.n ajoute plu» de foi à leurs parole. Ceik pourquoi k^ JVU.
„ hoiTietan» en atttilnient quelque>-uiu .i leur Lé^;,llateur. Ils aihiunt qu'il lit (..rtir
.. de 1 eau de k» dmgt», Ce ,|u en marquant la Lune de l.m doigt , il la kiidit. iU
diknt aulli. mie le» pierre», le» arbre», k» bête» le rciomuirent pour le véritable
l'rophete de Dieu, & qu'il» le laluercnt en ce» terme», i eut ita It vm/.ik/e /•;».
roifdt l)i(H. Il» alhiment de plus, que M.thamet alla en une mut de la Mettiuo
a Jerulalem , d'où il monta au Ciel j qu'il vit le Paradi» flc l'Lnfer j qu il parla
avec Dieu, mioiquc cela io\i rékrvé aux Uicnhcureiu après leur mou i qu'entin
il defçcndit du Ciel cette mfimc nuit , &; qu il le trouva dans la Mcniue i\n\i
qu'il lut jour.
,, Outie les miracle» de Mahomet, le» Mahométaii» en attnlniciit .lulli a kiir»
Saints , avec cette difléitiue néanmoiii» , qu'il» ne font pas à comparer À ceux do
leur l'rophéic. Us parlent ties-bien de Dieu .\ de ks perkclions . en eloiiiiunt
de lui tout ce qui peut marquer queUpie imperkvlion. Ils reeoiinoilk-iir des An.
ges, qui kmt le» exéeuteurs des iDiimundemeiis de Dieu, ûc il» avouent qu'il n'y
a parmi ces Aiipes .uieunc didiiKliou de kxe. Ik .ijnutent de plus, iiuc ces An-
ges diriérent en dignité , qu'il» font' d-jUiné» à certains Ofhees , tant dans le Ciel
que (ur la terre, bi qu'entin il» écrivent le» adioiis de» hommes. Ils .utribuent
„ un très-grand pouvoir a l'Ange (Jabnel ; f.,avoir, de ikkeiulie dans l'elpaec d'une
„ luiue du Cul en terre , Ce de renveder une montai'.nc avec une feule plume
de ion aîle. L'Ange Jjr.ul viï delliné pour prendre les ame» de ceux qui iiu ti-
rent J «C un autre nommé hji.ipljil, tient touimirs a la boueiic une grande n-riie
«>u trompette, pour en lonner au jour d-i Jugement. Il kroit inutile, & même
eniuiieux, de rapporter les emplois de» autre, AM;;es. Il» croient la relurredion
générale de» morts, & ils font un dénombrement de tous les lignes qui duiviiu U
précéder. C.ir ih prétendent qu'il viendra alors un Ami-Malù.mec ; que Jfsus-
CiiRisT dekendra du Ciel pour k tuer, & qu'il établira la Keligion Mahoiné-
tane i à quoi ils ajoutent plulieurs autres rêverie» touelu.it (u)g & Mai;og , 6c la
Bcte qui doit fortir de la Mecque. Us alHrment de plus, qu'en ce tcms-l.i tous
ksaninuux nunirront i que ies montagnes voleront en lair comme des oU.aux,
„ & qu'entin ks Cieux (c k)ndront &: imikront eu terre. Il» diknt néanmoins,
„ que quelque tenis .npiès Dieu létahlita la terre, fie qu'enliiite il nliukitcia les
„ nions, qui paroitroiu tout luids depuis la tcte julqu'aux pieds ; mais que les Piu*
„ phetes, les Saints , les Docleiirs &: les julles kront revêtus d'habits, 6c portés p.ir
I, des Aiigei
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^|ft CERf.MONir';, MHFURW.T COUTUMES
» MIrtrnni ta film, U finf It U midlié » le qiM !• S«ilci| t'AppticMni iunmUWil*
«• If on léit», ili ru«rimi ^irjit^«,'mfftN # et tmàirtrom fiuiWuti »mtt% wuriMiM,
•• ou» mm» ne r«f{N>rii«n< |»..mi, J« ma ctmttiMtnit dt r«miin)iivr , (|u'tU n*-
•» dtiii jioim In p«irwi «nn? ilutiiti doti foufl^ir à frnft>rii0n Jtf fn ft'iMt, tii.
• dcti de iitiniuriie mill»; ân%. Au re(lt,ct n'«»l fJi fculrmcui |»4rmi it«Hii «lu'un
» voit Siini Mithcl leiuni u«k' tvtlince en f» m4iii, pmir nclVr l»« hmiiir» Ik !«•
•• m^thinict tihi»^^ dc« homuu». t.ct MalloméiAiH allurcut anih , .|u m | Mir «lu
»• Jugtmcui il y âuri une k»il*fi»e ou l'un féUr» If bicu & k nui i i|tu mi» a«Hu
•• le bien piferi i»lui rcioit do
<]u cnluite ili ir.MU en l'araai». Vtnb ^ peu pt^i d*' i|tul|i' ni*,
niifrc rERlifc Oricnulc rcconnoii jkulii un l'urgiioirc , (au» aJuicua aucun ainrc
lieu nue VEiifcr.
Ou
n
M en p'
n«
nt
uirc ce Jugcmem g^n^ral , où Ict M^hométam croieni que Dieu Nl-mén
crf.Huic fera rendre compte à chacun de louiei fei aaunu , il» reco.u».>il!e .
M encore un Jugement particulier, ou'ili appellent le HMirmem du fépulirc t & ko
»• Jujremeiu, félon leur o^mii.in , le iait île li forte. Aulli-iÀt que (|uetqu tnt eU
«• mort bi enterré, deux de» plut graïuU Ani!;c>, .lont l'un fc nomme Munin , fie
- l'autre S'tktr , viennent inieironcr le mon, en lui dein.iu»lant Qu'elle e(k U cr«yjncM
», à regard de Dieu & du Prt.plu'te , de U l.oi 6i du Kiilt , c'cll-i-dire , du c«»té
M «]»ril tant fe t.nirner pour prier Dieu. I,c» )ulUi dmveiu alor, r^-poiivirc , Notre
„ Dieu cU celui i]ui a crée tomei ihofe» : notre l'oi Mullimuiuc tiu 4)riho-
,. doxc I & la véritable adrellc de noi pnérei e(l la A'uêit. l,ei Inlidélei au
,. contraire IM fi^achant tiuc répondre , font condamné» X fourtrir Je graiJe»
I, prinei.
„ Dan» cette réfurrcilum j'.énéralc , ili prétendent mic ceux qui font dertinéi
„ pour le Haradii , K-iront , avant que d'v entrer, d: leau de certaine» f.ntaiuei
„ dclkinéei à ict ulagc ,fic miv th-que l'rophéte aura f.i » nitaine ou fouac parcuu-
,t liére.ou il luiira avec fe» SeUateur». La fontaine ou Mahomet boira avec t. m»
„ ceux lie la U\U' , lera beaunnip pUn grande oue celle de tmi» le» autre» l'roplié.
„ tes, & elle contiendra en la loiinuciir autant irefpacc qu'on peu» faire de chemin
„ en un moi». Il y aura, diUnt-iU, fur le» bor.li de cette fourec plus d'aipiiére»
„ qu'il n'y a d Euiile» .ui Ciel , Je fou eau fera plus douve ijue le njiel , ôc plu» blan-
,, ehe que le la t. (Aux qui en boiront une fois n'.iuruiu janui» foiÉ'.
»» H y a bien de l'.ipp trente, que toute» ce» clioles-la l.)iii plutôt de» parabole
que de véritable» huloircit c'cll pourquoi il ne tant pa» touimir» prendre a la Ktt
1,
ro
o ce <|u'on trouve d.iiis les livre» des Doeleur» M.ilioinéun» &; des autres Onciuaiix i
1» Ce i cil en ce dns-la iiu'on doit expliquer une bonne partie de ce qu'il» difeiit du l'a-
«1 radis & de 1 Enfer. l'ar cxeiiuile, dan» la defcrintion qu'il» font du Parada», lU
»» allureiu qu'il ell tout rempli de Mufejquc fc» éibrice» font faits de brique» d'or fie
»• d'argent» que n ix qui y lont entré» une foMi'en fortent januiM que leur» habits
M ne j'iifent point i quil y a tiiuies fortes de viaïuk» délicicufe» i & ijuc ce qu'on peut
M foiihaiier vient tout pivjuré, fans qu'il fou belom de le cuire i qu'en ce lieu-U on
•• n'cll point fujct a dormir , ni aux autres nécellltcs du corp» j qu'il y a de» Hllc»
I* & des femme» divines & céklkcs, qui feront exemtes de toutes lortcs d'ineomnui-
•I ditÔN. C'eU aiiili ou'ils d<.'erivent leur Paradi». A lézard de 1 Enfer, n» dileiu
«> que le>. Iiiridéks y deiTi-ureroiu éternellement avec le» Diable» j qu'il» v feront tour-
t> mcniés par des lerpen» plus j;raiuls ;ue «les chameaux , &: par de» Icorpion» plu»
M gros que des nuilets , aiilii-ban i)iie par le kii m l'eau bouillante * qu'étant biuk»
*> & réiiuit» en charbons, Dieu les fera rellufuier de nouveau pour le» fiirc fourtrir,
» & qu'ainli leurs tourinens ne riiuroiu jamais.
M lit croient aulii communément la prédellmation , 5c difentquc le bien «C le nul
1. n'arrivem que parce que Dieu l'a ainli <.rdonné. Il a , dilent-il», écrit de tome
M éternité lur une table le» choies qui font 6i qui doivent cire, fie il eli iinpollii>lc
i> que le contraire arrive. L'inhdeiiié ôc la mcclunceté de l'Iulidcle font aulli-bien
I, fclou
i\ ià itiincii
RELIOMUSES DES MAHOMITANS. mi
« Il li». r..pmdrt 4 »t 4 , .,». .. „V A p*. 4 „o.„ . ,«hcri U i^JT. «rKuri^lH-.*
M Jwru. a« Dit». , .,u,| h,. ., ,„,| v,;„. 4 .,„,, „. , i*,lWqiri^ u?^^^^^
H m4.ul^r ra.f.«, J« vf .,m'.1 û...^ CVl» poors.lo, m« vrf, uirsiiC? î M^t
. me. a.»., d.c . ,« tro. *,. |),tu . à fc» X«Rc, . i f., Iinr, k .« ,,n7r ï" W^t '
* J« * « J« ri"»./)».*' I« kienk Ir mjl »««mn, f«U... u» ,1 U «.Z«î i SlvX
* cWI lui qui A tf,./ lui» Ac ruMiri- ^ »ï«mmm»#, « Hurnan
•♦ A i'^it,^ lit» liUcU , ^iit nwurcm Tint êfoir féil péwttnet de Irun «, » h.U il.
.|« U m«rM».n. a «..!« ,1. leur. n^vW.; ^um n^4r.mo„„ .rturo iriU r lîfûj,
a.r,v» a.».o,„ p.u.lo .,„. Ton la.. po„r 1., n.or.., pauc .,..; . 4 ^ .InÏ au
f.|;., Uvwmv,. iU „,„ „„e ripe»,- JOrfi,, .|,H,„,l . ,cU,\, io.„ ,, ru .0 Ir
.. Le» MJ,.,nu-,a,H n« »acn«i..cn. pj» feulcmcn. de»aAe» Imériciin.lc la (ni 1 il.
^aau nu de p U.s de...... Uur» p^Ju^.do.,. ,K f„ ...nfeflen. e,. I pXc dr ) u
L.m d k .di^'hr'* ''"^'"•'''•"•^." -.rc.h.,re.,uedc f/r.pennr d" vo.r
tommi» tel «c.vl peih.., en preiun. .me »e,n,c relolu.iou de n'y plu retumbcr
.. l.u.r morale umhlle 4 »a,rc du Un. k 4 .vi.er U nul, C eU ce qurS ou'.j,
;x.unmcu. avec (.„„ le» ver.u, & le, vue». .^ leur» Culuille» ne lo.l.pa' , "
l"l...K.,ue U» notre». Je rapporterai ici iiuel.,ue».un,de leur» p.n Z' jw!
.M.c» Its aa.un» qu. ne U,n. p...„. ac.omp,i;.,cc, de h foi f..,a de p,fth", cm !
.. . enne.u .,..e .du, .,u, la renie perd le me! ut de le» bonne» cruvre ."^o "aJû " k
.. fo„ .|u.lvou.|,eavu la Kmme, d eon.me, au.au. d idu!u-rcw en n m" .uc
.. c sud f.u. pendan. u- .cu.»-la ne peu. fine uKr.'aMc a Dau. lulou a Vt 1'..^
.. ,^;; P'"'«; .y 'abu,.
.. ; ''';;;'.;^J'«---- ^ l^ vol....... ^ lu. d.re . Mon DÎeu.jJ vou» lu f,; de ;
.. ^ maiCouUr.eoue le vou> demande. l\ ,,- nVll p.mr non l.,cu t. ouanJ
,. Il OM. obtenu dei),eu anrau-.,uiUde„und..,en.. dilivcm Iccn'ruer iJ.
: ";;;^dv ;;:';;.:;,.Jr '""^"^' -'^^"^^ ^^"'"^ -•" -^"- • ^ ^-«^ ■- »--.«;::.;
.. Ils d.,.nu nt de tiès-beaux précepte» pour fe défaire de» paillon» . 4: pour éy iter lei
. vives. S, ,u veux, difent-il», .,,.c 1 Enfer ferme fc» fept poru». prcL ,r "1 ni
. main , e p cd , le ventre .\ la partie e,uon noie nomme, * & ,1» ton. le flÀt
. tmues le» ehole» dont cha.-nK- ele ec» j.ut.e» elo.t lablUMti . 1. nS la.te: d .
. des vice» contre leej,|el d» crie, ^s\ & d nv a rien eju',!» eo.tdatnn n a„ Vue
. s )..:.-,enien» e,u o„ t,n dautrt,. ..nd même .U fero,ei,r vér,tabk" C ^ fûr'î!
. n...,c .,..cl appuu-c ectç- .nax.mc . .,uV.n ne do,t pu,nt parler de» chft^^qU
. •-"> l-m e.jelu.es, lu d-teiulcnt. par exetnpl.. . de . :re . un tel ell n or> ,.?
. louui.a dan.ia lo, i naree e,ua ne :uL appartient pa» de lurerde- ehotc u;. e
, a cahee» , cela. difent-,K. iV peut fa,re iLdenu,.! lorlo.c k- Prophm-o?rnlrl^
\r \^' /»"' F''"r '•» "'cme ra,fon . eju',!» ditent qu',1 nVll pa» pc.m s 1.
dire, un tel ell mort da.t» lintidélité. ou .1 elUlig.u- elc iLfe Vî nu , i ouon '
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,54 C r.REMONIE S, MCKURS ETCOUTUMF.S
„ Je |>.i(Tc fous filcncc le rcftc de leur morale, d'autant que ce que j'en ai rapporte
fuffit pour montrer quelle clic cftj 6c je puis aiïiircr qu'elle n'cU point fi rcl.ulicf
» que celle de quelques Cafuiftcs de notre fiécle. J'ajouterai feulement, qu'ils ont
, quantité de beaux préceptes touchant les devoirs des particuliers envers leur pro-
, chain , où ils donnent même des régies de la civilité. Ils ont aulTi écrit de la
, manière dont on doit fc comporter envers fon Prince i & une de leurs maximes
, cit , qu'il n'eft jamais permis de le tuer , ni même d'en dire du mal fous prétexte
I qu'il eft un Tiran.
„ La dévotion des Mahométans s'étend jufqu'aux noms faints : comme quand ils
, prononcent le nom de Dieu, il faut faire la révérence , &: qu'ils ajoutent , très-
, naut , très béni , très-fort, très-excellent , ou quelque choie de femhIaMc. Si
, on vient à prononcer le nom du Prophète Mahomet, il faut ajouter, que Dieu
, lui augmente (es grâces : au nom des autres Envolés on ajoute, que Dieu en ell
, fatisfait j & enfin au nom des autres Dodcurs l'on ajoute , que la niiféricordc de
, Dieu foii fur eux.
I, Il n'y a point de Conftitutions Monacales qui obligent tant les Moines A obéir
, à leur Supérieur, que les préceptes des Codeurs Mahoinétans obligent les Diftiples
i rcfpeifler leurs Maîtres, aufqucis ils font tenus d'obéir en toutes chofes , fansofer
les contredire, ni même parler trop haut en leur préfenee.
jt^Commc ils diltingucnt ce qui ell d'obligation divine, d'avec ce qui n'ert que de
coniUtution humaine, & ce qui ell de précepte d'avec te qui n'ell que de eonfeil ,
auflî fe trouve-t'il parmi eux des dévots, qui s'acquittent aulii exadenuiit descon-
, feilsque des commandemens , comme , parcxcmple , d'aller à la prière de neuf heures
du matin, ce qui n'cft point d'obligation , iSc de s'y proftenier deux fois au moins,
ou huit tout au plus. Enfin , outre ce qui regarde la créance & la Morale
Î)arnii les Mahoniétans, ils ont encore leurs cérémonies qu'ils obfervent aflèz à la
ettrc. Pour fc didinguer des Juifs , qui ne font obligés que d'aller trois fois le
jour k la prière, Mahomet a obligé les Sediteurs de faire cinq fois le jour la
prière, pour marque d'une plus grande fainteré. Ils ont un grand nombre de
traditions touchant la manière de prier, qu'il feroit ennuieux de rapporter.
„ Il y a des prières qui font d'obligation divine & de nécedké , d'autres qui font
feulement de eonfeil & de bicnfèance. Il y a certaines conditions , qui , n'étant point
obfervées, rendent la prière nulle. Par exemple, dans les prières de midi fit d'après
midi , qui font d'obligation divine , la lecbure doit fe faire bas : mais dans celle (lu'on
fait le loir avant que de fe coucher, & dans celle du matin, on doit lire A haute
voix , s'il y a un Inun , c'elt-à-dire , un Prêtre j mais fi l'on prie fcul , cela ell in-
différent. De plus, les hommes doivent d'abord lever leurs mains jafqu'au bout
de leurs oreilles, les femmes jufqu'A leur m.^choirc feulement. Quand on cil de-
bout, & qu'on a la main droite lur la main gauche, fi c'eft un homme, il doit pla-
cer fes mains au-deflbus du nombril i & li c'clt une femme, elle les mettra fur fou
fcin. Pour prier avec ordre, il faut fuivrc tout bas l'Iman, & l'imiter en tout ce
qu'il fait. Je feroij trop long, fi je voulois rapporter par le détail toutes les pollu-
rcs qu'ils font dans leurs prières, particulièrement quaiul ils fc prollcrnent, & qu'ils
touchent la terre de leur nés & de leur front i cela s'entend beaucoup mieux en les
voiani lairc eux-mêmes leurs prières.
„ Leur modeftie dans leurs prières elt d'autant plus grande , qu'ils font obligés d'oli-
ferver une infinité de chofes , s'ils veulent être exaucés j car leurs prières font
cftimècs nulles , s'ils parlent ou s'ils rient en priant , de forte qu'on les puille entendre ,
de même s'ils pleurent tout haut , à caufe de quelque malheur qui leur foit arrivé,
ou pour d'autres ratfons , à moins que ce ne foit à caufe qu'on fait mention du
Paradis ou de l'Enfer j car alors la prière ne laifle pas d'être bonne. Il v a encore
un grand nombre d'autres cas (jui rendent leurs prières nulles ; comme de fe grater
trois fois en quelque endroit, de palier devant l'Iman pendant un prolU-rnemeiu,
de marcher l'efpacc de deux rangs, de détourner fon vifagc de la Kiblé, de com-
mencer la prière quand on entend commencer un autre que fon Iman, de f.iire
quelque lautc dans la ledure, de falucr quelqu'un volontairement 5 car quand le
dernier arrive par rnègarde , on eft abfous de cette faute, en faifant un profterne-
ment, t,ui eft la pénitence ordinaire en ce cas-là.
„ Il leur eft de plus défendu de prier Dieu avec un habit dont on fe fert ordi-
nairement dans la maifon pour le travail , &: avec lequel on ne rendroit pas v fi..
aux perfonncs de qualité. Ils ne peuvent auili prier Dieu devant le feu; ce nu
n'cmpcclje pourtant pas, qu'us ne puiflent turc leurs prières i la thiiidcic ou a la
re
i
ii
M r. s
I ai ranportL'
t fi rcl.uhôc
: , qu'ils ont
:rs leur rro-
i ccrit de la
iirs maximcv
DUS prétexte
ic t]uand ils
iitent , très-
ililal.k'. Si
•) c]ue Dicit
Dicii cil e(l
fériconlc de
incs A obéir
les Difciplc")
es, fansofer
nVIt que de
de eonfeil,
Liit descon-
neiif heures
s au moins,
la Morale
lit afléz à la
trois fois le
s le jour I.i
iiomliie de
)rter.
rcs qui font
l'étant point
.li fie d'après
eellc (]u'ou
lire à haute
cela c(l in-
fqu'au bout
on cil de-
il doit pla-
ttra fur fou
' en tout ce
:s les polhi-
it, & qu'ils
nicux en les
blin;ésd'oli-
irieres font
e entendre ,
foit arrivé,
nention du
I V a encore
le (c grater
lU-rnemeiu,
f , de coni-
11. de faire
ir quand le
i proileriie-
e fert ordi-
•it pas V lire
eu i ce qui
iic ou a la
KELIGIEUSns DES M A H O M E T A N S. 135
„ lampe. Mais nomn'aurior» jamais fait, fi nous vouliom rapporter cxademcnt touc
„ ce qui leur elt défendu de faire pendant la prié.e. Diloiis maintenant quelque
„ choie de leurs ablutions. Il ell d'obligation divine parmi les Mahomét.ms, de le
„ laver la bouche, le vifape, & enfuite tout le corps : & la Tradition de Mahomet
„ porte, qu'on fera cette ablution avec intention de la faire i que pour bien nétoier
,, le corps , on verfera delUis par trois fois de l'eau , en coniment,ant de l'épaule droite
„ à la gauche, puis fur la tête, &: enfin fur toutes les autres parties du corps. Sioa
„ I.Uhe quelque vent pendant l'Abdell ou ablution, ce qu'on a fait ne fert de rien,
„ car l'ablution ell alors nulle.
„ Ils mettent entre les Commandemcns de Dieu, de fe laver une fois le vifage &
„ les bras jufqu'aux coudes, de fe mouiller la quatrième partie de la tête, & les
„ pieds une fois. La Tradition d<' Mahomet a ordonné de fe laver les mains par
„ trois tois , de fe nétoier les dents avec un certain bois, Se de fe laver après teU
„ la bouche par trois fois, fie le nés autant de fois, fans difeontinuer, quand on 4
„ une fois commencé, puis de fe mouiller les oreilles du telle de l'eau dont on s'cft
„ fervi pour fe laver la tête. Il faut toiljnurs commencer A fe laver par la droite j
„ fie quand on le lave les mains Co les pieds, il eil: d'obligation de commencer par
„ les doigts. Il y a aulli pluiieurs chofesqui rendent nulles ces ablutions : mais nous
„ ne nous lommes que trop arrêtés fur ces cérémonies.
„ Ce que j'ai produit julqu'ici de la Religion des Mahométans, cft extrait d'une
„ Théologie Mahométane écrite par un de leurs Dodcurs, qui vivoitdansle dernier
„ fiécle. Ce qu'il eil à propos de remarquer , parce que les Mahométans font par-
ti tagés cntr'eux en un grand nombre de Sedes, fans parler des Perfans, qui ditfé-
„ rent beaucoup des Turcs. Et afin qu'on ait quelqu'intclligence de ces Sedes , je
„ rapporterai ce que ce Théologien Mahométan en a dit allez judicieufeinent , fie
„ qui mérite d'être remarqué.
„ Il afiirme que les choies qui regardent leur Religion font, i la vérité, écrites
„ d.uis les Livres facrés s mais qu'il y en a une partie qui cil obfcure & dirticilc i
„ entendre , ôc qu'il n'y a que les Seavans qui puillent les pénétrer : ce que Dieu
j, a lait , afin «jiie les Si,'avans s'occupallent uans la ledure de ces Livres , &: qu'ils
„ enleignallent fa volonté aux autres. Comme ces Livres font obfcurs, il arrive
„ que les Interprètes fe trompent fouvcnt : mais leurs erreurs ne font point des pé.
„ chés , 8c Dieu même veut que ceux qui ne fe font pas appliqués à l'étude fuivenc
,. le fentiment des DocUurs , fans examiner trop lerupuleulement , s'ils dilent vrai,
„ ou non , parce que c'ell à eux à fe foumettre j ôC s'ils font trompés, ils ne pèchent
„ pas pour cela.
„ Ceux qui fuccédcrent A Mahomet , quoiqu'ils aient écrit beaucoup de chofcs
J, pour rétabliUlment fie l'explication de i:^ Loi, n'ont pii néaiiiin>ins tout écrire,
„ outre qu'il n'y en avoir pas grande néccilité en ces tenis-là , ou il n'y avoit pas
„ t.int de contellations qu'il en ell arrivé depuis. Maisaprèi que le nombre des Fidèles
„ s'ell augmenté, on a commencé à être partagé ea lentiinens, Se il a été nécellairo
„ qu'il y eutdesperfonnes qui s'appliquafléntà l'étude de la Loi, pour rédiger par écrie
1, les préceptes qu'ils tiroient des Livres Divins. Et c'ell ce qui donna occallon aux
„ dittérentes Sedes des DodeUrs. Car chacun cxpliquoit la Loi félon la capacité de
„ fon efprit, &: donnoit au Peuple fes interprétations} de forte que le Peuple prie
„ parti en peu de tenK. Les unsfuivoienr Abuhanifé, les autres Catihié, d'autres Ma«
„ like, d'autres Anied , d'autres Dud/.ahiméi en im mot le nombre de ces Dodeurs
„ hit très-grand, &: cela a toujours continué julqu'a préfent.
„ Au relie, ces Sedes ont toutes la même créance en ce qui regarde l'ellentielde la
,,*Foi : mais elles différent beaucoup cntr'elles pour la Morale & les Cérémonies; Li-
„ quelle diverfité ell fans doute arrivée, difent-ils, par la permillîon divine j ëc il n'y
I, a point de danger pour ceux qui les fuivcnt , car il n'y a point de Sedes oix l'on ne
J, puille fe faiiver. Cependant il faut préférer la Sede d'Abuhanifé A toutes les
„ autres , parce qu'étant le plus ancien & le plus éclairé , il a mieux expliqué les
„ difficultés i fc on doit le fuivrc principallement quant à la morale: c'ell pourquoi il y a
i, plus de mérite A fuivre fes fentimens , que ceux des autres Dodeurs qui font venus
), après lui ; & c'ell en ce feus qu'on doit entendre ces paroles : jffun de la Siife
„ d' Abuhatufé quant /i ce qui rtgtirdi: les aHiom , le culte de Dieu cr les cérémonies. Je >e-
„ fois tout ce qu'il u tiré des Livres dwins (f des Daditiuns. j'ai (hoiji fes Je»time»> Pour
„ régler mes allions. Voilà en peu de mots la penlee de notre Dodeur Mahometau
„ touchant les Sedes qui font en grand nombre dans fa Keligion, & qui ne caulenc
„ point de fchifnic ni de divilioa qui puillent apporter préjudice à l'Etat j car les ar-
0'
L
t
m
ijc CEREMONIES) MŒURS ET COUTUMES
„ ticlcs fonciamcntaiix dii Mahomiftifme confident feulement à fiire profclfion cju'il
»,,n'y a qu'un Dieu, & que M-ihonict ell fon Envoïi*, k fiire exadcintni l.i prière
1, & l'aumône , à faire le |ickrinagc de la Mecque , & iobfervef exadcment le jcùne
„ de Ramadan. Ces cinq articles principaux en contiennent plufieurs autres moins
I, importans j car celui de la prière doit toiljours être accompagné de tout ce qui peut
I, rendre la prière pure, comme font les ablutitions i &: la circoncifion même appar-
I, tient À cette pureté extérieure qui doit être un figne de la pureté intérieure. Je
,, pourrois m'étendrc plus au long lur cette matière ; mais je crois que ce que j'en
I, ai rapporté fulKra pour connoitre la Keligion dci Mahométans. ■■
CHAPITRE VI-
JOlifertation Jîtr les faujfes idJes & les préjuges qu'on a pris contré
lu Miihomciilme, traduite du Latin de M. lleland.
à
«- (
4..i 'i
^^ E T T F Dilfertat
\^ à la tète de for
le 1 raiiô qui la fuit ,
pris la iiDerti.' de le critiqi
Si on pallé à M. Kfland quelques idées qu'il avoit puilée? dans la Réfo
il faifoit profclFion , il cil certain que Ion /'ratte de l.i Kelr/ij» ALihomcU
.'rtation n'efl autre chofe , que la Préface donnée par M. RcLind
fon Jraité de la Rel/c^ioM Mahomeiane. Cette Préface, ainfi que
le^raiié qui la fuit, ont été traduits par M- D*** Minillrc Proteltant j Ce l'Edi-
teur Hoiiandois de cette J/z/loire des Ccremornes lùli^ieujcs nous avertit, qu'il l'a faic
avec beaucoup de négligence- •■ Outre cela, dit-il, il a fouvcnt fubrtitué fes pro-
•■ près penfécs à celles de l'Original : il y a fait des additions triviales; ôc comme il
n le croit du talent pour la Poclic, il aglillé quel(]uefois dans fa Traduction des vers
•■ qui ne doivent rien à ceux de la Puiellc. J'ai fait main bafle fur ces additions,
•• ajoute cet Ecrivain. A mon égard, je n'ai pris que la liberté de diminuer quel-
•• quefois , Bc même de fupprimer ce qui ne me paroiiloit pas nécelLiire. Quelque-
•' fois auin j'ai abrégé le difcours, pour lui donner plus de force. Le génie durais
•• où M- KcUfid ctoit né, c'ell d'aimer des difcours tort détaillés, dùt-il mcmc y avoir
»» des répétitions. La longueur des plir.ifes i!c des périodes y cil en jufte proportion
•' avec la lenteur de l'imagination : mais la Langue Franijoife elt plus vive. •• Enfin
cet Auteur nous avertit, qu'il a corrigé quelquefois la Tradudioni qu'il a fup-
primé fouvent beaucoup de mauvaifcs notes du Tradudeur j & qu'il adiltinguépaf
un Allérifque celles où il a pris la liberté de le critiquer.
forme dont
que Ion /ra/te de l.i Keligb» Alahomet.we cft un
morceau eftiniable , & digne de l'aiteiuion du Public. Aiiili on ne peut nier que
nous ne foions redevables à l'Editeur Hoiiandois des foins qu'il i'ell: donnés, pour
cnfier la Tradudion que nous avons de cet Ouvrage , & pour y ajouter quelques
légers ornemens. Mais le Public ne lui eùt-il pas été plus obligé, fi au lieu d'em-
pioier fon tems & fa peine à critiquer ce qu'il y avoit de mauvais dans cette Traduc-
tion, il le fut attaché à la rendre plus exide Cic plus parfaite? N'étoit-il pas plus
convenable &: plus naturel , non pas de corriger quelquefois cette Tradudion , mais de
la réformer dans tous les endroits où elle pouvoit en avoir befoin ; de fupprimer,
non pasyèwrw/, mais toujours ce qu'il y avoit dans les Notes du Tradudcur d'inu-
tile ou de défedueuxi & d'épargner au Ledeur par ce travail une foule de Notes
purement critiques, fouvent d'un plaifant fade & cnnuieux, toujours pleines de fiel
& d'amertume, & où l'Auteur fcmble avoir pris à tâche, non pas de corriger, mais
de tourner en ridicidc le Tradudcur, par des injures fouvent perfoiinclles , & même
quelquefois i^roliiéres ( Nous ignorons les railoiis qui ont pu porter l'Editeur de
Hollande à fe lailler aller à cet excès j & nous iommes perfuadés que les Ledcurs
fe foucicront aufli peu que nous de les pénétrer. Ce qu'il y a de certain clique le
Public s'intèrefTe fort peu à fes démêlés avec M. D***i que cette Hijloire des Cé-
rémonies n'efl point un Ouvrage de critique, beaucoup moins un libelle difl'amatoire,
& que par conféquent on doit en écarter tout ce qui ell perfonncl, & ce qui ne
opofc dans cet Ouvrage. G'cll fur ce
picd-U
tend pas à remplir le deirein qu'on s'clt propc
RELIGIEUSES DES M A H O M E T A N S. ,,7
Picd-là .^uc nous nous fommcs r,fglcs jufc,uici . & que nou, nous réglons par rapport
à ccTraiccIcM. ArW Nous avons reformé h Traduction dan! tous es cE,
ou nous l avons trouvée dc-fcducufe : nous avons retranché toutes les Notes imit "
frivoles ou pu raifonnalMcs du Tradurteur , & en confécjucnce , nous avon fa nam-'
luflc fur toute, les mjurcs & les ferfo.nM, qui étoicnt ck la fa^on de lÉd téï;
de Hollande. Nous n'avons gucrcs confcrvé de fcs N.nes, que cdies ou fervent
i faire diilin^^uer les Additions du Tradudeur. que nou, avo.n même relf rmée lï
plus fouvent entre deux parentcfcs. Enfin, not.s avons didingué par un aE me
le petit non,bre de Note, que not.s avons cru nécelTaires dans certains cndroks £
cfpcrons que le Publie approuvera cette petite réfbrmc. «^"«roi» XNoui
«■ '• ■
% U plupart des Religions ont été mal décrite! bàr leurs Adverfdires , (jr
premiétement celle des Juifs.
C'est le fort de toutes les Religions, tant anciennes que modernes, d'avoir été
d abord n,al entendues , mal explu^uées . & enfuite mal-triitées i à quo les amemi;
de ces Religions^n ont pas manque' de mêler linjullice & la calomnie Les Se n !
avoient rey. de Dieu cVIU-dire qui avoient puifé dans la fou ^n êmc d la ul^«
^ de la faimete leurs Inrtuutions & leurs Loix , qui . par conféquent . poivo.ent fe elo
r.her de le ferv.r d une manière plus digne de l.u', n'ont ntrilement é encore de «
mauvais traitemens : ils n'ont pas mieux évité les faux expofés de la calomnie & k
mn,A,nges répandus a letir fu.et par des ennemis remplis d'ailleurs de nSte '
Ccft ain . que /-.«/.. habife pfifloricn. qui ne maiquoit ni de feeot" s n d'occa
de ce qu'un Ane (.) leur Ivo. 1;;^;^;; n^rS^M^/^^Tu"^""
qu'ils dévoient tenir dans le Défert oil ils s'étoienc écarcs ils avoi.n . r 'P'""
Tcn.pie & des honneurs religieux A cet animal. &c^' '"' ""^'"^' ""^
riuur^.c, au/1, peu indruit que Tacite , avance dans fcs Propos de TMe ( e \ n...
les Juifs adoroient le Pourceau, en qualité d'inventeur de l'Agriculture l/nii?"
a Fèuàfi T..l,.r„..ri., \ i'u..°.._.. .. "ajoute.
*: enfin que ce Peuple avoit confacré le jour du SMm k ce Dieu lllcZ '•'' ^'
gcnéiakment de l'oHiveté de ce jour . fie À pluf.eurs ufa/es friV^iës' au fs^^Ti"
que d ailleurs I ..'y ctK r.en de répréhenf.bie. C'elt ai.,?, que le Poète A./ '^"^v
divert.avcc nK-prisC^) desju, sdciontems.qui n'en.retenoient point de fet. iTw'f
Te^^ ÏV^!o' l'A- A^'ln "^^Ty ^ "'*. !'''"'■ ^' -"former^ittéraleme. ta r>af'
lage (h de 1 LxcJe. Il les raille fur kms Jrcds SMats , fng.da SabhotH; il lei^r r.^
che quils ont le caur encore plus froid que leur Sabbit. & que l'oifiveté V P'n "
lis sal^andonnent ce jour-là ell l'image riJicule d'un DieJ accablé de Suc ^^"^'^^^
quil ignoroit, ou peut-être vouloit ignorer l'orisi.ne de la confécr.tinn i • ''''^
auquel Dieu eil dit s'ctre repofé aprcs^avoir créé^toutTu.'ivë;re.;ï"ots ^""' '
(4) M^nr. . I.ib. V. Cap. î;
(i ) Montagne de l'Ile de Crc'tc.
(c) Les (Jrdi)nnanccb li^aureufcs de Moïfe
ail fujct dos Lcprcux , rendent vrailemblable .
qiiil y en avoit beaiicoop parmi les Ifraclites!
( d ) fffigien Mnimalii , ^(„ man/lranit em.
temfiimqHt dcpuUr^nt , ptnetrAi, Ucrtivtrc. Idem,
ib'd. Cap, 4.
(O L. IV.
(/) I.cj apparences «oient pour les Païens
parce que les Juils celébroicnt aulli les vendan-
tes pendant cette Icte.
ig) Reddimus obfctn* CMvicis dehiuginti,
Qii4 gtmiAlt téfiti frtfuàtf» mtiis, '
Tome y.
RAdix fluhitu , CHifrigidA Suhl/xtA cordi;
Sid corfrigidiHS RiLligitnt Jk* cj).
SeptimaqHitjHedu! turpi djmfmn vettm» '
TMifHam Ufnii mollis im>..^} Du,
CaterA mendacit dtliramtniA Catafit
Nie pMins amnts crcdirt pojfc reor,
^i-iueutinminunifiiam JndtsfubAaAfMijfn
/'«mpeii Ifellit , impirn^iu Tiii!
LatiUs excifc ptfiis conltgU ferpitrit,
t 'icJtrisjHe fnos, Naiii viîIa premit,
{h) Ch. XXXV. V. 3. r»HS n-»Uumit,lp,i„,
de feu d4m AHtHne de vci demeurei le jnur du Repos,
* Mm
t
l •
i '',5
t: i.
1)8 CEREMONIES, MCKURS ET COUTUMES
i II.
i^ U Rfliffon Chrétienne n'a fM iti ^tits méndgée que celle Jes Juifs.
Apre's ouc les premiers Chrc'ticni fc furent féparJs lUt Jiidaïfmc d'où ih Croient
originaires, A combien de calomnies ne J'urent-iU paiexpoféj, &: combien hontcufes
6i ffétriirantcs ne furent pas les idées que les Gentils en donnèrent? lis répétèrent
contre eux plufieurs calomnies qui avoient été répandues contrcics Juifs i Bc réfolus
de les reparJer comme une branche du Judaifme, ils ne fc donnèrent jamais la peine
de les diilingucr. On leur attribua toutes les extravagances, toutes ic$ impuretés
qui fc trouvoient dans la doclrine &i dans les nururs des Gnnfliques , fie des autres
Hérétiques des premiers fiécles. On dit qu'ils adoroient un Dieu , qut avait Us ongici
( .1 ^ d'au Àtit \ qu'ils rendoient un hommage honteux aux parties naturelles de leurs
Prêtres ; qu'ils fcrvoient à leurs initiés un enfant couvert de farine s qu'après s'être
récalés de la chair ^h ) de cet enfant, ils étcignoient les Hainluaux, pour fe mcler
criminellement enfemble , hommes ôc femmes» qu'ils mena<,oient le Monde & les
Altres (*) d'incendies & de malheurs. Les Percs fe plaignent de ces calomnies, &
de plufieurs auircs femblables } & il y a apparence que celles que j'ai rapportées n'ont
été forgées que fur l'ignorance des Rits de la Pénitence ôc de la Communion , tels
qu'on les pratiquoit alors. Enrin la calomnie fut portée à un tel point , qu'on tra-
vellit en j^tl.fifme la doftrinc de Wniie de Dieu prcclv par les (Chrétiens i enforte
que l'on empioioit contr'eux la formule ufitée dans les m . itères du Paganifme ( dj ec Aii-
TtZ LKS AtHE'ES.
• Mais écoutons TertuUitn {() zu fujet de tant d'odieufes imputations. « Nous
« partons pour homicides, pour incelhieux, pour facriléges, pour la pelle publique
" du çenre humain , pour des fcélérats coupables de tous les crimes , ennemis des
- Dieux, des Céfars, des bonnes maurs, &: de toute la Nature jjufqucs-là qu'il fuHît
» de palier pour Chrétien, pour être cenfé malfaiteur : le nom feul elt devenu un
" crime. - U ell bien vrai qu'il fe trouve un Pline (f) le plus honnête homme de
fon tems, qui mieux initruit du caractère des Chrétiens fie de celui de leur Religion,
les dépeignit tout autrement .\ l'Empereur /hij,i», dans une Lettre allé^ bien cir-
conllanciée. Outre Pline, il fe trouva quelques autres P.iïens allez modérés fur le
compte des Chrétiens &: de leurs Mylléres. U s'en trouva qui , judicieux examina-
teurs , parlèrent des Chrétiens d'une manière approchante de la vérité. Mais que le
nombre de ces Païens retenus a été petit, au prix de ceux qui fe font déchaînes , 8c
de ces emportés qui ont pris plailir à détigurer le Chrillianilmc aux yeiu de tout
l'Univers !
§111.
Lei ProtejlAm n'ont pas été mieux tititéi {g) par quelques Catholiques
Rpmains.
I
Si nous dcfcendons maintenant jufqu'à notre tems, on trouvera que les hommes
n'ont point dégénéré de ces anciens préjugés , ni de la haine de Religion { h ). Com-
bien d'imputations faullés ne trouvc-t'on pas dans les Auteurs Catholiques prévenus.
(d) Ononychitts.
(h) I clic étoit, comme l'avoui- M. RtUnd ,
la t'aullb idce que Ici l'aicni avoient de l'I utlia-
riftic; ce qui prouve allez bien que lest.liic-
tiens d'alors i'cxprimoieiit autrement lut ce lu-
jct que les Uctormcs.
( r ) Autre taudè idée des Païens fur le .luge-
inent dernier, que plulicurs Chrétiens regar-
tloient alors comme prochain.
( d) AiJi TU» A'àl'i»,
(f) Voiez les premiers chap. de fon ylpolo-
giiicjHt; & cntr'auties p. 14. de l'Ld. d'Amft.
1701.
(/■} PUnt le jeune, Voiei fa Lettre à Trtjm ,
Lettres de flint, Liv. X. Lettre 97.
' (^) Nous avons (ubIHtuc ces paro'es à cei
termes généraux de M. ReUnd, p4r lei Caihili-
tjiut RomAini. Kn attribuant ainii à tous les Ca-
tholiques en gcntral , ce qui ne peut convenir
qu'à quelques-uns d'entre-cu\ , l'Auteur ne s'cft
pas apperi,-u qu'il donnoit fujet de l'accufer du
nicme ilclaut qu'il condamne deux lignes plus
bas, c'cll-à-diic , le preju^jé, & la haine de
Religion,
(h) .le paraphrafe un peu cet endroit, dit l'E-
diteur Hullandois, pour ne pas choquer les Ca-
tholiques, que M. ReUnd, & fon iraduCteur
M, U "" n ont pas épargnci.
^ i
MES
Hift,
ni \U ^toîent
en hunccufcs
Il rcpctrrciK
h I Bc réfotus
nais [x pc-inc
L's impuictés
ic des autres
voit les ongles
Iles Ac leurs
l'après b'èicc
)ur fc mclcr
/loiidc £c les
alomiiies , &
portées n'ont
nunion , tels
t, qu'on tra-
iens ) enforte
ne(^,f Q..;.k,uelunsdeZs L ?
teurs „ont-,ls pas luppofé encore .1 notre UéfornutiOM. quelle s'cll fait comme im
.nn.veau Cl„,(l. ou plu.ût une Idole ab..minable. objet' du culte de cJi^x u, fc
d. eut Hctonno & Protellans. oppofée totalement à ce^Chr.ll annoncé par loTp.w
iri .1.: ; >rf':^'' "'*^^'» ,*^;'<= jugemem , &c. qui a comme reculé lorfqu'.l selk
;i ,,^;"r; '^ '^'>'t'""; J^ fo» MinilU-rc . &: qui a prononcé en mourant' des pa-
r us pleines de defefpoir. Ils ajoutent que notre emportement dans l'erreur e(k tel
tnr !'"\v '['"^y^'V''" '•••'vancer, malj^ré le témoignage de l'Ecriture, la gran-
deur de, Mnaclcs de Dieu &: les merveilles de fes ouviag.^ que Dieu ne peuKriën
^ nK^'ï"; 'n 'T%'^' 'V^-"-/»--' cille Cr.ateur.'lls'nJus accufenteS:; dVn-
I s mtiin iï ! i'"" ''"'i f '' '"n"" '"•VV""^''^" '!"'= """-l^'l^nc les vices les
. ntamcs ik les plus cxcerables , .1 ell impoll.ble qu'il abandonne nos Fidèles ; Hc
noit'éceinirV -'^^ ^'"r''^ au-dellus des forces humaines, qu'aucun homme tic
iL.unoit éteindre e fin lir i ivinuriiri .■ li,,> .. C. „ j ■ '
lunnir ,'.r,.i„ !.. I i- 1 I •■"'.•"■',•"''•"-' ""'»*»»■>> quaucun nomme ne
VUiioi éteindre le feu de la convoitile lans le fecours du mariaKC.
Do^rf-rllK ! ''y'''"'r''^\^' ^ ^«'"^"U'^ram de pluf.curs Réformateurs ) n'a
que //./^rrameneroit bientôt le Roiaumc de AMonut & fon régne d.ns l'Europe
. wW^,,..f., Mars II n'ell lus étonnant qt.e cet Auteur. & bien d'autres avec
rr\,f^. ' ""^-contondant tous enfembic fous le mcmc .u>m de /.«/W/f« . nous aienc
ccuies de favorifer le Msho„,enfr.e. Il luffit qtie , comme les MahométJs , nous rë-
ettions les Images i que noui croions l'immutabilité des décrets de Dieu . pour au-
onfer cette injulle accufation. Ecoutons l'Abbé Mar.ua dans fon ProdroJe (h) de
IWW.. „ jyianomet. dit-il. & fes Sedateurs ont toujours été ennemis déclarés
" 7' '•'""'■^ ''"•»^" = ""P'cte qui a eu premièrement pour imitateurs l'Empereur
., L^on IJfuinen, fon h s Ccf>p„i,n Copo,>yn,e , 6i \cb autres Iconoclalles de fon llé-
» cle , eoiure Jefqucls le fécond Concile de Ni. ce fut convoqué i &: dans ces der-
„ mers teins les CdviK.jks & les Sacra»nr,tM,a . enfans &: difciples des MMm^^
Mais quoique cet habile homme nous attaque d'une manière fi aigre , &: qu'il nous
JOi
//^««
les hommes
( h ). Corn-
es prévenus,
B97.
•i paro'es ù cet
p4r Ut Caihali-
à tous les C.i-
peut convenir
'Auteur ne s'cft
ie l'accufer du
:ux lignes plui
& la fiuine de
ndroit, ditl'E-
:lio(]uer les Ca-
on iraduCteur
m
' (a) N"cft-cc pas les haïr, ou du moini don-
ner lieu de les nej;ligcr , que de les croire inutiles
au lalut?
* ;/') c "elt une ccinriouenienceelTaircdu Dc-
vret iiiiiimablc cnuij;ne par CalviH.
•(<■■) lenir tjuim ne doit pas les honorer,
les invo r-
140 CEREMONIES, MOFURS ET COUTUMES
appelle injuricufcmcnt K/tfam & Di/tifits da Mah»métamt , comme fi nous ciillioni
appris d'eux k rcjcttcr 'e culte Acs Im.igcii ou connue fit'étoit un crime Je rcjcttcr
un abus, parce tjue le Mahomiii/mt le rc)ette aiilli j cela ne mVm|Cihera pa> lic
rendre luitice au mé.ite de ce r(,avaht Italien , ijui a (i bienfervi (.«j Us belle» Lettres.
Nous fomnies des hommes, tous également fujcts à l'erreur fie aux préjuj^é*. Ils
ne nous emportent ijue trop fouvent au-deli des bornes , fur-tuuc tjuatid non»
croions qu'il s'agit des intérêts de notre Religion.
$. I V.
•*
Slue Us Caifwliquts Romains oui tort de nous comparer aux Mahomttans.
Je dois craindre aufll tju'on ne m'accufe de fivorifer le" Mahom/tifmti car qui
fçait fi l'examen que je fus de cette Religion, fii le tableau que j'en donne au na-
turel, n'autorifcront pas nos adverfaires à renouvcller ce calomnieux reproche avec
plus de confiance que jamais > Seroii-ce-là cependant une raifon ("utKfante pour me
détourner de mon dellein } Non : il faut chercher la vérité par tout ou on peut
cfpérer de la découvrir j& ce fera toujours une enti-eprife louable, d'arrêter le cours
du menfonge. Il fiut donc expofcr hardiment aux yeux du Publie Une Uelieion
répandue dans la plus grande partie de l'Afie 8c de l'Afrique , & qui occupe mcme
des Etats confidérables en Europe i il faut, dis-je , la montrer , d'un côte (ans la
flatter , fans fard &: fans déguifement , &: de l'autre fans la noircir, fans l'envelopper,
s'il faut a'nfi dire, dans les images de la médifance Ce de l'erreur. On la verra ici
telle qu'elle elt enfegnée dans les Mofquocs i!c dans les Ecoles des Mahométans )
& c'ctt-là le véritab.e moien de l'attaquer enluite avec fuccès , fic de la détruire au
moins dans notre efprit, fi tant ciï que nous ne le puilHons pas dans i'efpric des
Turcs &: des autres InKdéles.
Au relie « quand mcme je n'aurois pas entrepris ce travail , tlion fllencc 5c mon
ina£kion n'auroient pas empêché le cours de l'injulle .ucufation dont on nous charge:
peut-être aulli ciux qui s'iiillruiront des dogmes du Mahométifme, ne manqneronc
pas d'y trouver de quoi récriminer contre les Catholiques Romains. En effet les dog-
mes 8c les pratiques de leur Eglile , conmie les prières pour les Morts, l'intercelfion
des Anges &i des S.iints , la vifite des Sépulchres , les Pèlerinages à certaine»' Egli-
ics, la dilUnftion des viandes, les jeunes réglés, le mérite des œuvres, 8cc. tous
CCS dogmes, dis-je, 8c toutes ces pratiques ont beaucoup plus de conformité que
notre Réforme (h) avec les dogmes ôc les pratiques des ALihomctAns. Dira-t'on ce-
Êendant que tout cela efl mauvais, parce qu'il elt conforme a la FUligion de Mahomet?
Tailleurs parce que ces jMtiLcmetam ont parlé luivant la vérité (c) des perfeclions
divines 8c des attributs de Dieu , dira-t'on qu'il faille rejetter ces vérités i II n'y a
pas même du bon fcns à le peiifer.
5. V.
Parallèle fngulier de Vivaldo , entre les Luthériens (T les Mahométans.
J E ne f(,-aurois m'empccher de mettre ici le parallèle original de Vivéïldo entre les
Luthériens, c'ell-à-dire, tous les Proteibns, Se les Setlateiirs de Mahomtt ; parallèle
dont on peut due que toutes les faufletés y font fenlibles [d).
„ Premièrement,
(4) Sur tout par fon Ouvrage fur V^lcor/in,
Ouvrage géncraicmcnt criimc , quoiqu'il ne fuit
pas fans défauts.
* (t) (icia n'cfl pas vrai : le raifonnettient
n'eft pas julK", paicc que les choies ne font
pas égales, I ont lo monde lirait que le Mn-
bomtiijfme cft né lix cens ans apiès le Chriftia-
nifme. Il n'eft donc pas étonnant que dans lun
& dans l'autre il fe trouve de la conformité
entre certames pratiques. Ainhtnut les a pries
des Chrétiens , comme on convient qu'il a de
Oicme beaucoup emprunté des Juifs. La con'
formité bien loin de faire tort aux Catholiques,
leur cfl donc au contraire tiès-avaniagcufe.
Elle prouve l'antiquité de ces ulages qui leur
font communs avec les Mnhtmitani , & iuftilie
en mcme-toms l'accufation de nouveauté qu'ils
reprochent aux l'roteftans , qui ont rejette ces
pratiques anciennes.
Ce) Ils ont mcme parlé de Dieu avec touta
la dignité pollible. Four s'en convaincre , il ne
faut qu'ouvrir la BM. Orient, de d'Hiriiltr.
* (,d) Notre defTein n'eft point d'approuver
ou d'autoriicr les parallèles odietix , qu on peut
nieremem ,
RELIGIEUSES DE. MAHOMETANS. „.
.. R.lc. cV»l A .l.rc ce ,,u-,l fa„r retenir pr' iflW h. ^vîct i t"' '' '"' l^-"'*
.. I Allemagne ii ivoit poim eu d'Evani'ile K., (?. • \'\""'-\* •''' 'if*; . ' " ivant lui
.. fcs t'cnr, . N: Je nu ,ne le, HérVcuniev fin! „! L^T.:'':'!'.:'^'^^^^'^" 'J''^- g^^J
fcs t'trirv \- ,1, « I . ■' ' '"• J"i^''''' ''^'' matière? de Ke mion ou
:,: .w ',t :t rv ;h :;';'i:.;,::';:;r;.':;i;i;"", "-r "^«'' •" " •■ "' »^'-
,. Krmé dan, une feule (h 1 une o.. .r Vf '''" **'* '"'•'^' *^ '"•» «-en-
.. tour dans eha.,uc £fo. le . ,û'î nu" Ï'uth ^n • T ^'''' ^' """^^'^ '^^ ^
.. /1U...« a r.Mhmé le Vendredi au )?nnu- c n/. U l ^'' /""l""-'"^\ ''^^ •
..-tout le relpea cju. e(t dû aux Jo.I.TfS^; ïl itièine I^::'" W 7" '"'^fV!-
truit le» Iniasie-i i &: tomn,,. I.., I i i ■ < uxanic lieu, /\Mjomfi n Jl^-
tcurs Je Lutl.er en (ont tout au an > î.. ' '" ^"T ' *^ '^'^ '^«^a-
- H..l>rc.ne , ^ Caivn. n ' Va ^a '"ru nJedlu è /I^V'k^^^ ^-i-^^" «^
,. ''/'A»» ne eiieonufent une ee ,x om < r t ,nr '! ,' i r"""" '""' '''^ ''^•'*»-
..//^^ ne fut l>ap,.lo ouV , fa dl f'p, Z/ . h^' ^•"'^^"! ' «^ <'^ ^<^'/<« AW
,. première Kmme . en prit une uure ^"'S ^■'''/''"?-''/'' » -'Prcs avrir alundonné fl
„ Wr/..«, ment inn u.lat . fi 2 Vn v, 1 i^r" ^" ^''"'•'.«^^'"^ ''^•" • '^'^ .^Z-
.. i^ les Luthériens Soutienne 101^,* 1 ,. ;]^'"^- q»'à eclui cp.i les fur,
. W. a recette le W ar^itl^TL'lë; tS.r^^; ^t^-X^^f ' •^^'-
>»
>«
i<
II
§ vr.
r.»* J« mmt VivalJo , r«/r. /« M,hon>cUn^ O' Us Ctholi
Romains.
'qufi
notre part. Aifons nu ■ ,x , v'i ' " ^ 'V^" "• '■^TI"]"^'' "' récriin,natio,/dc
fcerct de TAr . f U. ,1 ' : '7""^T" ^''^ •„^-,'^'7^- '"-'"«^-'n^- * 'I ^ éventé le
avec eelle des M^homS , "-S Tnv In^ce ^îr dl ^ '' ''' •^-^--^'V^ ^l^'^
les uns les autres Difcinj.s v.,l,h (u, un Livre de Dom Ii.iro de U Ceval-
ler,^, intitule. /, «/, Uf chnf} comr, U,]u,f, &
(h C'ell le mois de ktimtdm.
* (c) le fait elt confiant ; & on ne con-
V"it pas comment dans cette accufation M.
Af/Wa cm voir une Cauiretc (I fenlil.je.
' ('I) Il ne (aut iju-ouvrir (on hilhmtitH
pour s en convaincre.
(<•) ( (toit un Anal.aptifte du \Vl. (iccle.
{t)Ol,{tndurp, comme nouslavonsiemar-
Tome V.
nu^ ailleurs, prit "ne féconde femme du vivant
delà piemiceiiuil avi)it cpoufce. CawuoIx,:.
lu^it a (,entve en Ht de mcme. Ajoutez 1 ap.
piohation autentuiue, que l.utlier & les pie-
mieis Auteius de la Rcloimc d.umeient ù l'hi-
ippe Landgrav.- de Helle . pour avoir deux
lemmes.
(.0 I' fe trompe. /.wW profcrivlt le franc
Arbitre : mais (es Difciples l'ont réhabilité II
et taux de nume (jiie les MJ,;mi,.,„, \^ „i^,„r
Mais il but avouer .lua ce lujet il v a de \l
contradiction dans km doctrine. W.a/dMr-
biU , BàUMh. Ontm. art //,t»«. ,<, ailleurs.
ih) Nous venons de nioiurer .nie iiucl
«l'ic- (oit le parallcle, ce nom ne p.^ut c'nvenir
aux t atlu.luiues. Voiez la note {k) de lu paL-e
piccdenre. ' °
"f
Nn
'Fil!-'
141. CF. RF. MONirS, MOl'.URS ET COUTUMES
H itt ne font point M tUtr c\- Qiioiiju'iU ment «jnc JvfiM-Clirill fou le FiU ilc 'lieu,
„ ili le reparilcnt nourtint tonimcim trc%-pran«l j'rnphi'tc, aprt'» lci|ucl il n'ven A
„ cti iuciiu iLinni \c\ JiiiH. Il> lonfillcm «nio Jil\nCluilk acié ioiit,u p.tr l'opéra-
„ tiou lie rt.fpru «k Dicii, fc iin'fl cil ne il'uiic N'icrK" • (vs oncraiion hunuinc»
„ t^uM i rct,u lie Diru U puiir.intc ilc faire ilei mir.\iU^ , ilc guérir Ict homme* ilo
„ Iciin nuUilie» & »lc lciir> inrirtnité», lie ihJllcr le> Domon», de rciliifmer Uunorn,
„ &: Je f.iirc en p«-nir,>l coin ee ijui eÛ rappono île lui lur 110» Fv.uij;»lilU|». Déplu*,
„ iU croient ijne ce niiinc Jcfii* , iju'iU .ippellent \tith, 4 piiiétre & pénétre aduel-
„ Icnicnt tlani tout lei fccrct» de* tmini » nn'il lonnoit .1 foiultom te i|u'ilell polliWc
„ de connoîtrei & e'ell ainli ijuil elk inllrnit dan* toute li l.ij;iile de Mtule \ dan-.
„ toute U Morale I iju'il eonnoit tout ee ijue font les ltt>inn .h île pim cailié dansleun
„ maifoni, Jk tout ce ipi'iK rcnfernu-nt dan* leur* tréfors. IU ir«»ient ijue Jelus-Ohrill
„ a tnéprifc le> rielïelTe* , fecouc le joujr de* convoitife* charnelle*, &: lunnométou-
f
de pUil
.tutant
de piéi»es du péché. L.e* M,thomttMH ont au Ili
„ appri* lie 1
„ ce* termes
comme
r iV\aitre, ijue la faune Vn'rpè Marie tut faluée par l'Aiipe (/Ahrnl eu
„ vv^ »v....v., O Mine, t'ql voui t/ue Piat .1 thoijit , cmà (j (ourofinte dr <^r,iif I
„ t'tji vous f«c l( SdX'Hur a (hoific entre tente t la jemmes , (■;■ prtJer.ihlemiHt /• lot les \et
„ mtrts des etif.iHs dei hommes! (."1// ions ijhiI ,1 fUcee tnlit les hommo (j les é1n^iid4>»i
„ fiH iehtstHs P*t\idii! Il* foutiennent aulli ipi'il n'y a aucun honmie «]ui n'ait été
„ tenté de S.uan , excepte Jelu* & Marie ix nieie : témoij',nape précieux & vérita-
„ blcment adnurable de la (Conception immaculée de la très-pure &: très heureulc
„ Vierge. Outre cela, il* chantent le* Pfeaumes de David, de même que nous Ifs
„ chantons dam nos Eplifcs; &: lorfiurils vditent le Sépulchre de leur Piophéte, xU
„ ne fe croient point ducmciit puiilies, fi en même teins iK ne rendent un femhlahlc
„ hommage f4)àcelui il- latrcs-fainte Mère de Dieu, l'.nriti li i]ueKpie Ju la envu di le
„ faire de leur Rcli[;ion, on l'oblige avant toutes chofe* de croire en JtUis-CChnU ,
„ & on lui fait cette demande ; Croiez-ious (fue fifos-Chn/l efl ne d'une l lerg^t f.ir U
««^è"//'"! 0» \'^J}rit de J)iii4, C" <]i<'it fjl It dernier l'nfhte 'iru f.irwi la Ile
„ krtHxi S'il répond ouï, on l'initic au MJjomttiJ'me \b).
$. VII.
D'où lient (fuc l'on connoti fi peu U Religion MAhomtunt.
{t) On .1 tant d'exemples de l'ignorance volontaire ou involontaire où l'on ellde»
Religions dirtérentes de la notre, &: il ell li bien prouvé par l'Hiltoiie ancienne î!c
moderne, même par l'Hilloire facrée , ipie la plupart des Religions u'tiiu pas été
connue* par leurs ennemis, ou ijifils les om chargées maiicieulemeiu de calomnies,
qu'après cela on ne doit plus ccre lurpris 01 le la Re.igion MahomeiMte ait Uibi le même
fort.
llne chofe y a coiitrilnié fur tout : c'ell la connoillance (]u'il falloit avoir de l'A-
rabe , pour bien juger de cette Religion , ûc pour pénétrer dans le* myltérc*. Or les
Cjrecs, &: prifque tous ceux qui ont éerit parmi nous lur ce fujet, ont ignoré cette
Langue. D'ailleurs il faut faire attention au taradére dci M.ihotf/itA>n , qui fe com-
♦ f .1 ) On ne fi,ait ce ijuc fivtilJ» veut dire
par cet lioniiiUf;e jmtenJu ipio les M.ihmU-
t«nt reiiJcnt , felnn lui, au SipiiLlue de la (ain-
le Vierge. 11 cft vrai ijue ('aiini lUx on u beau-
coup de rcfpcit pour la Ville de .Iciufalem. l'Iu-
licurs incine d'entr'eux en lunt le l'ilerina^c ,
da im nie i^ue celui de la Meciiue, ipioiciu'iK ne
le croient pab également ntccllaire , &: qu'en ef-
fet it ne loit pas comnianJt par la I 01 Af^ht-
mitartf. Mais |e ne (i,aclie pas tjue ce rclpcct
«les AlahomèoDii pour la (iit lainte, ait aucun
rapport au I nmbeau de la .Weie de Dieu, ni
iiu lis fc mettent lort en peine de le vidter. Au
moins ne peut-on pas dire, comme fiVtiItU,
uu'ils s'en iaifent une obligation, &: un de-
voir.
♦ l*) A confiJércr ce parallèle en" gros ou
en détail, il ne paroit pa*, comme !o croient l'Au-
teur & le 1 lailuctcur de cet Ouvrafje, i]uc;'/-
vMiio\'\ U<\t tnftrmli Im-mime ,iin]u^ par là il ait
donne ^;rande oci^don aux l'ioiellai» île rtcn-
wiov contre les ( allioliijuos. Si on en cx,.epte
peut-cire l'aiticle de rimnucuie (.onceptioii
iL' li Sainte Vieri;e, qui ne palle pas même
chez ceux ci pour un article de lui, il feinblo
que les uns ac les auties conviennent allez de
la daitrine contenue dans wc parjilcle, par ou
l'on veut que fiVAido ait ivemi U fiera di l'.in,
l'.llc n'ell donc pas pins la dottriiie île l'Ikîlilc,
que celle de la Iteloiine ; &: par conkqueiit ,
clic ne prouve point du tout ce que .M. AV-
UtiÀ ts. Ion I radiiCteiir ont prtteiidu en inlt-
rer.
[c] On parapinafc ici le texte.
1
1
fMES
l il n'v «n ■
1 p.tr l'opi^ra-
)ii hiinuiiu- 1
s hiiini)ic« (le
ter li'HJntrti,
U>. Pcpliu,
'iictrc adiicl-
lu- daiulcurt
Jciiis-Chrill
tiinomc coii-
t.iMS ont Aiilli
^c (lAhrirl cil
<$fe dt ^r,i(t !
ni n loi tes Ici
lo .i'lf(l> d*HS
<]ui n'ait i'ii
ux & vi'ilta-
irèvIuiMciirc
(]uc nous 1rs
l'iouhctc , iU
un knihI.iMc
'ix cnvuil». lo
Jcùis-(Muill,
l'itr^t f,ir U
fanut la Ile
lit l'on cil lie»
ancienne î!c
l'ont j>.is Clé
e calomnies ,
lubi le inènitf
avoir lie l'A-
llôrcv Or les
ii;i\orô cette
ijui fe tom-
.< le croient l'Ail-
iivia^jc, i]iio/'/-
ii(]iu' par là il ait
itcllaiu lie rtcri-
.111 cil i,x..epte
:CC (.oMCOptlllII
lallc pus mcmc
! I (Il , il fcinbla
cnnent allez de
arullelc , par ou
It fiera lit l'tirr.
rine de l'inlilc,
lar conkijuciit ,
ce que .M. AV-
rctt-nJu ta iiitt-
Kte.
RELIGIEUSES DES M A II O M E T A N S. 14,
munm.cn. lor, peu 4u« é.r uigeri en manérc de Rcli^o,, , & „c fe Uu icn. jruJrc» ( - >
.le iiifp (c «.decoi.irovcrfçs. Si .lom i' v j |.m.us eu une Krin on mal exp^iiuc^c par
fe, e.m.nr, exp.Ue iu m.pru du tn.H.de, )URée ind-Kne .le réfutation, i( tcrtai-
mment la Kel g..»,, .le AU.mr,. Quand on a voulu cîiHan.er undoumc. o, eno,er
.le l,kmnai;e Je dimpiete. on l'a audi-t.'.t .,u..liliô de J ^mr HijJr,.,^, .J .luric,
Turc, feroien, (crupule de le re. o„„.,itre. Ne din.i.-on pa, .une, .cla . .u.e cette Ke-
ligion nea .i,n„,m,re.é , un vcr.taWc bourher , Mai» m.e cela ne nuus furur-n. «
point, après le fvau parallèle ou on a li hen fompar.'^ le DiaNe avec Mahomet t
T ■ l' J ' r'^ ';' ^"''■ '•'■' P'-'V't;»''' '"■•'♦ ^ '|»i Ic^ dou-o» fouvent» i U
ra .(le «c aux mauvaifes étude,. S. o„ voit .|u'un jeune honunc .,u. le dellme A U
îheolonie tenu, K.ne une l..rte envie de connoître i f-nd la doclnne d 1/*
h..< , on envoie smllru-re dan, la . ^ ) /.;.«, Ja i:».„nofe, i, /f.ornek. Ja
C.. el parle telicme.u .jik llcment , „u A la (>./«/... ^, /. .s///. ,V.,A.*.v.!„; d • " J
.^Arf/.' .» w/.r. , ou AUX hihiun,H, nt,.h^,^,a de /*»A,y/«i ,011 à l'ouvracc d't>;««'17
.nti nie /.• A../,., «. .„ ,„^ ..„ „^,i„ ^ ,.^|^„;^„ j^. , , Tradudion de /uT;i;
Ayt . ou A .1 autres mu en écrivant fur cette matière . (ont toinlv, dans des «rreun elt
...1 . potir ne rien ..)ire de p,v. M... on ne l'avcrt.t point ce ,eune homme .ù'ic
S .u„t (e d:(pe.,ler d'apprendre TA. ahe . à: d'entendre Al. homct Jans iZlZ
. e Sus ,r Tv ^T '^ "■" ^'V",""'''"^' '■•'^«"^tnnc. fie de la réfuter en 1. t . c
.k plus 11 do, ire les Auteurs Araks. &: me ne s'exercer dans .eue ledu c cH
fau. cnhn .,..1 s'accoutume A voir de les propres yeux, fie no., pas d!. Z::; Zu'
On défend U parefle fie fon ignorance , en difant «lue le M.,homù,rm, ne v.nrn. 1.
pcme d être examine , cpie c'cll perdre al.folumen, lu.', ten.s Ce le tou ,Tc „er . f .^ "*
|iuc de vouloir cxann..er les impertinences de r.,/..M« . & les r.wi.e c ," x d^^^^^^^^^
l.e.nu.x Iana.,.,ue. .. 1,'Alcoran de .MMnm, dit L'ravcmct le K P ', m '•''*
- Alp,.,„le/.r./^.. Auteur du 1. ivre. ,ui a po:,r titrVrV/r^^^^^^^^^^^^^
.. A^^, de J^u„ „^re>nj:J...Chr,l. dans Ici mcn.es noto oue tum om ui^^r"
.■ u louvraj;e de Dom l'edro de L, C /.,,,//.,.■. ne do. lu.llenunt etr . '{•• h''
.. Livre nu.pr:t.iMe en toute .naniére. & .,u'il faut je.ter au feu , fie 'e ain i' ,
.■ fu:s . av:s ou on tr.me tous les exemplaires .ju'o, pourra trouver .le c,1r' '
" .^.n l cl ,.,K, p.H, ivrta.cr cntieremc'nt de il .nénlo.re des hon.mès. ^ ' '^"^'"^■"
Mas allions hauiiment.iiueles MaU^hu,,, .,e font pas aulli extrav lmos o
- nous Inuasmons. Outre .,ue le bon fens elt de tout u.s &: de t^t t , " T
elle cil deteitahlcj rien n'cU pl„,' ,,,, , „,,„ , faut-il donc e , onc e O .•.I
H faut point seinlural er de la conn.îire . I'..ur.in.e eonl.ouenc • ' c . 'e ,'^" ''
.>llo.. las taire des c.lorts poj^.r découvrir ks rules fie les aililic dt U ,n ' '
icscn ...raiitir. Au contraire^. ,1 me kmWe .p.'on doit travailler .écuf;, '"'
t.cmc .. connonre cette Rel j..,n, .,ue les Ch'uticns nont .an, s coi ctt u ,,'"'
c]ue comme une Rel,g;on kul^.clle, par-l.i même ties-dan-e c. le A Vc l'è n 'r'
cc.,va;ncrc .,ne le M.h.nn,,J,„, ,u moms ridicule cS: moins^om ok^ au k , 'Z '
ne k croit vu caireuient nirmi l.-c eu. „ • ^11"»^ au ih)ii Uns, i u on
M.,n,ce<. '"'i'''"'"^'-'" l'-''^"" '" t^li'aiens , on n a .,u .t lire.ce .jui fuit de l'Abbé
"Créiez moi, dit-il dans la Préface de k^FroU>o,„c„cs l\ir V JUor u, IfW, 1 r
.. neit pas comme on le luppofe. U y a plus de ^cnin cachVdattt;^^^,^. ;;;«::
(4) Voïcz ccpemlmit "S^yle , article de Af4.
fiot:et, toueliam les AureuisiiiiiDiit cte IcsApo-
lo^'illes (lu MMiominin^t,
( v) M. Rel.in.l ne iiiimmc pniiit cet Auteur :
Man il iM>l,:il, iu4.
(e) C4n.hl,é,-it>n ^urcHn Ecclfjîx S.i^ulj Dei
J. C. \c.
U) 0:i lappoite ici le Texte I.atin de T \b
bc A/^r.u,,. . Liedenulu. l.ecor, ..-s „,,„
"l'a le liai.et. ut lupponitur. Alajus latet i„
" liac bccia uiieiniin, quam ^u.eat h, ^^j, j^. ^.^
lUlr
m ; I
tlltl
iit, nnii.lcuU-mviti tiVniK' li»l*4lciii miulvrnci, m4i« rncon' klV'itirt*
H le» Juif», k«(^hrcitciHt K U\Hclij'ivti)t iticmi' »lc in)\lM»null^ri'i, phnrj, j potirtarii uitiJcr-
„ v^ i«»ut ic «ju'iin trouve Ut itlu"* pl4uiil»'v & tic jtiui prolM^k* iliin U Htli^iott
n ChréiK'uiic, 4VVC tout tc i|(ii nom i)4ru]( pUii ionformc u U Lui & ^ b luiiticre
M nacurcllc. t^llc i profcnt ilc Sa crJaiwi' tuu» te» Myll) comiuc ellr 4 uilli rctraru h(> lic
„ f4 Morale r'HUVoprén'ptc» j;.iunN, quoi» ilellinc 4 Uu»' convcrfion, m- piévieniu-'m te mil par le moïcn
ilc^ ari'umeiu que je rapporte Anw uioii Ouvrage , dont il cil i pn pm de li»
inllruire di de U\ prévenir ".
L'Abbé %'explique encore plu* tlairemeiM dan» I» l'rrfaee qi'il 4 mife .\ h tite d»:
fa réfutation di l'A eoran. „ Er par ra Ion &: par e\p.''neiKt, dt-d, j'ai toujour»
„ tru que i'Âtioia» ttc rEv4ii,;il« étant propi)lJ» égiicnent nu Infidèle», iU eho (i-
N ror»
N nihil, nifi qiiod »l) iRiii'irtimi» «iiJi«run», eo-
I. Bnnvtrc. Alii>t|iiin, iiir (itn iiii;'!!» illuttâ-
H riumnirb», noiiiolvim Itlinu »tum qiiia.lhuc
» luptifiint . (i;>l .Uuljr.irum. ( hulluiloium ,
>• & ipixriiiii t|iii in HeliKiii(i»( l*iilkiiMU'i;unt ,
M âJ MiiliuiiK'tiliiium ItUbitU' ^ Vivcn.li luon-
.. m, inquics, ill.» al! Ait. lu piKn : ^v^ 4I1-
M miiJ al. 11.1 cit. «pi "l ill"- liil> l' 'iii ïciimia
m (i>ociv dccipit. IU Kl nimirum lue Cupciili-
M ti.i ijuiatjuut pUutilnlc ac peolu'.iikinl lirif-
M tiaiu Hilii-uinc rcrcntur , ft ijuv lu-uii- lo«i
» acluminu"n(t'iit»n'-'«*i'^n""'' M\l>enaill4
M I uloi n.ilhx, qiiv primo a'pcitu incrc(lil>ili4
.. & impullil'ilia apparent, Ik pr.tcipuè cju.i- 11.
•• mi< »tdiu htimin* nanirT ton cniur , pcni-
.. nu exclu Jit. Hinc nio leini IJol.irum culfo.
•• rts, ta.iliin.ïc prumtiusSaijC-iiicam, ijiiim
- I.vjn«clii.i'n l.i'i;i.'iii ainploCtuunu , ^ inpol'-
M teniin ampIcUi'iimi , luli a Muli.nuuis nnHu)
i> liis, i]u» c^o m nu'o Opcrt j-'Hi» , 4ii;iiiiKn-
., ti^ pii'vcnunmr ac pr.vili inia'Uui ". In ?>■*■
fMioni ad MtcirAm •rfuiaifHem 1 itm minitm fii.tm
txptmi HhinHi, p.«?. t. '■ I ;>' 11» ea iipinio-
.. ne lui , expcricnrià kI milii A larioni' fin len-
M te, quiVl li All"^allU^ ^ I vanmlaim i;ciiii-
u bu< illiipinponintur, (cinpir Alùiramiiripo-
« tiù' 5: Mahumv;iLJm fiipcillitiinoru , mùm
.. Evanf;clium & ( liMllianum lU'Ii^ioncm un-
m pkTfur* (int. nili anfoa , A d. 1 vaii^elii vcri-
.. tatc, \ de AliTorani mend,uii> at liaudilun
.. probe inlltuantur. l'rimàiiuippc tai!cca. iuM.li.'nJi> ; cIccnMimas m
.. paupiMi^ ero',;andav ; pc.-ci!nnaiiiini.'s (airi,
.. obcundas i j'iunii-. corpus alll.>.(aiidiim , )u(.
m titiïm lisrvandam i modeUiam , bcncluentiain,
M pitiirtm, •Hir([ti«virt\ite»excol(ndii i nemini
•• injuriiin ladcndam 1 àluito, aJultviii«,cx>li-
•I bin.aliilq.criiniiiil'U abllincmluniiicwiiunda»
•' nai, uipote liiixat, lpciiiciula< i bonit opivi-
'• bu> inciimbendum, l'iatcrvà ledduiidaineirt
>• lationcin D^'o ab omntliut iipcrum U')iiiini
■• biinu paiatam elle m cilo xuiniiii Icliciu*
>• tvm in \\\ rebu«, ({iia% huiiiaiu iiaiiirii vch«>
Il inentiùi iiolct appctcrc i nijli« pctpi'uiuin iii
u ^cbennl luppliciuni ; & alia l\u)ii'tn
» vaii^chko Dcum u>ium A triiunn , Dciitii ho>
» niiiieiii laaiiiii, Dt-um p.uipcicin, iruiilt.
.1 xiiiii , inortuuiii ae li'pul'tiin i Sl\ lifritiin l.ii-
I, iliaiilli» i Mccclliiaietii Saiianicnii l'imtcn-
M ti.v , mon i,i<4iuiam i cotiju ;ii ncxiu iii.l.f-
'• liilubilcm i vitampci^ctU4-ciucicoii;jiiCUint
., benclii.ontiani ci^j immicoti l'vlicirjtcm liim-
.. inam litam m boni« , ipic ncc oculu< vidit,
I. noc au'ii audivlt, n -c m ^ n honiiuit alcvii-
» Jcriinr ; \ à\u liujuln) )di , vcl iiuinani ni-
M tcMci,tuscapruMiexc-'Ji;nfii, vol iia;ui.ilu.>n-
II ditDiii Je un > cillitatï di^williina , hniniin-
., piiliidia, {V bi'v cum AVoranici liiauna
Il 1 iinparavcnr , Ita un ab ^i^ relU;;*!.'!, i.v aJ
» ilU obvLis tiliiis acwUTcr ".
(«) Adlition .\': M, I) • * •, dit n litcur
||ollandoi\, par ou il lait dirtalAUl'c Al^t'-"-
ti une choie iaullc, ipii vil hinpiitaiion I..1K
ù AlAhimtl d'avoir vcttaiiche Us l'incpli". Mo-
raux. Mais il ii'cft pas vrai t\\w \\. I) • • • impu-
te cela a MMitmtt. Illaiiiik- Iculcmcnt apic»
M, l/a'-rfCii , il'avoir rctraiulitr de la Woiala
tout ic i]iii paroifloit trop ^cuant & trop diffi-
cile à l'Immanitc ; ^ l'acculatiunci) bien Ion»
die.
(k ) Voi. A.i)'', .\rticle de Atéhfrt't , \'i)f«
01). celte quell. m , p.iuuju 01 ds U ihi'tin tm
act]Uiefent p'u> de ['rufi-lyte^ ijucle^ Llnetiuui.
i
1
lUÏ
MES
c n|«fMtri tttf
J'htMtitiict de
t>corf vlVnirn'
c |t (ivrii litiii
Ci'lirll Tant
(- , 6t c]iii U'i
fiiuvi'riir ijdo
rum uMt(cr-
rt li liiDiicrc
v.ingili*, i]iii
' iii' ptiiilir 4(-
, de i'autrv da
itfo^ i r«itoii.
I la I <)i M.i<
par If moïcn
n*fu% ilc Ici)
,i |j térc k^t:
j'ji coiijoiir»
i, ili ihuJi-
>trntl«t ) n«mini
lJllltClll^,lS>ii.
uni iK'' iiiunda»
l< i lli'lllt ll|K'tl-
iciiJvnJainelfii
pcrum U')uim|
'(.iiiiiii Icluiu*
II tuturii velie-
I |icrpfiuuiii iii
miii'tnuJi , t]ua
iiiitiir. Si vcià
à Miiiilh» I>
mil , Dv'iiMi Im-
leicin. iiiKilt»
M\ IKtiuiii Lu-
milUi l'tTiitcii.
I llCXil'U III, l.l'.
ICI ciMij jiiCtiink
iclicifatt'in fiim-
\ oculiii vidit,
hiiniiiiii ail. VI)-
vcl iiuiniiii iii-
cl iii;ui jlic.iii-
ma , lin m un-
rillKM li'KtIIIU
rclu^jin, wV ad
, ilii II lltciir
llAlil'c <4/jrjr-
npii(aiioi) luiU
. l'iin'pti'i Nid-
I. I)
impu-
It'uL'incnt «pi et
I de (il \\oula
nt & trip dilH-
jii ci) liicn liin»
Ifnlxri't , \'iitt
lis ) / ihfnéi mi
it;lctLluc(i«ii»>
I
n
RELIOirUSlS DES MAHOMITANt 14,
„ mur» 4yct kl ff^aiurc» » ou .1 Ù»t le prier av«t allidu .r*?^.- f "T
H r.m.é.r. libéral rn.,r. i'^r-urrr,. cn.fJp'X de t pScrVnî^^^^
.. avec loin du vol. du „Hur.re. .U l aSul ^ e /rdeTa trrc u m^ Ti: m'""'
. jM-a lau. m.pnur k. .hok. de ce monde tom J ..;c:ïta .r.i'p'ÎLfi
M uch«r i>rin*.ipakmint .uix UmiK* mlvrc, ^4^ J^i 1 ,, ,, P'""8««». « ««•
.. H» «ou, dcvon, .ou, un ,nur reTiarrrompù 1 D^ù'tlnjrr'^'! '^ï''^
« .rouv.r dan, Ir Cri «ncÉcLcué rtcrncl^dan, MouLir. rh''*'' ' '"1 '"*"•
„ tuu louhaitte avec le pki, d'ardeur , !c Ir mîcham dl û . ! f "" '''r' '" ."^*
„ iV. répandue, dan, i:,U.r... . ( é] V P pSibfe. eTanl? "' ^•'"' *" '^
.. & «rou perfgnne, . c,Uc ce D.u. .ed .a,c homme , LVlTéi tZre Voi'il î
.. parle du Mylt. m .1. lEuchar.lkie . (i .i„ k.. d„ J, l, wVe,u de I. pi ""
.. clUMolumcnt nécedaue , ouun hommcnedo,. T"ûfer m.?„c fcuk ^ I "
., uue le manapc ert .nd.floki^ile . c,ue la v.c d.,r él une 2Z Vi^pé ui iT oufl
.. au. é.re b.en.a.fanc envcr, fe, ennenm .némcs. *c placer uZ^^ féi.c tfen
.. do choie, .,»c l.t.l „a point vues, que loreille n'a point cnrcndir ït au ». f
,. H.na., mon.ces dan, le c«ur de IJumîine , & autre, Vemblabe, maint' Z '7
„ eu. la portée de lemendemem humau. . ou m,, kuu cré. - d (We.îé V. ? /
.. ont pa, m,pol«bk, à no.re eut U à no.re n!,bcx.lht/ u.uZ nul ir
., dil-je, vitu'C à entendre toute, ce, bdk, chofi.. a. i i *■ "■ • I" "'.' « -iïfn,
„ Kra aucun tuniptc de tout le rcile ". nuwiaucra ccue-ci, fcuo
I VIII.
RéfHt4i,on Je ce ^h'oh dit communément, ^h',1 n'rjl f^ nêctfirt iétuHef
U Religion AiJ)metMtHe.
tAh\%, dit-on. non, n'avon, pa, beaucoup de cortimerfc avpr !<.. 1/ 1. 1
\U rekilent de d.i,u,.c, .le Hclmiol, ,vcc nous*^ Ma"enfiir".Uautabf If: 'T/'
i;mcr contre eu. . nous avon, le îecoursde plufieuriLÎre" Latin n uîl m 1'" ^''^'
l'onn,.o.du.u perdre Ion tem, i étudierVArabe ."i'^ldk "î J . 1 ^7^-"-
Ko)H ndons dak.rd i ceux c,ui ne cro.e.u pas .,uc riu.dc de la RcW u m^^i.
':i:r.:r:f^l':::!:TJ^''^^:^\^^-^> 4- .-., navou, pasn^cauc^ÛHc
nen fomme, pas i! voilins.
- - ^ -.^,^ , v.iiv,i« - lit , uuc no
;-» mrerprao.t ami. ma penfcc, on fc rrompcro.c fort. & on n e fcro ' ^^^^^^^
b.cn loin de pouvoir dire que nous navu.A aucun commerce Ivcct, ïï I *
nous .von, de, relations .is importantes avec eux 1 c3an inop /L^ f^'
es de II.Mipnc foumiles au M^h^ma,/^, , dans lEmpirr Turc, a.u c-ôtc, d'Afrio ''
dans la S.ric dan, la Perle, dan, k. Inde. Unentales . ou no, Colomèr 1 fe
ksquc nous frcquenton, pour notre commerce, re„tcra.ent tm nomLle inrid ^
(4) Addition du Tradufteur,
'}) Autre Additiuiu
Tome V,
I
(f ) 11 y » apparence que l'Autcar fe f«ic
Uua cet* objcilion par de> ProtclUni.
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'Mm
t4« Ciar.MONIÉS, M(D URS ET COUTUMES
m»fi»immt, Aarfrtc , qiHrtUi MèHVAtfii* cimCéqiifnr«« M iîr«rA.i'im fi»« dki ctiittrtf.
itiuku' iMtitiiiié «l't^tiMtMf 4tt «ftatiiNM ftiifti » l*«r U INI liéilif* U |M«frt êua Eitw
•le* , Ai on rtMrM U* vmà\î \m thdUt
«bilmfc« , Il ^ii»l||W« 4f li cttniioilUnff «tu V'iitf;.t)rr , itittt i^ foM kn l*MfM«i
Il !«• mtturi ^1 tnritiH Ptuf Ici . mi Uet Naikmi* miHkriHt* , 4Hei|n^« éê noirt
HjIi, iMUVtr* •uA'iô* iic« Ornfciirt qui U (omt4mncriwi , lui le rt ir4VAil > «n lui
ttlifccUm i)iM c« irtvâil iil iituiik i h. ttU »'i|>|tvll« « u* m« fvmhitf . ««-riiftr lc«
gt il'«Mriv«f(iiie*i Mii« i(rt tti(iiiur< ilr criir n4Mirc ii« f^'4iir(ii«nt vfiiir »1« gcm
n, uut nutnircnt fàt leur vir k {Mr lrur« it<\ion«, (juiU om «pprt« i ttnnncr iiti«
• vjMur tiii ctuiéMi k è «iHliiigtii-r Ir^ flm imf<>riiiitir« de a-Uci i)ih le fititi
Meim t «lui ('aiiu'IiMM «nluli* w* iin«« le aux juirf« «l'une iiunurr propuritonn^
k leur Valeur. (Ju(iu|u'il rn futt , ti* n'inlillrrai \>i\ 4ljv4t)fr li iUiUm i il lulftt de
dtre . fiue li lr< (^ciileurt de nm kitudri vouloiem ruii«méinci ne l'aïuthcr «luau
nécetfaire, «hi vcrniit hteiwiAt chjn|er la fttcc du Chiilliiukfmc t It autieu «|u'il elk
d^ligiir^ |i4f \v^ di(!ciii'uMi« & tf* fj«iilr« fuiHiiiiô, &.i< i «îUuî l'nrurilnic !«.- l'iU de
(«lin «|tt'un a dv dilliii|'iii'r In iholVi ilK-ntirlIct de lellci (]ui ne le (ont |titiiu , t|
rrftri'ndritii tertJiiiuint m I4 premn-rc dtj(niii^. M4i< n«»»CÀ'ideuri ne fc troitvvni ii.n
Jantictie ditpn t 4I lU aim^i bien miiiix h'Amrr te tr4vail d'.tuirul> I)v
nundoiu leur a plu\ jutle liirci quelle eU l'utilité de Uun ii)nvert4iinnt frivi>te« ,
êi det fi/xi auU|Ui'lt il» |>4tînii leur vir. Di'nundiiiH Imr encore 1 l'iU ernicnr «]uc
Il loin lie l'fcui, I4 ir4n«)uilii(<- de I4 vie, telle «U I.1 Khii'i^ nvile, lei mouvemcni
qu'on fo dartnc pour olHeiilr (|uel«iue imptot «Uni l'Eglirc ou À l'Açiidi^nie • fuient
les Unie» ih<>fe< n>éeclUire% ( prim n»,iUmfn« ici dirnii'ri'^, qu'on poiirriXt bien met.
ire 4u r4ng »l«'i imitilei, i ni itiRer uiii«|Uiniitu p.ir \vs vtie> «jm kt toni fouvent
reehereher- Si leb paroh fr«»p tort, dilonidii inoMoqu'un n'eu tiirp.m un urageU^j»i«
linifi quand on n'y clierthe qu'un vaut nom, K le dilirde p4ro1tre. Ci II 4iuri que
noui n4Vom que irup de gciu qui ne fe bornent qu'à te néieflairc A de telle»
](i'iii il cil biin permit de ne point t'einlur illrr du M,ih»méiilmt , f^ de répéter fjni
*ellf qu'on peut Imu fe l^uvcr lani iel.i Je him fur tet article, eu le» prunt pour
l'aniokir d'eux- mimes 1 de fc tonfornicr i leur principe , de n'empluier leur temi
qu'aux rhofc» nc'cellaire» , à leur falut , AL de né(^ligcr egilement le» uiutilc». flcccU
U» qui font op{M)féin k ce falut.
Pour mol , bien loin dio cr«»ire l'examen , 6c 1.» eonnoilTance du MAhamfiifmt , de»
ehofc\ munies, je croi» au contraire que cela do:t fervir à exciter dan» 1101 civurs
U reennnoiilaïue envers Dieu, à la v»ic des erreur» qui enveUqipent cette Ketigion,
prolVflée par des ^eiis qui poUedent d'excellentes vertu» morales. Ci II peu coinnui-
nc» parnu le» Chrétiens. Nous devons, dis-je, renieroer Dieu de la grâce , car qu'y
a-t'tl en nous qui nous rende préférables à tant de niiUier» de geni , qui ne vale
pas moin» que nous.
ni
f IX.
S'il fji htn W4i hre(ieii , qui les attaque, liiioit
qu'ilk croient & pratiquent conllamment ce que Dieu a commando dans \'/1Uor,m,
qu'ils regardent coinine le L.ivre de Dieu même- Or, comme ils font extrêmement
periuadés de ce principe , il cil inutile de dilputer avec eux fur ta vaiidité de tel
ou tel Dogme , de tel ou tel ru, parce que pour le )ulliticr , il» renvoient a ï'.lUo-
ruM, il ne faut donc les attaquer que fur l'Autorité de \'Ài(tr*H , & entuite leur
montrer par des pallages de {'AuoroH même, que ce Livre n'ell pas un Livre Di>
yin i {k) ce qui elt probable, par exemple, par des pailages évidemment injiuieux
(«) On I pris la lil>en# d'abroger ici IcTex-
tt , fie un l'cU tiuatcaii de eonivtwi iuuplcmw vt
le fcns de rOrij»inal.
(^; Ou a ajiuté cette liaifoa.
aiiicirusis DES mahometans, uy
« U fti«tv*r4tiMi vtnu lie t^tH. Td til ctiul /-i mi u^ . f i ...
;)aruu.acKd,^u.„..cao,...,c c«v:r,';;.ft:7 .i ^'^i:;^
.'voit f.,«vn,. ai|niié4vcc «u« en Afrioul «T .. ^" '^'"'"" '"»" «'ïiireni qu'il
5 non fu.-,n a . rid^.fuii z uitiz h*'. ':;•.. ri: Tr:?.:r ir
Ve,l.on .,uc non, ..o„, .ncnr. vu* du l.vrc de Jl " CHU 1^^^^^^^^^^^
,1 bii'n
,1 lient
(, fur U.M, icrrc, I pourvu «t un tOtc oi
.,.|iiou)uVn .|ud.,«c, n.dro.uun k UUrc , & que \lV IWc'"",»,' "l, ^ilir^l*
.. nHKU.,a.m.,. ian, .««^pnCr ou iniunrr rAu.û.r.o. k !v rri'X Ir ' f ut'e^
„ hii le ne foit quaviv deg rcrf..nnt, difiretc, jv...- ..... '^""'^ ' ' ^ 'J"J'>"
.. d'aitm.é ou de Vamilu,.,.^. \n ce cl,:ii ne "n W.hl /"' •"'/"r'''l"'- '•-''^^'"
.. nu- pour ,'n,lkru„e pU» à toud de ce îmo, ?k f 4 r n ù' . '"""ï * '"T
.. r4.i^ de cer.4y.. 4rî.clc. de leur .r.:,;îr lu^-^Iï^ ^/l'::.^:;;'!^;^
.. d. nm i4,„,c,hcr..ure,, qu'il, applujncn. . ou »,u',l, cxp u.ueiuT rer^ m."
..c.lu.,c on„e leur propok ceu, de ce p^lla^c, .n. fonr^- .lurcn ur^a, Vl r
» uko, e. .,no„ „c rclolvc fagcmcnt ce qun, oUcaenuu contre ..o.k- HciVio
.. -pre, Muo, on pouru puder a lé«a,m„ de nJ%\yit:.n„ & /l a • m.n r û •
..Il y .i plu, . cril que le, Cliret.en, oiu ailputt^ avec le, .\/.,h,m/tm, non-feu
-. cmvm de vive vo.x. uu., par écru . même fur de, po„„, de HcTr on V.t/-
.. cain Auteur avoit compofé un l.vrc eu laveur du CI r,.t,4admc. (^ , le Vi re de
j ... ." n ,' ~ ""*• *"«"mcn, ii parie U4I
n que fou, eeux qui comioilknt ei ,WrfA**»r/..».i unilcii.. . """^ '/'"'•-
Mde .) Ihuteravr» eu», kdevive VOIX «i nar .•• r i I.., ™>. ' "«"«v-nre.
{<*) Voici (11. ),. âvV^U4r4n.
(t) Voici Iti, note» de M. S^U fur le Ch.
(<)' V.iii'i *llram profe-
•• tant p.udcnfcr rclciieic. .nu. & Hcl.,;,„n..
• ipiaiv Miftpiuctponerc, cniim que veriia-
.. fcin dctiiondrire. I anuiit \vk »|uotidi* & Jm-
. punc Milli.nani n..ftri,\ fape m.n iinc liuc-
.. tu. !>«(./ ^m4 «m (,rm»mhiii uitmm , (H ftf,ù.
, 'Il t4ii„, M»hm%,Um & Hiln .U K,litni,t
, CHinurf,, U,j.-pi,H,.Str,prt'M4l,,mi Limm
, tottmtmtm l)„j^mM4 ChriHuit^ ht, i„„!,, Spe-
. culum veruMi o(lenllen^. I.ibri tuulum te
. IJoctnnam admiratus ( f„ni ,ff., (hàjUrnM
' */ 1 i "oIj'Ih «luidam l'erfa Mmt4t,lm, Xim
' *'**'>'"> plura ot-jccit Speculo. Ac quali
. illuJ ixpojiruru». lua.um objc-ctionum ton-
. K»-""i"i. Poliiortm SpicHli noiuintvit, in qm»
. umvorla (atholic* | ulei doiumonia cvertcro
, cnatur. pr.Tcipiiè divine 1 1 miiatis flcdivi-
. ii.tat.ai.r.O. Myilc.ia . o.rumloco fubili
tucn» Muhoincti mcndatia. "
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14g CERUMONIES, MtKURS CT COUTUMFS
i, Sfttulitm vtrum ofltndtns , c'cft-àdirc, le miroir qui montre la vérité- Un Pcrfan nom-
», nié (il) Ahnifcl tu aiant .vjhiirc le titre & la nuuicrc, prit la plume pour le rc-
I, fiiter, ficiionnaaii rciucil d'objtdions, qu'il tailbit contre cet Ouvracc, le titre de
„ Poliior Sftculi ,\:\[\A-Ji\xc ï\\ lettre le l'oliljeur tlu Miroir., comme s'il eût Youlu rc-
I, polir le Catholicifinc. Le l'erlan failoit les ikriiicrs cftorts danH ce Livre , pour
I, renverier tous tes fondcmcns de la toi Chictieniie , lurtout les Mylléres de la
,, S. Trinité & de la Divinité de Jesus-Christ , fie pour établir fur leurruineles
t) nicnfongcs de Mahouict " Ce font li les propres paroles de Guiidagnoli , qui a
cent contre le Livre du Ferfan une apoloj^ie imprimée à Rome.
Pour bien entendre ce qu'on dit ordinairement des MAomctum, qu'il ne leur eft
pas permis de difputcr de Religion) il taut dillinguer troischofesi les ttmst les litux
& la manière même de difputer.
i". Au premier égard, il elk très vrai que la. liberté de difputcr à été plus gran-
de en im ttnu , qu'en un autre. Aujourd'hui, par exempte, il n'oit plus permis dans
l'Empire Ottoman d'attiquer publiquement la Religion Alahoniétant : mais il n'enétoit
pas de même autrefois j ii pour fe convaincre de la vérité de ce que je dis, on n'a
qu'à lire l'Jli/lcirc Jes Futriurthei i' Alexandrie , compofée par l'Abbé Renaudot; Ouvra-
ge dans lequel cet Abbé nous donne des preuves de Ion érudition en littérature Orien-
tale. Voici comme il parle à la page )77- de ce Livre. »> Autrefois, dit -il, il
I, étoit permis aux Chrétiens Orientaux de difputer publiquement en faveur de leur
„ Religion, de vive voix »*«: par écrit. Cela paroît par ce que nous avons en M.i-
I, mifcrits de ces difputts. Telles font entr'autres celle A'A'braham de Tirhane m ce
" yllidelrahman i celle de deux Religieux avec Un Juif nommé Amrsm j celle A'Klie ,
I, Métropolitain de Nifdiu, dans le Durbekir, avec le Vizir Abulkacem, fils de ////l
„ fcin Mégrobite > celle de Yjli, fils de Zaroti, avec >^^M/W Voilà ce c]u'-
objcftciit les Orthodoxes de tt)utes les Commu-
nions( h éticnnes. J'appelle ici &: ailleurs Or.
thidoxei.ceux cjuifuivent rigidemenr la DoUriitt
eoHrt.:tt de leur Communion. Ainli parle l'E-
diteur Hollandois : mais il ne devoit pas i^no-
ler que ce ncll pas du cote des MvlU-res c]u on
prétend i|ue la Religion Chrétienne ell confor-
me à la lumière naturelle ; que c'en elt le côte
ohfcur ; qu'en un mot ce» My llércs ne (ont point
du rellort de la railbn, & qu'elle ne doit i'exei-
Tome y.
c'cr que fur la Morale.
( l> ) Cette manière Je raifonncr eft , à ce qu'il
me i'emble, encore trop foiblu, pour convain-
cre tout autre que des Chrétiens! Ce n'cftpas
par fes propres préjugés que l'on forcera des
Infidèles.
{c) Mais ces vérités, qui nous paroiflènr ,
à nous qui fommes nés Chrétiens, des carac-
tères de divinité, parojtront pem-etre auxInH-
deles des marques de fuppodtion ; on ne peut
donc les alléjjuer aux lulidcles, qu'après leur
avoir perfuadé plulieurs vérités beaucoup plus
iiinplet,
♦Pp
Il I hû
m-'-
« i
'iMi;:;!^
E
150 CEREMONIES , MŒURS ET COUTUMES
Mais s'il m'cft permis de le dire , U difficulté de difputcr avec eux, & l'éloigne-
nicin nu'iU ont pour ladifipuce, ne foin pas les véritables oblbclcsdc leur convcriion.
lî'abord U vérité cil que les Chrétiens Orientaux font tort groiFiers , & Il peu inllruits
dans la Religion, qu'à peine fij-avent-ils les premier» principes de la l<»i Chrétienne,
AuHi ne font- ils pas en état de la détendre cette Koi , ni de .éfuter Ici cdateurs de
Mahomet. Après cela les Chrétiens d'Europe qui voiagcnt «i s'établillcnc en Orient ,
tî'y font conduits que par des motif» (de ( ^jcuriofitélou d intérêt. Ils s'embaraflent
tort peu de fauver une ame t fie l'avantage de convertir un Mahométan leur paroît
trop peu de choff. Ajoutez à cela, qu ils font dénués des fecours nccellaires à une
cntrepnfc lî importante, tels que font la connoiflance des Langues, celle de la l'hi-
lofopniCi 6c même celle de la vraie Théologie. ( Mais que ne feroit pas \l>) fur
tout l'cfpoir d'une récoinpcnfc ? Si Mellieurs les Etats (jénéraux en avoient établi
une de mille Horins pour chaque Mahométan converti , je ne doute prefquc pas que
[>luficurs de Iclirs Citoiens ne fc dellinaflént aufli-tôt à cette bonne Ceuvrc, d<. que
a converiion des Inriiiéles tic devint une dei branches du commerce de ceux qui
Vont trariqucr aux Indes. ) Mais tant s'en faut qu'aujourd'hui nos Chrétiens s'appli-
quent à cette bonne iKuvre, qu'au contraire ils femblent avoir juré d'éloigner les Turcs ,
& les autres MufulmaHi , de notre Foi , par leur niauvaife vie, Ibi p.ir leurs niueurs
déréglées. Des tolirberics indignes d'un Chrétien , une vie diflolue , un déboidemcnc
général, des (ociétés lionteufes, des liaifons indignes de gens d'honneur , des menfon-
gcs bas & fordides, enrin des uratimies artiricieiifes ik obliques : voilà ,pour la gloire
du nom Chrétien , ce qui a donne lieu chez les Turcs à un proverbe très-commun ,
qui doit nous couvrir d'opprobre , a moins que nous n'en étacions la honte par une
vie mieux réglée. Si à Conihntinople, oU ailleurs, un Turc raconte ou affirme
quelque chofe de furprcnant fie d'incroiablc , fimpofé qu'on ne paroillc pas lui ajou-
ter toi, rien n'eit plus ordinaire que de le voir le récrier avec dépit (tj, me prenez^
vous pour un Chrttion C'cll-idire, me croiez-vous l'ame aflei bailè, pour mentir de
gaieté de ctcur , ou par intérêt * En vérité , nous femmes forcés de rougir de
ces reproches, & d'avouer en même tems que nous les méritons bien.
Que le Lecteur me permette ici une petite digrellioa. Quand je confidére le peu
de conformité qu'il y a entre la vie des Chrétiens &: leur Religion, entre leur con-
duite & cette lumière Evangélique dont ch.icun fait gloire, lumière que Dieu nous
a communiquée comme .x l'excliillon de tant de Peuples, en qui, fuivant nous, les
vertus &: les bonnes œuvres ne méritent pas même le nom ; je ne f'çaurois m'empèiher do
déplorer cet aveuglement général, cette corruption prclque uni verfelle qui nous em-
pêche de faire attention à la feule chofe qui le mérite le mieux , f je veux dire , no-
tre delVinéc après cette vie, félon le bon ou le mauvais ufage que nous aurons fait
de la Religion, ) & fans quoi tout ce qui nous occupe ici bas ne nous fera d'aucune
utihté. Si nous fommes bien pcrfuadéi qu'il faut fervir Dieu, il faut donc le fervir
comme on le doit , & conformer fa vie fie fes mœurs .i la volonté de l'Etre fuprcme ,
imoinsque nous ne voulions être l'opprobre de Jefus-Chrilt , a qui non, avons tait
le ferment de ridélité , comme un foldac le fait a fon Capitaine. Si, au contia!rc,
nous aimons mieux fervir le monde, abjurons tout d'un coup le nom fiC la profcllioii
de Chrétien , pour nous conformer au liécle, 6c ne nous embarafl'ons plus de l'oppo-
fition qui fe trouve entre ces deux Maîtres.
(efe^m'^^^^^^^^
une fc-tde fois dans rEcnuire ; entr'autres, dans le Livr^ 1- 1 b lans Z^^
s Ma,! L'""l ^""^ -^»f"l'"ons difent-ils, les Didionnaires i o. ne. u. n"c
V - In I 'f ^'^t'''^!""'"', q"= ^" Dictionnaires différent fouvent les uns des lu re
eVleloM les divers partis dans Iciquels ils ont été eompofési que par cette ruf no'
^ t vonfe les opinions reçues dans la Sede qui les a vu naî re enfin m'apè" ks
av oir confères entreux . on fe trouve très fouvint plus incertain qu' ^ ^
(« ) hnrrMU4 tlenchi, ï'eft-à-dire . prouver
«<• '1" !' 'H' Uut pas prouver . ou dilputer fur
Ce loldats d'amalFer des coquilles (ur
les bords de lOcéan . ^ den remplir leurs caf-
ques & leurs poches i telle des Athéniens . qui
prirent autrefois les armes contre des Fourmis
qui gardoient un Trétor ; celles des anciens
qu auparavant. Ainfi
Germains, qui fe lancèrent avec leurs épées nues
dans la mer pour la Combattre ; celle des Plil-
les, qui voulurent fe battre contre le vent de
midi. De incme on fupprime toute la fin de
l'article qui neft proprement que du verbiage
qui n'apprend rien au Ledeur . non plus que
la pitoiable addition que M. D' * y avoitfaito
fur la Campagne de 171 î.
(f) On (upprime encore ici une page du La-
tin de M. XcImuJ, parce qu'elle ne contient que
des traits propret a une harangue d'Académie.
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i^i CEREMONIES^ MCFURS ET COUTUMES
ties confiiUations ilc cette nature ne fiilHlcnt yjis , parce ijuc nous fo mnies hoM d'état
de taire un choix libre, en jugeant par Mos prourc)* lumières. Si on coni'ulic tes Dic-
tionnaires des Jui^fiir quelijucs moisdilKciles, le premier aue l'on ouvrira appren-
dra , que le terme en «^ue(V,ion ell exprimé dans le /'.irgum Je telle ou de telle ma-
nière ; mie la fignihcation de telle & telle racine à de l'affinité ivec telle autre , &
n'en diffère que par la trSinfpofition d'une lettre, Bec Pour les Chrétiens, ils ont
beaucoup plus de fecuurs que les Juits fur l'Kcriturc lanuc» par exemple, celui des
anciennes verlions Grecques, une cuilnoillance étendue des Langues, ou plutôt
des DialetUi Orientales, comme le Samaritain, le Syriaque 6i l'Arabe. Ils peuvent
fc fcrvir trcs-utilernentdcccs connoidances. Et s'ils ne trouvent paj un certain mot
dans l'Hébreu, ils peuvent l'aller chercher dans ce^ Langues, ou plutôt dans ces
Dialcâes , ciuireUcmblent à l'Hébreu : de mcmc que ii au bout de quatre ou cinq
Î[ccles, il n'etoit rclVé qu'un Livre Flamand , 5C que cette Langue ne le trouvdt plus
w: dans ce Livre , vrailemblablement il t'audroic AToir recours aux Langues de nos
voifins, Allcmans Ce autres pour l'expliquer.
Mais on ubjede, ciu'il arrive allez fouvtnt que les mt)mes mots ont une fignitica-
in différente chez deux Peuples tout-à-Fait voifins i &: que par conféquent , il n'ell
tion
qui auront comerve icur ancienne iignincatu)n. uira-ton que
incertain: nuis miellé certif.ide fai.dra-t" 1 donc' Car c'e(t-là tout ce que l'on peut
fouhaiter, quand ^
de
ihaiter, quand on ne ((jauroit atteindre i la certitude Mathématique.
Kntin on ajoute, que toutes les remarques de Grammaire ou de Critique, au fujet
la conformité de certains mots Hébreux avec leurs I^ialctU-s. par où on pré-
tend parvenir à évlaircir l'Ecriture, fe trouvent toutes rédigées dans les ouvrages
des Sçavans, ou nous pouvons les confulter faivs beaucoup de peine. Après cela je
réponds, que par nos études & par nos recherches nous pouvons faire de nouvelles
découvertes j car tmit n'cll p.is epuité, tout n'a pas été cclairci. D'ailleurs, je le ré-
pète j ne vaut-il pas mieux voir lescholisde fes propres yeux, que des yeux d'autrui?
Ne vaut-il pas m.cux uler de Ton propre lugcment , que d'avoir une foi aveugle f
Mais il cft vrai qu'aujourd'hui on ne s'en rapporte que trop facilement au travail dc«
autres : Se. voilà comment on pourra tomber infenfiblement dans cette Foi implicite ,
dont on accule les C R. Je ne fuis que trop convaincu, que li nos Propofans n'a-
voicnt point d'examen à lubir fur la Langue Hébraïque , il léroit à craindre qu'on
ne la négligeât entièrement. A quoi bon mc'me l'apprendre , nousdira-t-on , fi ce n'elk
pour cet examen ? Les verfions de la Hible font exadcs & approuvées par les Sça-
vans i &: d'autres S<,'Avans lei ont faites. C'ell ainlî que nous retomberons peu à p..u
dans cette barbarie , dont nous avons fi heureufement fecoué le joug il y a quelques
fiécles. Je n'en dirai pas davantage au lujec d'une Langue, qui cil proprement Li
LoMgueJutnte dts Aluhoméians,
$. XIL
Sue l'Elude des Belles Letties (S" des Langnes éitan^eres , eji tnfepitrahle
de U Religion.
Voici ce qu'il faut remarquer encore au fujet de la Religion Aîahomét.we : c'e(l
que cette Religion, quoique bâtie fur des fondemens très foibles, fe foiitient tou-
jours, & paroît même inébranlable. D'où lui cfl venue cette force ? de la fouivc
3uej'ai indiquée; de la décadence des belles Lettres, des Langues & de l'Hiltoirc ;
c celle des anriquitès & des nionumens des Siècles en Orient. Voili certainement
les caufcs aufquellcs on doit attribuer la force du Mahométifme , & qui empêchent que
la vérité ne perce. Je fuis perfuadé que la ledure des bons Auteurs anciens & mo-
dernes, l'étude de la Philofophie, la culture ùes Sciences & celle du raifonnement ,
k lecture de l'Hiftoire, &c. réveilleroicnt la rcHexion dans l'efprit des M JiomitMts ,
ôc que leur Religion ne foutiendroit jamais l'examen contre de tels feccurs. Je ne
crois pas même qu'elle fut en état de fe foutenir devant la Philofophie Stoicienne i &
qui doute après cela qu'on ne vint à bout de défabufer les Peuples de ces fables 71/./-
homéjants ? Nous f^avons par expérience, que le mépris des Etudes, tantfacrées que
profanes, en un mot, que l'ignorance, quelle qu'elle foit, ne manque jamais de mener
l'elpiu
f 1
4ES
rs hori d'état
liultc tes Dic-
vrira appren-
tie celle ma-
lle autre , fie
tiens, ils oni
>lc, celui lies
I , uu plûtc-
res, «V Icelkv de leur lan|; , parce «piil étoit impollible de la défendre .uitrement
contre nos perk'cuteurs. C'dl par cette voie que nous fommescntin lui venus .'i lou r
d'une iKureiite tranquilité. Mais fi nous avons le malheur de néclijier ces Etudes
anlquil es nous devons notre retour .i la lumière, qui ne voit que cette nènlii-encc
lr.iura le chemin a la ruine de la Kélij;ion ? Le palle doit nous inlhuire, &i n )iis fai-
re craindre pour l'avenir j c'eil Dieu lui-même qui nous a rendu les Ltudes nécellai-
rcs , quelque jnu enentielles qu'elles paioillLiit .i un grand nombre .le Chrétiens
Ciions Kl un (uil exemple tué de l'utilité de la Chronoioj^ie. C'eit à fes recherches
que nous .levons la eeituude du tems de la venue .lu Meliic , & l'accomplillement
des .inciens ()raclcs à Ion ej.Mrd i d'oii il réfulte que ces Etudes font néeellaires, p„i,r
certiHer la vente & la Divinité de l'Ecriture faiiue. Il en elt .le même de la con-
ii..;laiaedes niCiilles. d..iit les S.,.iv.iiis [c) on, très bien reconnu l'utiliié , ,H„f-
qui elt comme detm.ntre, que cette Stience éclaircit en pluficurs endroits l'Hilloi*
ic du \ ieu.\ ic du Nouveau Idbment. Je palle quelques autres conn.,i(lances, .mi
rieriteroiem 1. mention d'un jeune lu.nime qui fe eonfaeie a la Théolo.r,c, nuis . uc
l(.n regarde aile/, ç.rneralciuent Comme inutiles, ou comme indift'èrcntès. En voili
aiitz lur cette uuiiere.
$. X I I I.
Sluel ejl le but qu'on s'cjî pro^ofe dans IVuvra^e qui traite ( d) de U Reliç^wn
A'IaIjométane.
Avant que de finir , je dois dire deux mots fur mon compte. D'abord je prie le
II'' a "r ''•'.^'■^■^''' ''^nv'-ïi;^- M"^" i^' '"' rrétente concernant U Rélij;i.,„ M.^ocwct.w.
il elt ilivile en deux Livres : dans le premier les MM/mt.wi parlent cux-mèines i
t^ je p.irledaiis le leeond. Mon dellein n'a été ni de pillier, ni de .ud-r une Hr-
ligu.n que je dételle ; ainfi je fuis bien éloigné de me déclarer f.m npoUH^iiti . (^„i
me renardiroit comme tel, me feroit injure : mais j'ai dii prendre le partV de cette
Hehgit.n, qii.uid il s'ell agi de la jullitier de plulîcurs fauJes aeeufations , fans quoi
j.uirois maiu]ue à ce qm le doit a la vérité. Que li malgré cela il fe tr.)uve quel-
qu lin qui pretere des faulletès établies de longue main , pour avoir toujours le plai-
lir de traiter les MAhonHUuis avec toutes fortes d'outrages , bien ou mal fondés
n'importe i je ne m'y oppoferai pas. L'expérience m'apjMend tous les jours que ij
monde veut être trompé, fc qu'il aime a être gouverne par des préjugés.
Qiioiiju'il en f.)!t , entre pUilieurs lillèmes de 'Théologie A/.J;o»/r>.i>'r , que j'ai eu
.iicalion de lue &; d'examiner , comporès par des Arabes très f.,avans & célcbres
parmi les MJ.c^ef.wi , tcUn que je donne ici m'a paru plus court &C plus méthodi-
que qu'.uicun autre , & c'eIt ce qui m'a engagé a le publier en Latin. S'il m'eft
eiliape quelque choie de contraire .'i l'OnhoJoxie , ou qui puille cauler du feaiulale
a lies anus toibles, ou fi je me fuis trompé quelquelois, je demande encore en "race
qu'on n'interprète point mal ma peiifée. '^
Lutin je dois avenir qu'en appellant Mahomet Salich, Dut. Ken h el.
(a) M. A'f/^ff./nxciciri-poqufdiirîtaMif-
finicntilcsr.tuacs ail 14t. Sitiic. £v au tiiiis de
Par.ir.nie. C «.•perdant le viiital.lc lUuhl.Ilcmcnt
des l.cMits n'jconMucntcijuju \<,'. .Sicclc.
{b) C'cll un l'rotclhuit Ho!laiid..is -U*m 1719.
(«/j l'iiMic par .M, Reljtid la picmierc lois
en ijoj.â: la Icveiide en 1 ■» 1 7
* Q.<1
Jjij
m
iî4 CEREMONIES. MCD-URS ET COUTUMES
&r. FrotkfUy je parle fdon le fciuirtictu dci M.ihomttAHi. Vie même lorfijuc je ilit
«]iie MAtiomt! n'.i point tonfonilii les deux Marici dans (on .ildJta» , je vtiix ilirc ,
Marie finir ilc Moife , ic M.iiic Mire île Ji susi car pour l.\ penréc tnème ilc
M.ihomtr, tunn iic poiivoin l'.ippreiulre «]iic par fei Eeriti, fie il ne p.iroîc luillemciit
<]u'il ait contoniUi ce» ilcux pcilonnes ilans (on Alcoran : ilu imuii-i )e ne croi% pas
cju'on puilîc le prouver à aiieiin M.éomtt.m qui au cuntraire le niera tt
'H|
Confefïion de Foi des Mahométans , ou {a) Traité touchant les
Articles quec/uiijue Mahonictan e/i ttnuile recevoir ^ ./»j , ou l'Abrei^e de leur Théoloj^ie. On trouve enfin dans la
troilîéme des éclaircilVenu'iis fort amples, fur la Keli<;ion MiiIjomttAiie. Noui fuivron»
cette divifion, ôc partagerons ce Traité en autant de Chapitrej.
§. T.
De /"Exiftcncc de Dieu.
Les Articles de notre Foi, que tout bon Mufulman cfl oMii^é de croire, & de
recevoir avec une entière alluraiice , font au nonibie de XllI- dont voici le pre-
mier &: le principal.
C'cll de croire de cdtir , de confelTer de bouche, &: d'atlîrnuT d'une franche &:
conltante volonté, qu'il n'v a qu'un feul Dieu, Seigneur & Ciouverneiir de l'Uni-
vers i qui a tiré toutes chofes du néant i en qui il n'y a ni imai;u, m relllmblance ;
c]ui n'a engendré qui que ce folt , comme il n'a été engendré de perfonne ; qui n'a
jamais été Fils, comme il n'a jamais été l'erc. C'eit ce Maître &: Souverain Arbi-
tre de toutes chofes, que nous fommes tenus d'adorer fc de fervir , nous autres
Mufulmans. Ainli , que nul d'entre nous ne s'écarte de i et Article, mais que cha-
cun le grave profondément dans fon ctvur i car il cil indubitable.
$. H.
Du Prophète Mahomet (T de fon Alcoran.
Le fécond Article & fes principales raifons. Il faut croire de cœur, &: confclTér
de bouche, que le Dieu très -haut, jp es s'ctre révélé aux hommes par fes anciens
(4) C'eltle titre du Manufcrit latin qui in'a l'ufasc Je fes compatriotei. M. RtUnd VàWéf^we
été reinis. L'Original cil Kfpagnol tu lettres fouvent , *.' s'en Icrt avec (iiccts pour explioucr
Arabcb ; S. je conjeéture que c'ell <|U,l(|iie Re- ceitaincscholesdu Caicchilmc des Muhuawtaii».
nc^at qui en cil l'Auteur , &. qui l'u comporé à
I
MES
>rftiiic je dit
; vtiix ilirc ,
iéc iiK'mc tic
)tc DiiUrmciu
ne crois p.is
L<. fans vérité «
lomme il paroît tous les jours par les variations ( ù) diverfcs de» Infidèles, qui re-
jettent leurs HégkiTiens 6c leurs Ufagn , après les avoir inikirués j qui changent
à tout mnnu'nt , parce qu'dsne connoident pas la honte d'un Dieu, ^ tjiii Héinilcnt
{() eux menus leurs propres (k-rémunies, par des innovations &i dctréturmo con-
tinuelles.
$ III.
De la Providence O* de la Prédcftin.ition.
Lk troiliémc Article, & fes ptincipales raifons. Il faut croire de canir, f<. te-
nir pour allure, qu'excepté Dieu même, qui a toujours été , &: qui fera toujours,
toutes choies dt)ivent périr un jour, ôc que l'Ange de la Mort doit retirer .i lui
tonus les aines des mt)rtels, dellinées à l'extindion totale fie umverfeile, de la part
de Dieu notre Maître, &: notre puill.uu Seigneur, qui a pu , &: qui a voulu pro-
duire du néant, & enfuite arranger ce Monde UnivcrftI, avec toutes les chofes qui
y font, bonnes ou mauvaifes, douces ou ainéres » qui a nii aulPi , qui a fi,ii &: .1
voulu établir deux Anges, l'un .1 {.\ droite &i l'autre .'i (a gauche, pour enrci'if-
trer les (vuvres d'un chaïun de nous, tant ks bonnes que les mauvaifes, ari.i que
connoillance Juridique en foit prife, fie Sentence prononcée au grand jour du Ju-
gement. Il ell donc néceilaire de croire laPiédellination : mais il n'eit permis d'en
parler à qui que ce foit, qu'après s'être rendu habile dans l'étude de notre Loi
écrite, qui ell l'JU^nm , &i de notre Loi Orale, qui ell la Sonna (d). Du relie,
pu fque toutes ihofes doivent prendre tin, (i) faifons de bonnes «euvres, fie con-
duifons nous de telle forte, que nous puillions vivre éternellement , & d'une vie qui
til la vie ÔC relîence réelle, qu'on ne pourra jamais obtenir que par la pr.itique de
lavena : comme font prêche les anciens Prophètes, ivaat que le facré Volume de
['jlcoran nous eut eié envoie du Ciel.
$■ IV.
De /'Interrogation du Scpulchrc.
Lk quatrième Article , & fes principales raifons. Il faut croire de crtiir, & te-
nir pour certaine fie allurée l'Interrogation du Sénulchre, laquelle lera faite à ch.i-
cun de nous après la mort par le mmiitère de deux Anges, fur ces quatre quef-
tions principales ; Qiii a été notre Hctgneut fie noire Dieu f Quia ctù noire ProfiheK i
fie Confetler
fes anciens
tUnJ l'allcgu!
«iir explitjucr
lUlUlitlll).
Mal
(*) H. L'Auteur fcdct-Iarc pour la création de
TAloian, contic le kiitimriit du C^atechiluie
Maliomctaii , qui tient pour laicitation.
(t) (.es coup» Je lient , ijue l'Autour donne
ici aux (.hictiens des dcrnieii Siècles, me tout
foupi^onner ce ipie j'ai dit : que c'ell ruuvrai;c
d'un Renégat qui ne peut leienir la cijlcie ,
contre ceu\ qu'il a abandonnes.
(c) Il y a ici quelques tiaits vils contre les
fupcrlbtions prétendues de IL^Iile Uomaine , mi
ilcl>aile d'entrevoir le pinceau d'un Itanslujjc
& d'un ApoILt,
(ti) Art. III. Voie/ ci-après. Du reffc no.
tre Auteur paroit affei réiérve fur l'Article ■'•; la
PrcdclHiiation. Il ne Teut point qu'on en pailc
qu'on ne loit devenu liabile. Ceci me pciliiado
encore , que ce ne peut être qu'un Moine l'I-
pai^nol &; Uenci^at , qui ait conipofe ci;! Ouvra-
He. l.'air de l'reilicateur , qu'il s'y d...ine à la
lin de chaque Article , eft pour moi une nou-
velle conviction.
{e) Ceci ell tiré viliblemcnt de la II. Epi-
tre de S. l'ierre , Cliap. j. V. b, îSc luivauj
juiqu'à la lin du Chapitre.
■i:
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ijc CERF.MONIES , MOF.URS ET COUTUMES
Qticllp a étv notre Kcligtnn » & de nuci nW> 4 eu* notre Kttl., 1 Celui «uii fcrj
en «.'tac ilc rér«»mlrc, mic Oku .i .'ic Ion iiiiu|iic Sciumur. &. M.il»m,i Ion |'i.n)h.'.
le, troiivvr.i une |»i,iiulc cbri • J.iiu Ion n.nik-an , &; il re|>olcr.i lui-mcme tUm U
gloire i nut» celui i)ui ne ri|u.iulra pa% Ixen \ vt» ijuellion>, le tiouvtra eiivelo|).
p U.tn* lei ténifhrvi, jutiju'au )our du Jugement. Cjjipnon* done un Ion il turi.
Me, ou il n'v aurj iil reiour>, ni lonloUtion i uucndie d'.uunne y*n i *». n\^Ar-
dons comme un iJlct de la lumté Divine , d'avoir tlilpolo ,unli k\ vliok» Bour U
conloUtion des Jiilles, & pour h terreur des nu».luns. Car li nou» non» euanii-
nons noui-nicmcs de» cette vie, il nous acturdeca U gratc ajuc» U mort jul'iui'au
jour du Jugement (.<].
f V.
De / Ancantiircnicnt futur Je louies Chorci.
L F cinquit^mc Article , & fes ptincipalet raifom. Il faut croire de ccxiir, à. tenir
four airuie, non Uulciuent que tomes iholes doivent périr un jour, & être a.
néaiuies, Ravoir les Anpcs, les hoiinnes {S: 1rs Diinoiu , &;c. ni.iis encore , ouetcLi
tloii arriver .1 l.i lin du monde, lorfi)ue l'Anv;e l/,.,fit inHer.i laTron)|Htte i en til-
le loite, iiuVMii'ié le Dieu Souverain, il ne reliera rien de vivant dans l'univer-
falite des cIidUs , imiuédiatement après le bruit terrible ijui Éera trembler les mon-
«agnci, artailler la Terre, & changer la Mer en couleur vie i'.w^. |,e dernier de
«nus »]ui expirera dans cette extinclion totale, fera ^r^nrl , lAiii^e de la mort ,
& alors veruablenKiit fera maMiteilée la i;rande puillance du Dieu trcs-liiut, Qui
ne eraiiidroit un bniit li terrible, &; un tracas li épouvantable i Qui ne feroit tou-
ché d'une lolitude li artVeiife > ijai ne s'ertoi ceroit de bien vivre , pour abonder en
bonnes auvres, dans refiiéraïue d'une (b) conipenfation éipiitable fr: l.iliitaire 1
Qui ne ....... du Soleil & de lai, une > Q.n dès \ prJfcnt ne commenceroir .1
gcmir de fes pcches , fie .1 pleurer fa dernu-re Hn . fuit (jii'elle arrive de niPt ou du
jour i Arrêtons-nous A ces iH'nfécs fie marchons armés d'elpéraïue & de bonnes «tu-
Vies i car tout ce oui n'ell roint elles , nous ^i\ |,ii!enunt prêté en cette vie pal-
faj;érc, flC nous rend lujets .1 la mon CS; au chaumem. Heureux, (i n(ni, fiilons une
attention convenable .1 les j;iaiules vérités, I mites chofis nous deviendront utiles 6c
favonibles ; l'indigence comme la rithelle , l'amenume e.miine la douceur, &
l'adverlité comme la piorpcritc. Tout nous élèvera, C!c doiuieta a m)> âmes eetic
floblelle (<■;.
$ VI.
Df L Réfurrcdion future.
l.v fixiéme Anieh-, &: fcs principales raifons. Il fuit croire de c.vur, &: tenir
pour certain, i]ir,iv.iiu toiito cli,>Ks, après l'extiiKlion totale de l'U iivers Dieu
rellukucra pieineuir.ent dans le Ciel l'Aii-e de la mort, & enfiiite rapnellui tou-
tes Icsamcs, &: les réunira chacune au corps ijui leur appartient j bien entendu ouo
les unes feront delliiKxs .1 la t;U>ire , &: 1 -s autres À la i;duiiiie, M lis fur |., lér-
J
p, le premier ipie Dieu relUileitera , fera luure Bienheureux l'rophéte .v/.,;;„w;
ourla tcneelle-meme, elle s'.nivrira de fuiscùtési elle fera changée en un inlbnt ;
Se p.u- le commandement de Dieu, le i\i\ (d) s'y mettra de toutes parts , & s\.tendri
{4) Art, FV. Or 'it nunifertcmcntqiictou.
tes CCS rtidralité» fum imitiez ilc>.S>, I ivrci , v\;
nue l'Auteur etoit un liomnic i\cvt dans le
C.liiiltlaiiirmc. S, l'»ul avDii Jit avant lui , aut
y» «3/(1 «DMi JHfjtni nvii mêmes ^ni>i4f lit J'ericnipiniil
f»gis ; \ ijuaiititt il .lutrcs .Scnti.MCi.', qu'iMi tiou-
vtia ripaiului'. Jaiii cette clpice lie toiitellioii
de J-'i)i.
( l>) Art. V, Voie/ fur cette compcnration
future l'art. <;. ou l'Auteur evplitjuc tort ncltf-
ment lu peiifee,
( () (!ette lacune avec la prccc-dente , aulli
bien mie toutes les autres , le trouvent ija. le
Miinukrit Latin dont je me Cuis Icrvi. Ici il mo I
jiili|u'.l
fenilile, que l'Auteur vouloir .lire i]iieli|ue clio-
le Je laiîilite \ «le I aciivitt lUi.Djiic au paliâ-
f;e difficile \' épineux du l'ont Aij;u , ilontil le,*
parle dans l'Art. II.
{•i J Art. VI. Ceci eil encore copie de no»
SS. I ivres, \ entr'autresdut h. 5. de m|. (.,.,.
trede >. Pierre. V. S. Muiv. c:e qu'il ajoute,
que Hieu nous ju.;eia tous fans acception de
perlonnc, & la conlequence morale qu'il en tin,
ell encore pris du ineine Auteur (aut ; ce qui
me confirme dans l'opinion ou je luis, qu.'ceit
ici l'Ouvrage d'un Apollat , qui liumaniement
parlant, Mitoit m lot , ni mauvais IVcdicateur.
MES
iciiii ijtii fcrj
1/ loti l'iiijihi'-
mciiic 1I4111 U
vtrj i'tivk;l<)|)-
n lori fi (lin.
rt ( (uuir U
mtih l'xaiiii*
rtiurt juliju'au
I
criir , de tenir
, ifc ccrv a»
irc , i|iii.' til.1
ittc i in tiU
l.iii> l'iinivir-
[iliT k's nion-
,c lU'inliT lie
lie l.i mort i
:^-l^lll^. Qui
ic fcroit tott-
r ahiiiuliT en
Ce (.iliit.urc !
nnuiif iroir ,1
i' nuit «>ii ilu
■ lv)nnc"» amc^ cette
iir, & tenir
iivers, Dieu
ipelliiM tiiii-
l'iueiuiii oiic
fur 1.1 Ter-
te M.ihomti.
I un inlUnc t
&: s'otciulr.i
jufi|u'.l
' l]llcll|llCillo-
lluiic au pullii-
;u , iloMt il lcr.1
! cupic lie nu»
.lie lull. (,pi.
L' qu'il .ijolite,
;icicpti!iii lie
<-■ <]Uil intiii',
lai^'i ; II' (|tii
llll^, »|U.'l'clt
liiimaini.'ment
'udicacvui.
i
i
H
t
». VII.
K
Dm Jour (/m Jugement.
iH.uri|iic (.1 M4,eacv,uro,Hc4vecéil.u. & ., le^ento.r i T^ '"'' """P'*'
de tout le nK.iule. Celk .l,m ntn PI. . . Vnti. .e, y |MiilKiU i'ircoiiiei
r.. i'Alien.l.iee île ..... u I C. t. e ."verH''; '"' '^ '''•'"^'".'^■' '''"^ '■^' ♦■"^'"^-
.^ .I.U. U clarté ilu Mul, , i u IrV W "r- '^' '"'''^'" '*" '""' '
H.enl.eureux A/..W,/. ôi eii prc^e.K^ île tl ' " ' ''T''^''*-' • I»-' vcu ilire le
^cnéijunc toute, le! N.ttX i la n ^^ l'.tT'T' ^ '"^T '" J""'^"
tiiuiier. J>„ur let eHl-t il dri .lo ., l ^ ' '^ '''''j"'^ pirloniie en ,ur.
de le. propre, .".vre. \. L^^^m ! u il n.' ''' TT "" '■'^^'' ''" ^-"•'''' i"*»
cliont lie la nuni candie (.1) ... . Onmr . I, ' T recevront &. le tien-
pie MHC la ilurOe ilu (iéil pr .f n (e ci ..::'"' t V '""' ' ^'1^' '■^•^•' ^"•" '""-
i--i-nln.lat,on. &: dan^,i;'::.;;f i^;.:! : ^ll ^l'I lif I V!:""? ' i^"
pl.i lir &: de tourment. Mus tVlk .1. ..ii'.o, Ji'i'I" •' " "c la coupe de dé-
r.,ur itix jIoc »: ..met, , ne. Ils ,r„|.i,.nj„„„ ;.„ , , "'' ' """ ''"i''"'!"
l«nii viiA jHii- ce amertume. I s nol>tii'iuli.iiir ,.. 1 »"->ivniira
ronrnendannaWe. Hs nVnte'ulr Z ^ .[^^ ;';;n^:,i" ^^ - '"^ 'H" ver-
vurom ijue les luppluis de la iiehen i L,? '1 "^ ^ /''''' ' '"■"'■' V^'''^ "«■•
I- l.mleLns des 'Aman ( ^^ ^ ^urm a • 17 " " -««■••Hlr-.t .pu- les\ris &
des Ipiihes C, d,, t„„u,,,; ^*^ '^ '^"-^ mug.nation epou/antec ne leur oûhu .,uc
f VI II.
Df llntcrcclTion Je Malionicr.
Le huitième Article.*: fes principale, raifons. f| f,,„t croire de rœn. r,,nl, '.,,. u 1 , , f«-iir, &: tenir
'vie fuieès/au grand jo ;" E^ / lorlor .'p'";'''?' '""^ '"" ''«■'"P'^- •
a'H:a,onam,re.is:d,.ns'u,e gr.iil t , |\ ^ ^'''Vl^' ';'';^ '^ '''''''''' ^'-'^ ""^
.n.ns a la leconde Dieu lera ^ntiére.;^;.: S. J^ tôu: 1 'ÏS" vTr^'^^T =
rumtranlportes dans un état H.'rieux tiiulin .„ •,! .. .V«/«///aw fe-
cxeufe e./ faveur des autres n! : n'A ''a ^ ' 1 ' <"•"' <'"'""' *""'''" ""
rom a louftVir les eoupMes HVnt';: n^^.s';?; -'al m S^^^^Sé^le ^;;::;;;r-t
celle de TExanL, ou iJu Ju'-t;: M^! iVU V où r^L^:;: £eX'^ ^'""
n"s bonnes .vuvres, par 110. nr-rciLs & mr r.,.,. I -rt' > *-<'"^ durée par
(*) Aitivk- VII. Dans le Cutciliilme .,1,
ajoute ) Il > i dans k latin, S^^'u^iim.iks
S4t*ni. (eu (.irtilicuia coiijcuuie lui la putiic
Tomt y.
I Si le cariaîre de l'Auteur.
(<-.; Aiiule VIII. l..iiMestiaiiMleni.r.i!e
qui tombent 11 ù propos a la lin Je .haque \il
iKie . paioillent if;alement [ ii.lc, Jaii> no, iJccï
l.vangtliijues.
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Ji
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1)1 CEREMON'irS, MOFURS ET COUTUMES
f. IX
Di U Compcn(.itioii /«/«»# Ami It Jugcntcnt Dtriucr.
1.9 ne«vi»'mc Article, fie fn frincipilc» rjifonv II f.i»t troirc ilc caiir, fc lenir
ttoiir urtiin, «util y aura une rviUiiiitii» Ac lomptc À lUifc A tKjcun lU- nmu J«-
V4ni I.Viii , rtNKcrium k heu & le nul •)iic lum» aiirotn l.iii eu te niuiuli'. Avioi
loii^ k* autre* fercuu 4np*lk» i tel Eximcn, toux ttux i|Ui *iir4r«.e »)iie te feront ceux «|Ui ii'mui^mrnui tonire toute» kiNanc»»"
étrang^rex. Eu *o jour là , il arrivera nue Duu ôiera »le% homie» «tuvrc» , àta U
Kilthrc" le relui <|ui aura ^ti' iliHjim^ i Oc *il tie trouve yom ik fen^me» auvre»
thfi k i rnaieur, il ôiera ik» mid're» »lu ilirt'aitu:', |'>'ur le» mterer «lnuk tomino
dit ' " . iicur i enlortc «jue f.» };r4iuk Julluc kra imk ilan* uttc parlant- évulmtç.
(a j A muin» ilout «]tie iuuh tic v«tulioin lubu k ivn »k cette terrible (^tmpcnfa-
tion, ne fonpcmu jimut à t^ire i -re aux autre» , »hi .i iliiuinuer leur» l»itut . i.u
leur honneur, ou leur boniiB rénonuuic. Car lunt» pouvon» non» jlUirii tjuc li
noM» faifon$ tort à no» (rérn, telle loulka^um kra faite a no> lumne» a-uvtc», «a
plutôt lelk aj,';t'r.jv.ulou i uo> iktte» , UUjin'!k» il fuulra pourtant foUler , iluiu [*s
tenu de la ileruu'-rr atHi'lion, & iorlnuc pour étaiulier noue f" f, ou (iiupieniem
pour rafrair!" lu^r^ laàijue, iiou'. tlt)niierion», ii non» pouvion», tout t«i 4u« nut
yeux ont jauui» vu «cl Uw de plu» beau & de plu» riche.
f. X
Dt U Balance , C?* du "«.t.gjtoirc.
T-i dixième Article avecfe» principale» raifon». I faut croire de cœur, 4: tfonfeiïcf
de lu.uche, »|uc toute» no» .ulion», Ixnuu» ôt mauvailis, feront im |'ur pcfée» a U
balance le» luie» contre k» autre» » cnfortc que ceux d»iit U» bonne» nu/rc» l'cm-
nurteront fur k» manvaifc» , entreront dan» le l'aradi» » 6: i|uau contraire, cçmx
dont le» mauvaifc» ivuvre» reinjiortcront (ur le» bonncN , fcronnondaniiu'» aux Ham-
mcs de la j;ehenne. ht pour u "]ui cil de ceux ilmit k» lullin» balanccroMt , parte
qu'il» auront fait autant de bien ijuc de mal , il» feront retenu» dan» un litu ini-
toicn entre le Paradi» & l'enfer, ou on aura égard a kur» mérite» & a leur» démé-
rite» , puifi]uc ùws endurer d'autre» reine» que la déicnnon , il» n'auront aucune
part à la gloire de» Julie» Ivatirié». Il clk vrai (pte ton» ceux d'eiitr eut t|iii fctiou-
verom MHj'ulmuin , fortiront cntindc leur captivité , ô: feront introduira dans le Pa-
radis , à la feiondc iiuerctllion ilu Prophète , notre biciilwureux M.iliomei , ciui fi-
pnaiera fa grande pieic à intereikr, pour notre f.nilaReincnt , \a puillance Ci la mi-
fcricordc du Trc»-h.iut , aulU biiiuiue ù jnliice. de]A pleinement fati»faite par la Ion-
ï
,ue captivité île» eoupal>k». Celk lunirqiioi pefoii» no4 bonne» auvrc» de» a prc-
.ent , afin que nou» iravaillion» alliduenunt à leur procurer le poid» 6: la vicioirc
fur Icjnuuvaile»: fi nousn'aimon» mieux quecelus-ci remportent , & non» excluent
cnfuite de notre t.\Mtieii du Kjour de la gloire.. Ne . . . ce qui ell le comble «k
U félicité de noi ame» , de peur qu'il ne non» faille pleurer &: lamenter en ce |(Hir
de ténèbres. Encore une foi», ornon» plùiôt no» âmes de» a préfent de» attraitsdc
la vertu , pendant que nous en avons le tem» , pendant que nou» fonjme» encore à
portée d'éviter la peine future, ÔC que nous non» trouvons , pour amii dire , .i la
inam le» aide» fie les fuulagcmen» qui nous conviennent. Car après ctite v;c , il ne
fera plus teins de nous racheter de la perdition : Il n'y aura plus de lieu à la re-
pciuance ; & nous ne trouveron» lucme de répondant , que lorfquc nou» aurons fa-
iisfaii pour nos pcthcs.
• 1
I
{a) Art. !\. Otez lafitftion de cette iclîe, pour I 'pi'e'le a quelque cî.ofc de brillant . &
n'ciuonlcrver que le moral , & vous eonvundicf I Uc nouveau pour ta plupart des l.ceteur»
qu'elle a quelque cîiofe de brillant , & mcina
m:[
3'
M
'ïlB''ii
RELIGIEUSES DES MAHOMETANl
«if
I XI.
t)» Pont aigu . tïr d, Pj%c f,d mfm fmf,
i»iU% y p4iUrimi i,;,n vue mm.. *iUir . nuit l-. iL, T 7 •7«»»«l>i<<. _ l.c»
paroura c« Pon. 7urm,d..l>lc , quelle vcm. u .Z „ ! 7 " "^ "^" ' ''l'^' '"'"»
ru. 4uel".roul,le .l^Xl^^f'^s^mr^^^^ "> ^•""'"""-""- r"«'
fan.c de J. cor,.. „ ..j.,, irl t. S u « c^' f '£ li^";;:;;:, irvir-*^" '*
«cite vie i car e« lii AnU.. . ,", . "^ "^ "•*' 'i'»»-' lu Uolurniri en
|. Xll.
I>« Pjr.uiiï.
IVn.,c le, Hdilu.l' '^:tT:l t ''"'.' '11!' .^'^ l'-l'-'^ -- l--''-.eu
«J entre
1 r>- -"■•"■'••v lu imiiiiTe CCI.
nous a ù.re des awvres d'im ,e elr. ■'" '^''^'"" ''• '" ' •"'•'^'">"^-
C-J Art. xr. Voïei au fuiv.-t de ce Pont aiJii
une note u„ le cliuiu.cme LUmmuc du C*?»-
ehijmt lin M.,l,0lo.e aucune tipi<;(iiun qui piiillé tain- de
la peine aux perlotuie» clovu-. djiiN le(.liiiliM.
mliiic. No Itioit-ic point i.e i|uc j ai inlinue plus
liant t i|uec'e(l ..inn Kentijut , ijui ncpitltiite le
Muhtmiiifmi 4uc par le l.tau cote . JJc 4uiin(,iu-
ijc nieiuc juliju i fc> «xpicllion»,
iili^
f
«I» CIK FMONIES, MCRURS ET COUTUME!
frurtrom p^M »•>« ^uiivr»» A« U •( x^tc i|« iMti m» biti». N'hi« i^^toit^ «i- t)iic «in
fur c« fu)ci ri04ii' Utiii Volume ' /> : " Viif*tt iiN Jv hhi oj^ilrmv «In «loiHvtirt y%vAf
Nt'ivritir , itri ruhcdM «ki U tiHUii|>c, «l« u p4uvr«-u' un ImiiMU u«nuiu|U4bUi , du
• luM iiiiiriiuu ttiM vigueur ciNiik^iu' , le «l«! u (^«.liiivc U falui «l«ii>«i inu. "
f XIII.
Dr AEnfier.
Ll irclii^nM le dernier AriitU', Si fct |trknilfal«« raifitm II faui rrtVire de cctur ,
i( unir pour illurv^. «|u'it y • uu tntcr préparé aux mvitum» «ux rtira^Uirv* • âux
irMiCarclirurt i «Iivhm , nuti4ii« «tr t)u-u pour Uum iviivrc^ mauvâifc«i l( 4
mil II f«;ruti pUi« jvmiij^cux «lt rt'i^irc )jmjit néi,Ac d« n'4Vi>ir linuiivuti tumiérs
«lu )ciur, O'dt i tl« irlt«.'» pcrfuniu't «|u'vU préparé uit liru «ic (uppluv^. iu«h«rt un l'vu «ir bue Àc «U* t^^^^t ou li it'y amt
que tUi vct» , tl«« Urpciu te aucrci léivi Vi-iiimvul'i-\ & tV'riK«\, qui lr« inonlmnit
Mm («■« itivmtir« , (S,(|ui«'«(iicr(Mii tu vux «(«; gr40tl«.'« «ItHiIrur» l.i tVra Ir tc|itur«ic«
névham Ac «Ict IK'tuitiit, mi irux*«i liuimunirront vitit-U lutii tin Al fiiitictk ,isiic
louic lune (ic vniiuiétt Ai «le peur i|u«r lt'« Umuncn» «le U «Uiukur ne l'y rilcmtl-
fcm I il leur fuieéderj inu|our« um- nouvelle peiu , x U pi4ce «le celle qui aura été
brûlée ou amoritc. C'rU k \w\\^ juirei Ihuh MitlnImMu, i t'tttiiivoir A( li emrcie-
tenir uiu |ulU- horreur pour «e tuu mfâmv : une telle pe'ufee elk «iukUvtiir il un homme
de Diru. Pour ee i|ui elk «!«•« .tuire« hommes . i|ui ont tli>«lAré U dnerrc i iKitrc
Ketigion, lU verront un |rimip(i de L i'?/_j(ort , Uni fptiuLlive que ^r4li>jue,
AU niim du Dieu trCi-milVritordicux.
1. l.oue i'>it Uiiiu, t|ut nout a aniciu't k \i Foi , qui l'a ('t.ibric comme le
^ii.iu I ( ) de notii iiiite..' d.iin le j'ar.ulit eélclle , & connue un voile tmre iiou^ 6i
U demeure éu'ri.ellc daiit Ut feux de \'t.njtr.
\' Que
(«) Vout voie/ que notre Auteur ramadc ici
en peu lit mol» les iiiinutiv» d* U Kilumit /t^tio-
mtunt , mmmc lc> jeunes JV les aldutmns. (. e(l
«lu'i! n tn luit pas ^rjiul eas lui-nituie. Vinci ic
V ijiïf;^-' 'l*-' Tourntftrt , lur U Relifjion Je» I uus,
(il) I 'W/t»M«.
( c ) l)jns la première Fditicn ! atinc de cet
Abrégé, piiblicceii i-oj. M. A?«/4wt/ avdit tia-
«luil lie lellt iiuiine ; /'/ ctufiitml um Jultm ,
nM.iim'VIIHt P^r.liiiJi(' If F i-
rjXi trU/lt, ( ctte deinicielijtuieluiapaiu plu»
luiuielle , <& appaieninieiit plus luutuiiue ulX)-
ti^inal.
RrircîEUSES de $ mahometans.
lit
i
f
fc . i Munn. .|,nl ne f«i. I.or» dViui di' rcnircprciiJrc .wv««M«n «Il Uirpta.
6. Conmicuyoïii par U Cuiilvllio» »li, vra, l).,,, . .u,, rft proprement to ..ne n.u,, 4»
I . l'ttmsinmtm , «a Dieu.
1. KmfutUt A fu Ailgci.
|. /«ii.i fci/iim.
4. Afuittlt, ifi-i F.mtiéi.
y. k.H/iiiu, ti iloif vroirc «mil y aura un Jcrnieriour.
le t/crr"^* •**"'' ^ * "" " "»'""'^''* •*« l^'f" «mu-puiOani touch«m Ul/r«4c
7. La Foi confifteÀ être perAuik- vivement & de ,„iit fon ^*-rdH.i vén.édcree
p,.u, » tondamcnuux , i »|uo, ,1 ,,,... a.uu.er la Co.dviiio» de v.v« v où par laquelle
u.» dcmomre «xu-tiairimcm la pcrluailun du civur. ^ '
|. II.
Dt U Foi fn Dieu.
- V ,r * f"i' '" P''" <"""'''^'' **«"«. i rcconnoître vériiablcment dam fon ctur te k
ri/r^r prunure & éternelle , fan^ avoir jamai. ,Lm,nu , ds jamli, fi.n ^ ' '
l .eu e II deh.u par le, Arabe, . e.Hun.c nous le definili;.,,, ..ulii, une £//-,«, «,
//r.rrw/,,,,^../ & p,, f.„.^^,„,, ,..„,^/,,;t. «ju. ell le non, de Dieu en A ait
.1 I ouSà eelu, de ,>%.-. emnme un nom^./rr & r/frWà la Divinité. lU donnant'
al .eu <|uatre.v,nR.dix.neut dé.»m>.M,. .. . (/f cju'.l. divUent en tro,. clartés. llZZ
"uere elt de. non,, ,,u. fon. rela..»\ .. l'ertence' même de D.eu. qn. e a en lui , ni figun, ni firmt extérieure . ni //r« , ni ttmi . ni momcme»,
di;^:r7i;;,;:;.r^^^^''''''' "•/'^•''-"- «■ ^'-y-. .../-/«-. ... abatcn,en; «s
}. gu'il ctl fan» /j.i/, & fan5/ la I)ill«rt»iioii luf lj1U,t4M
Tome r-
ce que e'eft que VlUmifm.
(,c ne dit rien ici dc% tiHit.
iiêHi, qu.Mquil en parle alk-ï au K.ng dans f«
luite. Sur cela M. K.UnM t rematqué. que tour
ce qui concerne let pitr,ftc4iiiiii , ûit partie delà
(t) Cet ordre eft tiré de l AUtréui. Voiei
C.n. IV. V. I ^^,
(/■) Voici ffinmg. Hijl. Oritmt. patje \H/olit df f.t volonté i tju'il ctita.d bi qu'il
fo// /■J«/) qu'il P.i//i' i qu'il fitit , quil f/rV i qu'il /////<».'/f , qu'il predm/ .ivcc uu art ini-
niit.iWc ) qu'il fait tvi ;c Si qu'il t.iit mourir , qu'il ilonnc le eommo.cfmer.r \ toutri chofcs,
& lait rcviiiir tous les hoiumcs {>i), quand il lui plaît} <:\^.\\\ju>^r, y\\\'\\ dérntn -, qu'il
diuiri; i qu'il cortim.wdc 1 qu'il drftiid; qu'il conduit dam la droite voie, & qu'il induit \
erreur (b)i qu'il taii U ntnhutio» , Si donne la récomixnj'i , le châtirucnt, h biiiKnutéii,
la vicloire.
5. TiHM CCS attributs éternels font renfermés dans fon elleiiee, 8c fulififtcnt en lui
d'étenvité en éternité, f.iws din(lor/ ni r.triMion. On ne ihiu pas dire que ees attributs
foniit Dieu Uii-nièmc i &: cependant on ne innt pas dire non-plus qu'ils l'oient diHe-
rcns de Ion ellénec Chaetui de ces attrilnits cit uni à l'autre, comme la vie l'cll
à \xfcnri((y ou [ij'ciiucc k \:x fuijftnce, &c.
<î. Or CCS attributs, comme nous venons de le dire, font la vie, h Tcifiee, U
piiilfi>.r(, la roli'iitc'y Voitie , la tiir , Vtiernite, foit antérieure, c'ell-à-dire , (ans com-
mencement, foit poilérieure, c'ell-à-dire fans riu > Wuiio» ,\i crctirion , \i l'iiiiie le nom d'Anges , ijui font parfaitement
nets de tout péché, qui af]<7/^ charnel , i\\pere, ni mcre.
3. Et comme ils ont dittérentcs formes, ils font aufll emploies aux fondions qui
leur font propre* 2c particiiliéies. l,es uns fe tienneiit deliouc ilevant Dieu , &: les
autres inclinés; les uns font aliis, Ce les autres prolKrnés en fa préfenee. Les uns
chantent les louanges de Dieu , fie des Hymnes .1 (.1 gloire 5 les autres le louent & le
t;lorificnt d'une autre manière, ou implorent fa miléneorde pour les péchés du t^enrc
humain. 11 y en a qui eiiregiilrent les adions des hommes ; il y en a d'autres qui
flous gardent i d'autres c^m fupportent le trône de Dieu, qui l'environnent ou (jui ("ont
octupes à d'autres ouvrages également agréables à la Divinité.
4. Or il eit necejjatre de croire a ees Anges , quoique nous ne fi,aehions ni leurs
uonis, ni leurs diBerentes efpécesi 6c c'eli: aulii une des conditions abfolue? de la loi
S7. ccndije cette pnipolition en ces terme.;
Piiifi|uc Uicii à dit h'c'ié/c ,(;liap. I. t'.'ij' "sl hùrn-
me a mire iin.igt& k notre rejfey.blarice , cette pio-
pofilion doit palier pour être nhfaÎHment taiidc.
JS'ais il cil ablolumeiit vrai i]ue rien ne rellbni-
blc ù Dieu ; & ijuoiqut nous aions en nous i|uel-
cjuc portion de l'image de Dieu, ce qui ell ti-
ni, cciiuicllcrctnc fcauroit rcllénibler à I infini
& à l'incicc
(»<} Ccft-à-dirc c]ui refrufcitc, fuivant lori-
ginal , ou on imite une espicllion de l'W/ror.m,
qui appelle la rciurrcétion, rencontre, occurfiu Oei ,
Cil. 6. V. jo.
(I>) Ceci efl expliqué dans le (,!i. VII. qui
regarde le Décret Ac l)iv,u.
( f ) Proditcere en latin lii^nilie prolonger. ( )ii
pourroit donc traduire fraiongmion.
(d) ytrtificium.
{ » ) Voiez plus bas ( li. VFI, & la note , où cet-
te exprellion elt réduite à (on julle (eus.
(/; (h. III. Il elt vilible , ()ueprefque tou-
tes les idées contenues dans ce Chapitre font
priles de nos Saints Livre du Vieux tf^ du Nou-
veau lellanient. Voiezentr'auires jo^ XXW III.
iV IT. (III. (.en. II. i. iV I.uc II. I}. Malil,
XVIII. 10. Hcb. I. 14. Match. XXII. 30.
■
<'Ul,
MES
I cfV vivant \
mci.d &: nu'il
L un .irc iiii-
tiin'^ chofcs,
irnif/e -, qu'il
i]ti'il ii.'duit \
1.1 ballonné ii
ifidciu en lui
CCS attrilnits
foiciit dirtl'-
ic la vie l'cil
la fcioice, la
, lans com-
\ JujIfHtiition ,
&'. U d.jhuc.
IH'I .1 lui , 1.1
hution , l.i rf'-
lUt, fous icf.
'outa , ou ijui
r.i rompicttc
iVs-luui .1 des
pait.utciiiciit
MCIItCllt poii-
& />»>;, for-
u m Jixc y ni
F',)ii(fli()ns (^ui
Ditu , &: les
ICC. Les uns
: louer; t & le
liés du t;cnrc
d'.iutics i]ui
ou ijiii loue
Ions ni leurs
Lies ùc U l'oi
î (h. VII. qui
prolonger. ( )ii
itn.
la note, outct-
.' (cns.
e preftjue toii-
Chapitto (ont
■ux Si du \iui-
Joù\\\\\l\.
II. 13. Maih.
CXlf. 30.
-il
RtLIGIEUSti DZS MAHOMETANS. .^f,
»fc Ifs nimcr. C'cft .iu contraire une infidéiiti'- que de les l..,ïr. ou nu'n.n )■ 1, ■■
.AW Cclu, .,u> ..le .Ine . cju'a lu vni.c' il y . Iles Anges & ou | " C lî" ' ""
le fexc, comme n..iis( nu qu'en eft'et il v > .!<•« Am, . /•' Un.t ///„. ç,.f, p.,j.
mer: <]u*un tel fuit teiui pour i.ih'déle. ' " '^^•'«•»'-
0 IJieu, préfcrvcz-nous de l'mridélitv' !
fprde de Duujoit Jur vohs ! ) '' ^ i^'fMx cr U, mifai-
S IV.
Des Livres facrcs ou divins,
/)/»«i /<■ /,// ^c- ms cœurs h parole a fo), itre ,
t.t la Lv.guc uej'en qu.i /., j.,ire connaître.
colLHë :^VZr '^ '""^■"^^' ^^'^^' "'^ '-^ ^'^■^'■'^ ^'^ " --" r-,r
f Les /»/../..«;,./.,.. fuppolent c]uc t.n.t ell éternel duns l'idée, ou dans le Décret do
c a peut recevoir un h.rt l,oa fens . en fuppolant Vet.mité des Pécrets. Ponr U
giîé "ur iJ'cJéchiîtT' " "" *'^'"" '^"" '^"' ^' ^^ ■'"'" '^•''"''"^'^' *"'-
m.eirn^rrnn?'' v"" """' T'»'-'"'^;'/ 0 font au nombre de cent quatre , entre leù
» .liouuMr'' ■" ^'", ''"■■ '''"' ^'' ""''■' ' 'l"'^ ^" ^''^'^ '•■ft •'•• "^^'"^- qu'A-;., r/;. ,, Jai .
1 >uu- 1. ,.u,, 1,, ,,,,, j,,,„, DMlertation compofée en L.-.ue Turie
"'.«/v ou J.noc^ . Son adrclle iiv la kience le fuent lurnommer /;/.! On u.u.vc
* i
u
(A) Voicz ci-dtvanria Diirertation fur V^ilci,. i
r.«, &.IU- tout dtJcrhd.,, y.M. IJu.m. a.t.cie /
yllcoran.
( *; Noiez DiJftriMion fur Vylleorar,
X'
'iN'ii!
i^i i;
r<
:i l.
itf4 CEREMONIES, MOTURS ET COUTUMES
dans un Taricb ( ce mot (îgnific. Ere 6c d.ite , ann/tlfs , hijione ii mémoirts) C[\\'F.fioch
vécut }6 V »>"• *vcc qi'cU]iic$ autres circonftanccs telles quelles de 1.» vie de ce Pa-
triarciie. Quelques Auteurs ALihomiiam fixent le jour (^w'Knoth fut enlevé au ciel au i o.
de Moh.trr.tm i ce qui cil un fnrcroit de preuves.
A l'égard de te qui ell dit ici du Pentateuque & de l'Evangile , on ponrroit en
conclure que les M.ihoméiMii reconnoiirent la divinité de ces Livres ; niais on ne doit
;>a5 ignorer qu'ils les croient tous corrnmpus , les uns par les Juifs , les autres par
es Chrétiens, 8c que les véritables fe font perdus. Cependant les Turcs lifcnt en
leurparticulicr , tant en Arabe qu'en l'erfan , des Pfeaumcs de David, qui fontune
traduAion des nôtres > .'i quoi on a joint quelques prières de Moife & de Jo»as- Ils
ont encore un livangilc en Arabe &. en Italien i M. Kd.tnd dit en Efpagnol, mais
il fe trompe : voie/- Te S'-iZiinnus ) rempli de bonnes & de niauvaifcs thofes : mais
M- ReUnd ne croit pas que tous les MJjométuns retonnoillent l'autenticité de ces
Livres. L'Auteur du N.iz,are»iis qui vient de paroître, s'imagine pourtant que l'E-
vangile Italien qui ell lu parmi eux, principalement parmi les Renégats qui n'en-
tendent point l'Arabe , ( /»^ rourroit bien être le vrai Evangile des h.biomtes -, & là-
dciVus il forme le plan d'un tluillianifme primitif, ou Miirf/rVw , qui confcrvoit les
cérémonies légales aux Juifs feulement , 8i en di(penfoic les Gentils t d'où il inlérc,
que S. jiictjuei a recommandé ces cérémonies .lux Tribus cparfes , lorfqu'il a inlîlké
fur l'importaïKc des Oeuvres contre la / au lieu que S. Faul qui prechoir i dti
(ientils , a inlillé fur l'importance de la loi contre les Oeuvres. Il ne manque i ce
dénouement, qu'une petite éuumération de ces cérémonies Mofaïqucs , que S. Jm
ques a recommandées.
5. Quiconque Hjette ces livres , ou r/t'eji«
on tel cit certainement inridélc
O Dieu , préfervc2-nous de 1 ailidclité /
f V.
Des Envoies de Dieu.
I . L A Foi aux Envoies de Dieu exige , que nous croions de cœur & que nouj
confcITinns de bouche , que le Dieu tres-hauc a eu fes Prophètes, c'clt-à-dire des
Jiommes i.\tracrdnianc.-, qu'entre les hommes il en a choifi de tidéles &: gens de
bien pour être en voies de fa part aux autres hommes aufquels , véritables en
tout ce qu'ils difeiit, nous devons une entière Foi , foit qu'ils nous commandent cl-v-
taines ciiofcs, foit qu'ils \\o\k tn difetidint à'iwivc^ , ou qu'ils nous annoncei.t les ordres
du Ciel , ou qu'ils nous déclarent les Conltitutions & les Canons célellcs , ou qu'ils
nous re'velei.t les choies cachées, telles que font la nature de Dieu, fes attributs ôC fes
outrages , la rcjhrreilioi , la viiification ou rcilauration , la lieme du fépulcre , Vinterro-
gaticn ôc Vexamcn , l.i Lalanee , le fiout [ b) aigu , c'cll-.i-dire le chemin par ou il faudra
palîer au dernier jour, \c [c) réj'cnoir ( d) Vintoajjion, le paradis i\ ce ic)> délices, l'rw-
Jèr avec fes tournicns.
( Les Alahomâa'.'s Lro\ cm que deux Anga ,AIontirèi.NaUr, relèveront les niorr<
de leurs tombeaux & leur donneront une nouvelle vie ; qu'ils les interrogeront fur
leur Foi & !ur leur vertu ; qu'ils puniront ceux tjn'ils trouveront coupables. C'ell
l'opinion d{:i honnîtes ^ Sctle elbmee parmi eux la plus orthodoxe. )
{ Ils croycnt aufli,que D;eu péfera les bonnes & les mauvaifes actions, & que la con-
damnation ou l'ablulution de i es actions fera déterminée, fcloa le poids qu'elles auront
dans la balance. ) t Or
1
■ ^1
M
(«) V(iip7 Dijfcrtanon fur VÂlcorun.
(t) ( tH un t;rand Pont qui, (eîoiilcs A/ufitl-
nttni, elUur ladil-cnc.plus aigu&: plustreiKiunt
Îiruntcpcc, p:Li'> fubtilcju'un chtvcii. Les 00ns
les médians iloivent éj^alcmcnr puilor lur ce
pont; avec cette JiHfrerKj ntaiimi'ins, que les
gens àc bien naircrom fains & jul's, au lieu
que Ici a'itrcs gliflcront & tomberont dans la
Cehene. M. Charain noir, aliure que ce pont
aigu influe beaucoup lut la Morale des Alaht-
tnit*ns ; qu'il fert de motif de conlolation aux
perronnes Injurlies , & de terreur aux mcchans. Il
rapporte que piulicurs l'erCans lui iendire;it juf-
tice dans la crainte d'un nuuv.us palliée au der-
nier jjur. Voie?. Tes foi^gei de Pffe, V, IV. tdit,
in- 4, de 1755.
( f J La I ontaine Pifciné, où boiront les julk'i
apiès le pa(1ai;e du l'ont, fie avant que d'entrer
dans le Paradis.
(,i] C/efl-à-dire , l'intcrceirion de y1/(»io»rf;,
cnûvcur dcidemi-veriueux. VoiezauCli. \ 1.
RELIGIEUSES DES M A H O M E T A N S. ,„
leur mir.iftérc par /es mi ^ ;„;V à'-'P^uuons d Anges, auru été aucnf.s dans
nt r.//./-»// (^ des .norts,
^"•'"imôcs,&nw>„tîtéfak,és 5ï„n ir :^^^ '""'*'" ^ ' & avec a\,«/,„ .^Z,
"'« c„ une heure /nue Te u-CuJt^^^^^^^ -aculeufcment le vuiagc d'un
&v. ) * ^^ ■'^^^^ «-IIRIST failoïc naître des oikaux d'un jhu de boue.
.vcm. deLS^I^!:^:,.:'"!^';;"..^ -^'ii ---- -- certaine M.n/,.....
L' lUilent-ils. fniir..vl,.c «:,..-v,.r „-'.„/. 1^ , . J' ' Ju"^
A" ivllc. nucvque n. a Am r A 1 ' '''?'*" "' ' '■"r'"--'c , ni Prc,,-hà:e.
lV//c.,<,A.W .XW) '"^^^■'''""" ^ "''^'^'l'" "^' ^^'"'e''" '1"^- luperrtuesaprc,
crh^n^drnr dl'^T;': ''■■"'^'"^^ ^ ^5*^ -^'^'^ = "u,s le dernier &: le plus ex-
. i^nlu.cc VKUK..U après eux tous cu,x a c,u, ./!,L., A„ uiv.L.ry;., fu-
(.r) I.fs >1A,;r,/,.V,,.„c,oicnrre,moi,cnt(u.'.-/
™:',f ';'■'• :»■ '--'^ '-US lo 1-H.|!lua.
'■■■«, Siirat. oiiC.li.lI.
('■).VIonrAlcoK;n,C.h.V.v. MO..I. C. a
r^lKiutHc, nioits: mais avant lui un certain
iH.pJKtc n..mn.c IMhphrl en avoir rciMcaà
,r?,n M '^ "i^'T '"'■ •''•''"""^•f '^•li'u'c.tal,, Mlle
ci un ( l,d de l.er.^ei.ent.e la .\u.4,k-& Mcdi-
ne. '
(c ) .SaK-nvm . ,li "ent les Malu.nurans . f,av,.u
les I ansms d... ani„..a„x. h..Aann.t scnnet.nt
aveeun(hameau..,u. ;e(.l,.,,;„ni, aeiud^.,eté
del,.„„;a,ru..•„,alWom,,|aMVIl,ie^ene,>,c
en o.n,pa,a,(on de cette epule de mouton, qui
aveKit.\lal,,.„,et.,u-clletiuittmpoironnce.eo,V
Tome f^.
me nous l'avons dcjj dit.
(./) Les pierres lùluoient aulîi le Pronjure &
les arbres allount au-devant de lu,, en lui
.il ant : b,f., v,m y»,/, ù Envm de D,e„. \o,ez Y. il
f»»-.//;, Nuiat.WIN'.
(O Iciclllordrc, (elon ! -s Tuivs, les Ara-
bes , lesMaurfs Alncains,& tous c.ux qui tien,
nent pour la 5»,„M. lcsIV,(ans,k, luJic,,"
^c. mettent yll, inunuiiatemcnt apix. AUhV
"■■"• l'W'"" 'U'^it'e lu. k-, après lui o, com-
mença u appellera.,,,., e.us qui rc.-ardoin\
^i.'_ comme (uccelleur le^.rime du l'ioplute
isSn,,,,,,,, ceux ijui tero:ent pour M>u Bel-er
Mais,! V a eu plus de politique dans la drvi-"
iKm du A/.,h<,mct,/mc en deux i.ictions. nue de
controvcilede Religion. '
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If- ! #•«■■. »rp
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us CERT. MONir.S, MOF.URS ET COUTUMFS
rcni oWiffaïu. Que Dieu béuitlc le Prophète , fi: <]ue b grâce île D»eu foit fur eux
tous.
8. Suivent ei\tîn tous ceux t]iii font de binirt auvr/i , fie que nrtus honorons du nom
de f.iecs , p.irce ont leur vie Ct trouve tonjtrmt a Ir^n d/fcour*. I J',»i ajoutt^ .< l'original
ces dtrniéres paroles niar<,]uois m Italique , parce que c'cU la vraie explication qu'iU
donnent eux-mêmes du nom de fage. En eff i , «jni parle mai;nitii]m'ment de la
vertu, n'cll tout au plus qu'éloquent: mais s]ui !.. ft.iti/jue elk vor(tal»kmcnt_/rf»#.
Les M.thoméuns attrihucnt tes qualités à un certain Al^,iz.tli. )
9. Selon une certaine Tradition, le nombre des Prophètes ell de deux tfns vin^t-
^u.iire ntilte , 8c félon vuie autre Tradition , de tin/ tirif^t-ju.itrf mille , t elV-à-dire il
peu près la moitié moins. Entre ceux-là trois cens treize ont rempli la K»nâion
û'Fmoiés, & fix feulemcui ont apporté de la part du C.iel aux hommes de nouilles
Cori/litulions j f(,-avoir{*) /id.trM , Noé , AhrJuim , Moife , feftti 6i Mahomet. ( /f/i' ,
difent les Mjiemct.ws, fut l-'ils de Marie, fille d'Imran UVaelite. Il étoit envoie du
Dieu très-haut, qui lui Kt tenir du Ciel le Livre de l'Evan^ le. Auifi étoit-il Lé-
giflateur, & il invitoit le» hommes à l'obéillance font imités de ce que dit MoUe dans le Chapitre !■ de la Lienéfe ,
4 .
(é) Avant ,^'.ll>omlt , il y a eu des Chré-
tiens qui ont rCijarue yUjm cuiunie l'iopl cte.
Voici Epiph. contre le llcicf. p. 6. M. f-i.inj
ajoute ICI les noms de piufieuis i'ropliites ,
ou (Ju moins icconnus tels des ,\fiijiil»..w>.
(b) C;li. VI. ( ette idée de Ii '.eftiuèlion du
monde eft cmpuimte des C I,:.!. ii<. : lUiis elle
eft foit traveftie. C.'eO aii.d acCjtniei, ex-
cepté Dieu. .. Todai lus caulas lian de morir;
„ es a faber Hombies, .\n<;eles , \' Dcminios.
„ Efto larà quando la lin del Monde», y t.H|uera
„ Ifrafil la llo/iiia , ( c'eft-i-diie la foitf.-rre )
„ des pues no havra ninguua cofa que tcn^a
,, vida , no psrmancccra cofa viva , fi no foid
,, /f/.'<< 7V.i.'.i ( le liru irh h.mt ) des pues de
,, aqjcl tan c panto o foni lo qui.' tenil>laian
„ los montes dtfte W/J»i/.< ( cVi^-a-dire durnsn-
,, di ) y le pondii la I ieira ilana, y la mar le
„ volvera de color de lan^^re. Id Icgaro qui
,, nionia Tara Aïaiiel /1/f'fi^ -■'«.»«(; C c'eli-à •
,, dire X /in^e Je /.!>»»>•/. n) C'eft ainlique s'expri-
me un iutre \iiteur \rabe , mais traduit ea
hfpaj^noi. Le li ;nal de cette extindi .n unisi r-
felle iéra le Ion de la tromnettt; Aiii;f!;qu , qii
fera mourir ,ur ic dismp les Anges , les lioiii-
mcs à les lictos.
( f ) le I alniud met aufli !c trône de Du u
entre les fept clv)res crtées av.int l'I'ii;-. -r-.
Ai.thixi.ei avoit doue pus des Juih cette iJie
qu on trouve ici.
ron» du nom
! iik l'originat
cation ou'iU
L'incnr lU* l.i
ikmcnt J(V*i
;elV.;«-airc x
I.» Kmdioii
( de r>0i etilet
Ht. ( Jffitf ,
it envoie tJu
étoit-il Lt'-
Lf". Juifs
k d'nn ranch
t u tct Oii-
inc d'erreurs
■,&c.
: do II- fa-
le nombre de
li i]ui no les
i .m nomUrc
r/ ;/i douti la
n aine, &: X
le jour de l.i
mourir toii-
tUolcs iju'il
c Koïil , ou
ir , i.i T.ilile
ont ce V]ll'liS
r/t ani]nw.'l il
ir:e le trô ic,
r Arabe c lé
: 1.1 (jenéte ,
iva , fi no folii
' ) Jt."- pues lio
c]!iv' tcinUlaran
l-a-Jiix- liu mon.
itï , y la nur le
\:\ Icgaro que
Imaiit : ( c'i;l>-à.
iin(u|Ui.' s'cxpri-
iiais tratliiit ca
midi .11 iiiiivir-
Aiii;c!,i]u • , qui
llgt'S , Il's ilOIll-
' tiônt' do Du u
IV.lIlt l'itli. Jl'..
Jiulv tttte iJie
i
RELIGIEUSES DES MA M O M E T A N S. uy
«n parlant dp l'Flprir de Picn. Lc^ Juifs difent audi qiic le trône de cloire «^toit en l'air,
port'- par l'fciprit de f.i bouche , & fur la fiiperficic de iVau.
Le>! MakwtHeiuHi difent encore *]u'.iv.int tontes rhofe'S Dieu créa la rMe de fes Dé
crcts. cnfuite la plnme , 8.c. <)ne cette tal-le ell fiirc d'nnc feule perle Je ;:ru,deur
immcnle i i]iic la plume cil toute de pierres précieufe» » t]ue de la/,«/, de cette plu-
.110 il decotilc 1.1 lumicie, de mcnic ijuc des nôtres il en fort de [t»crc ■ nuis tout
o la ne doit (o -srendre cjne pour des emk'cmes, qui fervent à repréfcnter dune nn-
MKMT pliiv noble le décret .-ternel de Dieu, &c. ufij;e ordinaire aux Orientaux en c',;.-
nera. (.eit ai.,1. que les juifs allé};orifent fur le Décaloguc , dont le, tables font fai-
tes ce Sanhir te ...t „«• croec, avant le Ciel &: la ferre , ikc Les Paie.is o,.t eni-
ploie de (cmblables allés;.. r.es j témoin Ovide ,
— {m) Cfnrs il lie molimnie '\i/lo
F.x Œn c/ j'^hdo KntmJUbuLtiitt frro :
l$^f >.\fii,' coiKHJJutn Cur!/ , neqiie jhImihis iram,
Nf mauiiht hUm , ///M ar(jHt aitma , minas.
InViUKS llllC tUClJU ,ldit,/i.liitC pOdItli
l-iia tu$ (jfnctii.
Ceft-a-dire : m Ceft-la ou vous verre/, drs tables d'airain i: d'acier d'un ouvnr^r
" Mumeide. qui ne craignent ni l'ébranlement des deux, ni la colère de la f 'ïï
.' n. les ruines du monde, p.,.rce qu'elles font d'une lolidité éternelle. Et c'el lA ^■l
» vous trouvère, gn.ves en caraderes méfasables les dellinécs de route v.,t- .f,, ^
j;,ioV:jï.;;. ) ^'^^'^ •'"'"'"■ ^^"'i^-'^'^' ^^ ^'^""^' p""^ '-^ ^->^-'- ^- 1.. "-ni
:. Après cela Dieu ;.,«.(W., toutes les créatures qu'il avoit anéanties . les uvallcrt
par le fon de la trompette Ansé.qtie . les ;.j/,y.//r,.,'. les r/r;/.,.. . les J ,^ , ^
uutes en un même lieu , ks .llly.M^S,&C. v^ud-
qiie-i Afiifutm.ini sum^lnewt que ralTcmbléf clei
anus le Ida Jaiu la .Vue.
(r) V..IC7. S.i!f, tiad. Ac W-Hcorn»;
I dj C'cft-u iliie , une lilte i>i:: ; ic i|iji lai. aihilioii
s i' t
w ■ l. '
« »
\6t CERr. MONltS, MMF.URS HT COUTUMIS
Viifo mivrc$ \ aux unci.pour le tenir Hc \.\ main UroiicSc tcllc-ci feront \c% kett-
nn i aux autre», pour Ir tenir de la main ivuiclie 4V; tlirriorr le iIih i ttUes-ci feront
les aniei îles méthattt ; cnfuitc lU' nuoi le Dieu tics-luui le» jurjnt en fullicc fi: en
^qurtc I fnt par le poid» ôC le nombre
fur lei niauvaifes , à caufe dcqitoi ili jouiront d'abord des iJ-miu-s du j'arulis. x- Des
mttkmi , dont le» mauvaifc» auvres l'emporteront fur le» bi>nnc< , lequel» A eaufc de
cela iront en Enfer » Sc enthi \. île ecux dont le» bonne» 8c It» mauvaifc» auvrcîft-
ront éea!es en nombre iJc en poids. Ces dernier» relieront dans un certain liiu , en-
tre le Paradis & l'Enfer, jufqn'à ce «lu'ils foient admis m\ Jélicité» du l'iradis par
rinterceUinn de M.ihomtt. Il y a des M.iiniini.oii qui ne croient pas les peines
cterncllc» , (.ij parce qu'elles leur paroill'ent imoinpatibles avec la bniti de
Dieu.
4. Par fa bonté- Je par fa miféricordc , quclquc»-un» d'entre les homme» entreront
dans le Par.idii , tandis que d'autres defeeudront en F.iif'r. Mais aucun tidéle ne
demeurera éternellement dans le feu de l'Kider. Le» .\fnfii!w.titi entreront tous d.u\%
le /".//.«//i , après avoir iubi des wincs l>i>»
font ton» également intidéles.
O Dieu, préfervci-nous de l'inlldélitc.
ECL AI RCISSn ME NT /;>ff CHAPITRE.
ava
On va rapporter ici le fentiment des }J.ihomcuvis fur l'état de l'amc &: du corps
int 1 -éfurret^ion , & les lij^ies qui , félon eux , prée>deroiu cette rélurredion «je le
jii<:;emeiK dirn.er. D'abord ils difeiit a l'éj;jrd du corps , on'aulli'.oi qu'il a été dépofé
dans le lopulcre , il ell examiné par d^ux An;:;cs noirs qui le font tenir debout devant
eux , & le quellionnenr fur la foi, ifcc. connue ft c'étoit une perfonne vivante. Si i
cet examen il répond autrement qu'il n'auroit du, le» Any;cs le maltraitent extrémc-
mcnr, en le b.utant a loups de maillets de fer fur la lète iS; autour des tempe»: mais
s'il répond en véritable MuJ'ulm.i>! , on lui permet de le recoucher & de rep^Ur en
paix. Ils fondent cet examen fur la tradition , ôi fur deux pallaj;esde V Alcsr.vi Ci», ii.
& 4-. (as partages connueiuent par es mi'is ; Us Aii^^a les feront mom/r, c'h'in de faire des caveaux bien ère x, afin qu'il, ^'y
puilleni tenir plus à h'ur aite lorlqu'il faudra lubir Pcx »:nen des An;jej noirs. (À'tie
opinion ell prilc des fuperllitions Kabmiques du iiuLulme , ipii autibuent a un feul
jlnçri de Limoit le minillére que les M.il.v»j(t.i>/s par;ai;eiu entre leurs An;^es noirs SiouLir
& A.d-ir, comme on peut le voir dans la .S>«./;(''(j»r jiidjj^fiic de Buxtorj au (Ihap. 4<;.
Au rcfke ils répondent les uns &. les autres du mieux qu'ils peuvent , au objcttioii*
qu'on leur fait lin la déiiruJion d'un grand nombre île perlo.mes, ou par le Ku.
tiu par les bcie» (.luv.iires , &;e.
A l'éi^ard de l'ame, Us M'^/^/w.w; difent iju'après être einiéremeui It-p.née du corps,
elle entre dans V .ll-Btrzakh , que l'on rend eommunémciu par le terme \.ïiniri\iit ou
éit: j'tparMion. L' Al- Itozakh clt doni un état mitoien entre la mon & lt pl'urreelion
On peut confultcr A ce lujet une noie de M- .iiaiis
auront la «•.11'' liniii lice comme des ciiinmcls,
à (jwoi fe rjtppurte aulli cc qui ciï dit , qu At
pottciiinr Itui lillc derrttre U dos , t-miinv dtja
LoijJamntv
(<«) Votez CljAr.L V. IV. p. î^. EJic. do
1-55.»' 4-
"V,-» ■^.
RELIGIEUSES DES M AHOMETAN s. igf
quelle .a^c jHiii-on le faire tic tcc Àlbtfnkh f lit difcnt ijii'.iprc» U mure deux An-
g»s voiu an-Jrvjiii lU» 4nu< vtritablcmcnt Haéles , & Ic»coiiduifciu aux Cicux ou le*
pbcc» leur font aiRgi.éti felwi Uur r.jng & leur mérite. Outre teli il» aidiimucnt
les anuv des hdelt^cn trois clalTc* , oui font le Prophërt-» , Icj Mjrtyrs, & ciilui Ici
fiiiôlcî urdiiuirc». Les ProphctCN kul» vont en V^r»<.ii^ imiiicdiatcinciu jprci leur
mort ; mai» Icv jmcj .ks Martyr» n'y vont pas d'aliord. Pciu-ctrc fjudroit-il expli-
2 lier allégoriqucniint le fé)our ou'on dit utiVUcï font dan» le ^oi.cr dt tcrtaiiis ui-
•aux , aui ne mangent mic des Vruiis du Paradii. Pour I, ^ mws de la trwilwn»»
clalle, dont le nomlirc elt infiniment plui grand que celui J<» deux uremjcrcs, Ict
un< étaient qu'elles fe tunnent aiiprc» des iépulcrc», avec la liberté ncannioin» d'al-
ler & de venir eon\me il leur plaît i les autrei difent qu'elles vont fc rendre auprcii
d'Adam dans le plus bat ctage des Cieux. n'autre» s'imaginent qu'elle» dff«;cniient
dans le puit. de /.-m-Ztm, tandis que les âmes des infidèles font prccipittics dans le
Scthmty qui e(l un endioic laie &: Umrbeux d'une Province d'Arabie. Quclqucs-uni
piétnujcnt que les anie» ne féiourncnt que fepi jour» auprès des fépulcres, aprcs «moi
on ne f^auroit dire où elles fe rendent. Quelques autres les logent daii/la trom-
pette qui aniu.iu i ra la réfurreaion t ec oui n'ell pas plus difficile que de porter tou-
tes les âmes de riîmvers fur la pointe d'une aiguille , puifquc les amc ne tiennent
aucun efpace. l.i.fin il y en a qui croient , que le» amcs des ridcles font près du
trône. de Pieu fous la tornic d'oiUaux blancs. Pour les amcs des médians , les An-
ges dont j'ai p.irlô les offrent d'alsord au Ciel, qui ne manque pas de lesrcfufer,
pane qu'il ne louftie rien d'impur. Ils les prélentent cnfuite à la terre, qui les re.
hilede même. Alors ils les jettent dans une foflc ruante, oii, félon ime tradition
MÂomrt.wf, allipinque fans limite, rAnj;e les coilignc fous la mâchoire de Satan.
Elles V font éer<)uées julqii'au jour du dernier jugement , non fans y fouti'rirles tour-
tmiis les plus attreiix peiulaiu la longue durée de l'écroue.
Ceci nous conduit natiiicllenient a la réfurre^ion. Quelque» M.ihometuns ont crû
la réiurrcdion purement fpirituellc. Ils ont dit que cette rélurrClion nctoit que 1r
retour -le l'an-e en la piemiéie demeure, celle qu'elle avoir quittée par le décret
de Dieu pour habiter ilans un corps humain : mais l'opinion générale elk que le corps
& l'anie relUifcitcront é;j;alement. Mais ou ell la pollibilité de la réfurrcdjon d'un corpj
dillipédepuis fi loii^-tems, & anéanti , s'il faut ainfi dire , par une infinitéde révoititions
de la matière ? Mjhomet iS: le» Juifs avant lui ont fuppofé un premier germe incor-
ruptible du corps, lin levain, fi l'on veut, autour duquel fii par le moien duquel
toute la malle du corps reprend Ion ancienne forme. Selon les Juifs, il relte du
corps l'os appelle J.hz , qui fert de fondement à tout l'cditice j &: félon les M^ho-
wf/.-w,c'eil celui qu'ils appellent Jl- .Ijb , tonnu de» Anatomillcs fou» le nom de
t' f.icrym.
les M.,haucun> conviennent comme les Chrétiens , quî le tems de cette rcfur»
redion elt entièrement inconnu aux hommes. Cependant ils établillént des (Iguci
&: lies pielages, aulqucls on reconnoitia que la réfurredion ell prochaine. Ce n'elè
ren que de mettre au rang des avant-coureurs de le grand événement, comme on
le leur attribue , la décadence de Li bonne foi , l'éievaiiun de gens de néant, les dé-
grés de pareiïté confondus par des inccftes , des tumultes , desïéditions & des guer-
res i un ferrement le cuur qui portera les hommes à fouhaicer ardemment la liioit,
^ iiicme jiilqu .1 .ntentcr lur leur propre vu i L rébellion des Piovinces lonmiles
au Mjlomeii/fnf, ûce. Ce n'ell , dis-je , rien que cda : tous les fiéclcs ont produit de
tels excès , &: par conféquent ces figues ne li,auroient déterminer pofitivement laré-
Uiiredroii. Mais en voici qui indiqueront mieux fa proximité , &i d'une manière cf-
fraiante. Le Soleil fe lèvera à l'Occident ; un monltre eftroiable foitira de la rerre,
&: paioitra dans l'enceinte du Temple de la Mecque. Ce monllre qu'ils font aullî
hideux qu'il fc pu:llc, û>: qui pourroit bien être la copie de la'^Bcte de l'Apocalypfc,
marquera les tidcles & les inhdéles pour le jour de la réfurredion > les premiers dû
nom de A/iimer. , qui (igiiitie Lruhwi , iic le» autres celui de dfir, qui li^nihc Inri-
«iéle.
I.rs Mjjoméuns mcttoiersi autrefois au rang des lignes évidens de la réfurredion la
guerre contre les Grecs, & la prife de.Conlbntinople par 700000. Croians de U
pollerité d'Abraham, devant Mquels les mv.:^ de eeiie Capitale dévoient tomber à
la pioclamation de la formule d'unité de Uicu : mau Conltanimoplc a été prifc, &
il n'y a poim eu de réfurredion. Pallons aux aunes préfages , qui font la venue de
l'Anteclnilt, que les Mahométans q'pellent d'un nom qui veut dire f.iMx-ChriJ/ , vrai
Cycitmc ■, car il ne doit avoir sjuuii œil , &. fur Ikui iiunt on lira tajtr. Ctc Ante-
Tome y. ♦ V V
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chriU t>ar.»trra J .ibord ca Syrie moneé fur un â
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ne , ac fuivl de plut de foixanjc-d
on v.m iyie le fort de tcttc Nation clk d'être i^iîil
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ictmnt remr
n cil II être 4*Uiictm-nt
rét-proprc à le UiUer (
.'du
irc
iK c feront r.^pinduc, parmi le» Croun. , le lion. . le, our» , le, loup, , U,
le, brehi. ^ucrom & paîtront cnfcmNe. Ccll 4,„n qu'iû aj-plilen À
ttc Prophétie d Ifaïc . qu, ne convient .,u'i Jcfu>-(:i,r,(l! (.. J V Mau-T
épouvantable irrk.pr.on fur le. Hdélc, de 17//.,-,,/^, , .rrunt.on daut^i.t
mille Juif,', par oh ,... .. ^^
dée chei le, MMmtt.im 6i chc* le, Chrctic
par de {n}% Mcrtifî.
jnnonccra le Mahomcilme i tout l'Un ver, . & d.^.ru.ra le, Ju l\ ...c rédulc. La pa
6c I abondance feront rc^pandue, parmi te, Croian. , le lion,, le, our, . le, Ioud, T.
•gncaux BC le, brebi, ffîtcr..m xi n.»,,..,,. «„f.....i.i. r-.,! ' " ".' "■' . "P* • '"
Méihamtt cette
feront une
plu, rerrible . «ne le, Mah»me,.,n, funcrllmeux croient ( <.r & Ma...! de uT,'l
de, mançur, J-hommc Une épa./te fumc'c couvrira .uufe U .ne ^1 y auu u:^
grande Ir^clypfe de Lune «c même nlus dune . félon .,ueUu.c' TrLuiu , "
jn «trouent la préd.ftioni .r-W Enfin on entc.uir.i del hL pu cr & n'cnc
de, chofe, inanimée,. Le fru fortira de la terre dan, h Province^ d77ri.V Le.
Erhiopen, détruiront la CU.j, le» Arabe, feront tenté, de re.ouritr au c ùl.c de
çur, Idole,. Un violent tourbillon enlèvera toute, le, an,e> de, riS> .V , •„'*
\ Micron . enforte c,..c l'^nora.irc . la AiperfUtion & rinuMcu- feront extrême «r
d.,,t le. cent an, cjui précéderont la réfurreaion , aprè> V'"- U o ' . ' "^^^^^^^^^^^^
troi, h^y Au premier fon toute !., nature fera cnllernée' , la ter e era é k S
! rrtl^tS;'Tl":ïf ? '""";: -nveriVe,. le, C:ieux Ù^Z.Ï:J:^t.
«V perdra la lumière , «c le, Etoiles tomberont , notant plus f.utenue, par les An.
pe, qui mourront \ ce premier fon. Celui qui le fuiv, a saVpelle le/ Ij. L.r p "
sue toutn le, Créature, vivante, mourront alor, , ou feront .liiéantics Tin f' <
tx Àvl \ A ' 'r^'" '*"'^^^" J'^'"' ''" n'gen'cnt. c,,u dans le (' ù t c
Ji. de \Alm.m cit de mille an,, & dan, le Chioirrr -, '. . v^'ui'itrc
;!,■ Ainlî le nn'-nini. vV ,„ „.. ' ■
Rabbins. 11 y auro.t bien d'autre, chofe, à rapnor" V ic' t. c être nurT/ '"'°*^'' ^'^'^
pic, lam.iniérc dont le, homme fc rcndron- \ I ni . "i-»tic-re: parexem-
dres de, réprouvé, . U le, tourmei. effr a iles ^Z^ST' '", '" r
condamiLition j ce qu'on nous dit fur l.-c n,„.n; ' '*H'"nroiu en attendant leur
cor,s«c rame wccufe^^ont r^'utu^c rencTvaiu D a.'''^ ^^jJ^ "un.érc dont le
fous du mal qu'ils aurpnt fait. Mais Dieu rc c^ter Jut S/s J Ïk^*"' '\'
fore dun aveugle .igile 8c difpo,. cjui vole.o;/ fur le « a. d d é . in V^l I T"'
dtm par..i,tKiue cla^rvoiant c^iVil porteroit fur fes épauu s '''' '' ^''"""
Js^^y::; r:^:::^^;:""^ ^^'^ ^'"^"-''- ^- article, 4. ^ 5 • ac u
f vu.
^« Décrets de Dieu.
m.„,ére d'i,re . "fmc t.'rl "Ar,i,e ,1 , .1™'!' "■'^"'i' '", ">°f" ■ -"ais aulll leur
JMES
e ftHxinte-dix
ilcmcnt regif.
lie Dimji. Il
luU's. Li paix
ici loups , lc«
> J|'pliiûient A
'"H &. Mugog
niiiii trautaiit
; lUi Oif>f, i!c
Il y iura lujc
raditiom , vjui
1er , 6l iMCiuc
7/«>ut. Lci
:r Jii iul(c de
;lc% I Se iiKÎme
xtréiiu\ peu.
ipcttc fonncTi
icri él'r.uilcc
Jrom , le So-
^ par les An'
/. mort, parce
Du fcioiid
de l)U.U.UUC
V le (ilia|iitrc
lUc ni:lle < ee
luiicilicut du
maire de M.
■I du» U rc-
Angc» & Ici
1 de ijuantiic
Oli.ipitre a I.
'ICI! , & luni-
M.ihométMi)
& fan» tjn'il
. ijiioiijuc la
'y eu 4it aulli
Cl] ui page ou
héologie dc^
e: par exem-
les dix or-
teiidant leur
eluijue per-
iérc dout le
)ur £.re ab-
ils auront le
;c le fetours
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RELÎCIEUSES DES MA
confcfler de
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i'obéiUance
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"?k!î»^'::^;*!'"".' *"! '* ^y «»' '•"•«'i^ii»^ . «u u ùn,é
H O M E T A N S.
riihefTi
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& de fun /iitumcnt. 'vuicncc i crabli , & nui riihn nV.,nj„r .1.. <-. . , ,
1. Mai» il I.IIII f, ffd
In ou li pauvreirf, ou I4 y
te ou li mon
, « i|ui ciihn n'éiiunc de f.
a voloi
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«hfulumcn, à fa vulo.,.?. à 7 1 * L. T." .f^'^V/'^'l' '"'''« .''"Wi.. & fou.„,f,.
;r^.ieî;î^^r;"^ri- >'^^^^
abfnlumenc à fa vul
dcnunt. Auco„,rarn;;;i;VSuX3T'.i'r-!;"" '^'t^"^••^ «^'"conunan:
.l'Hmc.nc le veut & ne W,/ • ? ' "' ''^'"''^•"'•'"^^•. ' 'nHdélué , ,1 „c IW.
...- falu,airc.rr.f„ bon' ? .' I-'f;,'; Xr'ï;,^ '"" ^""' t^' ' •'^- '^ ''•-•
rcaion ralutairr . L par lunTr, ûifi L/n^Vr''"'''' prmmiveme.u par umc di.
falloir adoucir vl\éc Se/L/Î;» î, ;" /,, /^^^ ( J-' cru c,u.l
prec c,u, prc-eede «c par ce u I ft «h e* ' iVl^V r'T"'^' ' ^-«^ .1 pan.î! «c
filtre le vite & j v.Tm . ^.l..; 11 A pn.nr , ^ tic I4 iJift^irnue ou il met
Un écrc agréaMe'^r ^i;;,;!:;^';; "^^^ ^^^^^^ -« "^-ix. m celui-cU^
mais dam ce, occaf.om il faut uu net ai le 1 \Jl, \^ ""*■' ';'""*'* 'f*^-^-^"fi'ffi
mcnie mdulgcnrc . dont not, Iv",. ram 1 1 ( ' ' ' ^, '"'T''"'" '"" '''"'-'•"."•' 1»
v.ro„.um„^s,dé;,furce.trtîa,X e> /^^
Dieu retire fa m.uc deirnlh., , ."; ' , r ^""''''''"'' '^'"'""'•"'"^^^'"ed*' V A«/.
grands pcché,^.. ;i:::^t tr'.^;^'!!^;:.:,^;'"' '^ '-'^ "^'''^^ ^"^'^ "-
le r..-l «C le b,en vij ^d D eu ^ tell7f"" ''" '"•'.'' r" ''""^^'^•'"'^' ' «'-l'"-'
tre. & les veut avec uik- cl- le c u\| , f /^ /"";' '','1'^ '^'" '-•'•«"é^''' lunM'lu.
il cil vrai que Dieu veut le l le. , ■ ^''^ «'"'«^•'"ent i.iHdélc i car
./;r .rf/r*.v. ' " "■ '""" ' "'•"* ^" "^"'■' f^'"^' 4"^ le mal ne ../. ^»,«/j, /J
O Dieu très-bon . dirige* nos pas dans la droite voie i
Eclairtillaiicnt fur ce Cl^ipitrc.
ce qui arrive dans le nu.ndc L Vl - ^'""T": ^"^ 'o". '^^'^ exception, t-nit
folt/ment irrévocable C te Se ri'7"!''''" '^' ^'^ yf''''^.^' ^''''' '^ ^^^ ^'
"'^ & (wr les plus vils X'ts -^ï t ^'V^^.^.'^^^^" '''''^"^ '"^ '^s plu. pe-
Fr prudence n, pa ùS 'nt t r 1 TF' '''' ''" '^"'"'^ "' ^'" r^«^-v-ance ni
'I préteiuK.it cHKaKcr fes n L ... v n f ' "" ';""" ''»""' *^'" "«"•'"■?'"" ■• P-U-li
/'.U. fous p.A X e ôte ,' . ^/^'P'",t -.""^'•'"^'^ ^■" J^^fd-perés^^pour V///1-
n. pi- m miin ii\^;\ J' X\,,f '.T; ^1"''^,»"'-" P"/"- -'l' eoiure . il \.Vn feruic
au moins aux chàtima^ d cC [ 1' ' ''"V"-' ^*" '^^""' *'* ^'expoferoient
Cette doctrine dëu.e^,.;. " ''^r^''"" i ''!' ^^'-^'"«" ) conink- unVéduae
Chapitre 3 • Vie a p V J- ''^'''' I r"*""',V't' '"'''r" ' *= ^"'^■•^""•- ^'•"' ô
fait ont cenu',1 -t it'msiîl! ^l'';"'^'"-^ I^'":^^'"--^ de cette Religion, qu'ils ont
la B.tl. OrZ '1 îï,t ■ 5:'" ni' " s"7 '^" '," ''-ft-naions fubti^-s. vi.ez d"!
de la concilier avec h I krt^ h vl ' ,^""^'''°'» P-»"- lefquellcs ils ont elFaié
de la raifon. .,u', d a Z'rt n tTf'' \''' T "r" ^''"2"' ^' "^•'"^•'*^ ^'-"P'-'i
les de MMmL : .. Vo , né vo l ' '"' '" '" "'^"" «-«ternelle. félon ces plro.
'• le maître de routcU» Crtw^ ^T"' ^'"' " ^"'-;°'^" voudra, parce qu^l e/l
de labus de fa iSV & .n. f"" ^ '"'"■" "'" '^"'"^■"" H"'on ne revient plu,
après en avoir a In. " n.r.i ■ , 'I'' davantage en notre pouvoir de la faire Lir
ment la vue. On fu'b .1 "" '""'"'"J: '^'■' ^"''' n"''"'^ '' ^'«^'t g^^é volontaire-
Auteur A. bej """■ ''"' '^""'P^raifon i celle' que fait dà d'HahlT^
f. i
11
1'
^ii
it.* J
w
17* CERTMONirs, MCD^URS ET CQUTUMES
f. VIII.
Det Abluiiom cr det Purification!.
I' A l'tCAHO d«« fmnftMMti prefcrifct, on Joii fi^Avoir, qu'il v« ffpt dilRrtmci
ftCtCl d eau , «lue l'on y p«ui cmt>loicr t r^JVi)ir l'ciu (|%ii iomb« du ct«l , c'cÂ-è'dirc
l%MI dt pluit' . l'cju lie mer i l'cjtu d«r nviv^ic , l'eau de puui . l'eau de funuinc , l'câudc
1Min,Kffftudc|rèlv.
ri'tui rtconnoiiUtni priiu ipjletncnt croit fortet dUbUuiont , ou de piu ificjiinni.
L'une que nou» appelions &'.•// , qui ell unerfpôcc dinimcrliuii- L-tutre, «jue nom
appelions W»d*t», qui concerne (Urciculti'rcincni Ici picdi & le» inaiu» i 4c U iruifienu;
«lue nom appcllom Ttntuft o\x Sdilii$fHi(/i , parte quiu lieu d'eau, on y emploie du
Sable ou de la Terre.
I. Dt tAhlikûon cvïfiotcWc, éffelUe Ck il.
I. Lri fondemcns de cette imnicthon corporelle, ou pour mieux dire. Ici régici
qu'il y hut tibfcrver, font au nomlne de tr»»K.
!• l'rcniicrcment , \'imftMti»ii de fc rendre j^^réaMc i Dieu. ( Otfc prcmiôre «on.
dition vtï extrêmement recommandée aux Mu/ulm^tni ; &, leurt l'octet ^'expriment
avec beaucoup d'i-legancc fur ce fu)ct. M- Kti.iid i ipportc ce ptd^j^f d'un Auteur
l'erfan ; •. l,e» acboiH cxtéru ure% de piété de iclui qui n'a pa* I amour de Dieu dan*
» le tccur, ne rcilcmblcnc qu'à dit veut •> i ce que le Traduc\cur a rendu par ce»
Vern
f^ H'Mmi h Stifpifttr , a ttau fritrfeuvlhl \
Jl Ht ),Ht ^Mt ÀH Vtnt.
Avant la l'urification Ic$vrai\ Mufulma»i doivent élever leur coeur i Dieu, & fe pro-
pofcr uniqucmeiu de le rcmire aeréaWcs à tet être fouvcrain , en pratiquant Ici de.
voirs qu'il a coninuiulés. Ckiiam kur rend icttc jiillicc , »|u'ils font touto leur»
prières avec luie attention iv un nlj'ctt adiniralile pour la Divini'c i &: il avouj que
cela lui .1 tait fouvcnt Kauci'tip de peine à certain éj^ard .parce qu'il ne pouvoit s'em-
pciher d'y voir une ceniurc tante de l'inattention ôc de l'indévation qui régne dan»
nos Tinipics. V«ne/. le pallage nicine de M. c'/'/i/ii» , allégué plu> bu dant l'artiile
de la l'ufrt. ;
%. En i'ecnnd lieu, qu'on s'y nettoie de toutes les ordures du corps, s'il s'y en
trouve.
\. Fn troilïémc lieu, que l'eau parti: fur tout le poil du corpi, & fur la peau.
Enfuitc, il tant fe rclltmvcnir , que |notre Sonn.i , i, l'cit-a dire notre /,»/ Ur.iU)
exige de nous les ciiuj articles luivaiis. ( Nous avons trouve a propus d'i.claircir le
texte par cette petite parciuhélc. La i>onHa ell comme la Loi orale des Mahomt-
tiiHi , & contient les dits &. les faits de M.iLumri , qui n'ont point éié rédigés dans \',4l-
tufAH ; mais qu'on a lonfervés d'al^ord par tradition , CS; inisewluite par cirit. Aujour-
d'hui ['Jlcor.m & la Sutins conipolVnt tout le Droit facré fiC civil des M.ihomrlaus.
Ce mot ell emploie par eux, pour défr^ncr certains préieptes de petfedion dont
l'oKervation cil méritoire, mais dont la négligence n'tU point puiiillable. )
L Premièrement, que nous récitions la l ormulc accoutumée, »w nom dt Dteu ,
&'-
II. Que not;s nous lavions la païunc des mains, avant que les cruches fe vuideiu
dans le Lavoir.
III. Qu'il fe f.ine une cxpi.ition avant les prières, & cela auc certains rits. ( Je
traduits le mot Latin de /.«///.v/zi» , p.)r celui d'expiation. )
IV. Qu'on le frotte la peau avec la main, pour en oter tourc la faleté.
V. Et enh'n , que ces cliofes foient contiiuiees ùm mterruption jufqu'a la fin de
la cérémonie.
4. Les raifons qui font (juc cette purification corporelle cil nccertàiie , font au
Bonibrc de C\x, dont les trois premières concernent également & les hommes fie le»
femmes : les autres ne font que pour celles-ci.
I . Les motifs d'ablution to.ujnuns aux deux fexes font , les cmbraiTemciu illici-
lei
i la fin de
c , font au
mes fie Ick
iiciu illiii»
tes
RELIGIEUSES DES Kf A ff O M F. T A N S. ,7,
ruuS ".?'"*'* ''*' '* '*'''"• *'*' '^""'"'''' "*•"*"' *''^ ^"•^'^ •*'^-""«' '»«« im.
|. l.« Cuire* involnmjirc» A\m commerce Impur t / 11 v a .Li« i« i „■ m-,
V r.1 m trtifiimt Imi, I4 mi»ri.
..i;p;f:rï:r'pltzœ::;Tr:";xtz;j;:;;,:f»'"-
I. I.4i.'li-l>r4iioii Je Iiiir/:#Wrf/, nui cil le Vendredi. ». Taiit..i le. «..l. -
hre #»«/p.i/r du fiim» .!■■ u ,J Ji I * » ^'mrtui. ». i oiiicf lei niiic^ en nom*
lutm-, &» ,. I.., ,„,., dv I4 k.e du mcmi. mn.v 4. |u »Vtc dv, Ô En: V
14. "'M. du nu.i, de Hf.ja, 6. Kt le i-. du nièmc .nu, ^ I f ' ""'""7»- ^ »;*
dans 4 CW./. par ou d ùu en.endre ,e. I4 arc,e ni:.,'!^'! T Jh i /'ni
vUtiUile. X 5. i,„ uura.a dans le Temple de M.d.ne. .6. tn dema ' 1).^ 1
««M» YM U |„it. t^. A a naillanie d'un enhnc. i«. t.„ du landant 4 iJuii d.. I.
t.lu,c. X.;. I...,f.,„„„ ., ,u'.,.l,^,'. volo„c4.reM,en, de pr.er Ueu • e^d-Ee fe i
M- i.»'ri«)uun lirlan i in le trouve parmi i es Turcs, Vlk nuriri.- 1 l...ir .,.. •
o.r par cranue ou par V.Me.Ie . de /e.ou. élu. Wu ^1 J^ î^ t.îr lo d 1 nlm
i ^<,vfimj ikuiilai.ei. ,9 Quand on a enleveli un mort. 4 j. Ou âmes la n.nrr
n Kmllc n Ucond luu, parce .,ue peut-cire le délu.t Vell mal pur li. ava ,t 1
r • .' /''' '""' ''" 'i"'"-'!"^' P'-^'^M"" ■»» l"l" des aWufons : lur quo, ■ u"
»ul.iwe de renuujuer. .jue les'l uresen pratiquent ou, lont net;l,.ées par le Vus
t«mn,e dm, autre coté eu.x-c en négligent'. .,ue [eux-la ol^lc-rm»! J
11. Df /.« /•;./>.,//«« nomn^cc VoJou . y«i remanie fmci^Mcmcm les m.uns
C tes jiiuL
(«) DamUprcmlc'fftdiilon \l. KtU»,! tyok
traduit lm».H>,J,t,n ;>.// ,,--f„.*.,/l,»f,i,, cil}-
•l.mno.t uc.aliun de .u,u> .pp/cKlrc que le.
>1/-/«yM», „,,^|,, j^ lumllcs Inut UUnlKls.
cy.uLsal.scclc ,t. ,4. ,,..,u,rt. ai»
l-.rlqu ,1, peuvent prononcer cfs paroles ; //«>
""' ''^' '^"''"' ''' ^"- • à. le. tcu.ellc. vru.lciu.
bljl-lemcnt lorfqu'ellei f;)nf luihlles , cmmo
Ulluieiit UMitn l.iv. 1 ,. ^, iifHp.i'imm. S. .-Im.
tri„i, , Str-M» i, autick. C ela (e praliqUi.it uulli
cIk/ les I <\ ptieiM («iz/ixMf ny>-:plup„ -H.iti, ^ envi-
muai à^e de t 4. aus , ^«u l ,0 .,„«,, inafi.ii jUgrw
rtp.,ili, uni,,, lo Aialn> .mt un mm particu-
lier, pour dcli^'ner lev niationev qu'on emploi*
4 la circoïKilioii des dlles.
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WEBSTER, N.Y. 14580
(716) 872-4503
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|< 4> I.-
174 CEREMONIES, M CKUR s ET COUTUMES
I. La première cil, qu'elle fc f.ille avce l'iiucntion de plaire A Dieu.
1. l,.i Ui(>nilc,iju'(in s'y lave tout le vif.ige.
V La troiCiéme , qu'on s'y lave les mains Hc les bras jufqu'au coude iMelufivc-
irciu.
4. La quatrième, qu'on s'y frotte certaines partiel de la tête.
V La tiiiquiémo. qu'on s'v nettoie les pieds jufqu'aux talons inchifi\
6. Et la fixic'me enfin, qu'on y oblerve ex.Klement l'ordre nreCcrit e
7. A quoi il faut ajouter les Inllitutions de notre So»n.i, c'eit-.l-dire , de notre loi
ivcmcnt.
6. Et la fixic'me enfin, qu'on y oblerve ex.Klement l'ordre prefcrit ei-deirus
7. A quoi il faut ajouter les Inllitutio
Omit t Icfquelles font au nombre dt dix
I. Premièrement , qu'elle foit prcccdée de la Formule /m mm Je Ditu, &c.
X. Qu'on fe lave la paume de la main, avant que les cruches fc vuideuc dans le
lavoir.
3. Qu'on fe nettoie le vifagc.
4. Qu'on attire l'eau par les narines.
V Qu'on fe frotte toute la tète &: les oreilles.
a. Qu'on fèparc , ou écarte h barbe pour la mieux ncttolcr, lorfqu'elle cft èpaiflc
& lonj;uc.
7. Et les doigts des pieds, les oreilles, l'un après l'autre.
8. Qu'on fe lave la main droite avant la gauche , & qu'on obferve le même ordre
à l'égard des pieds.
5J. Qu'on répète ces aftes de purification jufqu'i trois fois.
10. Et enfin, qu'on les continue fans interruption jiifqu'à la fin.
8. Cinq choies rcntlent cette efpèce de liiilration ou de purification nècellairc.
I. L'illue ' ' ' " '
de quelque excrément que ce foit ( excepta Jhuine ) par les voies natu»
relies aux hommes.
Lorfqu'on a dormi profondément , (parce qu'on fiippofe que dans unprofonii
neil on a pu contrader quelque impureté , dont (în ne "
Lorfqu'on a connue perdu l'entendement , par un
on l'a véritablement perdu par maladie , ou autrenient.
F.
{ On f(j-ait aflez que le vin ell détendu aux Maho/ict.ins par un précepte de V/IUo^
Mv , Ch. 1. V. 119. &: Ch. 5 . Cependant' pUilieurs en boivent m.\l\;ré la défenlè de
iJUonin, ac.ne s'en ablliennent que pendant le mois de Ramadhan', qui e(l confa-
cré au jeune &: à la dévotion. Il fe trouve même des M.ihowetans , qui ne fe privent
>as du plailir de boire du vin pendant ce tcms de dévotion. Quelques Dodeurs Mu-
ulnL-ms prétendent aulli.qu'.i proprement parler, AUhomet n'a. défendu que l'ivrcllc
caufée par le vin, ou par quelque liqueur que ce foit j ajoutant qu'il elUort permis
de faire ufagc du petit vin, de celui qu'on peut appeller vin de ménage, ifc que mê-
me on peut en boire de fort , pourvu qu'on le f.illc avec retenue. La politique peut
encore aiitorifer l'ufagc du vin, parce qu'il diiiipe ordinairement l'efprit ,& le déu)ur-
ne des afVaires férieufcs. L'expérience apprend a ConlLintiiu)ple, 8i ailleurs, que les
allemblées qui fe forment dans les bains publics, Sec. entre gens fages & qui ont toute
leurraifon , font tout autrement pernicieul'es que celles des ivrognes dans les caba-
rets. Aulli a-t-on défendu fouvent les premières, &: jamais les autres.;
4. Lorfqu'on a touché une temme impure, fans qu'il y eut un voile, ou quelque
Sutre vêtement entre deux.
5 . Ou enfin , lorfqu'on a porté la main à ces parties du corps , que la bienféancc
ne permet pas de nommer.
9. Au refle, il ell pourtant néceflaire de fe nettoier, après avoir fatisfait aux bc-
foiiis de la nature i &: ç'ell ce qu'il faut faire de la main gauche, avec de pctitscail-
loux , &: cnfuitc y palier de l'eau pour achever de fe nettoier. Cette purification
fera parfaite, lorfqu'.'i la couleur , .i la faveur cC à l'odeur de l'eau, on aura pu re-
marquer qu'elle n'a plus rien de mauvais.
( Remarquez que c'étoit la coutume d'emploier de petits cailloux à cet ufage, & parmi
ies Grecs & parmi les Romains. C'ell l.i-dellus qu'ell fondé le badinagc contenu
dans un pailage du Flutus d'Ariflophane. Un des Acteurs s'v plaint , que Ui iifette des
cailloux cj} ft grande , quotiejl oblige d'avoir recours ii des goitjj'es i'aiL M. Keland renvoie
cnfuite à florent Chrétien. A l'égard des .Vj/joww,»»/, ils n'ont garde de fe fervir do
papier, comme nous , parce que, difent-ils, on y a écrit , ou on y peut écrire des
chofes faintes de la dernière importance.
Les commodités des A/.;/;o«tY.(«; font de deux fortes. Celles des riches , oîi il v
a toujours un grand réfervoir d'eau bien entretenu; Ce celles des pauvres ou il n'y
a point de réfervoir j mais quand ils y vont , ils fe pourvoient d'imc bouteille d'eau,
RELIGIEUSES DES M A II O M E T A N S. i;,
pour accomplir le précepte comme il fc doit. On ell fi pcrfiuilé de l'aïuiouitc de c«
rit , qu'un Auteur ne craint pas de le faire remonter )nfi|u'i JJam. "/idam&c F.vt , du
"grivcmcnt l'Auteur Arabe, furent inUruits par un Ange de la manière de fciiet-
« toler le ... & les . . . avec une mote de tcne, X tjuoi il ajout.! la purification
»>par l'eau. Il leur apprit aullî celle <]u'()nap|icllc W^i.(;«. .»M. RfLnid dérive l.itrin.t,
commodités, de LjvMrni.t^ comme i|ui diroit Lavoir» ce qui femhleroit fuppofcr quQ
l'uf.ige de l'eau, à cet égxrd, i\'étoit pas étr.mgcr aux ancien» Romains. J
III. DtU Purification Tcrrculc ou Sablonneufc.
10. Parlons maintenant de la Puriftcation/Montitufe ou ttrttuft , qu'on appelle
ainfi , parce qu'elle fe fait avec de la terre , ou du fable , au lieu d'eau.
( On ne fc fert de cette puriHcation , i. que quand on n'i point d'eau, i. ou
quand le m.il.ulc ne la fçauroit fnirt-'rir fans fe mettre en danger de more. Au relie
par ce mot de JMe il faut entendre toute forte de terre, nic'me de la terre miné-
rale, & du minéral, &:c. Les Juifs prétendent aulli (4) que faute d'eau on peuc
fe laver avec de la terre , & nous apprenons de Ctànnus , (juc dans les Syrtes d'A-
frique des Chrétiens baptiferent avec du fable, faute d'eau, un Juif qui alloir expirer. )
Il fiut fçivoir que nous avons fur ce fu^ct quatre fondcmens , ou quatre régie*
prefcrites.
I. La première , qu'elle fe falTe avec intention de plaire à Dieu.
1. La féconde, qu'on s'y frotte bien le v'fage.
}. La troifiéme , qu'on falfe la même chofe à l'égard des mains & des bras, juf.
qu'au coude inclufivcment.
4. Et la dernière, qu'on y obfcrvc exatlcment l'ordre prcfcrit ci-deflus.
I I. Joignez à cela les préceptes de notre Lot Orale , la Sonu» , qui ordonnent i
ce fujet , 1. que la Formule au nom an JUtu , &c. en falVe le préliminaire. 1. Que
la main droite précède toujours la gauche , à l'égard des mains , de même .i l'é-
Î;ard des pieds. },. Et entin que tous ces rits fc continuent fans interruption jufqu'4
a fin de la cérémonie.
$• IX.
Dei Prières.
I. Le s principes ou les ordres divins fur lefqucls la prière eft fondée avec fes rits.
&c. font au nombre de treize,
I. l'Intention, (h)
1. La magniticence, ou la grandeur des noms de Dieu.
3. Le Formulaire d'unité de Dieu , Dieu tjl grand, ficc.
4. La fituation droite du corps.
( En général , celui qui prie doit avoir le corps droit & immobile & les pieds joints.
Il ne doit point tourner la tète. Voici cependant quelque chofe de plus détaillé fur
l'attitude des y)/(//«/w./«j dans leurs dévotions. !• Le corps doit être droit , quand
on commence la prière, & les mains élevées tout près de la tète. II. Ou les mains
baillétsiic jointes , étant poféts fur le ventre. Cette attitude ell en ufai;e chez les
Turcs : mais elle ne l'ell pas chez les Perfans, en récitant le premier Chapitre de
i'AUor.in. III. Ou les mains doivent être pofées_ chacune féparèment fur les genoux.
(«) Vi)ic7 le GeniAra 'Btr.nmh, foi. i j.
(*> (in. I\. -Sur lo (ihapitie ilc la Prière,
on ne tcta pas mal Je conluitcr W. Char'lin ,
tjui cil tort exact à tnui tt^atils, mais particii-
lificmeiit à celui-ci ; & voici l'cloge qu'il tait
de la clcvotion des /U.ihtniétiini. ,, .le ne puis
,, m'emptclier de dire encoie une fois , que la
» piide des Ai.thinittans le lait avec une léve-
1, reiice inconcevable , & qu'on ne peut regar -
>. dcr l'attention qu'ils y apportent , le ïcle &:
<> l'iuimilitc dont ih l'accompagnent , fans ad
„ miration. Ils ne remuent pas les veux ; roiij
„ les niouvemens de leur covps le tout avec la
„ plus jiiftc mefure. Ils prient à voix entrecou-
,, pce, tantôt bas , tantôt haut, tantô; d'efprit
„ feulement : mais tout cela ell li pofe , li exad ,
,, li recueilli , qu'adbrément ils ni)Us font la
,, dernière honte à nous autres Chrétiens. Ce qu'il
,, y a de plus admirable , c'efl qu'ils lalTent leur»
„ prières avec tant de zèle ?•: d'attention, quoi-
,, qu'ils les fall'ont (i (ouvent " : l'oittge dt Ptrfc,
l'orne IV. pug. 110. lidit. in 4. de 175 j, ,
/'■î
': t
. (
fl^
i !i(hîïi^"i|
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m H"'
"tys CHREMONl ES , M(7.URS ET COUTUMES
tn courbant le coi pi, ou mi'mc fnns le courk-r , fclon i^uc I.» Figure rcprcfcnte ici
\\n Turc tjiii fait fa pricrc au-dilloin d'uii J)tri/tli i|ui tourne p.u- ilôvoiiont uf.ige
dont il fcT.x p.irlé plus ampU-nu-iit clans li fuito. IV. Ou rarfiiu.lcil.u)sr.idor.>ti..ii
conlidc à luillcr le vif.tgo )ufi]u'à terre. L.i V. tVll iliître allis les ni.iins pofccs fur
les cuiflçs. La VI. clk A peu près de même. La VU. & la Vill. font proprement
une cfpccc lie falutatiou des Anges, lorfijuc la pri-'re cil rinie. Voici fur tout ceci
Chardin.
Les Arahes icdnifent ces attitudes du corps .: <]u.itre , qui font i. d'être debout.
1. detre courbé. 3. d'adorer, ou d'être prollerin.-. 4. dctrc allis. Lorfi|u'ils prient,
ils fe fervent ordinairement de cette Fonnule : SagntHr, .igrees. U daoïion tjite noui
vous frtfcntons dthoul , couihcs ou n;cli/.e<, pio/Innét cr ajj'h.^ Actif tum tibi fit , Domiut
mofltr , nojlrMm (late , Wiun.iri , ,idor,ve crjidere, )
5 . La lecture du premier Cli.ipitre de [' ,-lltor.t».
{ Les jMJjvmttans tout j;rand cas de ce Chapitre 5 aulTi a-t-il donné- lieu à divc-s
ouvrages fur la matière tiu'il renferme. Le I'. Mtt.icci , tuii .1 réfuté {' Altor^u fans
le moindre nu'-iuigement, n'a pu s'empêcher de parler avec luMucoup d'éloce du com-
mencement de ce Ch.ipitie , ijui renferme ceruinenient une belle ik in.ii;iiitHine prière.
V. outre le P. Mar.ttci , M.^.»/f d.ms fcs notes fur ce Chapitre. Il n'oublie p.isd'y
remarquer , que cette prière elt autant cltimée, autant eu ufagc d\czki.\lujUlm4Hi,
ijue rOrailoii Dominicale chez lesChiéiiens. )
6. Liiluite l'inclination du corps vers la terre.
( U faut courber la moitié du corps , de telle manière que le dos étant tendu,
les mains tomberont fur les pejuuix. Ceux qui par iiirirmité ou autrement ne peu-
vent fe courber de cette niaiiiére .doivent au moins bailler les fouicis, lorfqn'il fuit
fe courber ainli , les élever quand il f.iut lever la tête .1 l'adoration, 6i prellcr U
prunelle de l'iril, en ligne dhumiiité. )
7. Après quoi le corps doit fe relever enfuite de cette première indin.uion.
8. Suit l'adoration, ou le prvjler»cmcnt , pour ainli dire, du vif.igc jufqu'.i terre.
(C'elt ce que les Grecs appellent Ttfoj-.iuy.ns.ç. L)ans l'adoration fepi membivsdu corps
touchent la terre , fi,avoir les deux pieds, les deux mains, les deux genoux &L le front.;
9. Enfuite la fellion du corps , ou l'adion de s'alléoir. ( Pour méditer plus
Cominodénient fur les inylléres du culte Religieux , fie fe recueillir fur l'eiléncc
de la prière. Au relie , ils doivent s'alleoir de manière que les feilés s'ap-
{'iiicnt fur le talon du pied droit , &: que le pied gauche plus reculé préleute
a plante en h.\ut. )
10. Puis la féconde felTion.
(Il y en a qui , entre la première & la féconde felTion , baiflent une féconde fois
le front julqu'a terre, &: adorent Dieu. )
I I. Après quoi vient la féconde ConfelTion qui regarde iV/i.t , de Lt Loi Ur.tle , exige quatre chofes.
1. Premièrement, que l'on invite le Peuple aux prières.
2. Que l'on répc 'invitation par un Fornuilaire fort peu dift'èrcnc du premier.
( Ces avertiilemens le font par desCneurs publ cs.qui moPient au haut de tcrtai-
ncs tours fort étroites , bâties ordinairement autour des iVlofquées , ifc là fe tour-
nant du côté du Kibla , c'ell-à-diie , vis-à-vis de la Mecque , ils invitent à h.uitc
voix le i'euple à taire leurs prières. Le b'ornnilaire du premier averiillèment e(b
celui-ci .< Dieu cil haut élevé , Dieu cil haut élevé i j'atteite que Mahomet eit l'Eii-
voié de Dieu , ce qui fe répète par deux fois. Enfuite en éievant la voix; J'attelle
qu'il n'y a point d'autre Dieu que Dieu même ; J'attelle que Mahomet elt l'Envoie de
Dieu. Aux prières, à un heureux fueees j a un heureux fuecès. Si c'ell le matin, il ajoute :
Les prières valent mieux que le fommeil ; les priérts valent mieux que le fommcil.
Dans le fécond avertillemcnt, on ufe à peu près du même Formulaire ,à la rè-
ferve qu'on y ajoute : Les prières vont commencer ; Dieu cil haut élevé j Dieu
cil haut élevé.
3. Enfuite la première Couftirion, qui regarde Dieu lui-même.
4. Et cntin un certain tormulaire de prières, qui cil cette première Confe/Iion
même.
III. Pour les chofes qui font requifes de celui qui fc préparc fincérement à la prière ,
elles loue AU uuiubrc de cinq.
DKRl'ICH ou . 1/i'w It/fv iiri//i/>/t- />f/')Y./;«' rtf t/f /'nitt ^uu- (il
yiUr rt /<» Uvruif otir cniiritf .
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RELICIEUSF.S DHS MAIIOMhtANS. «73
I. Prcmic'rcmcnt , il fatu c,,,, le c.,rp> fou aUfolumciu pitr
.i"c le v,fagc ,.,. le, pied, ^. i «;;;r * '^S Z^":^;':;) s'icTS^'" 'r'""-"
r.cn b.(îcr vo,r. A,,nrcv. i cela . cju. lo n„, ^^ ,„ a:,?;,,"; I c'" " n.tjj'r
U. .,nu,ncm trop cdatans. font oNigé. de le. oimcr' avant ouJ
ricti iairtcr voir,
bits, \'ilî portent
di' fiirc liiir prière.
Dieu.
Y ht cnhn , d..ns l.i ptic-rc , le Atuf^lm.v, doit être attentif \ \x k-.U .
on la d..,a dit piuhcurs fois, confiée à fc rouriu. vers le T^nplcj]''';; ' ''''"'
IV. Pour ce ijui concerne les oriércs ■i,.'ll i\„r ■ '''"P"- >It la .Mixviue.
cini] fortes. ' P""' '1" '' '■'"' "'^''" '""^ le^ jours . il y en a
itution divine : mais outre cellcs-U, i| y en a deuraordi
omnic
de
cini] fortes
(Ces prières font d'inflitution divine : niais
n.iiics & lie cinq fortes aulli
détourner des ilùtimcin c „
[ue cite M. ReLtnd', ) ». la mJZ i ,i jiv i i i;r.'"f " "■ ^'
'cmandcrdc la plûi ^^ I^a ''• ^ ,^f t ^ >■^^''' f ^.''n^'^- +' i^-> Pnce pour
Vendredi, rernar^^ioiu nue ;(i^^c^;ie:M 1 i":^^'''''?-/ -y-"-- /ic I.! priér dt île ce^ der-
auxpK.., PO. K. p„,.. ,.. „ ,u";r.''4';;pr:ct;s,lf i.''ï,'r//i^''ïr
I- Les Aumônes doivent (-tre données de einq fortes de chofes
C . »■.».. il .mil ; 111,
fort mutile de les apporter iei.)
J- PicmicitnKiu de notre bétail.
qu'il cft
C«) M. iÇf/4nrffe trompe, en mettant le vi-
Ufie ai! ran,^. des parties du corps «u d cil pcr,
nus mix (uinnts de montrer aux hommes.
(*; "î'fe fi-rvent ordinairement d'un tapis ou
d une natte, pour Jaire leurs dévotions.
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17I CEREMONIES, MOlURS ET COUTUMES
1. F.n fci-oiul ticit , ilc notre .ugem.
\. Kn croiriciuf lieu , tic not kcriit tie condition lilMe>
\. Cju'il fuit li'i;iiin\e pollelKnr de is,
pour en donner une, i!\c. Si le liien Augmente , on .lugmente emorela tlixnie a pro-
portion : iii.iit li in\ n'avilit pas vingt piéceid'or, «m deux cent piéi es d'argent, ou
iinq chameaux, ou trente Invuts, ou quarante brcl)i»i on ne feroit point obligé à
iltmner. )
5. Qu'il l'ait pollédé .\ peu près pendant une année. ( C'eft-à*dirc, qu'il l'ait pof.
fédé on/e moit au moins, fan» que ce bien ait été engagé) car l'engagement anéantit
la polie (lion.)
6. Que le» bctes qu'il donne foicnt prifes, non de celles qui travaillent à culti-
ver fes terres, Hi qui lui font aduellement utile»» nui» de celle» qui paillent encore
dans les pâturage».
(Cette maxime ell fort (.\ç,i:- Un laboureur ne doit point faire l'aumône de fes pro-
pres meubles : c'elt amli <]n\m peut fort bien appelUr une bête décharge, qui lui
fert .1 labotmr tes terres, »S; a faire vivre le» cidans. l,e» Aumônes doivent le faire
lUi luperrtu i iS: c'ell-là le fens de cette loi. /
III. A l'égard des Jumotits fitdim.tirts , c'ell-.i-dire , en or on en .irgciit , les mimes
Conditions y font rtquilesj l'(,avoir que celui qui les lait 1. loit Mukilman, i. libre,
3, légitime poilelleur, &:c. comme ci-delliis.
IV. l'our celles qui lonrifteiit en grains, &: autres fembLibles fruits de la terre ,
lies exigent du d onateur ces troi» conditions.
I . Que ce» fruits, grains, &c. foient provenu» de graine femce,& que ce ne foicnt
pa» des plantes nées au halard.
1. Qu'ils aient été ferres dans des grenieis.
5. ht qu'enhn on en ait pour foi une certaine quantité, qui nou» mette à portée
d'en faire de» Aumône».
A l'égard des fruitscroillant fur l'Arbre , des plantes, vke. les Aumônes qu'on dtiit
en faire conlltlent en dattes &: en raillns i &. atin qu'elles fe tallcnt légitimement,
les quatre premières conditions fpécihees ci-dcllus y (ont reqnife», Ravoir que ce-
lui qui les fait foie Mahoinétan , libre, légitime poilelleur, fie rithe d'un certain
bien.
V. Enfin , pour ce qui eft des Aumônes qui confident en marchandife», elle» doi-
vent avoir les mêmes conditions.
VI. Mais il faut fe rellouvenir ii 1 , qu'à l'égard de toute» ces Aumônes , t.mt cellesdont
nous venons de parler, & qui ne regardent que les perfonnes commodes, qu'à l'égard
d'une autre forte d'Aumunes dont je n'ai rien dit, &i qui ell une el'péce d'impôt,
nu de capitation univerfelle fur toute» les têtes à l'ill'uedu jeune de Kum,tdhM[a]i
(«) Suit (]u'on ait jciiiii iluiis le mojs df K4-
initdhiDi , ou lUin , on tit tenu ù tctto Ait'nint
tuinutilt, aprcs le teins txpiié Ju jciuie, pouivu
cju'on ait atteint l'àf-c de pubertc & qu'on li)it
«n Ion bon Icns. t>ii donne par tttt uu Sié,
qui elt une petite picca de monnoiti : mai» ou
lit libic de le paier en argent, ou en dcnrcet
applicables ù la nourriture» de» pauvres ; comme
en or^;e, t'ronicnt , datte» , 11», railin» Ices, beur-
re uu fromage , tt^ii.
jr ce mot un
RELlCItUSES DES M A H O M E T A N S. ,7,
1 IVRird. dh.|c, lie toute, et» Aumône,, le premier ^ U^ vcruiblc priiuineert 1'...
ten.ion Je la-e telle «u telle A.unùnc . cnmL une du.le ent.ér „? le È le
ell au r .,j5 .e .o devoir, Je droit d.vin .,u'nn upuelle t.»dh. C. ' .^U.'.lr ,^
d.vm ea ..,d.lpe.,l.d,lc : , IV^ard de, précepte. dJ L ^W. . ,1. nol> ' „ ,om, é
jeUirement. I.e principe de, M.,l,o„u'-.an,\(l en «nu.J une l'Aun u'à mr. U
>e,.ed,aion de Duu . & ., ^ufc de leL. lU luppclle.u /.2. d u vcrr/«j , i
£t s;;^de S:::::r"^^"" *-^ '""-''■" ^'^ «'•-•- '"«^—^:;;r3iî
f. X I.
i5« Jcûiiej.
I. II. f.uit troi, chofe, pour rendre le ftAnt {k] I^Kitunc & acréablc i Dieu
I. Prc^nuuinent, il taut être MuCulinan. ^ •»Briii)it 4 Uieu.
!• Il liut être p.ii verni i l'.igcdc luik-rn?.
\- Et eiihii, il J.uit être d.m, (on [.on (en,.
(^.nfalIZdlrJ'denl,':' ^'"'" "'*'"''• '" P^'"-r" 1"' ^-vciu remonter i Dieu.
I. Il faut riiiteiition du tttur.
m.!.u!m;X.r't''r'l' l'.ï'''^'"' »''"'''"" '' '""^- ^ CWl^i-dire . depui, le levvrjuf-
«11 auiouUci du Soleil. Il y u. .1 i,ui portent le fcrupnie lufm.a noftr avaU-r de
pctitshrinwlevia.KlcouirclUntentrele, Jcn.^. ()nenvoitquis!h icnnnu d-5^^
tiennent cxac einent la k.ud.c fcrnu-e : nui, aulli il y c„ a'dautrc, n 1 o, caueo.m
moin, fcrupuUnx. M.tin il ,cn trouve . .jui réparent le tem, p rd . '& foi toZ
le. mm, du K,.,nadh.u. une débauche cint.iu.elle. De, <|uc l .Sol de U i'T
!: ir^uit i:-:: ;l.;^r t ^t!) ''''"' ""''"'"" ^-' ^ "^'"- ^" ^^''^- ^'^'^
\- fc.t de toute ilpcie tic hoillon.
.n,îurr^tVoûV^f."!r'V''r'''' ^'"""T" '^''''•" "'" '"^■"^•"'^ ' nuis mémo de quckutc
imiuirct que ce lo,t , [>a,fer, , einl^i.Wlaucn, , artom hcmens , &, . ^ '
V 1 faut auli, taire cnfone île ne p.,, renda- ce ouon a nuuKé : en onoi il fjut
du dl'^out * "" ^'" '""'" ^'" "" "^' »'"•"'* ^'^•" *1"' ^•"''■^' ^»'-- '-^ répugnance ou
m. Avec cela dix chofes annullent le Jeune, oc lui ôtent (^ vertu.
ou\lans'llTl';m//'Vn'"-'a'''' '"'"""" ''"''^l"*-" ''^"'^' H"^" ^"^ '"'t .'u. dans la tc're.
1, md le ta ir . olontairement. Il n'ell p.,, penni, de (e.uir de, rietr. ou de, par-
i. LoiUiuon prend un lavenuiu , &e.
^^3. Ou i]ueUiuc remède que ce loit , par .]uelcjuendroit .]uil entre dans le corps,
4 Ou c|u.ind on rejette c]ueU]uc c|u.fe par la bouche avec intention.
S- v.ni lorlcjuon a commerce avec une temme.
6. Ou lorU]uc l'on fc fouille foi-incme, de .|uelquc manière que ce foir.
{*) Voici CliMfJm, Kic4Ut, Thfvinti , Sefpitr
dans les nous lui /!u4iéi , «.c. /{.ict mi Sncivll
anili le n,Mn dun Utnicht , tiui donne de I eau
[ui Aumône.
(^) l-h. \|. les Mahointtans ont divers
jeunes : mais le principal ell celui qui duie tout
le mois de RA»tMh.m , depuis le lever ji.(iiuau
toucher du (oleil. Quand on le trouve en vou«e
oui layueric.il cil permis de le ditltrer i un autre
teins. Apres ce jeune, les Maho.nctans onr la
Itte i.\\\ i^rAnU HiirAnt, appcllto ainli pour la
'.unm^ucvAnfiutBiir*»! , 'ju'oii cilehie le 10.
mois de OiZ/j.ii/j , cBmcmoiredu Sacrllke d A-
braham. Un parlera dans la liiite beaucoup pin,
amplement de ces Ictcs. l)n (L coiuenrera de dire
III ipron les appelle le» deux l'êtes par evcel-
lence,
M
lil
li - .
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Ilo CEREMONIES, M(iyURS ET COUTUMES
j. Ou lt»fl.|tniRc perf.mnc Un kne i fc» régtci.
I. Ou tuiluuuMC fcmmv. aprci éirc reUvé* de iVi couchci. A une perte Jeun*.
j. Ou lnrli|uunc iHrJuime iil «omlwc en Uémcntc.
10. Ou culiii i|uiUil un vit iUvciiu apolUr
|. XII.
i;l
Du rtlerin.igc Je U Mecque.
l,ti inftiuuiom Jivmci, qui concernent le» rimic cccce dcfotion , font au nombre
de cinq.
I. I rcnilifremcnt nn y dimindc nttc intcnsion, «jui fait qu'on a tMoUi din« fon
cuiir, Ac Un viïu i Dieu de la inanicK U plu» rcliKicufe > d'aller en Pclerinâirc i !i
Miique. **
i. iin fccond lieu, il faut djn» re P^lcrinaRc , la ft.uion d'un )our fur U n»on.
lapje d ,-/».//.»/. Cette Ibtiou doit fc faire le neuf du moii.
1 .Fi» troifionte lieu , on doit le riler la tète dan» la vallée de Mme, ( Les hummei
le raient : a l'égard de» kmmei, elle» fe eounent Ici thcveux tout prè» de la té
Ajouton» que les lemme» ne font |u>int de ùerihie. Le jti de fipt lailKuu
L'ie.
apr.s I autre fe Itit .lulli dan» la v.ill«fe de Mina, .iprii quoi luit le Luririce. Arrêt
Je faerifiie on (c raie, & on fu eoiipe le» oiij;lc» On enterre ce» cheveux «c ce» on-
i;le»daii> cette vallée. A l'égard du faeriHec, on oH'rc ou de» kebi», ou desehcvrei,
on de» Iniul», ou de» chameaux , &c. }
4. Km i]uatriéine liui, on doit faire fept foi» le tour de la Casi,!, c'eft-i-dirc, .le
leiaemte «luarree . t|ui ell au milieu du Temple de la Mecque. ' C'tlk ce qu'on
rçHit appdier le lieu trùs-laint du Temple, fondé par Ahraham mcmc. Il ell quir-
re , haut de vinpt-lcpt coudée» , l»n^ de vmpt-qu.ttre, & large de viiig'-troi». Le C.raiid
^eIcmur v envoie iou> les an» un grand voile de D.iina» noir pour le couvrir. Le*
Aralie» & k> j'erlan» l'appellent la M.u/o» de Duu ; & il cil prolul^le. qu'en cet en.
droit a habite jutreloi» quelque Patriarche de la famille d'Ifmael. Hn faut-il davan-
tage pour autoriler la (uperllition 1 )
y Et cnrin , il faut que l'on ftllc une courfc entre Sa/u & /l/m'./ , lieux facré»
entre elqiieU il faut courir fcpt tois , &: qui font à fept ceii» quatrc-vingt coudée»
jle diltance 1 un de l'autre. ( Dan» cette courfe . les M.ihomfUmi marchent d'abord
lentement i enfuitc il» courent plu» vîtccntre les deux colmne» 1 après cela il» mar-
chent de nouveau . tantôt »'arretant , tantôt regardant de c(^té &: d'autre c(
oinnie de»
ni
1
gens en peine d'une choie perdue \ H tout cela doit repréfenter l'inquiétude d'Wr^r ,
niere de leur grand Patriarche />.iW, quand elle chenhoit de l'ciu pour étancher
la loit de li.n his dans le dcfert. S.,ju & Mnva fout deux lieux facrés du même Tem-
pie, oii on a accoutumé de faire le» prières j & cela . aulii-hien que la plus erande
partie des pratiques de dévotion ufitécs i la Meciiue, fe trouve établi non-feulement
depuis /1/./W,/, nuis le pratiquoit même avant lui , & avant Jesus-Curist de tem»
prelqu immémorial : au moin» on le dit ainli fur la foi des Ecrivains Arabes j ce qui
lut caule que Mahomet n'eut garde de le fuprimer. Au contraire , il l'autorifa com-
nic un article ejlentiel de la Heligion, qui lui gagnoit le» caurs des Arabes, attiroit
la lupcrltmon de tous les Peuples voifins au centre de h mmvellc Loi, & lui don-
par-Ia un air d'antiquité & de vénération , qui devoit U rendre rcfpecUble A
Ici Ijcclej. ) '
noie
tOUi
CHAPITRE
RELICrCUSES DES MAfïOMETANl
iSi
CHAPITRE IX
tdairciffcmcni fur lu Rcllgicm Mahomci"^ •''î«*
.uni nVlk na» podiblc d'en pcMi^tr:,' le fo.u . &: I ,„; J^o f..^ ÎV ["" ' ^
KM ..lu lu- ahfolunuMt privô .le tct.c toniu.ill ukc . &: .le lA \ -à, , . ,
|/) ; eu k' liijit .II- II- ftt.iiul Tr.iiti'. Il dl ilivifô t-i. Vt n,. a r ,
prcvcmr faulkincu uuu.c JU./,../ fie (a n..annc. ) '"
II.
S'd ejl i,en 'vnù jue tes AUomum adn,rnem cette m..v/m. ; rjue cLcun peut
tire Jmxe iLmi /u Rtl,^,on , i^urvû quil x,ve hien.
<•?«
(-; Ceci n-eft p„ dan, loriginal. C'cd une
f k ) finir mpruJtm Crj,cuh-um . dit l'oriBina!
(Cl (eu lit de la ijy)!» du liaduûeiit '
^ Z 7
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iljk CIRCMONIES, MOrURS ET COUTUVItS
l»«Mnm#. Ort |tr.'trn.t f|ttt eVft i4 t)iH>rin« rmiMnir »lr %t>h»mii k il* fif» ^d*.
MUf». (4 1 ' C'e 14' \ iihKkl itliji itiigtitifr, Vu liii|««>lUur , i|ui rrip »m n«w
vtllc l.ol fi»fnmfiK iiuIruKiN I»» honne< rmwir*. )
ClrpcmUiK vont iirw mi * ilv ii^moliMi Hiil d.W(«fni ctuiirr lui » I* f4miM» C4r»li-
tn\ it ( nfé h ) , ll»»»Hfkftè H) > l 'tttut 'd) , StlÂUtttt (t\, H-^tliitt f , l IffU» (f, ,
Jrtin fîiMmi , k une uiriutié à'mmt%. l.r «Icnihrr «Vit r«|»lti)ui( .imli it4n« tm fhtm'
pind*l.tCf$> f/>j , 1.1 4rt. rrrriir ilv M^lfmH t\\ hiitliUi^fiiiii- »U» Riiigumi,mi>i«ii.
narii t|u'i>ii ftxi tic Ihhiih* vir.
Uit 4iiirc ()4r(iiiul V vlk .tmii rxprci. tluii It iVcoiul Tumc iU< fi«(**M/»«rr>/fi O .
I,'Alri»r4ii , «Ik'iI, timi» fnkij»»!? «US U l'iapiiit II. mir »huim pciir i'iri- l4iiv»?
d4iH f4 iri-ituc , |U)iirvu iju'ilcii ul»Urvr imiic* U« l.oi» . I»tti Jinl , l'oit (itirciiiii , foie
Tiirt.
(,i$4tlthtr , i{M% (i CUrgnolojja' *), trt cmurt- j»'ih intliiir. 1,4 ilcriiii-ri; iiiir4V4*
gjnrc ,dti.il, de M.ihomic , vW Vmàiifénmv tU» RiIihimhv
fhtm.$i it frl'm, «l.iM« Ittii l.ivrc lU U Omftfi.H ài (tttuili /l , & rAutciir '••)
«U- 14 ir hjr.iii|.>tu* iontrv M.il^mrt,, rjppiiriii'.i nm» lUinc , inu- il.»ii> k' C.lintiirc Uu
\'.lftjf.i>$ , qui a pour litre ^Ikn.n , \v priMciulu l'i»i|i|u't»,' y iUiliru m ))ro|)rvi icr
ittci , (]iic hs Juif'i 0( In Chrfttrii'i rcroni r.iiiv«>«.
(•) ( Toiii «I4 irt hic» poliiit" s imit n*4lU»ii« |>.i% It vtu'Mmiitcf Aui«»r« »|ii'iin
rlcni de tinr n'ciiicmluiem p^^ l'Arik- , (k d'jillcui» iti fc font mpiv^ U^ un» U»
auirf». l'anlonnotu Uiir tint K'vut. ) M4i> comiiuiic poiirriHU-iioiis p.iritiHiiur
à m honmit , i|iii 4 (icmtttri^ «|iiiii/c .1111 rit Alici & (]iii 4 eu totu U Imlir dv le
ri'rl'ciboiuitr duiM lt% |,4ii^iu'% ()ritnult% , iiuitniv il 4 p4rii p.ir It />/<'//«M/ii.i/rr ou
JH'tJêr d( 1.1 I.uK^Ht Pitf.iht , iju'il ilniiiu jii jiul'lit tu 16X4. clti 4iHtMr •) non*
alfiirf tljii* it nii'int Livre, tjut \' M<»r,tm Joimt .ilVc/ .1 n.ttiulrt >im' ilutun ptiit
éirt r.iiivé dam l.i Htlij;ion i & vom te iju'il dit diin le Clnpitrc de ta ^f) l'âtht.
H (îtiix tjui jurunt trii & .uiruni bienvém, foit Chréticut , ou S4b4ilte» 1 *|ui .lurunt
<• tru rti Ditii \ ju |our du lujfjtmtiit , & t|ui juruut fin dt Untitt^ uiivrc» , rttt-
» vnmt I4 rv'iom|Hiirt du Stij;iitui Itiir Ditu » & .ui jour de I4 rcfurrtiliitii , il n'y
« aura .uutiii lieu .1 I4 irainit m i l'alflitioii pour eux •». if ( Vmli It liiutux
p4fljgt , »)ui 4 f.iit lulirc l'rrrtur » fie il iiVIl pA> i''ft»uiui\f , t]ue dt» F.triv.iiiis tni ô-
rtmtiit ttr4ngtM jiix nunititi Aiahcfiiutsy .mut ôtc tioinp's , pinruui' vom ut> liom-
nie, «ju'tiu m- l(,iuroit atiulVr d'igiior4iut fur te fiijti , ipii ii'4 p4» tuiupiit un p^l-
fj^'^f , d'aillturi .i(Ui iiutlligiblt i
N'oui le lulligt induit mot 4 mot, ttl «ju'il fc trouve d4ii» le (Ih4p. H. v. 59.
& dam le (ilup. V. v. 7)-dt l'Altoian. (Itrtaiiiviiitiii iciix ijui iroitm ( ttU
veut dire Iti M.ihomtt4»t 'ei Ju l\ jk It» Na/an'vm , t'ilt-.i-itirt , It» Clueiien» &:
It» Zabien», cVll-.'i.dire , it» l\iiplt> i]ui ii.d'Utiit l' Araire t i|irioiiiiut , di»jt , d'i li-
tre tcux-l.i , truit tu Ditu Ce au jour iju |ii^tmtiit , oc fut dt iHimif. «tuvic», ttlui-
lA 4ur4 f4 rtcomptnlt p4r devcr» le vSeipuur litu Ditu i Jk nulle fr.in.ur ne toink--
ti fur eux, & il» nt l'troiit point faili» dt doulun. Jt l'yii nu'il y a lii» MahvmrUm,
ftc jurtitulii-rtmeiu tu l'tile ( > «jui varitnt lur tt lu)i.t , &: »jui iroitiu i|iic Uiii
Prophète, en «.•triv4nt i:\:\ parole. , avoit d"al>ord tu dtlitin d ouvrir la l'orte dt»
Cicux 4 «juiioiiijut vivroit moraltmtiu hitn 1 llui^ «jut Ion opiiiion lui mua piu,
puifipi il abrogea dan» U fuite ce» dcuA vtrfti» de fuu Alturaa par d'autre» ijui lui
tfii
(4) Tout ceci cft aJ /lifl. /f;i«if. p. 505.
(l) P. Î4-.
()) Htll-irm. loin. II. Conuov. p, 1^4.
(h V. Vf-.
(/)!'. rt--. & «>.>.
(m) HiHun If , Krli>rmai«'ur lie /iirivli, (it
imprimer i'yiUtrtm vn 1)50. ivcc plulicur» Dil-
C'iur^ contre At.»h»mti : r^nJrnit un par \\,
RiUnd cli « U pj^e pi.
(«} Atitic iiitlition du ri.»iliiitcur.
{») /in/^t dt .N". f'fftph, 011 le >i. Jt lu Krotîf,
Voit» r.)ii Didionniin PtrfA» , p, \fy\. ( \\\ mi
I ivrv l.aiiti , iit lolm , impttini a AnilK en iCH^.
Vni./lci XilUV, dt U ftf. du I.III. \\if\ irtSj.
p. rtrt.
^(f>) M UcAr.
( 7 '( cii cit une addition (lu rradiiîieui.
( r , Chardin en pailc dans le IV, volume Je
le» ^'nMpi , Ldit. m 4. Je 1755.
av II
Us .....
ttloll f« COA*
« iiMi /h««r>
;iori«,mi>iciu
I «.'irc fimé
hri'iivn , fuii
Auteur ' m)
Cil) pure Ut!
|>rii|iri'i ICP
iic*iir« iiti'tin
% U't IMU lit
S p.iniiHiiu-r
loilir tiv (t
ttuMHMft ou
nr '» ) nuiu
L h.U tlll |H'UC
t ( / M ii^ un |l.tl-
. II. V. ,9.
oiii» { itU
illK'CICM» &
Ji> jc, il\ li-
vre», Itlui-
' ne iimilH:-
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III <|tic Iciii
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trci ijui lui
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«vIlUICIII.
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RELICIf.USCS Drs MAIIOMtTANI. il,
rm^ é UHnt%ks .Sr/-^. . .,„. ..,.,,.1,,, b pr.iuiue .le» l ,c, .u. rv, u llv T.
leur MehR...» lurAmne . 4 U 1... en 6,».. j. 4 la tro'unve .,n.l .lui, y «voir ,m lï
m» SeiU, K mi;g ,,Hllc» .piVllc, fuîcK . n,^m« f4n, en r« "p, ^iî |,t It-
d* I A,4h.c ,1 nj u. 4 muna- .1 l4.|.,cllc U ehe.n.n «c IvrjH^ran.î I , Llu Mn,
cnjr^rvr„uH ferim*, . p.M„v„ .,,,,1, .,.„eM, en Dieu «c 4U ,.Hr .lu Ju.v» m' .
•juiprui »4nver. «ç «,„ cl» rcnlVrnu^c eliuMe, eKu, ,h.„„» R^.irau. iC. ee .^
jlKie, Ju.h . r. (:hr.^i.„, fc He, CunnU. m„. .,n .i;,^rl.v.rent^i^ d4, .urVl
li.e ou .14.1, I .lol4.,u. 4.,iielle ell 4..rilnu-e 4ux (.hrJ.uii», u.,n,nc 4 ( e ,U
a, •••'• l.»r, a..,4, .le f., in, CeU elk 11 vra.. ,,ue .Mn» le Ctup. l.XIV v , i *
I .1 iUre . .,.14 \.yn\ .c eelui. .,u. eror. rnD.eu hi .,ui »4. .le Jone» a^re»
Dm. e»p.er» ,o„, U»t.,h,n , ,„4i» .,ur pour ceux .|ui .iJineuren, nier 11 es i^ . ÙI
Jr^lu.» . .eu une .Wn. ,e, L^.Z^ iX t.'T.t t^;:^; Sr^^j;: ^l^
\. & IX^o.i .vtui ,,ui croît ell proptenum (k 4 I4 Icn.e . eelui qm ., ,| !.. u
Kelig-on A..I,onK.,ine..|u. eni./4.uuc ,ou,e, le> (ïblWva lee \ ' m pu ' J^^
n..en. 14.1 .le iHMuies .ei.vrev Au . 'ntrj-re on ne 1^ .uroi, .f,re .0 ( .m .. .S'
^ . ^ 1 Ii,»m0m, |.,M. l4 n.c.ne .liuU , \ e.o.re en 6.eu . en U.lc .le \l h ,, ]
nel pa, tro.rc ftulvmen. t.uc I),cu cil , maiv eell ero.rc uï .,uM .[ . l . '
M. j.r.. cdécnven.. l ,e, Jui.» ^ le» Chr. ..enr^:: ".if l 'i^ll:^ rii,';;
t.lup. y. V. 74, li, Jinni tNindHit, d,,H> t V,i,,,di,. Ou nu .loir lu. ^m,. „ .
CM,...^ .140» .e. en.l.o,..|4 . .u^rr , f»„ li„,p!cn,e„e en. u 'y' ,^1 f "pff
que MMmJ ne pouv..i, lu» ,lou,e iKnorer ...le ocm ,* /*i- ..,.,,1 ! ' ' .
U Hc ,,on J.ul4i.,uç U .le I4 Keh.iof; Chreilen,,:. ^^^e^: ^ Zl . '^ rilc:?
h u creMulele 4 I4 l.o, . tfc ...ix pra.ujue, .lu MA.mljmu Oe n ï m^ i^'. f L"
*|iie f,„„ dt **««,„ *«,.,,; , ,1411» le llilc .le M.,home,, ..ucrrc e«ià i 7. .1 '" '"^*
C4.IO.. oulonnoe». le» prière, . le, ....,..., U. ,cûn:?;7 (l^Uv V rl.rr
1, de K^ 'y-;^'-'"..- . |H»..o„ .„re .,uc le Chrénen «c le Ju>fpr4t>.L , ' i^. 1
cli .le Hu , Apre» .eij ee.re au.re exprelli.,,, , ,„m ,h Du» & J ml dl 1,
" e„.,u..le.4. en .,uo, ,aue»-vo„, n.nliiler^orr; V.i . S^^^^^^
: s;:;rr;';;r4'r"A "' "" ':"' !'^" -"'-1-"-' ^ ii.uvc;.';.::.;; 1,:"^^;
(«) \oip^ enfraiifrc. |e C lupifrc il.- la ( ».
♦«'.K-tlicll le ,K.,.u ,|,|K : // „ > 4 P,„„ ^,
i^xiuU'iU, , ( ou |.|,„„t l.ttor,,Umcnt . m.m .le
d'à ch,mv, , ,1 pr,J„ 4«, ,,^,„ „.,/, „^,;;,„„,
"•n^>i'>m„r,f4^,Su,.c,. s;i, « rr.,M, /h t'Ai-
f"-M, lit itit rtfimirom.
{ 1 1 rvft i-.liic . les miracle» de lui A/.,!,.
tHtI , lun^ imjh.i,
;•; .if iU|Mimo ùi lie. eiratiom inil Ce rului-
leiit (mipltmcnt à .ci ; que .r..irc en iJ.cu \
ciuy1/W..».i,4« lonc lieux .lii.lo» iMu.iiinio
(d) l lm.,„ ui .du. ,|u. lit a la' tue Jv l'al'-
Icmhlic ilin» une Mi)lt]uio,
C»j C lU le Ciijp, iiu la i'ft,rf/r ».
I .<* 1 Ni
! 84 CEREMONIES, MdV.URS ET COUTUMES
«lans le V. 1 V de ce Chapitre. Ceux à qui nous avons donné ce Livre, aHn c]u'iU
le lifcnt d'une .luniére convenable, ( cela veut dire avec attention & avec profit )
y ajouteront ( ou y doivent ajouter ) foi : mais pour celui qui n'y croira pas, il
périra. Ajoute/, à cela le v. S+. du 1. Chapitre : Quie^mqu • aui.i einbiaflé i ic au-
tre Relipion que Vljhimijmt , fi crc.uice ne fera point acceptée de Dieu , & dans
]a vie à venir , il Cii recevra du doinmaj^e , t'elt-à-dire , qu'il n'aura aucune part à la
félicité.
J'avoue que pluficurs pcrfonnes difcnt, (^ue tes deux verfets font u-ic abrogation
de celui ou il fembif lutp M.itmmet ('riM'- '.'in.llff'.'i-<.iw .. . m^lc „ 1. r'
il
■ ^'1 •'" ^ ' ' ' ' — " ' ' ' ■ ■•*■'"•> '*- I ■) • im iiiL iiik v>iia|>. i . ot le 6 A
du Chapitre fuivant , ou il lance rAïuihème contre tous les inKdéles ? Quelle appa-
rence y a-t-il, qu'en un fi court efp.iee , il au d'abord placé dans le Ciel les feuls
i^/.jkwf/.j«;> qu'eiifuite il v ait iiUiiKluii tous les Seda'.es étrangers quelconques i &:
qu'enrin un momciU après, il en ait ciullé tous ceux-ci, pour n'y lailler que k"> pro.
près Difciples - ) t r
C'ell dit un Auteur Allemand (/>}, qu'il s'ell toiuredir. {(] (Fort bien. J'arce-
cuc nous n entendons pas le langage d'un AralK- , nous difons qu'il ne s'entend pas
lui-même. ) A mi iiis_ que de s'imaginer que M.iIwmci éioit une bOtc , qu'il avoit
l'efprit bouché , qu'enrin il n'avoir pas le feus commun penfera-t-oii qu'il ne le loit pas
.ip|H'r(,u d'iuie contradidion (î groiliére , fi»: cela .1 la tète d'un l.ivic, qu'il prépare
pour la féducbon de les compatriotes , parmi lefquels il ell déjà en "r.uide repu
tion d'habileté & d'intelligence ;' ' o v
■ Cxdat Jnd.tus /l^dLi ,
Non (go.
Mais voici une autre raifon.qui doit nous conv.\incre que Mahomet ne s'ell point
contredit fur ce fujct : c'elt que de •? 3. Sedes , qu'il prédit qui fe formeront entre fes
Difciples, il déclare qu'une feule lera lauvée (d). Sur quoi il faut remarquer qu'il
ne s'.^git là , félon les Arabes, que des Sedes hétérodoxes } car ils en reconnoillcnc
quatre pour orthodoxes , (<•) 1 ou on peut fe fauvcr , & qui partagent , pour ainfi dire,
le monde M.il.omcUin. ) Voici ce que je t.ouve fur ce fujet dans'un autre MS. Arabe!
>» Si on vous interroge , de quelle Sede vous ères, répondez i de la Sedr du «'rand
» Dodeur (/; ScLij , dont le Seigneur veuille fe fouvenir en (a miféricorde. Si on
»> vous demande encore combien il y a de Sectes entre les MJiomcu.ts , dites , qu'il ( v )
» V en a quatre i celle des JLw/fia/s , celle des ScL/Jam , celle des AUd-ei»s ,\
>» enrin celle des Jiambeliics ». Il faut fe fouvenir ici que ces quatre Sedcs ne font
fublîltc encore entr'eux au fujet d'W// Cendre de Mahomet, qui félon les mis deyoii
fuccédcr à fon beau père , &: qui félon les autres ne le devoit pas. Les Perle,, les In-
diens de Colconde, de la Cote de Coromandel, &c. fontpoui larfirmati/ei&: les Turcs
leur donnent par népris le nom de ,Sclj:iie> , terme qui ligmhe j.ulicux v S\c/ains.
Les Scdateurs d'^lli fe donnent au comraire le titre de Sicif da jullcs. Les Turcs'
ks Mogols, les Arabes & les Afnquains tiennent pour la néi;ative , 6i fum appelles
SoHHUcs. Cependant ce;s Peuples ne font pas compris dans l'exclufion du falut , par-
ce que ladiH'éreiiL.' de tadion ne les empêche pas d'eue MhJuIm.ujs.
(h) ( Mais pour revenir .i rimpoilcur, elt-il eroiable, jcvous prie , qu'ilait vou-
lu damner 71. Sedes MMwtUms , pour n'en fauvjr qu'une feule, dans le tenis
que, félon ceux qu'on réfute ici, il ouvroit la pnn.e des Cieux aux Juih.aux Chié-
tiem, & aux Arabes i ] tit-il concevable , qu'il ait voulu fc faire moquer de lui des
(4) Ce tjui eft renfermé dans les parentlicfcs
eft une addition du 1 laductfiir.
(h) Hmkelman , 11. l'iif. ad .Mcor. lui. I..
Cul. 2.
{c'i Autre addition du I rjdufleur.
\d) S., , pmlquils pouvoient être fauves f.tns cela ^ Maiv
en vo,l., aile/.. (. ,. ne n,e tronine . ic peut-ùue trop pour montrer qu'on .utnbuo
a to,r tm tel fentunent aux .ui.,«< /..,., , & ,,.H,r .,„V..;nt,r .me erreu .nuquemau
fort;ee f.n- une mauvajle tradud.on d'.n, pali,,.-e de V.:'Uo..,„, qui , à le pren eTi
lettre, n en d. p,s plus par r..ppo.t au iilleme de ,1/../.c;.;,/,'que S. Pierre cn\k
par rapport au lillcne de Jfsu.-Cuhist , f.;.uoir {.,) , quV« iL A'.,//.. , .,/J 1
..,;.; Jnu C" TU- i-jfu: In c/l ,,rcM. A Dieu ne plaife cependant . que no
prétendions conclure de 1.. que chacun fera fauve dans fa Ucliion .)uelle qu'elle
ou ut-ce a Keli^on naturelle ! Tant s'en faut . car ConnHU, dont ,1 s'-I^it' d n
le p..]ai;e alle-^uc , n etoit pas dansée cas-la : il étoit ho/Uyte de la J'o.n , S: il de-
vint Chrétien entre les nuins de S. Pierre, parce .juc (on Profelvcihue ne lullifà a
pas, &. eniore moins la Religion naauelle. ' ' niiuit
«. I i [.
S'il cjl i)\ii que h s Ahimricum croient un Dieu corborel ?
(l>\ ( Nous nous fommes un peu étendus fur la première illulion j celle-ci nous
pccupe.a moins , parce qu'elle ell encore plus mal f.nd.'c. On dit que les \r.s er.vifa};e.u h Divinité comme corporelle i ce qui fuppoleroit qu'ils font .i peu
près .spincjiihs. \ o:ci les temoiiu dont on fe ferc pour appuier l'accufacion )
i remicrement donc.„n alléL;ue un ( f , Pape, amorité relpedable pour ceux- oui
le rei;ar'>.u comme miaillible , fort équivoque pour d'autres , &: eiuieienient nulle
pour les Irmellans. (,epe,u!aiu , comme H s'ai^t ici d un fait &: non pas d'une
iJodrine (diretieimc , i*. qu'a l'e-ard d'un fait , les Papes font aulii faillibles que les
autres honuius, de 'aveu même deplufieuis Catholiques Romains, écoutons un m,,-
luent le Soiuerain i ontite, comme li imu, écoutions un particulier. C'ell Pie If
qui dans une Lettre qu'il écrivit .'i Moil^ùu.r , Pnnce des Turcs , quoique dans le MS
Cjue j ai vu , ^- (]ue j ai conf^^ré avec la première Edition qui s'en ell faite (d 1 1 1 u-
tie (oit .u,rellee,.r /'/,/«//„■ M.xkm.t . I'„„u- da luta , il lui parle en ces ter,;ies
» Il y a (sien des Articles, tmuhaiK U Divinité, fur quoi les Turcs &; les Chrétiens
.. ne s'accordent pa.. \'„us , par exemple, vous dues que Dieu ell corporel j Je
» nous, nous (outenons qu'il dt incorporel ... Et un peu après ; ,, Les .Sarnlins
•» attribuent a Diui un corps, une tète, des mains, des membres, ficc. mais pour
..nous, nous allurons que Dieu cil cfprit, immortel, éternel , £^: inconnMéheniiisio „
Voila qui ell bien politit. Au:ant en difent /ioMui de f.fusie , (niJtl'.y it) J,thiis
n.m.,> g) J-.Hthymius Zij^.ihem- ,•S\o^n^ Crée du Xil. fiecie, l\ après cous ces Auteurs
Jj^lc d.uis les h /<•,.;.'.. l'oliinjua. Contentons-nous d'allè<;uer Euth)miusi\\ a fans
doute donne le tiiu a tous Ks aimes. \'oici comme il parle de ALibjmt(i) dms
fa Dodrme Chrétienne. ., H a ofe avancer, que Dieu étoit fphérique i or eh icun
.. lv»H, que e'eit l.t une ri^ure corporelle , qui deli-ne un corps, &: nicme un corps
" ^■l'"' ^ >"i'^ la Biiilnt. pHÙli-
^ue de l'Acadciiiic dl-ticclir.
(f) l>e Convff. l eiinl. I iv. X.
IJ ) Dans la chronth^it , p. 5^.^,
Tome y.
I f f") Tncmpht lit l.i Cniv, p. zi.
(h) In Mollit. & txenp. Polmc. Cap. 5. p,
'■♦'•..
( / J \ oicz fa P.tncpii.i D tg'n.UhA , dans I j
grande liibliotttjue des l'trcv.
( ': ,) o'Acrf!/^ ,
* A .1 a
i-Lhk
m
rj}
lif
è0M
|V' il- •-"
I? t> ■•
iJiff C E R E M O N I P s , M ny, U R S ET C O U T U M I. S
M.ïis il V n er.\ntlc .icp;ircpcc qui- lo P.ipc & If Moine Grec ont oiil^'iJ- en cette nc-
cafion , qu'on ne j-tiit j'oint .H'inllcr iloclrine il.iiis i]iK'U|iti' iU'li!', "H i)uc ce fuit, lici
exprcdions Hpitéis, ou al!éiv>r ipics , ou prilcs ilcs kiii. Que n'attiilMuroit-oii pas
fans cela au ( hrilliar.ifnu' &: .ui\ ixprcdions «pi'il oinpiou" ? I,i.'s Saial'ms, iTt le l'ape ,
attrilnient à Dcu une tcte, &c. les (^luciicns le le repiclontein-ils autrement f M.t-
/»»;(•/, tlit lp Moine, a avant é que Dieu étoit (plu"iii|ue : nviis quaml m «}i ne cela
fcmit, la fpliére n'ell-elle p.isie fynibolc île l'éternité, que M.ih.^m:t ne celle it'attii-
biicr à Dieu dans fon Alcoran V,
Au relie tout cela ne vient que d'un terme mal entendu. Il ell très-vrai que le
mot Arabe, dont M^lomtt s\[\ frrvi dans le C^hap. CXII. de fon /titra», peut
fignificr un corps fplu'r'quc & l'olide (,1) : nuis •! lignifie aulli éternel » & en ccfcnj-IÀ
il ne peut que s'appliquer à Ditu nicmc ( L\. l'ne preuve infaillible que le mot en
Quelbun ne lii;i'.iht pas finiplenient fphérique , c'ell que dans la niéiiie piraphrale
1 crfane de l'Akoran , que )'ai dé)a citée , cette Kpithcte cil ainli rciimie : Que
Dieu n'a befnin de rien, Î5C qu'il elk fulKf.uu à !iii-mcnie. (f! f Car du relke, à qui
fcrn-t-on croire , que les Mahotnétans envilav;ent le Souverain Etre comme corpo-
rel , eux qui dans tous leurs écrits, relèvent 11 fort ù fpiritualité , comme le plus
noble ôc le plus tflentiel de tous les attributs , & qui prennent toutes les précau-
tions ima<;in,ibles pour ne pas le confondre avec la matière >) Qu'on life , par exem-
ple , les paroles fuivantes , tirées d'un de leurs Abrégés Théologiiiucs , que M. Kel4>/d
a eu en MS. & dont il rit préleiu d'un exemplaire au Docte .S/Zr (on aiui. „ Certai-
■Miement Dieu n'eit point un être corporel , ou qui ait une hguie ni une fuhièanco
») bornée iS: comnicnlu.ablc : on ne peut non p.us le comparer à im corps quelcon-
»> que j parce qu'il n'y en a aucun qui ne pu'lle le nufurer ou divifer , ce qu'on
••ne peut dire de Dieu". {) Ajoutez à cela que les Maliométaiiî ont un li grand
refpecl pour cet attribut de la Divinité, qu'iis appellent la fanclirication de Dieu ,
cette partie de leur Théologie ou ils démontrent , que Ça nature ne f(,auroit erre cor-
porelle , m fujetteauxpaHioii>,c'eli'à-direaux délirs , aux forblelles ou auxbefoinsdii
corps. Ma'sperfomic entre les Mahométans i.'a traité p us habi.enicnt cette matière ,
que rAutcurdc l'Abrégé de la Religion , dedans !a dciinition qu'i.unusa donnée de
la Divinité. Il veut ablo!ument qu'on écarte de fon idce n>ute efpéce de rignre,
de couleur , de lieu , de tcms , de reffemblaïKC , de parité, d'égai lé , de compa-
raifon , d'exprellion ou d'miagc , de défection ou plutôt de ccllation d'exillence, do
changement, de mouvement, de tranfport d'un lieu a l'autre, d'attente , d'abfeiice ,
de divilion , de fraction , de travail ou de f.uigue. d" ( Peut -on s'txprmer piuj
Clairement fur la fpiritualité de Dieu, icj cclin qui élogne de fan idée toutes ces
chofes , peut il être taxé de faire un Dieu corpi),el ; Si 0.1 ue peut pas av^)!r re-
cours aux Mil. Arabes, qu'on le donne la peine de coi.fii.ter un Livre Latin, pu-
blié a Pans en 1641. par le fameux Abraham Leheliciiiis Maronite, &: qui a pour
titre , Synoj/jis prcj/i-jinuuum f.tficytu At^ibum Fl.ilefiphm/» ; e'elt-à-dire, Abrégédes
propofitions de la fapienec des l'hiiofoj hes Arabes ; & il verra de quelle in\ liérc
ces Orientaux ont toujours philofophé fur la nature du corps (ïc de ,'ei"j>rit. "Tout
»»cc qtii cil, difcut-ils , (/ ) exille ou par foi-mcine ôc njcula, renie, u , &:alorsc'elt
«ce que nous appelions D;eii j ou il n'exille m par foi-inc.ne , m iK'e.ti.iTei'ieat.
•• A l'égard de ce qui ne renferme point une exltenee néctllaire , on le d.v le en
*»denx efpéces , la fubllance & l'accident: la (ubitance elt ee qui n'a pont kfoin
nde fujet, pour y exiileri l'aeeident elt ce qui a belo 11 d'iui fu)et,ou il iitrllc être.
«Pour la fubitaiice on peut aulR U diltiiiguer en deux efpécej j l'abitra te , comme
"font les Intelligences & les Efpritsj &: la concrète .comme font la matière &: la f^.r-
«me". Cc^feul pallage fait voir , que les idées des .Mahométans ne fom pas li
tonfnfes qu'on le dit , quand on allure i\ légèrement qu'ils confondent la Divinitc
avec la matière.
Les Ju.ts, (^/) ( tout grolficrs qu'ils font,) font bien mieux entrés dans leur pcn-
fee , &i leur ont rendu a cet égard inJinimcnt plus de jullice que uuclquejChrctiemi
(4) M. KclanJ l'ippélk SoIHurH , ou, com-
mc >lit Pline , dans Ion llilt. Nat. Liv. \\.\||1.
(_!). 4, Huit phyrHton , ni cjl iiulU manutiie , laiis
VUidc.
{i>) Ville?, la Difprtaiinn Latine de M. ktUni
fur le Sjmbolt Ja M^hmti.mi , bctt. XX.\.\ 1.
(c) .Additions &changemein du Tradiiftcur.
{d) .VdditiDns du 1 raduCtcur,
( t ) Idim,
(f ) Synopfîi prof option. f«pitriiit jlrâli. Philofh.
p. %.
( ^ ) Addition du Traducteur,
■4
R n L I c I F. u s F. s n r, S m a 1 1 o m r: t a n s.
.S7
r,ir voici comme ils font parler iin Mjhorn/-taii fur les piiiuipaux points lic d R
iirioii, tbns vn I.ivro qni ell fore clkiim.' ilcs ll.iM
>ins (.1 . Ils mettent d.nu ù hmi-
terni te
"tons I
e du Souverain r tre t l'ons l.nicenons ([ne le monde .i eommenté , «c nue
es honunes tirent leur orii;:ne ilAtlam : non^ éloij;uons do Dieu tt.utc efpctc
"lie tiirpsou de mode corporel i & s'il nouséelupc tjuelque cxprellioii i|ui puillc
"une ft)npf;onncr le contraire, nous nous cxplit|nons aullitôt , nous avertilliiiis i]uc
'>e'e(l une métaphore ,&: que nous ne parlons aiuli , que pour proportionner en
"qiiei(]iic forte la Ma)elle de l'Ktre inrini , à la portée de notre eonception hu-
»> main'- & hornée. Nous croions encore que le Livre de notre Loi ( l'Aleoran } ren-
» ferme les paroles de Dieu, êc ell un vrai miracle , en lui même digne par ce qu'il
«ell & par ce qu'il renferme , d'être recfu pour il.vm ; parce qu'il \\'\ a peifonne
•MU monde , qui foit capable d'en tompolcr im pareil , m même un feiil Cliapi-
i>rre comparal'le à im des liens. Nous cromns que uotrc l'rophéte Mahoma } clt
"!elcean,ou le (A) dernier des l'rophétes , (|ui a abrogé toute Helij^ion révélée
»» avant lui, ^ appelle tous les l'inples a la Relijriou d'I/M.itl. Enfin nous croions
"<]ue l'ame île celui qui clt obé;llant à cette révélation, fera réimie à (on corps dans
nli Paradis cciclle , pour y i^oiiterdcs déiiccs mliniis dans le maiiiicr, dans U boire,
lulans la jouillance (r), & j!;énera!emeiu dant tout ce que Ion citur pomra délirer,
i.ik qu'au contraire l'inlidéle Je le délolvilaut feront préeipité.s daui le feu qui ne
» s'éteint point , ou leurs nuirmeus dîneront fans fm^c iam celle. »
N'ctes-vous pas étonnés, vous Chrétiens qui lilci ceci, de voir un Juif, qui ev-
pofe avec tant de candeur l'elleiuicl de la Uelij;ion ALtLmtanv , pendant que tant
de Chrériens le donnent la torture, pour fublbituer à U vraie Doclriue de ALihohut
les longes creux de leur cerveau, ou plutiu les témoiu;na|;es de leur pallion ou do
leur iî;noianee ? En vérité il y a trop a dire entre ces" deux portraits de la Reli-
gion /1 Ai/'; wr/.o.r. l'I^içtle difjerchtc entre la manière dont le Juit reprefente le MJjo-
tnaiime , & l'idée que les Chrétiens en ont eue julqu'.i prélent ! [A\ ( De la manie-
rc ilont le Moine Crée (c\ nous le dépeint , c'elt une Capanée giollléie &: monllrueu-
fe, qui ne reconnoit ni Dieu , ni Enfer, ni lumnèteté quelconque i de la manière
dont le Rabbin nous la repreùiue , c'ell une aj^réable mridéle , mais qui n'a pouitanc
pas encore renoncé a toute pudeur.
§. IV.
Si les AlJjowcun< font Dieu auteur du ^éché •
{{) ( OnuiNMJREMf NT Us accufatior.s faulles ne s'accordent point. Il n'y a qu'un
inllant qu'on acculoit Us Al.th:f//cr,i»s d'avoir un Dieu ptiremeiu corporel ; rnainie-
naiu ils en ont un qui elt Auteur du péché. Comment accorder ces deux hyputhé-
fis { Si Dieu elt corporel , de quel bien ou de quel mal peut-il èire l'Aureiu- ? & s'il
ell envelope dans ce Ijlobe mailif, ijue lui prête Euthymius de la part des M.ihomé-
ta/:s , enlorte que dans cette plouitiuie , il ne puillé m voir, ni entendre quoique
ce loit , comment pourra-t'il être, leltm les mêmes yU.j//owcAj/.j , la caufe du péeho »
Après tout l'aimerois encore mieux un Dieu corporel, qu'un Dieu mauvaise hypo-
crite, qui il'.iliord défend le mal, enlmte l'opère, &: puis le punit. )
Vuy I- -^ ' -- - " > ■ '-
Il les Auieuis lie cette luuiville accuration ,( quelque contr.idicloiie qu'elle
foit avec la première, j Cèdrenus en parlant de MahiMiiei , &: le traitant d'ennemi
de Dieu & de leélerat , lui reproche d'avoir for^o un Dieu ,^) Ancenrde tout mal,
conuiie
mu aYci. la preoi.eie. ; v^eurenus en parlant ae iVianiMiiei , «x ic traitant u ennemi
de Dieu & de leélerat, lui reproche d'avoir for^o un Dieu ,?) Ancenrde tout mal,
comme de tout bien. Evodius \h j en s'adrellant aux MahomctMn , les ccnfure de
(4) Co/W, p. 12.
{I>) Ccft à-dire U ptinevcellfit .ieUm le (ïUe
lies .Vrabfs, isi le (.loriiicr en eltet , parce ([ue ,
loloii les AUlmnttitin , il ne doit point en ve-
nir d'autre aprCs lui.
(c ; ComulniH.
('0 Addition du Traduâeur,
fe) Futhymint,
if) Tout tu l'iolojjue cft de la fa,,on du Tra-
ducteur.
{^j \\\ Hiflor. Conpendio. l'a,{. 548.
( )i ) Dans ic» yiiii! dii À LU, Many/s , infct
rts daus le VI. loine des jld* Sinclor.tm,
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1 88 C l- R !• M O N' I !• S , M (I>, U R S ET COUTUME S
ce ciu'ils font Dieu Aiintir ilii Mcii & du nul, ili- l.i ve-iiii- & «lu niciifon^c , ilc U
jullii.c & ili' rmiiiiiiiô. De iiK'mc S. f>.i.v /)./«;.»'(■/(• il.ins lim l.ivrc ilis lu'Ti'liiM un
Aimuvnic il.uis Us .V.im.c ',(.i ilf Svllnui'.c (.ni /hihni '/iim.n <\.\<\s le l'i:,tH^\h àt
/.i (./B/.v t/i) t 6«M////>r duiN r.i ('hrono!«ii;ic (f ), & plullfiirs autres. I'>>iir le Moine
Cîicc {à dont \w\\s nvoiis parlé, lum-fculcnuiu il avance la mcnic calomnie, niaii
il prétcuil la prouver par le p.il1.\j;c de ['Âlco>,if> : dlui que Dum dn/'^i' , efi conduit dam
1,1 dioii: voit i nutis cliii qu'il ndiiit i% tnciir ejl ,ih,i>:d'ii;ht. ( c ) (En taui-il davaat.i;4c
pour convaincre rii'pollcur i\\\\\v hirétie luluuie ( )
J'avoue ici de lionne Joi ijiie ce pall,i|;e ctl dans l'Alcoran • mais fuit-il de^U ijiie
Mahomet y t.ille Dieu auteur du péché i A mon avis nullement : t'ell kmc tai,oii
de parler Orienta'e , »jui maniue (/' «jue la Providence de Dieu s'étend fur le mai,
coiTime fur le bien i (^; (en lorte iju'il ne le fait rien lans (à permillinn fiC même
fans {.\ direction , i^noioue nous n'en comprenions pas la manière , ni l'étendue. )
C'e(t ainli ipie les SS. heritinvs nous dilent i)ue Diui crée le mal {h), qu'il en-
durcit les hi'iv.mes, qu'il les déuniriie de la voie du l'alut , Sic. Nos Thi.t)loi;iens
ne mai) pient pis d'expliijuer ces p.\lla;j;es d'une manière dij^iie de Dieu , en étalilillant
c]ue le mal de eoulie, aiilli-liieii i]ui le mal de peine, c'eikà-due, le Mal Moral,
aulii-liicn que le MalIMnlique , font allujettis à la Providence , quoique nous puilleiu
reprocher lis ennemis île notre Doctrine (i), qui a moins que de nir [ki la lonic
iScicNci de Dieu Si ï.x prévilion en toutes ehoks, comme d'autres tout pour allurer
leurs principes, doivent convenir avec nous, que Dieu, de toute éternité, a prévu
certainement les caradéres, les tems , les lieux , les eircoiiltances fie la ehiite de tous
les médians , i\ que par coiitoquent leur fort elt inévitable. (À'peiuiaiu ces mêmes Doe-
teiirs,!'/) ( dit encore ici mon ()rij;inal , ) tradu lent lonime Malioméiane notre
dodrine fur tous ces points, comme li c'étoit là une railoa Uirtilante pour la ren-
dre odieufe, 6c que l éternité fie l'unité de Dieu , par exemple, ne fullent pas des at«
tributs divins, parce qu'ils font reconnus pour tels par le» Dodeurs Aralus.
Ne vaudroit-il pas mieux nouslervir de notre ra:fon fie des lumières de l'Ecriture
faune, pour expliquer ces façons de parler d'une manière convenable à la majeUé&:i
la fainteté de Dieu? Dans un certain MS. Arabe fort curieux, Dieu cil nommé le
CrtMciir du bu» çy du wal. Or qui doute, que par ce bien iJC ce mal il ne faille en-
tendre le bien ifc le nul plivllqne, fur tout lorlqu'ua moineiu après l'Auteur ajoute,
en parlant de ftieii , qu'il elt .c CnMcitr du l'aiéidu ©* de l'F.i.Jir. Le l'aradis ell le
bien, iic l'Enfer le mal. Il faut rendre cette jultice aux M hometans , qu'ils exaltent
la faiiuetè de Ditu aiitaiu qu'ils le j'uivent, Ce qu'ils écartent de fon idée toute ef-
fiéce de détint ou il'imperti-d.on. lis avouent bien que Dieu dirige le mal par f.i
'rovidence : mais ils ajouient cxprtllement , qu'il ne s'y plait point. Ils ne difenc
jamais qu'il foit Au-.eur du mal ou du péché : ils veulent abfolument qu'entre les
perteclions de Dieu que nous adorons, i.ous rteonnoillions entr'autres , qu'il elt pur &:
faim en toute manière. C\[\ Imr Dodrine eotirante fie poluive , que l'équité vetit
que nous admettions comme telle On les ta'omire dune a tort : mais us ont eu
cela un fort pare I à celui des défenfeurs de la Providence abfoiue de D:eu. (Que
li après cela, ils fe cohtred'fent dans l'article dis D.'crets , w , , c'elt iiiie erreur pu-
rement , &i au pis aller Philofophique , qui ne leur cil pa^ comme chacun lijau tort
panicuiiére. )
<$. V.
S'/ ki Mahomctans adorent Venus.
(») fl/AcctTs ATION précédente cft atroce, Théolot;iquenicnt parlant : mais
celle-ci cil grolllère pour une Sedc qui fe vante d'avoir tait nuia balle fur touteî
les
(") Pag. 6^.
(!•) l'a-- '"•& îï.
on.i , dit iOngUul,
{D Addition du liaductcuf.
(/)) IfaicXl.V. -. & Amos IIL^;. Rom. IX,
& .kicm. IV. 10. l'I. LAWi. ij.
(;) (icttc Oiittiiiic c'clt lo Dard.
( y voie ...
ik terre. Cvu. .,ui vo„^a IVI., ' ^ .' ,•' "''rV 'f 'm'" '""^'^'•^•^ *^ "" "^•"
ration p.n.r cette ,„cnc &: I uu^ Z l ^n i'' '" '^^'1"^" "'" ^'^' '•' V"''"--
picnc .u,irc a ctlf ..^ul l^^cn ^ ij' Vent, 'ï" r 1 '"" '' il'^'^ * ' ^ ''"'
tant entre les Chrétiens une J.n. iVV ^'""V? ^''^ ■' P"»"^' F"""- '• ^""1-
nui aire; .. c pioiioikc inirl.,'.n, A . ntngoii, on ht entre aiita-s ee -or-
» nus. ^l"cVoî;a î/ ;" "^^^^^^^^ aJorentl étoile .Itt tnttin oti X'e-
mention de eette n,ên,c Div nitV r ' V . ^"''''^^,^'] ^H- ••^•He) .,t„ fait
Jcs Sarralins adorent wL " V i i,'. ' ,'' """^ d^^Y"''- . & qu, aiulre «ino
t.on,|H'e.en ce miVlle eonei.i on. i, V""' ' '"!'' ''' '^"""*^ ^''^'"''^^ "'■'^^
lions raconte à peu urès le. m,v„ , i • ^ V^ . ' -^''" "•"" '<-'s Annales (O
r.s, mais dunJ numïre ee e \ t"! " ' "^ ^''-V'"" '? ^'^"^-""- •^'l"'vnt /V-
l-néres ils pronon.au ■ p rocs j ^/h !;:"' '^"1' ^•'V*"","^' ' ^''^ 'l"^' '^'"' ^^'^^^
fhen, MU Ils appelien ôl t ,! ' 1 n^l t •'""' T,' m'^ '^''"'-'"^ ' '""" "^' '^ ''W^
& que les Criîs ■ n W n c t , ' /"^"' ^''"'^T'"^' ^'^■''l'"^' ''■■ ^^-^ '^'^■'" •
rapporté ce Conte ( / ) y Jn .io u i. " ''"-'•f "> ''^ •^^^'^'V-L,,.. , après avoir
Mole. .,uM doit a {, r t:flu , ! C d ' Tl ""1^'^"", ''t"'^ ^ "'^^- ^•^•"•''»«
deIVriptK.n anUi ndaule qne'".x.;nu;^c^^ t'/J '""'"" ^'^^ """? ^l>'""^r «no
& dit, oiie les Arabes on,,, ." ., '' ^"''""""' ^'^''^ ^••n^rc lur ks ran.;s ,
cil adupt'é lans far n par awW ^ vénération ponr l'Ktoilc dt, matin; ce m,
che à pronver de f n n. n'.e o ) '"'" '^' 'f ' ''"^''•"^ ^'^'^ P'"^' I' ^'-'tta-
la Déelle du Ciel I l'o,,'' I ^'^•' V"'"? :^^'^'^^''" ^/m.;;. . c'ell- à- dire (A)
r..^.', .//u , dans le ni 1 'en uv ^-""u iaire ouc Ghcs , alla o.a Char on
fotis cp,eki„c Idole eachée ; ' ''"''' ' "" '^"""^ = '^'"J"^"" " V ^ Li-def-
;o.^'ks^:::rr:.i^^t;; z.l^:'^:^:^^:::z \- ''uT '^""^"- ^ ^
Dieux, ni Déedes, r&ils s'en eln'i. •,; V ' ^ ^^-'^w^m n'ont ni
lig.on. cjui cr.&c.louwc
Towe ^^
O) I es l'arentbcfos rcnfertnent quel.iucs ad-
tlitioiv, du I taductcur.
• (O Nous ne dilons pas »iuo Ls ^/<,/„v,f,
fw/iiadcrcntlLtoiic du marn. : ma,s ,1 faut cou-
venu- tpic la preuve de lAuttur n\[\ no„u du
tout concluante. Car les l'aiens av.ncnt de»
IJieux dck deux k-xc^ . & particulicement Ve-
MU-, que r.rpU appelle m, pmfmt Duh ; /V,
Itntem gne Dtum renerem.
[l) CUrtiiHi , Conip. Ilitlor. p. 4:5.
(w) J'ajoute CCI, pour rendre k- loiis rlilf
net, ' '
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,90 CEREMONIES, M(F.URS F.T COUTUMES
Vcmiii m.v% (luVnfuitc, ( i'cft-.\-ilirc du tcirn île Mahonu-t ) iU ne r.itlorc'roiu plut
tju'cii c.icluttc. S. .Icrrtiiic a .iiidi tvrit (.i), ipic les Arak-s ?v li% S.irr.iliib ado-
roicut /.uif r , ou l'F.toilc du iiuitin. CVIl un f.iit ccrt.im & avii\- »l,ins l'Hilloiic , mic
Alahomct oiaiu venu , il .1 .il'oli tmiiis Un Id.ncs. mninu- «m |H'ut le von juruuc'cric,
€]ui duis If trci/i.mi (r-cIc fut envoie au Pape (irép.ire IX. dui]uel Mu/huu l'arn
a parié en ce* termes, dans fon Hilloirc de Henri 'lll. Hui d'Angleterre [h), la
M-itommni ont ,i[ipus de M.Aohid ,» dtitlltr toutci Us ld«la.
Cependant ils ont un Croilluu dans leurs Enfeignes : ne fenibic-t'il p.t< t]uc c'efl »a
relie du Clulie religieux rendu aux Planètes? (Point du tout i car (i la preuve étoit
bonne, tontes les Nations du Monde feroient Idolâtres, puifipnl n'y en a amunc
oui n'ait fonEnfeipe. ) Mais la vérité e(U]ueUs Maliométans ont pris ec Svmbole
lie laeireonllanie du teins ou Mahomet fe retira île la Mee»nie, c'eil-.i-dire, au prc-
nrer ou au dernier i]uanier de ia l.une j & e'ell à eette fimeufe époque, appelléc
Hépre, qu'ils eomniencent tous leurs ealeuls. Il ell vrai qu'il v en a d'autres qui pré-
tendent qu'ils n'ont adopté eette Enfeie.ne , qu'après la pnle de Coiillantinople ou de
Bizanee, dont les aiuiennes médailles l'ont m.uquéesd'unOoillant : mais ces Auteurs
fe trompent, jniiùiu'il elt eonllant que les Tures ont eu le même Svmliolc avaiw
cette datte. Cell ce qu'on peut voir dans Âténe Comnene ( t ) , f^cfioAt: l'ttry [d^^
Jthert d'Aix (t\ qui vivoit dans le onzième liéelc , & généralement dans tous les
Ecrivains de la (jucrre fainte.
Mais puilqiie nous en Conimes fur le chapitre du Formulaire de foi Alla yttbar,
tic qu'on a li mal entendu, il ne (ignirie autre chofe, fuion que Dieu cil i;randi
& fur cela il ell bon de donner un av. s iux (Chrétiens, qui ont delléin de s'établir
ou de voiajier dans les Pais M.ihoméians. C'ell de prendre bien ^aide à ne lire, ni
prononcer aucunes paroles Arabes qu'ils n'entendint point , quand ce ne feroit qu'en
badinant , ou par manière d'exercice. Car il pourroit arriver qu'ils prononceroicnc
fans y pcnler quelque formule de Religion, qui ne doit être prononcée que par des
Crojins : de forte que fi en préfence de témoins Turcs, on furprenoit un Chrétien
lilant ou pr«)noni,ant a liauie voix la Formule de foi, // n'y a j/oint d\iut>e Dieu, qui
Dteu rmwi , à M-ihomti ejl/j» Envoie, ou autre femblable , tandis qti'il dételleroit ce
faux Prophète de tout Ion canr , il ne pourroit fauver fa vie qu'aux dépens de f*
Religion i [j] ( car alors on lui feroit due ferieufement , ik par ade public de pro-
fedion de Foi, ce qu'il n'auroit prononcé qu'en badinant , & pour ellaier fon or-
gai-.e en L.ir.gue Arakfque ,. On rapporte [g] qu'ui enfant Grec de Conllantinople
aianc entendu dans la rue la voix de ces Crieurs publics, qui du haut des tours appel-
lent le Peuple à la priéie, fe mit .à contrefaire leur vo.x, félon la loutume des en-
tans, & a Cl 1er ÂlUi .icLi, , &c. (//) (qui elt un F'ormulare facré } & que cette imi-
tation lui coûta la ve. A la vérité on vnioit bien que ) c'étoit un enfant dont la
limplicitc- dcvoit lui fervir d'apologie ( <) ( chez tous les Peuples du monde ). Cepen-
dant on fe faUit de lui, & on ne lui laiila que l'alternative de chuifir l'Akorau ou
la mort. 11 la préK'iai &: il mt la tcte tranchée.
Cet exemple pourroit fane croire que les Mahométans font extrêmement tiran-
niques lur la Religion : mais on fe tromperoit fi on avoit cette penfée * car excent-i
le cas que nous venons de dire, & quelques autres aulli graves, comme d'avoir li
de trop f,es une Mulu.m.uie, d'avoir mis le pied dans la Mecque, ou dans une Mof-
quce, quoiqu'à ce dernier égard on ne foit pas également rigide par tout, les AI i-
hometans ne contraignent perfonne, pas nicme leurs efclaves^à embraller leur Reli-
gion. Il y a même dans la 1 urqu-e des villages & des bourgs entiers, „u tous les ha-
bitans font Chrétiens. I,a feule capitale f-t ^dit-on, renferme plus de foixantc nulle
Ju ts, (ans lonipter les Chrétiens de tiUites les Sedes- C'eit la tolérance oue leur
grand Prophète leur a recommandée. .. Si Dieu l'eut voulu, dit. il (/i, tous les
1' •*'.
u.\
' '.I ■ '• .11
(4) Voicï fon Commentaire fur le Prophète
Jltaii, Ch. V. ï6. où il eft parlé de [Emti
des (aux Dieux.
(/•jl'aiî. 4.1.
(c) Duni fon yl'exUde.
\d) Dans fon Hijlotrt Orient, Lib. III, à l'an
Il 18.
(») Hi^triA Etepedii. Uiertfalyminn* , Lib. V,
cap. 45. yllhrt lui-même étoit de l'eXpcJi^
tiiin,
(f) Cette l'arenthcfo cft une addition du
1 radudteur.
(_f ) . rtUt , Volage de Conflaininople.
(h) Autre addition de M. U".
(i) Autre addition.
(1^) (.'onftantinople,
(ij AltorAn , Ch. X. 5>8.
RELIGIEUSr.S DES M A IJ O M t T A N S. 191
,. hommes qui vivent fur la terre croiroicnt, (cVa-i-Jirc fcroicnt Mahona^tarH I Se-
.. rtt-vmn Jonc ..IK/, infci.k-, vo„s p.u.vre nu.rtd , pour toniraiiulrc par la force
» 1rs autres hommes i cn.,rc? Non , l'amc ne . n.it point ,,ue par la volontl .U- Dieu
CclUommc s.l .liloit : i. le bon pla;(.r de IJia. eut vu-, ol.c u.us les Imn.nus lu
momie sauorJadent uiianmicnKiit lur tous ks p„„us .U la Kclii-ion , lonimc iU s',r
tordent lur toutes les vf-i-cs .rA.ithn.étroue . nci ne lu: aur.Mt été pins facile cùj
de les amener a ce conicntement univcrfef. Mais l'expérience nous apprend oue I) ai
ne la pas trouve .i propos : c'ell pour.,noi hbcr.é pleine & entière Vchacun de 1\
vre es propres lumières. & de croire ventaWe ce .,ui lu. paroît tel* car il n'y a r ,
de p'us ahfnrde. c,ne de vouloir ..M.gcr les gens a recevoir pour vra. cequ ii; ne rt
gardent pas comme vrai , &: c'cll une honte aux Chrétiens de refufer A d'autresChrS
liens, comme ils tout, l'uragc de cette précieufe lik-rté , ponr les oblirer par îeuri'
nunva, es manières a (c relouer Ions l't',„,p,rc des Turcs. on ils trouvent plus de- c!
possède elurj..qoeclKv leurs tivresnieines.r./) Le Grand Seipuur cUplnsdou<
«ne le Pape, ic le Mnh. plus chan.aNe c,uun Evc-ciue. Il ny a point d'I, ou lici '
La!"de Komî ' '" '' " ' *" '""' ''' ^''"'""" ^ P'"'"" ^"^' ' '"'" ^^^ ^'»''-
£t Jtict Dux Hcftrt Mitior hu/hs tiJrJf,
Mais après iv.,ir reproché aux Thrériens leur intolérance , il faut anfn cenfurcr
les 1 nrcs fur le n.ar, vre .,u ils hrent louririr a ce pauvre Ki.fant . pour avoir laehéc,ucl-
c,uesparo!tsl urées cju'il n cn.endoi. pas. Quelle fevcritë pour tme Sede , .un comp c
pour niK- de les j;,andes maximes , ^«W «, /.,„/ p,„, ^,«,, /., .oh/oou,- ! Ne difentlils
pas eux-mcmes,c,ue lo.l.jue leur l'.ophéce lifuit aux AV.mW; le Clupuie de TF-
toile, ou 11 elt t.u, memiun des ,ro,s Deelles. le Démon lui fouHIa dans la Isouelie
CCS paroles le andaleules . ,lejff.nm,^ d. sMia.dn „ fwt, nqjlon de ca Dn'tnnéi > CÀ'rtaine
n,"VvT''/' 'n^n'"*"!:' V^"''"!"'" ^ '' »''"''^'^ '''• ^'•'''"■"^•f . grand emunu de ces
Dieux ik de ces Dédies. S. les A.m/.A.'/o ( ï c]ui il l.foic ce ciu'il venait de compo-
fer,)senetoient prévalus pour tuieer Mahomet a adorer ces Divinités, les Ma-
hoinetansleullem-iis pu approuver t Ajoutons ic. cp.e Mahomet lui-mcimc a dit >b
SUC Dieu ne punira poinc K^^^ juiyinent téméraire, prononcé par inadvertance . pj
exeinp le . lorkjuc la langue allant plus vite c|ue l'elpnt , on du : Var O. . . . ùll,,}
rM; ! I'otMc]uoi donc eue li ievere contre les Chrétiens ,, cjuand il, clifent imprudeiu'
meut ce cjuils ne doiveiu pas «Jjreè '
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Ml^
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5. vr.
5';/ cjl vrdc },f„> dépole ( r ^ cjue c'ell la trente-quatrième de leurs erreurs . & qu'I
la lettre ils mtoqua.t toutes In Cn.itiors. F.uilj)m,us id) .ijoiite, » oue leur i'rophete
.. |uie par le Soleil . par la Lune , p.u- les Altres, p.u- la lueur du teu . par les ani-
" maux, par les cl. eus couians , par les plantes. & autres chofes inconnues. &
.. par des noms Lurlsarcs: emiuoi , dit-il . il fait bien voir qu'il regarde toutes ces Créa
.. turcs comme des Divinités i car celui qui jure a accoutumé de jurer par lui plus
*> grand cjuc lui-mcme. »;<•)( l'ort hcn : niais tout ce qui ell plus grand que nous
«elt pas Dieu ; autrement Joj.ph auroit été un vrai Idolâtre, parce qu'il alluroit
une choie par cette expteilion . c/r. Ph.irao» (J\ ) Les Juifs qui )ure.K par le Tem-
ple, par Jerulalem. & par leur propre tête , teroient donc de ces trois choies leurs Di-
vinues m:^* ( ô: les Chrétiens cu.x-menies, dans les premiers fiéclcs du Chriitiamù
( •«) 1 ont i.c\ i cH eniTorc une addition du 1 r».
ducteur , ijui pailc en rrott-IUnt . fie en Ud'u-
«if.
(^) U\. 98. dans fon jlkor^n,
(c) Dt Convirf, Uimil. p. lo.
(d) Dans fa Panoplie , inftitc Jaib la crande
Bil'hoih. dtt PP. ''
(t) Addition du l'niJncfeur.
(/') Vouv. h (icii. t.ii. XLll. 15.
{g) Autie Addition,
I 'il
l»i CEREMONIES, M (f : U R S ET COUTUMES
fn« . en jurant far li Calut it Cifêr (.1), fcroifiit tomlu-t dant une Moliiric d'iurant
))lut atroce , t|u'cllc leur i4ou \ eux moini parduunablc uu'aux auirci, & uu'il y
avHit pluliciir^ de lei Céfan , qui fe mettoiciit i la plaïc tie Dieu. ) Tout tria u.»
voir (]uc le Moine (îrec ne r(,ait ce qu'il dit , quand il cunclut de cet t'ai,oiM de |)4r-
Icr. que lei MahomiuMt funi Idolâtres.
Une autre méprifc fort ridicule nu il e(l tombc^ , c'rll qu'il a fait deux Divinit^t
de deux cullinc% de la Mecque. Mahomet avoit dit daiu fou Alcoran k) , «« que
•I S.ifi à" Mtriu font di-\ lieux faint», ou on peut l'iir- cunnoicrc l'olu-illiiue que
« l'on doit k Dieu , & qu'ainfi tout homme qui va au Temple de la Mtcquc, ou
•» qui y fait quelque fi')our , ne fera pa> mal de fa re le tour de cci deux endroiti. w
Qiic dit i cela le Moine (iree t Que Ti^iljUfht ( il vc .t dire A.j/.i ) 8c Mtns font
deux nomi barbares, que Mahomet ordonne de vénérer, comme un article capital
de fa Religion. Un autre Auteur de même trempe i<),dit que vV.,md( vttitr.iHtn ï fc»
vraii adorateurs, fclon Mahomet. Un autre dam fun tréfor «le l'Orthodoxie (i),
nous a confcrvé ce lormulaire il'Anathéme , qu'on avoit .tpparcmment drellJ- pour
Ic! Profélytes: >• Je prononce l'AïuchL-me itou» le» Ani;ej imliûuéi par Mahomet,
•» par leurs propres noms, lijavoir , Aroih , Maiot , Saplia , fie Mcrva.quc ce hardi
*» menteur a alfociéi aux bon» Angélique nous vénérons». Arot & Marot foiu eu
eftet Ici noms de deux Anges chez le» Mahomctans , qui en difent i peu pris le»
àiiêmes cl'.ofes , que les Ju h de Schamcha/ai fie A^ael. Mais pour ce qui cU de
S\ï.\ & de Merva , ce fou c lertainement le» noms de deux collines voilines de lj
jMecqiie , dilhmtes l'une de l'autre de fept cens quatre-vingt coudées, (t) [ Après
cela ncz-vous aux rapports de la balle antiquité fur les Auciemics îiéiclief. )
f VU.
Si les Af'ihomélans nient la Providence.
3 e ne devroii pa^ mettre cette accufation au nombre des antres ; car i*il v a un
point ou les M.ihomèmm foicnt rigides, c'ell (ans doute fur l'article de la Provi-
dence. On peut voir l'Abrégé de leur Dortrinc au Chapitre VII. ou l'Auteur dé-
clare que tout t(l abfolumcnt fournis au décret de Dieu ) fit les tenu, & les lieux,
& les perfonnes, &: les chofes , & la manière j &: qu'il amène tout aux tins qu'il a
projetrées.
Cependant Pie II. dit dans fa Lettre au Prince Turc : «» Vous croicz que tout
M ce qui fe paiFc fur la terre e(l fortuit , fie que Dieu ne fe mcle de r:en : mais
« pour nous, nous ne doutons point que celui qui a tout créé, ne gouverne auiii
•» toutes choies -. /7;««.i. de je fus J) avance la même faulleté i & il en fiit la
guatoriiémc erreur des MMmtUuis. Cependant comme l'acculation e(l aulli mal
fondée qu'elle ell: atroce , elle n'a pas été aulli fouvcnt répétée que les autres.
f. VIII.
suis font proftjfion de croire que Dieu prie lui-même pour MHS Gimii.
Apolo^et. de TtriHl. Lh. ji.
(*; thap. XI. 152.
(f J Allégué pu Sjllmrii in Saraunidh
[d) Niattt, Thef. Orth. Lib. XX.
(/ j l'ctitc addition.
(/■) De Ctnverf. , ,mtl. Lib. X.
il) Liv. 111, Ch. ]. p. y;.
Rr.LicîEusn<; dï.% m ahomt t a ns. i>i
M fonffoverff , ^j,, ..[i.rcn. en ferme, formel,. ,mc par b .l.uhme Je rAlcorjn
.rc-n.r le D.eu de I AUnran ed le (-rvircr .le Miome,. ,u,.louc |).eu k le, A„.
h...h.,eU ,.rn,.U r,.r.,e li-.l.d.,. . & !,„ .k.n.uuk .e.,uilvcm dire par eciic priXÏ
tor-e r.u„ , «c .,u, . ce .,.„ „\ fcr.„t p., ,rom,.- . 4,.rc, uwe le ùJu. ^ U.l
re : Om /m. /.,/ . //-r./.^rr ///„ , „ ],, ,,nére, ih, Seigncir A.ient fur e.u .. j au
iniilJire lud pim iiK.ininrélunlihle. » «* u. r» u mr-
Tout I.I., .a venu .lu po, .le eonnoiaance (]uon avuit de la Langiie f.iintc des
donu U 1 AU..r.unl y a plu, dun lu-cle ^ denn . ,.u le ux.c ell a.nli ,r'd,nc (/).•
,.,n elKone eelle-e. : certum.nent Deu & le* Anje, lu.u fworaWe» .1 M.d.omen
.1 ,ou,t de la l>.e.wc.ll.nue de l'uu & d., prière, de. autre.. |)t. K,,. a vu la fû.e
car I a m.s en nurjje .a,,, (a verli.,,, Irans-ile. ^r«///..,/ U hoofnn : & eell ami
j)u I ;' ' ;'7r^';l.'", le u xre . e.,„r.,rnu.nK.u a la n'Luc de, flu.fe, . au (..' „ X
V /!• ')''■' m'i " 'T ^'""r ''-'"^ '^"'^ I)ia,u,u.ai.c, Or.uuaux, a: eo,„n,e le,
lulam a. les M..l..u.„s I ont expli.,ur dan, leur, paraphrale, & dan, leur, Livre, .le
dévotion. ( Dua-t'o,. ap,e, .Ja. .,ue la cr.t..p,l A ,„u„le dan, „o, LZ",Z
unn par rapport aux |.auj;ue, aneienne,. & .,u' 'le ne fert .,ua nou, ren.lrc pU. u,-
detcrm.n.;, ro ur le, .,.>(., n,émew (:Vll'p.,urta,u de .ute Crm.jue . dulu .où.
î.;^ z t^^r ''"" ''""■"'*^"^^' '" ''"^'" '' ""' " • '^ ''' ""•
$ IX.
I 1 )'
II
i1i
Si Itf AîJjomiuns nUnt t Enfer,
Uk runruK Théolo.i^ien .le, Pais-Ra, a alTuré f/;). après plufieurs autre, .lue
Mahon,.. ...;.., .r««.« «VV,/.. U ' ( Je ne i\.. fur .pU if fonde eettc aclul"
K.n car il n en allègue ^,o,m de preuves. & je ne lVaur.,is al.loiunanr en deviner
ht fouree eonnne de, pree.dauo. ) M.us . e .u.e ,e (.a, hcn , . U mn\ n'v a ponu
«Llu de lt,,fcr. (/; ( No, Sermon, & no, lieux . -mmuiu ne font ni plus polltif,,
ni plus nienavnns lur ce grand & te.riNe (ujet. ) Il n..mme ce lieu de tourmens
U^>u,^Jc />,«,/ .«ou h!i>.,»d, fa», de la m >• fr/./r, la /.././//.« d„ /,u . /, /,« df f Hn-
jn, W^pnJ.n. de l Enja , ou U (Jthomt mcinc. Il n'v a .juà ouvrir fou Livre pour
\m
es témoin,
(«) Tome 11. pa^. 194.
(*) Iniprimte à /uiicli à la liiite de ï AL
cor^n, p. -î;.
(«■) Maitmi Martinii l.txicon Eiynitl. «d
voccin Af.ih»»it,
H) Of p/jrmt PhdofafhDrum Arakum, iinpri-
inc il l'aiii cil i(i^\,
(t) llle l'IJ de la ("a(,on de ^.j^m <^/ Ktti.,
( Httcnciilis I S. de //trm^n tti D.ilmMiie . ( //tr-
m,wt>ui r)Mm.ti4 ) mai, ce lut li,Ht»n,iir .nii la
Jit iiiiprinicr cii 1550.
(/"jC.crt iuiChap. XXXIM. 5<î.
(/) I eu M. Ftit Stutrm appliqiioit ordinai-
tenuin ù I» C riticjuc ce ver» de liiciice.
Tome y>
ftcifiit proti ,
Incmltr fum muti'a , tfunm duMim '.
l'iloHM.Act. II. .Se. Iir. 18.
mais de ^landi homme, ont fait voir qu'il (e
trompoit.
('') Maccovius , Thft. Peltm. p. 119. In
entendant parler d'un 1 lieoloi;ien de l'ai» lias,
on ciDiioit pcut-ctre que .Maccoviu» ctoit C>-
ihohjuf : luais qu'on ne s'y tiompc ^i^ ; cètoir
un I hcolo^ien Proteltant.
(1) Addition,
(/l) .\utre.
Ccc
•h
'1i
:;■!
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f ■! ^
lliî
194 CEREMONIES, MOFURS ET COUTUMES
tn lire convjincii » & cch« qui vouclrnot fsjvmr . fi U DotUin* rotirime (i«i M4'
llomét4n« fur ce chiourc , clï mnrormr i idlr .«c Iror nuitrc, n'om 11»'^ rrltre l«
OwpiiTf VI. »k lAbrcgé, .ui l'on atfiiuncc une |iciii« v*icrii«lle le iirtfvuiabtc jmk
Echiniflcmcm fur ce Chj pitre.
I L y a une pran.lc fonfi»rtiii».' .l'i.K'c» fur cri .irtitic entre \c% Jtiifi. In Micet U II
Ici M.ihiinu'i4ii>. Nom avons vu inic le» prclimmuire» dii pcinci & ilc» rcioinrin-
je» «fiirncllc» (i.nt U^ iiiciiu> ilu« lo mu & iht/. IctauircM Jifunwn aiiiam Je U
babiue, tljii» Utnulli- ilt (ujuidI'ciu (|iie uhiiv> k\4ai««n Ji> honum ^ f» ronr pcfée» ,
& du l»om tjui lU fur ll.iiKr, par ki|ucl il cil htn .lifhVilc »!.• i.ill.i Ijni fc prcii.
finir Ju luui eu hai. M. .\.i/< a ntucilli ilivcrU^ ihoU\ turiiuk-i fur ic« diHw'ren»
ii|cii «lan* le Difii.uf* t|ui pn'cule d Tradui»i.>n AngloilV de rAlvoran. Voietaulli
d7/rf*r/»/à l'artidc de O.i-r^-rw ilan»la BliUiêhfitt Ontuult, uniihint les fepc pt)rtci
de I hhfer dont il elk lurlc dans le Chapitre 15. de l'Aleoran, ^ les fupi.lices uui
fout deanies A fept ordres diHoreus de péJieurs. Ou v trouve aulii, «lue les Mahu-
nu CUIS rai(onnal)les croient «jue ces fept portes repréfentcut al!ci;<»rh|ucineni le» fept
pevhei capitaux, M fept partiei du corps luimain, tiui fout les piincipaux iiillrumeiii
de CCI pcchi's. On y voit que le fupplice capital lUs damiios coi.lilUra ^Un^ U pu-
vation de Dieu , & ijuc le luurnunc caufe' par cette privation cU une chufc inex*
prinial)le.
1,'idée «juc les Mahométain raifoniuMe» fe forment du Paradis n'clk pai non plu»
aulli lulle. auli; fenfuelle ou'on fe l'iinagme. IVahord il f.ut rcunrouer, nue »'.li
^talslillent fept Enkrs ou fept ordres de peines pour les nu'ilians, iK eiakMK-ut aulli
huit Paradis , pour faire conipreiidre ipie la niilV-ricordedc Dieu lurpalle ù févéritc. Ou
tnuive dauskuri Auteurs, iiuc le rciour à Dieu eU le iliemiu du Paradii, & \e i>Un
grand de tous le» biens 1 «lue Du u a donm* le Paradis aux Fidèles pour écliaiige île leur re-
toura Util t|ue le plus huit dogrc du U..duurde l'homme, c'elk d'cire éieruclUmeut
t'claire de la him eu divmt i & vjue tous k > l>:( nsciui fc puurroient imaginerdaus k Paradi»
feroient dekchiarx fans la prefence de Dieu , &c. Il ell. ce me femhle, hen Julie
davoir pour les Malmmetaus une partie de lettemmplaifaïuv.oue nous fommis en
droit dextger de ceux «]ui ne coimoillent pas le ChriUianifme , p.nir cod.k.iption»
de 1 Apoea ypfe, qui femMeut n'avoir d'autre hur .pie celui de flatter ks feus : mais
cjui daa> k lotid rcuttrinent le^ idées les pUis ful>limes de la i-loirc des Bienheu-
reux. ^
$ X.
De ^ud iûié Us MÂomtUAi fe loumeni tUm leurs Prières,
j ^^''l'^'V^"' '" Mahométans. ijuand iU font leun Prierez, fe tournent du cûti?
du Midi. Cell h.iiilymiui /tj^Aoïc ( )Sk. ^rt», /homA<(()
qui lions apprennent cette particularité : mais ils fc trompeur. M ihomet leur a ex'
preik-mcnt ordonne de fc tourner du eùtédu Temple de la AUioue ; ûc cett ce ..uils
appellent A;^/.i, par cette môme raifo,.. Voïc^ l'Aleoran au Chap. 1. ou ce précepte
elt répète plus d'une lois : t» qutl^ut p.„t ^ut io„, Jipe ^ , i\n Mahomet , /.«Mri-t„«
kl,"" ,. - . ^'"" ^V^ /""' ''■ '!"' ^ ^'"'"*^" ''*•■" •» "» ^'^«'t' Arabe de lairc cette
DcUc aliukon dans ime de fes Puclio lacréc» {dj.
(4) Dans fa P,i/fplit.
(t) Dan» fi Cliruiiologie, p. 559.
{i j Dan» le 1 nompht 4i U Croix-, p. 15.
('^; .M KtUnJ n'en rapporte que ces deux
mots : Tm ri KitU mta m j/rtcihui mtn , .. lu
u « mon KtH* il «m tuute» me» pncrck. ' Mail
j'ai pris la liberté d'en faire une fiance entière,
p.iur vaiicr m.m fujct , il principalement p'uir
iiilpiicr aux Chicticiul'am.mi ^ le véritable ei-
pi it de la prjtre , ijui doit ettc fc hn^.i^': «.lu
ccBur,
KELIGfKUSES DES M AH
f^MrTANS.
«>l
Oiéi , 14 f»tt , Stixnemr , Jém
loMfl
^/.
Ijl Ie\r4i Kll)l.t ,1e mA foi ,
Aton iitHr monrnu vtn lui.
hrt,
AprtS filâ . tjur atrr,n,-«.,iM au Thcnt.»Ricn th.,j,.,r4,^„, ,qu, d.,n, un ircMmn ! I.-
^,M n..u,4 d.„Hui (4) .ic.»f. lo M..t,«m.i,4ma'id.,r«rù. ) "r n . o^
inultiuc Mahomet 4 rtiffUînci mio /< v./^w /i/^ . 1 j »■"•"'*• |'*rit i|u il nr^
.. aile, &.dciiou.yciurcttim dcinillc Uu.lc^ dcuaiu iW;. «muAuotr»
J. xr.
S> h MJjomcun^ iraient qH,mfm[Jt rfccr Itt péJn, p^r lofri^nentei
ablutiont du lorpi.
o.,^^•LHt'^?don'a,?''T ri""''r' '^"' '^ ^^""''^, ''^'^ ^^■''"--•»"-ft fi commode.
? ,' V .'• l-ivcr (..„vc„t pour en' ver les poclu-s fie les imtni.etcsdc
hirc. ( r) (De ce f.u.x principe, ils toink.u d.u,s cette co nCé.uunee funel e eue U
unhcation .h, corp, t.e,., le prenrer r.„u, p.u>n, eux. au lieu .,u' la pure " u a' ' . î
cu..h ,.vur V Ut tornu.j;l,.,.e. Siceiaell. !.. mor.dc des Mduuu^^taus elUWt i ,
luxatlCt r"'""''"'" ''" »""-I"^ ^'^*'^"'-- Voic, les Auteurs .luuiepolent comrc
n . jue (un l'u.phe.e a utadu- ..ux d.lu.u,,» le renu-de a tulues le. nulad.e du
r t ''^ '•"';: •/•^- "•'''^'"' "'"'"i KW./. daml-on Cumment.urc fur llaie(.
r poche aux l'crlans ( ^ f„,vant quelques exemplaires aux Ifnuelites . eV ^11
dire aux Arabes) ^u,h k lavent co.umucUemcm le corp.. dam le cam s"' ï
{!•) A.Llitujii du I raauciciir.
( f ) OflUt III /nfij#,nf CanjUniintf. p. ^ 1 1.
H*( dtcifHHijf, ,& ntn i>m,j[t,ifclli.
(*) AilJition dii TraJiklciir.
(iJ «.!,. LWI. 17.
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II
• i i
tp4 CEREMONIES, MOIURS ET COUTUMES
M!tni t'im* par l.<< Uf« r>im,\ot(iUt'\U
UUmUnm,u. M ^ u .W IKmmm, . |„i
frtttthcr l« niénu rr|iriHh«. »••« iut \t% M4ho»»tci4»>t, ^im l« l*r«»|»h.ir iCii.- 1 i .m
|>4» ur« iUitti« tn vue dim l* f4(|itt«- «.mim^nuK mm fur If» Kiit*tt, jtlotjirv,
«|»i> tnvirawiottm la PakK^nt » k Aon t« rtnrmhr cil pIui vériubtu & pim nJ
lurci. '
Md»n '.»!>%//,, It tfth lui /^^ /A^yw '*). f#: rfimfMt MmUr» J*- IR.
f« (ti* L.>»iMri» 1(41» m»ir« iUti ï n^>U'ni u même i^tuf^iiit,!. 1^ I).w).... it.j.
tiik (tv l.iMUiri» 1(41» m»ir« Ciné ) n^>u'ni U même Miufiiinit. L« D'Hlcitr //ri/#
h\ ntti. ti4itt U» mm« fur U /./Wrf« 4r. /*fii à) tttMt*! SitmiU U«4v»ii nrt^ttfàv'i
liant fou /hêt/t 4t, nllt, (^ d,, m»>,K Jf, OtitHumM, (tt tm\»>im^ i U liiiiv ilii Civo.
|fj|'hr Niibiiiit te on |'rtii l»iit» »'ii»uj;m«r i\»%' le TrailiuUiir l'riiiyun ii« l'Ako.
»jii (/ , «|tii 4 mt» i 14 leir »lc t4 Tr4»luaumMtiÎK»mtiuirr »l» U H«.ij;o.i »k» Tiini,
»»4cu |4rJ» irouWirr le même «prmhtf. " II» troum, «iii-tl , i}ii'4|«r«« «'éir« tttn
» Mvè Ir tori'i , «iiiliriiti i)iU'tt|iKt ji|U' £< Ici matnt 1
K ili fouiiimicm ijoc di* ititv nuoicr* , lU fv m'ioirru dv tout Uor% nv^héi. ( /, 1
ill t.« •■•■tiv.iia u..... .1.1- .i ... 1: .k .. ^ . ^ '
iHfloimi
.^ •"—'"• • "J"* "«■ *»«•» "Milivrv , 11% IV ru-iuirrti UV tout li'or% nv^flri. { /, i
(gui iK troiroii vvriljWc uiir di|-.. linon «|tii ul .uiclt^w |i.u uitr lurUmc de tci
Mr.lrc , «)ui » été fur U» liiim , 6i tjui app.irinimciti u'.. nui tiiUrc a4i>v fo Ji.unuii»
tju 11 t, 411 ihc i poruv de ViH.lJcr , «i 4u'tl u'4i» vcr.hti en vtlu ^ Ciptndam il ny 4 . tcii
dv Plu» taux t|tH' lllU'4l(uf4ll'».l. ) '
^'.'.^l'i' ."^' •'""•'.^"'*^ ''•'* ••"*" '^^ ^^ •'»""'*'•«•»» â'cn» perdu IVfprii. |U pr.ivcm tttf
corrompue d4,i% U^ m.iur,, 4uili-l>icu ipu nom 1 nui» lU ii« font pA» || Nie» tiu«
loRpenfc. l-'Ahrigo dv Uur Uoatint, .pron 4 vu n diilu» , n'4firilMK 4uiun* vJrm
à kuM aiMitioiu î 4u tomraire, on y un dépendre ton.c I4 putiu-don de l'âme du
boii pliihrde DUAi «idcù^ratei & icU cU fi v.4i,.pu .Un.lc, prierc»mè,.ic» do,„
\\s (ont obi grv, fui vaut l4.s.*«.i, d'4iConip4^,ur uuwUpu,-uiu» de kur» ablution*
loiiU'iii Uur irnnuii'ié luUui'i te oue T)ieu ivi ' '-> - • ' '
t. iir ^'l
U riDiuioiiuiii uur impuitiéjuliiui te oue Dieu Uur ait pardonne. 0 />,«, d.fent-
il»4or», mi»i,-m„, c/f^r/Sf *.<« ^mt. Or <>l ctoit vrai .uu l'ablution du loriMtut
lulhlame, Ut demanderoieut lan» raifoi» a U.eu ou il lui tnut de im.irter Iwur amc
•prc» »etri lave !ccorpi. • i 1 >^ ,
l'i.ur itu.ntret i,u'i,» dillinguent foi|;mufemcnt ce» diftorente» purification», voci
fur ce fuji t un 1 allai'c d'un de U un Tr4ité> , i|ue l'un ne (tra p.u U^Ui de v..ir. - i a
« purhcanoii dcv vcifinci», dilcut-ili, dl to.nmc telle de l'éeorve extérieure j i*
- tuiihi.ition du K.rpiUl Lunnie iclle de iVvone intérieure : maii la luiritivatioii
- du i.rur . u de r.ime , vU vom.i.u' nllc de I4 fubikanie la plu, intime '/i, & du
» teriu.iu nie, ne 1 &. eVU lette |niri»iiattoii du mur dc% ordure, du péiljé, oui ^.•ii
• la priavipale... àj Voili .'opinion des Maliomotaiu . .pu ncll pa» ii extravaJ.me
quo'ou Je loif il\,i propre 4 cire nul iiuerpreiee & tournée en ridiule : nui» oii
iKin l.ien mi lU ne fo,.t pus U» kuls, .pii aient éprouvé lur te fujet la iiulijjiii.é do
14 .Satyre. Le> preni trs a.rctien»i>ont pa» été plu» .'par^-ue» (ur le Bapicnu- . quoi.iutf
ce ne rut , félon eux ^ k-lon nous , .,uu„e p.ne Céié.nunie ( / ). & U einb c.ne do
la )ullihi.mon & de la pur tuacion de nos anus par la repeiuante &: lur l.i foi Ce
pendant de .]ucl» trai.s nu.nu Julien l'Apollat ne le» a-t-il pas brut al de» fur te fuict
Uant tou>k» ouvrage» {m)t '
f XII.
m
*'■ ill
(4; De tnitmitiH nrmi, Lib, VII. p. 471.
(*j VoiCI ic».y#r*.«,. '^ ^ '
(f) AdJinon Ju I rj^uiftcur qui pamit il-
IcCiei de fc tjualidcr fc v-^>■4«f »,(, |.« fameux
hét
C.eitmonie.
(m) Voici fcs CtfAn , i l'article du nianJ
Ci»iJf4Him j & lydli, Liv. VU. p. i.^.
' i .• "
■'Ikîi
aitlCIEUSES DES MAMOMETÂNI.
»n
ic aJdidan du
f. XI t
Si lêm 1,1 ftimiftt étî AUmmttM, , Ut Otm^t fm mu àt Dm
Cr et MJnmn.
Hk-UIM. Eil« #ft et n,têét (/«.dUraW^l k votai comm^ni il J.l- " l-^ OUh.j.
.. .i« . rXmon leur ch.f cil c„mrm. d«irc du ^u.r. humain .mtî L.'Zt,
« cftti l AUor4.,, 4» , km, devenu. Hdde. & amu dr Dau A» Itommî, ùù-d!
H frron. fiuv^,, fie «u'.U «hicndron, c,„ jour le faut h U Rioirc ( iTl" opuSt" ûï
rt vioire 4v« In pr.'i^deiHci. dr iomnie.» , |c vom prie , U» D^mo», qui n« font
" pliH din. U v.„c . ... dan, le ..rmc de b péni.cnct. ma., que Z\Z(JTéTftd?
,ra{ïïi.l bn/T" n''"' •""" ^"^ '"'•"'^'"* M-homé,.m. tonHrmc la mém* cou-
fradulum, dan. f.,.. Ouvrage fi] contre la Scdc qu'il av.,., aKando.We , car ao^
r"h;mr:;'d"M t'" "^V''»- 1"«^ •'' ï>-1' - *'-"" devenu, "m, 3; nf.'^n
n ra r.u. ^';'""r;c..c/.v..u. n. .jne ce„e rvxonc.liat.on cft .mp«,lihle Je
*..n.ra.re au» Lommaridcne.., de Hi^u. qu. a r.-,e,.é le D<,n..n , k V.imé de (1
î:;'u.s; M^j^Lil '"''^'^ ^i" '^ p^"' «"^- '^-''" - '*-" t :
r.,lll'STV;'''r'pAr •^" ^'f^^^' ^ cxam.non, rm.t fan, prt'jugé. ( Le. pa-
roUioud allcpe dcl Akoran , fe ,ruuvtm au Ch.mtre l.XXII. ( qui^r) eU imi-
.u. le U.,^.j,. Wo /.,«.., ; „,,„ ,„„ preuve .nf.ulhMe que .e nTclkùul " J
M ^* H;n lu..n,éme . dan. fa verlio., f^rauvoile . en a fenn la .nauva.le f. . c û . n mé.
Jutcneut .une. te li.re. ,1 a|ou.e . e.m,me u , c.r.e.hi'. que plulieur^ Mah.,, " a„.
Sure' i"?" '"'"■ """""■• ^^^r"'- ^'^* »^'V-" • «" irtvJ ce.ce rrX .o"d
.Heure. MaM aprc. avo.r eurrg. la faute dan, le ,itrc. il fallu., aulll la cornuer
l'/l"' ^ ""'"'■ '" '''r"' * '•» l''-'^'* '»'■* '^"«'•- Voici lefa.r. ] ^
ellmlKr l'/r ""2"'"". ■"' *""' ''^•"'■' '*'"'^"'l5cnce. fulMlterne, , de. Ange,
, . r\ ^ \"'f "*•' f" P-»^»^ P^»f toujour., de. Dc'nu.n, elIèntieSc
1 Ë . rrri''î; rï'^ '^^' '•' ^'''^'" '^' ^'^"' ? ''^^^^^ c-terncllen,ent aux fuppl.c«
Jt IfcuJer j & de. C^.re,. qu, „e,.„e..t une cfpcce de .iiil.cu entre le. bon. & le.
"vu:ao'':r "^"^--'-^'-.t- J-xforcJ,. Il yenadeKdcle.&dmll7le.
> iu a qui le eonvert rtt„, au vrai I),ei. . & .,ui lui oheillent pourcn ..Incnir le falut Oc
or,,',! d,U" ' ''"' '' »;^7^-""^^'" P""r Pér.r "' ^'^l'iHer le texte Arabe li mal à propF.tî
IHu de 1 lui i. de i autre , comme dan. k heur d» Hja , La «ulicc cft-clle pardon-
i ' f
(«) Pajje 10 1.
(*; l fia eft ijouf< p»r le TriJuAcur.
(f) CtHfnfi* i,at MtkémmtJMt.
(WJ Au heu de cela on ht daiti luri^iiuli
Tomt y.
une telle ignorince ne peut ftre pirdonnée )
un homme ijui «voit été Mtthtmitân.
(/; loutc cette paienthéle ell une adittioa
du irtducteui,
i-rîlî;
'f!
m ■
ipi CEREMONIES, MCKURS ET COUTUMES
nablc ;\ un Chrcticii, &: ri'^';nnr.mcc à un TrAiludcur Pouri]iioi mettre ilaivs le titre
ce cjuon ne met pas dans le texte , ou dans le texte ce ijui n'elt pas conforme au titre >
J^j r*'*''^"' Di«ï^iomiaires Orientaux, ou d'autres Livres Arabes, quinouiaver
tiflentde fairr cette dilUnaioii .^ M. /vW.iWii aliéj^ue piuf.eurs que je ne vous citerai
pas, parce que vous n y comprendriez rien non plus que moi, & que ii vous y com-
preniez quelque choie, vous n'auriez pas befo n de nu verlion.
vTir.
S'il y A des Aii^
aou les Mahoméuns.
auroit-ii
.. auni préfère des filles à des fils f .. Or oii trouve-t'o-, la ce au Euthymius ù\t ûire
à Mahomet» que Dieu a choili des entans , &: a rris des femmes d'entre les Anccs>
(^j ( Le la:tel^ que les anciens Arabes, entre pluiieurs erreurs dinies de leur i'-no-
rancc &: de leur Idolâtrie , envif.-.!:coicn. les Ans;, s comme femelles : fur quoi Ma
homct, OUI etoit plus éclairé qu'eux fur la Kelij^ion, attaqua cette erreur en plu-
ji^c-urs cndr hiesa des fils? Comment pouvez-vous prononcer de tels jueemens()j Ne cou
..iiderercz-vous jamais que Dieu ca feul & fans pollerité ? Loué foit Dieu*
,» il lia m fils, m fille, autre que les gens de bien qui l'adorent &: qui gardent fes coin-
». mandemens ... Quel nom donnerons-nous maintenant a cette efpéce de calomnie
qui le lert de toutes armes contre l'..-nnemi , & de celles-là mêmes oui le 'tranfoer'
cent de paît en part? N'eit-ce pas la fable du Serpent & de la Lime ?
^ijnns illidere dctttcm
Ojj'vudd J'olido
. E,>thmi.s.x honnc grâce après cela de philofophcr i perte de vue fur la nature
des Anges fie des Liprits, pour faire voir qu'ils ne font luftepiibles , ni de fexe m de
geDoration. m de nourriture, parce que ce font de pures liuelligcnees. Carprcmiere-
ipe.u Mahomet najamais du , que les Anges fulFcnt maies ou femelles, ni qu'ils euf-
fe.u befoin de manger, ou de boire, ou de repos, ou chofes femblables. 1 aditDo-
fuivcmeiu le contraire & après lui tous les Dodeurs Arabes, comme on neutre
voir ci-dellus dans l Abrcce de leur 1 héologie (0- En fécond lieu , félon les Ma-
hometans, les Anges ne (ont pas de purs Efprits. .. Ce font des corps fubtils, difeiu-
.. ils, formes de- lumière &parfa,temem faims, qui ne boivent , m ne manêent n,
.. ne dorment i fans père, fans mère , fans fexe, fans appétit charnel * & qmconit.e
« savileroit dattribuer a ces faims Anges la différence de. Sexes, il feroit aullï- S
" prodnt & tenu pour Infidèle. .. Vmlà leur Ducfrine telle qu'c'll • ^r bom^ ou
...uivaife, contre laquelle il falloir difputcr, au licu de leur iJ^-t c^^'^mu
& immudelle erreur des Anges femelles. Cela me fait fouvemr d'tin Kel,o,cux Ë -
pagnol, qtu me demandoit un jour, sH néton pus vra^ y«c- le, rroujLon commcn^^unt
(4) Addirioi) du Tia.luaeur.
{h) Tout ceci jufqu'i I^ fin du Chapitre eft
Une addition de M. U".
(c , Intitulé le Chap. des Ordrti, v. 150.
{d) Dit Ryir a traduit, (ammtnt ptuviz.-vout
*:>'/! iUfphmer y Cca donc un blafpl.cme fdun
Ci AfMhimet.wi , ipc de donner aux Anec» un
Ikxc coniniL' Is tcininin.
{() Dans le Ch. 111. qui traite dts jingi,.
RELIGIEUSES DES M A H O M E T A N S. ,pp
lc»i hnr, txercUn fMic, de Krhg^cr, jvu ces parole, de la (icnëfc (a), cro.ffez , mul'
i>fluz a- nr.phlU^ /.,/rr,.? o„ d'un .u.trc ; .jui après s'être informé fort cxaaœcni
dc'i 1
cxa^emcne
ion de J. C. me fie
imen» de \x Syiup.giic ( h) f„r l.i mort & la R<5fi,rreai j. , „^^ „,
cnc(.rc cette m.cUion , cr la PmulUs , Moviicur, crount-ih auc f. C. ell UuratT?En
vente , nous de vnons tous avoir d.msU poche un petit nuniict de nos divcr{?, créancci
les mis des autres. 11 auroit fon utilité. ^rc^ntcf
3 XIV.
Si les Anges hienheureux peuvent pécher, félon Mahomet.
NON-SEUI.FMKNT Ics Ancres ont un Sexe dans le Paradis i mais ce qui eft encore
pire, lis peuvent pécher c\ .Is ptdunt nauelkn.ait , félon la Dodrinc 'k- Mahomet.
Lelt lacculation ijue lui intente rhomas Je Jif„s, dans le Livre qu'il a public* touchant
U Lûiirerjioii des (,'ent/ls ( c ). ' '
Mais nour f-'irc voir évidemment que c'e(l-là une pure calomnie, il n'y a qu'à rcn-
voicrleLecUurà 1 Akej^ede la Religion Mahométane. Les Anj^es y font rcpréfentés
co,nn,c laints cxcmpis de pèches, toujours auprès de Dieu , allidus a exécuter fes ordres.
^'i!'r"' ^f *;■"''"" •' '" ^"'''- '''■'"'-"" ^'*-'xpl"l"^r rl»s clairement fur le caradérc de
ces hfprits bienheureux?
ri ell vrai que les Mahométans, auflî-bicn que les Chrétiens, parlent de la chute
des Anges des le commencement du monde , & entr'autres de Li rébellion d'un mau-
vais Ange qui commensa la dékcl.on , &: fut fuivie par quelques autres : mais cela
na aucun rapport aux bons An^cs, qui font demeurés fidèles i Dieu, & qui ont été
confirmes en grâce. Ils diknt donc qu'un certain Ihl/s ou y1z.,e,iel , Id) (ce qui fe-
roit croire, ou que Muile a fait allulu.n a cette Idole des Paicns plus ancienne que
jMahomct, dans 1 immolation , l'exportation ÔC la malédiclion qu'il inftitua du bouc
^:/fc,„u, cequi ell plus vraïkmblabic , que les Mahométans ont tiré ce nom
(Hlicux ucs Cérémonies du l.evitiqiie, pour le donner au Chef des Démons j ils croient
ciis-je , que cet yl-,az.,d aiant été bon Ange Hc fidèle à Dieu pendant quatrc-vinc^t-
nu le ans, devint inhdele , parce qu'il ne voulut poim faire hommage à Adam , ou
.ulorcr (e) lomme Dieu l'avoit prefcnt ; en quoi il eut pour complices de fa défo.
beillùnce les Anges .//.Y c' tférence entre dire, que les bons Anges pèchent j & dire
v" r^*"^'"'' ' "^ '"^ "^'l'""-'- lin monde, un Ange pécha, &: tomba dans la rébellion.
JSi Chrétien, m Mahometan n'a jamais dit le premier : ni Chrétien, ni Mahométaa
n a jamais delavoué le k-cond i &: il eil abfurde de faire une querelle à Mahomet
iur un principe qui cft très-véritable en général , & qu'il ne peut avoir puifé que
ttans les plus anciens monumens de la Religion Chrétienne, je veux dire nos SS
Livres.
Si on veut en fçavoir dav.iiuage fucet artiek de la Théologie des Mahomécins,
voici ce (]u'en dit un Ecrivain Arabe, félon la Tradudion de mon Auteur. ■• L'en-
» vie , dit-il , elt la première rébellion qui s'ell faite contre le Dieu Souverain i c'ell
» la première maladie de notre aine qui ait paru j .tu moins c'ell le fentiment d'un
" ties-habile homme de la Sede des SckiJ'eois. 11 dit que l'envie a été le premier
» crime qui ait été commis contre Dieu dans le Ciel , &: qu'elle y a précède l'infi-
» d^-litè Se la rébellion, Que la chok elt arrivée lorfqu'/Li, ( c'elt-a-dire . le dé-
» klpeiv, le Dcmon ; porta envie a Adam notre Père , à qui Dieu fafle paix, ÔC
•' que retulant de l'adorer , il devint infidèle. Nos Sages ajoutent à cela , que ce
ii
*, !
M*
(t) Ch. 1. ». i8.
(t) De< Jiiifv.
{U] AJditioii Ju Trathicleiir.
{t I ^UorMi-t cHtn : mais daiu le fcns Arabe.
admrnz fiqnifie que rendre hommage , comme
»j;cnnic"« , duns le Ch, :. de'S. Afntih.
(/) Voiez dans une de» précédente» DiMèrt»-
tionsle parallèle qu'il a lait entre les M.iiii>mi*
tans & les Protctbns,
'ii'r
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•''';' lit rr
!iJM
M flC de
»» d'un te
«do 2ERF.M0N1ES, MOKURS ET COUTUMES
M malhcmoiix rt//j devint infidèle k trois ^ards : i. Parce qu'il eut deflcin d'abaifler
déprimer un Prophète (a), k que quiconque veut diminuer la gloire
tel pcrfonnagc devient infidèle ijso faifê : x. Parce qu'il accufa taciie-
M ment fon créateur de tirannie & de folie, d'avoir ordonné à tous les Anges &
M À lui-même Ibln , d'adorer le premier homme , quoique moins excellent qu'eux
»i par rapport i fon origine tcrrellre. Or il n'elt pas julle , difoit ce malheureux
u lilis que Dieu confonde , que le phis grand honore le moindre. Je fuis d'une
»» meilleure origine qu'Adam. J'ai été créé du feu , Ce lui a été tiré de la boue:
»» mais la boue ell confumée par le feu i donc , &:c. 3 . l'arce qu'il s'oppofa au con-
•» fentcment unanime des Anges, par rapport aux homm.iges qu'ils dévoient au prc-
»> mier homme : or celui qui s'ojipofc au confcntcment général de ces bons lîfprits
•> cA un infidèle.
" Mais fi l'envie a été le premier péché commis dans le Ciel , continue le
M Dodcùr Schafétn , on peut dire que c'eft aulli le premier qui ait été commis
M fur la terre > car chacun fçait de quelle manière Cain {h} &C >^M aiant offert à
»> Dieu leurs facrificcs , &c ceux du fécond aiant été reçus plus favorablement que
» ceux de l'autre , le premier s'irrita contre fon frerc ôc le tua. De cette ma-
»> mère , c'eft l'envie qui a poulie le Démon dans l'infidélité , & Coin dans l'ho-
*> micide. •>
( On voit i.'i un homme dcftitué de nos Saintes Ecritures, qui mêle le faux & le
vrai dans une idée morale j car s'il le fijavoit , il ne le regardcroit pas comme Pro-
phète , puifquc , félon leur Théologie , un Prophète ne fçauroit pécher , au moins juf-
qu'à ce point-là , quand même on accorderoit i quelques Mahométans qu'il y a des
fléchés véniels, où les Prophètes peuvent tomber. Mais la vérité ell que, félon eux,
es Prophètes ne pèchent point, ou pèchent peu, Cc que les bon» Anges ne pèchent
f oint du tout. )
l^fM
f . X V.
lit
u
I
i >'.
$i les Diailes entendent.
(t) ("Voici une antre cfpcce d'héréfie. Les Chrétiens rcg.irdcnt les Damons com*
me des Efprits malins fie rufés , toujours à l'afFùt pour nous faire tomber dans le
Èiège : mais les M.ihométans font fi Ihipides , qu après a' oir déclamé contre les
k'mons de toutes leurs forces , ils avoiien' enfin qu'ils n'ont point d'oreilles , qu'ils
ne fçauroicnt entendre, & que par conféqucnt ils n'ont pu être les Auteurs du Li-
vre de Mahomet.
C'eft aiiifi au moins qu'on fait raifonner cet Impnftciir dans fon Alcoran , pour
avoir occafion de fe mocquer de lui dans une notte marginale , comme s'il ètoit
véritablement Auteur d'iuie fottife pareille. ) C'elt Robtrt de Retz, fon premic Tra-
dudcur Latin, qui après avoir rendu fa penfée avec la dernière infidélité, s'en moc-
que enfuite de cette manière dans fa Remarque : donc Its DiMts n'ont point com-
fojé lAlcorim , fuifquils n'entendent fas ! Voilà un trait de fubtilité digne de Chry-
iippe.
Mais comment cet Ecrivain a-t'il pu s'imaginer que Mahomet ait ôté l'ouic aux
Anges , lui qui dit ailleurs que pluf^eurs de ces mauvais Génies entendirent la leèture
de l'Alcoran & y crurent, & qui en fait une objection f c'eft que d'un côté, il leur fcroit inutile
pour
*î'ii:
(») Aà*m , qui cfl le premier des Prophè-
tes , félon Mtihtmtt. Volez ci-deflus th. V.
[b) L'Auteur Arabe les nomme KAbel Se
Hééti; ce qui tue voir que la plupart d'cntr'eux
ne fçaveat les hidolres de la Bible que par tra<
ditiun.
( c ) Addition de M. D»**.
(^d) Voiei ci-delTus |. XII.,
fi.fj
le faux & le
RniiGiruinsDEs mahometans. .o.
$ XVI.
Si Us Afahoméum font OrigéniJIes.
en fuir, on a caxc Mal,on,et de lî mtc cnlt "" ^<^^"fat,oM ^). QuuujJ.'il
n. Harangue contre nn,p!,;i^ " c Jv if'^. ^li^.^'ir !'^ '-j ' ;i- ''Auteur de 1.
.. nous (out,au avee une liarcl.elle fans 4 le e, 0",*^,' '-' 'V'"" '^'■""'"'^
» t." J.n.r i en .]uoi il a Cu.vi indiilvtaNement /'n V .""■'""' '^^'''""^ '"'^'^•^
" nouvelle Lo. V-'il a forgc^c . je vé x c c , us I'aI ' '^ ^^T"'' ^'"'^ ''"'^
» Ml ! eomnient ouelou'un pe.it-il être (^i,J J "^ A'' "'" "^''"" /'' M'^
" "c fait de [,onnJs ,aivres J e rS k ^e \. ''ï'^ n"'''" <"' "^Z^' ^'-'vcrtit . &
" vertu de cette réunion avi D.eu ' n ,; '^"""'r' ' ^■'' " "'^''^ ^^''^-'^
" ces. Or étant réconcilié avec Die ^\ '''''[' X''' •'/"" -«"''né & ., r,sVa-
" fies Cieux ce de la vie trnel^ E c U:',?! ''^"^"'- '^" '"•'!- ^^ ^'" '^"-'nc
- >lc fon vrai fils Mahonu-t ; en forfe qt e Z h uï Î^Tr '^' ' ""^'""'^ ''" '^'■'-
" 1er ouverrenient fon Père l\..n ^. i; J. ,éTZ l'I.ni'.'Tr" ^"'"' .^^^f^^''"
•• con(et]uence. - t^.imojni 11 laJtiiinc tel par une létjitimc
Mais nous avons déjà réfuté d'avance cette accufuion l.\ !«.f
des Démons, nen neit i,ius certain , fclon l'A Wn , J^•^^P''ur ce cjui eil
.V urévocaMe ; & cela W fi vrai, u e I^ Chef di c'e;^D% ""' ^"K''' '^^ ^'^•^"^'
connne ou, d.roit \c d./;/j,r,.nr ou le^4. ,.,t ce ,,' U .'"' ^ f "'""'"^" '^''^ ^
peut plus avoir aucune elpérance en D eu P r leTf ' ^'"' ' ""• '1" '' "^
y-.is i^ n,ridéles, Mahonut ne leur fait pa ni- I .' • *^"' ""''"' "''^" '"•^"'
clpéce : ,1s (Vront éte,-nellen,ent c^>un;j;;^f ^k J^Sul?;' "'^J ^^''^'^^ ^'^ "--
particuhtnte , t,.,',l y aina des An.^-es délcua-s de h . „7 ri """ -'"'■'' ""«^
d'exécuteurs à l'é^^Mid des u,u & des autres De (iU ''';. '^'^•".' P""'' tai-'c l'o/Hce
les Démons, pou? les nuu.vais (.],;. s^io^u/'V^^^ ^*- P^''"^'^ P<'ur
car c'ell ce .{u'd faut bien remarque /)'d un c e 11''" tI'' ;^ '''-"^•^'- .
exprès, fg) On vo,t b,en que l'I.npo tei en f vo i f nr *"' ,^'7'^-'^' '^'' l^'"^
.l.it.nd,on fi riateufe. a eu\leile,n 'd'en .1 ugn ,k r ' n ,;i:^^ t ' '''''' ^'f -''^
rain, connue ,1 a reulli : mais pour les Dunoi ^i I ' / "" ^^'"^^"''' ^'" '^■'•-
es Chrétiens , les Salvcns .S: lesMl. es 1 d n^ '"'"'T ^^'"'^'^ ' ^'' J"*»"^ •
lev n>cmes ra,(ons de les t„-er de l'F f r \ l '^''njecUuer qu'il n'avoir pas
difc donc fi l'on veut , ou', i été oi • é m.; ' „ / , "'""" '^^'"'^ ^'^' ^^'"'^- Qu'on
pie. ^ qu'on relevJ ^rU t^ .^N;^ f^^^^'^mi:? 1 Tl,!^^"[ ^''^ ^^ ^^"^'-
pour les nuuvais Chrétien, les plu, levéres chunu,, i'un ' ^^'>"5^'''^' > ^1'" 'eferve
«l-fe pas qu-,1 a fauve les Dénu>.\s. ^'^•''"»cns d une autre v:e : ma,s qu'on ne
Au reite, voici quelques pallat'es de l'AIrorjn r.,r I , i ,
*ii,lit>itet, I 1
(/') M. Pfl.,j,:i en cire pliiliours, catr'autics.
[cj Page 5 57.
{d) l.'/iUar.in.
Tome V.
(t) Volez ci-cklTus Ç. Xl[.
(/) Voiez l'Abiegc a-Ac[hs , Ch. V[
(onction cl'Autcur. *
0>) Voifz IcChijp. I WIV.
* Eec
i»''!
{r
f^t CEREMONîtS, XÎ(KURS T.T COUTUMES
- jiréparëcs aux intidôlcs j fcparc-toi de leur iDinjwcnic • ne prête rien A iifiirc i le
„ jour que la trompette foiiiiera fera terrible rour les méi hain LailU -moi
„ châtier cet iiicrat que j'ai créé , A i]iii j'ai ilomic îles riehelle» & des et. tins SC
,1 procuré l'aliondame i Sk. iié.iiimniiis il in a demandé davantaj;e , & s'elk ol'llmé i
„ dcfobéir à mes commaudejnens. Je lui augmenterai Tes peines , parce qu'il a blaf-
t, phémé contre l'Alcorati Il fera précipité au fond de l'Enfer , &: dix-neuf
» p»on
„ Efpr
its feront commis pour tourmenter les nu'chans
Je I
me
• vr
l'eiuréc
„ de la nuit & par l'aurore , une l'Fnfer fera un terrible châtiment pour les im-
„ pics .... Et eu ce tems-la les bienheureux s'adrelleront aux damnés , Si. leur
„ diront : Qui vous a précipités dans l'Enfer » A quoi ceux-ci répliqueront : nous
„ n'avons pas prié Hieu au tems ordonné j nous n'avons pas dimné a manger aux
Il pauvres j nous n'avons pas cru qu'il y eut de rcfurreclioa , ni de jugemeiu à at-
„ tendre , jufqu'.» ce que la mort nous a furpris. lit ce qu'il y aura de trille pour
„ eux , c'ell que les prières des jullcs leur feront inutiles. -
Ailleurs Mahomet s'explique plus clairement (.1). « Les méchans, dit-il , s'adrtf-
,1 feront à Dieu .lu jour du jugement, fie lui diront : Seigneur, nous coiifellons de
I, t'avoir oftenfé i nous nous reconnoiHons très-coupables d'avoir abjuré la foi de toa
„ Unité. Ne fortironsnous jamais de l'Enfer, pour aller obfeiver ta l,o: &: fui-
„ vre le chemin du falut ? Non j vous p.uirez dans les Hammes de l'Enfer, parce que
„ vous avez ajouté foi aux Idolâtres, &C que vous avez donné à Dieu des cumpa-
,i gnons & des égaux. ••
Enrin dans un autre Chapitre (h), où il donne de grands éloges A Jf/m , fils de
Marie, il parle aulll des boi s &: des méchans, & de leur dilili-rentc dellinée. '> Les
,> Hdéles qui auront obéi âmes conunandemens , entreront dans le Parad s avec leurs
„ femmes pour y trouver tout ce qui peut contenter l'ame , & réjouir les
i, yeux, fie y demeurer éternellement .... Voilà le Paradis, qu'ils auront gagné
„ par leur bonne vie : ... . mais les méchans demeureront étcrneileinciu dans^ le
„ teu de l'Enfer j its feront mutis de défefpoir, &: ne trouveront aucun foulagemenc
„ à leurs miféies. Alors ils demanderont .1 l'Intendant des Hammes : ^onr dii^nait
„ ne twus délivrera- 1' il jamais de ces panes i Non, répondra le Mmillre j vous y dc-
„ meurerez éternellement „
Ce n'eft pas-là , ce me fenible , le langage d'un Difcipic d'Origénc , s'il cft bien vrii
qu'Origéuc ait donné à ce fujet dans l'erreur qu'on lui reproche. )
$. XVII.
Dit PardJis Je Mahomet , & de Ia Ju^rême fcltcité , félon les Aï.ihomctans,
(Voie I l'endroit chatouilleux de la Théologie du faux Prophète. On l'acci'e
d'avoir forgé un Paradis tout charnel, tout rempli de voluptés feufuelles , de )ir-
dins délicieux , de fleuves agréables , de cabinets de verdure enchantés , &: tels
que nos Romans décrivent les leurs. Ajoutez à cela la contemplation , la coii-
verfation ôc la jouiflance des beautés les plus accomplies îfc les plus piquantes , for-
mées tout exprès pour eux,& d'une jeunelTe immortelle. Et voilà, nous dit-on,
la vraie félicité du Paradis des Mahométans > ils n'en reconnoilleiu point d'au-
tre )
Voici les témoins qui les en accufeiu : Thomas de fefits , dans fon Livre de la Con'
verfion des Gentils (c) -, Richard le Moine, dans ùi Réjutatio» de U Religion Mahomc-
tane ( i) ; Pierre Abbé de Clugni , dans fon Abrégé du y-lahoménjme ( c ] publié par
liu à la tête de \' Alcoran ■, ferome de Savonarolcy dans fes Commentanes fur la Secfe de
Mahomet , &i. une infinité d'autres.
Le premier a dit, »> que Mahomet nouveau Cérinthc, avoir établi le fouvcrain
bonheur dans les voluptés corporelles : l'autre , que l'Alcoran & toute la Secle AU*
(-) Ch. XLIIf,
(t) L\(i leCh. XL.
(c) Liv. X. p. 64^.
(W/ Pat;e 1 47.
(t) Vi^e 4. Ce fut ce fameux Abbé de Clu-
gni , qui fit traduire \' jllciran par Riyhiri M
R:ti. , dans le XII. (iéde : mais cette Tradiic-
tioii n'a ctc iinprimée qu'en ijjo, i Zujich,
par les foins de Biblmndir,
RELIGIEUSES DES MAHOMETANS. 105
„ homt'tanc i.'ah„iui(îait qui ce fciil point , f^-ivoir, la luxure «c la débauche • ce
„ iii-ci, ijuau licu te lu.us dépeindre le l'aradii , n.,r l.i foc.eté des Ances & dei
„ hieniKureux , p^r la eontem|.latt..n de !).cw 6. de k, perfeai..ns , ^: par la iouif-
„ lance de ce fi.uvcran. lycn , i|ne r.vil n'a point vu, «ue l'oreille n'a pomt oiii . te
„ *iui 1. cil jamais nmme dans le c.rnr de rh.,nin.c, il nous l'a rcpréfent^u. contr.i.rc
,. tel mie la chair & le fang , & nié.ne la lie de la chair fie du fang auroient pii le
„ fouhaiter : enfin le dernier nuui du en ternies formels, nue Mahomet ne concc
„ vant (juc Ici chofcs terrellrcs, & n'aiam aucune idée de la vraie béatitude, ne
„ nous promet ap.cs cette vie- cju'unc volupté brutale, qui fc rapporte toute à la chair
„ ce au ventre , & qui ne peut faire tout au plus qu'une félicité de betes ". CVll-là ce
quo.» nous répète tous le, jours dans toutes les converfations , ilans ton» les Livres qui
paroillent, &: dans prc-fqne tous le, Sermons (.1) (de nos jeunes Prédicateurs , l.)rfqu'il»
ont .démontrer la famtete du Chnilianilme , &: la véritable félicité du i'ara'lis )
Les Lhanlons mcme qu'on a faites en France en j-raiid nombre , &: dont on devroit
recueillir es plus honnêtes Ce les meilleures . quand ce ne leroit que pour déconcer-
ter les adorateurs d ^//.,.r/c« . dont les Odes n'en approchent pas, ont aulli tourné
en r id.cu e le aradis de notre Mahomet . & d'une manière qui n.'a paru allex intc.
nicult. Je n alléguerai que celle-ci pour exemple.
Mahcmcl tii'ftndtt , cuf.i^e politiqut ,
/./ liqueur Luhiijue ,
 fes fins Oltumam.
Ciirfi leur fermtttant
D'avoir trente Suivies ,
Ze iiH leur eût (té permis ,
j1 votre avis ,
Mes chers ^Imis ,
Sj*'(ùt-il ftomis
Pour l'autre vitî
La vérité clj que Mahomet mérite toutes ces railleries j {i) (& quand il n'v au-
nî'.ce rXnsTe M '"V" '^'" ^^ -/dures perpétuelles ftir les plailirs des fens, qu'if ofc
ni r ; Vi r'""l"' ^"' '"■ ^'"""^' '1"' ^^"^ ^""^'^•'" ' *■•"" '"rtiroicMu pour
m.us le rendre mepnfable. On voit qu'il seit prévalu du climat & des chaleurs de
I Arabie, pour smlu.uer dans les bonnes i^races de fes Compatriotes , f c oui ne con-
no;llant cuercs qi.e ces fortes de voluptés, ont donné dans fon fens avec beaucoup
IvlrTn^^e ÏT"Y ^''^ '^l''] ^^ ''T' ^''"-'^ '1"? ' T'^'"'^ '^ fcs S-dateurs . & la vl
l^ymic, a. le divorce , & la jouillaïuc mcme des erdaves que l'on pofléde ; comme
II te netoii pas allez dune femme , pour fubvenir à nos befoins : (heureux même
qu. peut s en palier! ) Car ou ell le L^c , qui ue doive rougir avec les premier, (^)
Uuetiens de ces plail.rs permis, lors même qu'ils font pris très-niodérémeiu, puifque
f.r r^^ \ """*• v'' ^'/"""""^ •'/'••^- 1" Pl"^ vils animaux , & que de l'autre ils ne
tout rien a la perÉcd.on de notre être, &: nous détournent louvent de ce qui pour.
roit le per edionneri Non que je veuille en aucune manière blâmer le mariacei à
L.'m,,"'" ^ï i" ' ^'' "m"' '"^'"' '!"'' '"'^ "^-cellaire à la plus grande partie du genre
b Z ', '>^"'^'"^^'[;,^-;"':^- ,''".s. Ma,s je voudrois que tous les hommes relfcm-
lallcnt a cet ancien Philolophe (rj, qui trouvoit eu cela même une des crandes
inpc-rkdions de notre nature , une véritable fervitude, un piège perpétuel à la vraie
iaj,clleijulques-la quêtant mcerrogé s'il ufoii encore du mariage, il répondit fine-
• 'm
' ql.|
h
i») Addition du TraJudcur.
(*; 11 n'y a rien de tout cela dans l'original.
On y trouve feulement qiie!<|ues icflcxions
contre le mauvais ctlet des pbiliis des Cens. On
ne recommence dappeicevojr M. Retend iiu'i
cet endroit ; nn„ aujj'i les Chretiini , &c.
(r) (/ell ce que les lliltorieus les plus (in-
ceres& les plus inddftrcns ont rcmaniuc. /«tv,.
a'l"le ffl , dit un d'eux , qito ardon ^p„J eai m
vn„rt,n Hterqui ftlviiur fcxHS. \mn\. Matcellin,
Liv. XIV. Ch. 4.
(J) Voiei VOnuviui de Mm. Ftlix Ch. 15.
C.ijlo ftrmone , carpore cafitare , plenjut iinitltili
corpens virgmiiaie ptrpttHit frmimur poiiùi cjuàm
ghri.,niHr ; taniHfit dtnique .ite/l uicefli CMpida , n(
nounullis ruhori fn eiiAm pudtci ctnjHritlin.
{e) Sophocle : il étoit l'oite &!. grand l'oïtc :
mais je I appelle . hilofopht , pa^c qu'il etoit
aulH (âge que bel efpiit. M. f!il.wd parle de So.
crate Se non de .Sophocle. Le pallage de C
ceron où cette puruciilM-iié fe trouve , parle da
buphude,
Ë,
■u
v\
H
if i» !" ''
iti. 11-.
'•
»04 CEREMONI T.S , MOF, URS ET COUTUMES
ment , qu'il y avoit Jcja bien iWs aiuu-vs ^u',1 ,'ttoit évai( i< thtz. ee M.,itrt j,mtitK & ti-
r.,f,»„]Ht , a dcfit ,1 (io„ ,.n, Jf „, ^lusi>o,nr la fm. ( Mahomet & ks Sedattur> mé.
fiicht d..nf une trcS-vivc eeiilure, d'avi.ir pl.ué le fouverain honluiir en nr.nule lur-
tie ...ns U fathj.idiondece^drlin honteux, & celifeuliloit rendre lufpeac &; même
detellalMc cette HiiiglmiA tmit homme f.ij;i- ).
M.V, .mlli Us Clircmo» n'ont-iK p.u pouifétrop loin cette accufation? Ils ont pré-
tendu mu Mahomet ne recnnoilloit d.in» le l'.iradis d'antre fclicitt', uu'une félieitô
ienfndle & U.na e. Cela eU faux, dit M. Keland. Il prétend ouc l'ImpolUt.r â dif.
tingue avec fom la dii;nite de Tame de celle du c.rps : .inà la ve'ntéi pour attirer
le» Arabes a adoration d'un lud Dieu & à les autres maximes, il les a pris par leur
ioihie, tdl-.l-d.re, par ranu.ur de la volupté i bien entendu néanmoins ouJ l'âme
comme la principale partie de nous-mêmes . auroit aulli la lélicitc bien plus j;,ande ouJ
celle du corps. Le Cardinal de Cula (.1), iiuoK,ue «rand ennemi des Mahométan».
kur a rendu cette julhce. I!diti|ue, u [L, h- Uncroit de la léiicité fera . félon eux
•■ M lelon Mahomet lui-même, la eoiuenjplation de la face de Dieu: une ce feri U
" la p us grande de t<.utes les voluptés. &: ip.'dle leur fera oublier t..utes les autres
.; du I aradis. 6: entr'autres celles (|ui nous font tonunimes avec les botes. -. On peut
lire les paroles Arabes dans les A./., «/>//.,«m de Pacod- (O.M»i .illéeue encore CCI
paroles de Mahomet : •• C'ell le pU.s bas dépé où les habitans du Har.ulis pui.Icnt
" Ctre.que celui de pofledcr des femmes . des biens, des jardins, des elclaves,
"des voitures dclicieufls .pendant un voia^;e de mille ans ou'ils y doivent
" \-!'.''^'' ^^ •>" '«'"traire le p us haut degré de gloire (]u'il y ait dans le Oiel , tell
" ^*;^''^" -l^r'^'^ ^'^' '>'^i'. *; ^1^ eo.uempler ù face foir & matin. .. Il cil donc faux
nue les Mahonu-tans tallent conf.ller les plus grandes délices du Par.Klis dans la pof.
leilion &. dans la joiiillaiice îles chofes corporelles. '
Il ell huix encore, que tous les Mahomotans .idinetrciit dans le Ciel lesplaifirsdc la
terre dont nous .u-ons parle. Plulieurs d'entr'eux entendent tout cela parabolioue-
ment «^ Ipirituelement, i peu près comme nous concevons les joies i venir , /ou,
lenibleme dune fcte. dun repas, d'un fellin, d'un vin nouveau .d'une cté qui afe,
fondemens, les nuirai les fc fes portes d'or, de diamans & de pierreries. .. Toutes
.. ces voluptés fenluel es du l'ar.ul.s de Mahomet , dit un habile homme (J), font
.. cenfees purement allégoriques par les plus raifonnables d'entre les Mahomét.u s fie
- uniquement dirigées a la loible portée de lefpnt humain . comme ton, ces endroits
" t "? TT ^''■""'■"> *'" ■' »'"t néceflairemcnt avoir recours .î la même réL^e j
" ^, '■^'•^ '^} "/•••»'■ TIT '■'■' M"'-"->'n écrit à l'AmbalIadeur de Maroc, au iVuet
.. dun Hrdin iort agréable que je comparois.\ celui du Paradis, j'en eus pour réponfc
.. une efpeve de cenlure dans laquelle .1 me repréfentoit q„e le Paradis étou un I ea
.. dunetdleforte.qu, ny .woit nen dans le monde qm' put lui être comp.iré. ï
.. tel enhn que lail ne l'a point vu. que l'<,re.lle n'a rien oliï de pareil. & L.e fou
» image ne seit jamais prekiuée .\ lifprit de l'homme. .. ^ '^ '1"^ '"'^
Ajoutez i cela le témoignage de M. A'Uabclot, dans fa R,bUothéq„( Oric»i,U oi'i
après avoir dit que es Mahométans placent la vraie félicité dans la communion dô
Dieu , & la joie cdelle d.ms la jouilla.ue de la clarté de h face, la feule chofe\ '
fent-ns, oui conllitue le Paradis, par tout ou elle fc trouve , il ajoute ces paroles
remarquables : .. Il n'eil donc pas^vrai que les MahouK-tans ne reccmnoillenc dW
.. bonheur d.uisl autre vie, que l'ufage des voluptés corporelles, comme les en ont ac^
.. cufes la plupart de ceux qui ont attaqué leur Religion. ..
„ L'ame railonnablc. dit encore un Auteur Arabe, dans le Recueil de leurs <:..„
„ tences qiu nous a ete doniié par EchdU.Ju ( 0 , qi.i a été imbtie de ces perfedio '
„ f<;avo.r la fagdle, la tempérance , la force & la jullice. n'aura pas pluLtm Ji'
„ corps qui la retenoit, qu elle lentira en elle-même une volupté inhnie & t ê ', ^
„ immenle, & que le deviendra cotnme un de ces Anges qu'approchent le 1 do
„ la Diymue De forte, que fdon le plus ou le moins de ces peiVediousqu'el e ur^
,. pollede, ellcfe trouvera plus ou moins proche de Dieu même, qui ell a vérité ï
„ la pertedion originale. Mais li, au contraire, l'amc s'cll trouvée entachée de vh
I, ces
{*) Dans fon jUctran eritlé , p. g-..
(i) (.es paroles (ont de ÏMcortin mcme.
(c) Ad poftara Aiojii,
{d) HyJt , dans fej notes fur la Liturrl, dtt
Turcs , p. î I .
{,) Synopfis fropof. f^f„„,, pkilofoph. Are-
RELIGIEUSES DES ^f A H O M E T A N S. lo,
„ CCI oppofcî, à c« vertu, , clic fera vivement tourmeiucc Uam le, Enfer» &:A nr«.
„ portion de (c, dcrcgicmcn,. •• ÊiiUri, ^à pro-
(-) On viiit par tonte, te, autorités, une l\ Mjhomct l'cft on.l.,.,..»- ; t ,f
poll.crement . aull.-hen curHomére . ,\Z tronv. de. c";;,?.,î \' tintu''!''"'*- '"^•■'*
beaucoup adouci Ici tho e, , car le, un, ont dt-onn ? J l ' V^ r n'* ' '1^''""*
degré le plu, lu, de la tel,., é du l'„ad,Tl ' , * ''"'" ^'"^"'^^' '"''l"'-""
ment, ce me fcmble, dan, U Kénul.l oui l lr\ ^ ' l'*».''"^l"«l"c-
liiiKn\ de, jeune, perfoiinei le, mieux t'j.f.-. -1^ l,..,- u '* r"»^"'""; «. le cn>l»ral-
& le bon cflct trc-dirtic, e \ trouver & car ..,<■* ^H'K't'c, eli trcs-certa.n,
jav..ue,uej-cnccnd, auili Pcu'r de ce 11^ Z lï^tr"- ^^'r""["'°i'
iiiisiEÉipal
.n «,„,„ cxprc,, c|ui Dieu Jé„i„„ .omcôqu^dl &,,";, t, ■"? "rl^'Tl!' '"
§. XVI H.
5/ /« fimtes firofitfunéa ,fdon la Mahoméum.
dun lougc d, U,.l}ann.opie, il cuncx que M. Roland ne le Parc^uroit anniV au^
ne conçu, une pallion véhémente daller voir cette urande v'.lle naT..n m^^
MU 11 auroit . du-,1 fat.faue lan, doute . s'il .Vtoit t-ïn é c n .;e'd / rïi:
Auccur donc . ou, devo,t çonnoître ce, Peuples , nnu, dit entra, 0,0 I- .u ,
.. ;'( ^""""Ç le, Mahom tan, ne pennette.lt pas aux K.nmes dalii U- aux p" i£
» Nuiue, dan, le J emple i /■ J . ,1, .,e veulenî pa, non plu, ciuellc, foient cntmées
» avec eux da.js un mcine tombeau. Cequivicnilans doute . aVutc^H de èrou',!
.. croient .,u elle, ne leront pas avec et.x dan, le l'arad,,, n ,s qu' I v en toLve
,. ront d autres toutes nouvelle, Se toute, fraîches, ^ beaucoup ?û aJci; ^ "
(.1) \\. Rehiid M (c rcconnoitroit pas ici,
ni jiifc]!!'.'! 1,1 lin ilu Chapitre.
{b) S.mi ^ulHjdle, l.iv. XVilI. :. Si le
'IraJuaciir avoir daigne lue la note de 6>»«»-
t7«i lur ce pa%f d^-fulH-^tlU , il y aiiioit
trouve celui de i-Uic, , ç^n^InlH-teUt a eu en
vut;.
(c) M. RtUnd.
{tij lorlquil dit, que Ditn MiruirA U Vintr*
Cr In vt.viici. I. Cormh. Ch. VI. & .\V.
(O \ui^z •'/•"/'. Ch. X.XII.
Tome y^
(f, Cette DifTcrtation cft de l'Abbé Ttrrujjon.
{g) Dans loiiginal il y a feulement de trc,-
belles jeunes filles.
{h) l'aije 16.
( < ) Ortht , Voiagc Je Conftantinople , p. î 7 j,
{k) L'" .Autour Allemand nous allure qu'el-
les y ont un lieu léparc , ou elles ne (ont point
vues des hommes pour de bonnes raifons , (oit
par rapport à la pureté du caur , ou « ccll»
des I emples. Sigilm. feytrubtndt , Hift. 1 ure.
Tom. I. p. 8-,
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II
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I0( CEREMONIES,M(KURSET COUTUMES
Il «A vr*i que U m*ni^re dont if l'cxprimc ei\ un feu rquivoque, i{iuiui il «lit ont
Icuri Icmmci ttt feront ft ut ,iiri tH\ dum It l'.ir.idin Car on pourroit le prendre en
cc\ deux fent . oui<]u'cllei n'y rnircrum pomi du luui , ou ()u« li cllct y entrent , elles
feront dam un lieu (é^^Até.
M> RumUi nVIt pat fi ^qiiivnour fiir le C.hjpure dci MAhtNn^tinci i il en fiic dei
ffpécei de Câpanée*. fjni Morale &. laiii Kclieion. „ Comme ic» (emmci, dit-tl (rf),
Il font ^l«v«'cid'«nf manière fort retirée , t|vrclli< ne voient prciquc )ani , Ict honimet '
,1 qu'elln n'ont aucune vertu morale oui Irt porte à la tnodcllie de i l'honnêteté, &
Il uu'ellei n'ont ptiiiu de priiuipc de Keligmn , qui leur fjlle cfpérer en l'autre vie
Il aci rètompcnfei pour leur* boniiei a^\ioni , ou api'rt'hender de» ehàiimcin pour Ict
M mauvaifci , cllci font, à te i]u'on du, lei plusIaUivc^ (cmtnet diimoiide. m
{k) (Si tout celu cil bien vrai, il taut avouer tjur Mahomet , poiiravotr mené une
vie n luxurieufc , a M bien peu calant dans l'es principct. De <)uc répondit ce Itfavant homme , ^utjM nmdn^itftnuta^agts âmi i'/tUtni» pu déw
itttttnitctnent /<• j.iittHJavfHrdajtmmt). I.e premier cil auChapitre XL. !^iti(ofiaHt(>tnt$
é-jtr,idi t*nMti muvrti , /itit hemmt Joit/tmme , iltntrtradMi It Paradis. (<<]( Je trouve dans
le iiieme Chapitre un autre partage , que M. Helund n'indique paij c'cU celui ou le»
Angev prient ainli le Seigneur : „ Seigneur, ta miféricordc s'étend par tout le monde:
,, pardonne les péi hés à ceux qui fc convertUlcnt Oc (]ui embralltnt ta fainte Loi \
„ délivre-les du hu d'Enfer i ouvre -leur la porte des Jardins d'Lden, que tu leur
I, as |Héparés, &: à leurs pères, ti a leurs teiniiies , &: a leurs Knfaiis, &: i Uur li-
„ gnee vertueufe ". ) Les deux autres palla;;es île M. Sike font au Chap. XIII.
& au Cliap. X\'I. Ajoutez y eesdeux autns ilu Chap. XLVIII. & du Ch. LVIl!
oii il eit du politivcmeiu ,quc lu hommes & lis jcmma fidrlts étireront dsiis le Paradis
tiltjle,
(t) { Mais ptut-ctrc nVIl-ic pas aujourd'hui la Dodrinc cour.intc des Mahomé-
tans. Vous vous tromper, j ils ne fe départent point de la Dodnnc de leur Maî-
tre j &: ) une preuve infaillible que c'cll-l.i un article de leur créance, c'ell que
Chardin, qui avou pallé tant d'années .m nulieu d'eux, nous en allure dans les ter-
mes Us plus formels. Voici fes propres pavoUs. (/) „ On dit comnumémcnt inn;
„ les Mahométans excluent Us femnies du Paradis. Il c\\ vrai qu'ils les en exeluciu i
„ mais c'ell feulement en ce fens , qu'elles ne doivent pas être en même lieu avec
„ les hommes , pour qui il y a des femmes eélelles bien plus belles nue ne feront
„ les femmes de ce monde dans la réfurredion j & qu'à l'égard des femmes rcfllif-
es
, L . ru ,*î" •' ^^^"'^ "*" femmes rcfllif.
„ citées, qui leroiu a-ndues bicnheurcufcs , elles palleront , dilent-ils, d.ins un lieu
„ de délices, & y jouiront , comme les bienheureux en leur lieu, de toutes forte
„ de voluptés. „
ii] ( Ckardm ne dit pas s'il y aura des hommes formés exprès pour ces Mahomcta-
ncs Ij avaiua^cufement féqiicltrées. Apparemment riinpolUiii- a laiHé la thofc in-
décile. Ses DiUiples ne le font pas fouciés de la iLikkr: inaispar l'iLtonomiede
fon lillcme , il y a grande apparence que le paralk'le doit être complet. Toiiiours
il paroît par tous ces témoignage, que Mahomet étoit allez amoureux de la divei-
litc, pour l'étendre jufqtùiprès cette vie , & peut -eue allez C4uitable pour la par-
fa) Mifttift dt l'EiéU friftm de l'Empin Oit»,
m/m , Liv. 11. Cf>, 1 1.
ih) Addition iIh TradiKJteur,
( c ) Cette pBr««h<«fe crt de la ùyon du 1 ra-
diiLiciir.
(d) Autre addition de M D".
(t I Addition de .\l. D".
(/') ('*i»g* de Poft par M, Chitrdin , Tom.
IV. do l'I.d. in 4.
(X) Addition ùu TraduiUeur,
R£UGIIUSES DES MAIIOMETANS. >»
uMf ^faicmcni entre Iri deui Sriei « ou du m«i„. .n , .
jçara .fc. |au. c,»i l>ga,d''de. rLo;„Z„ "mwi ïi\« rc"!!" I.' r" '•''*
infuitté dâutrci. "•'"^^«''« ««"c retondu , airiinjiiun»
f XIX.
mi.1 .1 ncft p.. vrai que Mahom.! au été cnfévch l U Mccnuc , T ni -
-c^n.o.„. vr... c,a. ce fou pour y v.C.rer fon . r'c^dinf ,'1 *'>l,j:-
Cependant une foule d'Auteuri ont afluré l'un.- & l'autre de tei LuffcrA , .««.
.nug.naire i\t^é au mil.e» du Tcn.ple de la Mecque par le Cal fe 0-1, /Jfr"
tcnvam. qui nous rapporte qu'il tut propofé dam le Confcil du Rot Â^ L/ m
Voilà bien des autorités m,ur un fait aulli faux que celui-là , car enfin il n'v x
r . "OC «me qui .u étë à la ilecque . qui ne f^ache qu'on n'y va p"nt pour ccVrcî
cndu fe^ulcre. parce qu'en crtct .1 n'y en a ponu d? tel . U que- c'^ft^Médine &
"on pa. a la Mecque . que Mahomet a été ei/fével,. Et Jour ce qui cil du Pécrf
nu:,c de la Mecque ,1 ell plu.anc.cn que Mahomet , comme on i ve a fu î^a
de .c Traite. Les Arabe, qui s'en acou:tto.cnt dcpui, Joi.g-tem, , InSiro^ent rc-
nomer la cérémonie ,ufqu'a //^.W. k allo.cnt à' la MecqueTrLrd ie e ,^^^^^^^
yc àéjMçr Ahna,ccs deux tamculcs collines dont nous avons parlé , en icttant 1
Ktits cailloux d'une certaine manière. &: a une certaine dilbncc!^ m£,k con-
fcrve & a conhrme ces rits . parce qu'ils étoient en vénération parmi ceTeuJle de
tcras immem^nal. Voila ce qu'il y a de vrai par rapport à la dévotion de a Mec!
SUC : mais parce que no. Moines vont en Pèlerinage à Jérufalem vifuer le S Se-
(4 ) Dan j fon DUl. H,fi. & Crique , Tom. 1 1. /
iw 1 LJ. de 170Ï. ,
(*) Pa»;e 109.
(c) Utmt, <.h4lc(iiiJfU4s , Hift.Liv. III. p
6«. & 67. '
(; Voiea fon Levicon, au mot Utf'.Tit.
(t) T)t tnv. Rtrim.Ur.i.
l/j Hiftor. i.ib. IV.
{g) Tlmam Hift. Lib. XXXVII.
( h) Le tièi-hibiic Profcllcur cell RJc^JHS.
( I) ThttÀtri Rj/ct^ in OrMUHt Ut Jii4nukiê 1,
h î;
lii
i'i!
■ \\
feii'îii'
,i
■SI,
A
i 1 11'- '
l'f
. >i .l'ii ■
î ']$'
tcê c^.^rMc>N!I:s, mh^uks et coutumes
fukrTi on a cru »lc même qu« Ici Mahomi-unt alluicut à \à Mctiiua pour vifi(«r
ii'liii tic Mihomcc. i 4)
f XX.
S'd efi kitn fut qitt tUiu tjlLoréft oit f*!!'* U Séimt yitrtt U fnprt fint
Jk Moji,
(II, y a d*i arciirAiinni fi ^o(Ç\éTt% , «]»'cllei fc réfutent cllet-mémci. Noui en
avoni vu t)^a pltificun exemple» i *c li j« ne mo trompe , en vuiti un qui cft h\-
iliiu. Oluiim lyiit «|m' riiin«illeiir a iurmc d Uchgioii en pjriic île U Rclijçicm
lutiirelle, en p.triie «lu Jiulailmt, & en narnc de Ihvinnile i & il eU aifé de t'en
appcrccvoir i la prcmitrc kùma de lAUoUn.où on trouve dci jllufumi fi fré-
«jiicntci à no» SS. Livre» , qii'oii ne pei» pa» douter , que Mahomet ne Ici eût par*
«.'uufui, «m du moiin .ip|in» p.u U I raduum.
Oepiiidani un r.uiiile d'avoir f.tu un anjihronifmc fi ridicule, qu'il en cil incon-
cevable. On dit quil i, tonfondu Ici deux Maricidu Vicui & du Nouveau Telb.
nient en une iVulc i t'ell-à-dire U Vierge Marie, Mère de N..trc-Scigncur Jelui-
Chrill , avct Marie Saur de Mode «i d'Aaron ; ec qui fuppolVroit non-reulemcnt
une ignoranie cralle dan» l'ImpolUur , mai» même une ijçnoranec tontradidoirc , &
iniompatiblc avec d'autrei pallagc» de rAlcorAn,ou \\ cil nunifelk- que Moïfe a
précédé Jvliu (Ihrilt de plulieur» liéilei, 6c que JcAu-Cluill ell venu Umg-tcnn
aprèi lui pour pcrJéaionncr la l,.ii , &. aprè» Jclui-Clirill Miliomet lui-mcmc, qui
doit encore avoir enchéri par dcllu», mai» âpre» kipiel il n'en tant plu» attendre.
Voil.i en gro» le tilU-mc de cet ImpolUur lur le» dirtcrentci «tconomie». Or ajiillet
À cela, li VOU1 pinivc», ranachronifmc qu'on lui fait faire. Il me femblc qu'il
en cil d'une aciufation de cette nature, comme d'une eCpécc de Sophil'me. bile
punivc tiop, fv p.ir confcqucnt elle ne nrouve rien du tout.
<À|ui.d.uu VOICI le» acculateur» qui dcpolent contre l'ignorance de Mahomet.
Un Aiioninic dan» le» SsrMtmta de Svilnirgc (b) , ou' on trouve ce Formulaire
de réiracUtion prolelytiquc. Je détcllel'impulhirc de Mahomet, qui tait deùcn-
drc Jclus-Chrill notre Seigneur Ce notre Dieu de Maiie S«eur de Moile fie d'Aaron.
y\ut.u\t ui difcnt EuilymiHi Zi^^heme ;r), & /m» Arnlie Ahurt { d ) , H aprc» eux le
«Jardinai de (.«/i {t), I luotnthtck (/; , & une inhnité d'auirci.
C'cll domm.iirc que l'accufati»)!» n'cil pa» bien Jondée j car »'il étoit bien vrai que
Mahoinct eut ciMitoiulu lis deux Marie», & qu'on put Udénioiurer évidemment, adieu
toute l'autoriti- de ce Livre , même dan» Iclprit de» M.ihométani Ici plu» grojlicr».
Car ou cil l'homme allez inlenl'é , pour regarder lommc une production divine
im Livre , où on tont'ond non-llulcmcnt deux perronnc» trè»-dirt'érente» , nui»
menu- (Vpjréiv l'une de l'autre par un mtcrv.iie de plulieuri liéilc» .' C'eik ce
qui a t.ut que dan» ton» Us .illaut» qu'on a livré» à cette Secle , on leur a tou)ourï
preleiue cet anaihronilme , comme une vraie tète de Médufc pour les confondre,
(Cependant M. liil.uid ne croit point i]uc l'accuCation (oit bien prouvée. Autre
choie, dit-il , cil un loup(,on , & autre choie une déinoiillratU)n. On peut foup(,on-
ncr, par exemple , que M.ihoniet a été aile/, ignorant dans l'Hilbire & dans b
Chronologie , pour contondre le teni» de Moite avec celui de Jefus-Chrill. On
peut croire qu'il a forgé certaine» f,.ble» de diverfe» circonlbncci do l'Milloire ,
qu'il .ivuit mal retenue», &: »]ti'il tu a fait de» uiéce» de rapport ou de bigar-
rure dans fou Alcoran, ou crient également le U-n» commun ÔC la comioillance
de» tem». Ajoutez a cela qu'il s'.ippclle lui-même, le i;ophttt m» Ltttri. Quand
on a une toi» puilé tous ce» foiipvjons dans les S^mma Jt CoHirovetfe , ou dans
quelque
(4) Dans tout Cl! qii't)n vient lic lire, il v a
peu lie tlmfc lie M. KtUtid. Au relie il taut
«jiiutcr, iiuc i|uouiuc' le ventuljleiniitil du voiu-
f;e de l;i Meique toit la vilite du heu (|u'(>ii
SKiit de Miimiiier, ûc qui de teins imiiuiiuirul
aitc rc^nrilc par les Arabes comme un lieujlaint
iV: tMtumemeiit relpcCtahIe , les C aruvannes
à leur retour ne n)ani|iient jamais d'aller a SU-
diiitf rilitci le tuiubcau de leur l'ruphite , dunt
le cercueil n'eft pa» adurément fufpendu en l'air,
mais viilermc par une Uuublc (;iiilc J^^s la
Moliiufe,
{!>) l'a^e Cl. & 8î.
( f / Dans (a tiinoplit DiimMiiaut, Voler U
gi . U,bl. d„ /'/». '
( / ) Canfujïa SelU M,ihtimii4na , p. < |,
( / , CrihmtD jili:»r»ni , p. ^ j,
{J) Snmm* CiHinv, p, 1 1 V,
' Il
II
109
ailIGIEUSES DES MAHOMETANS. .„,
«lucloiie nuiivtkf* TridiirtUm •)« lAUorin, on Pc».. a.,ir. . ic livour f...«-.«
.ur f. .on,„,u>„ ac, d.u Ma,.,. Ma., ,.,u.-!;.. b ,ro:.v':rl\Tâ/'7;; "i
U ./.'m ff 'i* f". *''"'';"' V ^ '•' ''^'"»'"' • "" ''AtH^ir *pri, 4y.„r fa*, en
.juclle p„,..H,, êc I». en hren. une rr,u'vc Oc reproche. O .»^»/. . lu. aire»,.,U
U4p.. c. Miliumc. par e ile, aurre, Prophète, , d-,^hJ,.J, p4r r«,npU & ' e
de M ..le. Il cil vra. , ,n.u, c,..e f,,a...«„ li U V.erpc Mane n'avu.. pa . „ ùtlZ
«.cm- ,,..,,. ao.u la nunu.ire fc fo.t conferv^c ,uf.,u'.... «en., .le MU. on.e. , Z, o
V, Re..éalope, „e„ parle.,, p., , Ne p..urr.....o„ p'u a,ro .u.(|i , .vec nuel^ X!
I..un..a.„ . fclou .,ue r,.,J,fW, V, re.;,ar.,u. (. ) .\,uc M.uie f.lur d'À' r.Tu coil
Urvvc ....r.uule»Umu., . Jepuu le ,v,.„ de Mo.lc i.ll.p,'. J. C. ,*; pour eô lèvent
la.jurc, t)//..Ar/.,ra,.pnruaa.„ (a Hdh.iL,JiL.uU,,),J, (4)ZmZ
M..ho,„e. a., eu- allez ,.n.,ra.u , ,• ......In^r L. une f.u.c au^i crollié 2^
.non,, ; le, p.„ hahK , r.ncrpr.u-, de lAUuran cMenr que ,. la Sa.n.c V.e «e dk
.. de la a.,n le d Amran, . |»ere de Mo.l. <^ uAarc,,, , i* eaule .pelle en dcS.uio
.. dn un. dç la AUu : .e .,u. ell cnfor.ne A .e .,uc l'Evanile d,. . un Sam ï
,. Kh. l.e.1, la c.u.l,nc cron r.v fn.b., ./.... . , ,11 uld.re . de !.. ta.n.lk il erdo !'
.. IU.M.u,cntuuA.n,.nnl'creae Manc ,ne.e de N. S. eco.t ril, de Ma«h 'e „u
.. plu.ur de M.uL.„ ,„ ) ac par co.,lV.|ucnt antre quAnuam IVrc de Ma S eùr
,. de Mn.le . de l.,rrc m.e. félon le, Mululma,,,. tel Amran lero.i le n.è.ne u."o
.. non, appclon, S. Joad.nn . Mar. de Sain.e A.n.e &; Père de No.rc-Damc ' c'e
.|m jMunt allcx dai.v,nc.n par la (.nualog.e Inivan.e (/), «u «n von deux^f*,rii
on im,.m , 1 u.. pcre de la.uie.n.e Marie, «c l'autre perc de la Iccondc
I JcTm.
i Marie.
î Inir.nn.
4 Mathan.
5 l'hiluo,.
f' Jehutea.
7 Afi.
8 Al>ia.
9 Rtliol>oain.
lu Salonion.
I I David.
li Efthe.
I \ Oini.
14 /jabai.
I 5 Sa! mon.
.6 Al>nan.
17 Imiam.
I H Daram.
I 9 Amrou.
10 Kaz.
il Jchuda-
1 1
Jacob.
*\
Ilaac.
»4
Ibrahini.
Ȕ
A/er.
a6
Nachor.
»7
Stri.ih.
iH
Ari;ou.
»9
Pl.àleg.
3 >
Sthalej;.
J'
Arphaxfclud.
M
Seni.
3 1
Non. 11.
34
I.amcth.
55
Methulclulah
3'»
Idri>.
3 7
Jcred.
38
Mahaleil.
39
Kanun.
4-^
Enoi.
4'
Scth.
4«
Adam-
(4 ) GnMiUifitlH, , in j1f,Ugu pr, J?,/. chn/l
ttnirt ^hnuj, pti], X79.
'(i) Non . pauo qu'il ncft pat permis da-
vïnccr j{r4/„ . J, i^rij (onilcnicnt , une ablurdiic
fcinl.lal>le 1 outo privcntion i part , nous Je-
n.niiliic.|iie Mahomet cil mal aîlcndu iui tci
Tomt y.
article , par fon Apoloeifte.
(') l'a^e 585.
(d) Addition du Tradutieur.
(t) Selon le r..4r„i , qui ttoit entre l«, miioj
ue .M. KtUn.l.
if) Llk «Il tirée du r4<.ifA mot « mot
« :.
»ie CEREMONIES, M(KUKS ET COUTUMtï
! i'
^W
f. XXI.
Si AtJiomn s fUii Htmm , fmmfméin Jk MÊfànité* , éLmt It /mh
àt l'héfém CT Jt AUft.
Ptriiavp «•»«« rn Ummtx fur le» «nichrnntfmti il« M4h.»met , vrili ou ftéttfh
ou* , Il «Il fuiti! tIVximitivr fiuorc i«tut>i't.
{é Oi» |ir«'itM»l ijiic m litipollrtir .1 |»h«»' //«mm Jm» Ir fuUIr il*- MitiO,
•u Chj|'. XXIX. lU' fi»ii AUitratt , uti it tilt rn profn» icrmrt < „ Nom 4vihi«
H cMiirmmv (Àiré , l'iurjoit & H4m.m. Moifs Uur A fr«rhé nw» (nm>iumi«m«ni 1
M iti Ici util ni^prifcn ii Su liiiii fmtrjru^ithi 1 n\'i\% )U i)''»u p!' Il piiii!ilo>i
M »l« Iciiri iriinvi. „ (JiitHe thri»tin!,.^iv, iiii>im! Il*m.m a vtfm du u'm% .1' V//»«*»,
Ai lU'ii du mit» »U Hêféên 1 k« iniam ri,4vcHi htjiuoiij» mu'n» «juc lin Itiillutra
Sjiihc. Ch liiltnfv , (lu ftint W. /« ùiâlmt i é ) , ( tai il iiui lyiviiir que lui & loti
Cottitmiuiuur Uiéldê m lut l'iurgiani pji kt épiih^MCt , t'iuttrw irlU- %i vil fuj»-
ImriaWc , 11141» «»rJiii.iiritm'iii • 11 If rv'g4l« »l'in»c 4uir« fort»? 1 i4r i4iu«M i'cii uitf
»cic, un 4.H , un jiti- tiiivjKi-, un âne »U» l'urcit.a^ If iitut fmivcni iVU l'ent'iiu
ilti Dul'li-, iiiii rlk pire (|uc lut» {.err , (kt;. ) „ Cet liifciil^, ilii-il , mei Ihmju 4u
M util* tk- |'h.ir.uiti I ij;ii.»r.iiHi' &: fiiili(:ii> (iiiut ptiivctu (uj'i'r ii»m tciK ipii mu lu
„ m» S4inici Eiriiurei, 6k (|ui »kvruu mnn»lir un éuTiicl lilctac ti à lui Oi 4 i.iuii»
H le» lictr» i|ui k» fuivfiii. „
J'4vuMt fil iHii i|iic I4 la'tilc ftroii pr.uuk', Ti illc t^uii bien prouvée 1 m4ii par
ce Muc nom lotiitiut vimttiiu »k» Mahuim-MiM i )iilU'iiire, Si (|ue m»u» 4Vi»u» droit
«le iléielitr leur» irriiir» 6i, kitri ik'pr4V4tioin de I4 lliiologi (;hr»'eiiiiiic, fuu-il
i)ue n perdioiu .\ leur ^g4rd toute t(\Hkc dVmiitc Ôi de iii.ulor4tioii 1 ImI te U
ciitf «ioiiitur «)iiil tint mettre eu ufuge |UHir r.iiuciivf le» geii» 4 t'Ev4.ig le ' M.i-
hi'iitn 4 |>4rle d un H4iiun toiitettiporaiu de IMur4«tii » doue il l'un 4l»f.iliirneiu une
c« ftilc le niciiie dom il eU |urli.« djni le Livre iiH/fhtr. Si ou dit'oïc »]iril V4 nr4iid«
amureiiee, i)iic Lt uiénmne lui 4 hu l.iux litre t il iioim»4rledo
ict ll.uii.iii, eoiuuK- d'un (^uikilter de l'li.ir4of» (d) »]ui lui donnoii de pernicieux
coii(eii»,ioiiiiiie eiur'.uitre» de fe det'.iirc de fmi f(»i)ii(V , tjui ôtoit liouia'te 4t oieule ,
mie daii\ k Clup. XI,. il elk du «jue /7wwt« du a H.im4>é de l„i Jaiu luti, m„ l.,,t
P^Lti, d'tiê il^ érutrteil 4n\ lieux fii».r tyHvaimit d<